Salut à tous,
Je retranscris ici le contenu de la dernière Newsletter concernant la
dépénalisation du
Cannabis en Amérique Latine.
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VERS LA DEPENALISATION DU CANNABIS EN AMERIQUE LATINEPublié par L'express.fr, Par Nathalie Kantt, publié le 09/09/2009 12:14 Au
Mexique, puis en Argentine, les juges ont décidé de ne plus pénaliser les faibles quantités de cette drogue destinées à la consommation personnelle. La tendance s'étend à d'autres pays latino-américains. Le but: se consacrer aux "gros poissons".
Roberto Ledesma a 27 ans et huit grammes de
marijuana dans sa poche. Il se promène avec, en toute liberté, raconte le quotidien argentin
Pagina12. Arrêté par la police, risque-t-il de se retrouver en prison? Non: la Cour suprême d'Argentine vient de le relaxer, pour respecter
la jurisprudence établie
quelques jours auparavant. La possession de faibles quantités de stupéfiants destinées à la consommation personnelle n'est en effet plus punie de cette façon.
La Cour suprême revendique ainsi le concept d'autonomie individuelle: ne pas pénaliser des conduites privées si elles ne nuisent pas aux autres.
Jusqu'alors, la possession de petites quantités de n'importe quelle drogue était pénalisée avec un maximum de deux ans de prison.
REUTERS/Enrique Marcarian
En Argentine, la culture du
cannabis ne sera pas pénalisée si elle est destinée à la consommation personnelle.
Cette nouvelle décision vient changer un critère établi depuis 20 ans en Argentine, selon lequel les consommateurs sont considérés comme le premier maillon d'une chaîne qui conduit tout droit au dealer.
Dans ce contexte, la Cour a aussi exhorté l'Etat à réformer les politiques contre le trafic de drogues. Et le gouvernement de la présidente Cristina Fernandez de Kirchner travaille déjà sur le sujet: il reçoit des projets pour réformer la loi antidrogue.
Se concentrer sur les "gros poissons"
La décision de la Cour argentine, très attendue, était néanmoins quelque peu prévisible. Il a un peu plus d'un an déjà , le gouvernement parlait de relativement se désintéresser des petits consommateurs pour concentrer l'attention des autorités sur les "gros poissons".
AUTRES EXEMPLES EN AMERIQUE LATINE
Le Brésil et l'Uruguay n'envisagent plus la prison pour les personnes arrêtées en possession de faibles quantités de drogues. Néanmoins, la possession de drogues est encore considérée comme un crime au Brésil.
En Equateur, le président Rafael Correa a amnistié l'année dernière 1500 "mules" (on appelle ainsi aux gens qui transportent la drogue) qui avaient été condamnées.
Dans un pays où 440 000 personnes se disent consommateurs habituels, selon des sources officielles, l'Argentine s'écarte de la politique qu'elle partageait avec les Etats-Unis et adopte des critères plus flexibles tels que ceux considérés au Brésil ou en Uruguay.
Le Mexique est allé un peu plus loin que l'Argentine: une loi anti-drogues existe déjà . Elle dépénalise la possession de 500 milligrames de
cocaïne, 50 mg d'
héroïne, 40 mg d' anphétamine, 2 g d'
opium ou 5g de
marijuana, entre autres.
Pour la justice mexicaine, c'est une façon d'inciter les accros à chercher des soins qui seraient financés par le gouvernement.
Mais cette décision suscite l'inquiétude, aux Etats-Unis... "Les milliers d'étudiants américains qui partent chaque année au
Mexique pour le "spring break" choisiront maintenant cette destination pour obtenir des drogues", estime un chef de police.
Pourtant, malgré cette inquiétude, ces premiers changements de politiques au
Mexique et en Argentine n'ont pas été critiqués outre mesure aux
Etats-Unis. Dans quelques Etats américains, la possession de petites quantités de
marijuana n'est pas non plus condamnée.
Revistathc.com
C'est de Colombie qu'est venue la critique la plus franche. Le président colombien Alvaro Uribe a en effet fustigé la
dépénalisation: "légaliser la consommation aux drogues incite les jeunes au crime", dit-il.
Le magazine argentin
THC, quant à lui, s'écrie "enfin libres" (voir ci-dessous). La seule limite, selon un juge argentin qu'il cite, étant de ne pas faire du prosélytisme...