Yop,
Je peux comprendre tes craintes, et il est vrai que parfois certains médecins sont loins d’être bien veillant dès qu’il s’agit de conso de prod; mais en 14 ans les choses ont quand même beaucoup évolué, et en arrivant avec ton historique d’ordonnance, il ne devrait y avoir aucun problème à ce que le/la nouveau
doc prennes simplement le relais des prescriptions.
Après selon les villes, trouver un nouveau médecin traitant est plus ou moins simple, ce que je te conseillerais, c’est d’appeler, et d’expliquer ta situation au téléphone, tu verras de suite à la réponse que tu as, si ça vaut le coup ou non de prendre un rdv et d’en faire en suite ton nouveau médecin traitant
Et c’est bien plus simple en cas d’accueil un peu froid de gérer ça au tel qu’en face à face
Pour ta seconde problématique, qui est de baisser de tes 1.2mg à 0, ce n’est absolument pas rare que les derniers palliers soit les plus durs.
Et pour cause, retirer un cachet, c’est 30% de ta dose journalière, ce qui est bcp en une fois
Il y a le temgesic, qui est un dosage de
bupre ayant l’AMM anti douleur, à 0.2mg qui pourrait t’aider peut être
Mais surtout, il faut que tu choisisses, et c’est très perso; tu peux décider que ce petit mg, chaque matin, tu le gardes, après tout, c’est un rdv tout les 28j, et un cachet chaque matin, ta vie est équilibrée, et ces 2 petites contraintes ne justifie pas forcément de toucher à cet équilibre
Si tu étais diabétique, et devait prendre de l’insuline chaque jour, tu ne te poserais pas la question d’un éventuel arrêt
Tu peux donc décider de le voir de cette façon
Ou bien, tu tiens à descendre puis arrêter, et tu en as tout à fait le droit, dans ce cas je pense que passer par le temgesic pourrait te permettre des palliers plus petit, et donc moins éprouvant.
Il y aurait aussi l’option d’un switch vers la metha, juste le temps de t essayer à ce qu’on appelle la «
methode chinoise » qui permet une baisse très progressive et de décrocher en douceur, d’autant que le switch pourrait être bénéfique, et l’effet sur la douleur de la
méthadone étant plus prononcé que celui de la
bupré, tu supprimerai l’izalgi, qui même si c’est à un dosage minime, contient d la poudre d’opium
Ou encore tu peux baisser au maximum chez toi, et demander une hospitalisation d’une à 2 semaines pour le passage à 0, ça te permettrait de faire ça sans avoir la pression du travail et de la vie quotidienne en même temps que l’inconfort du
sevrage, et tu serais en plus accompagné médicalement, ce qui généralement peut aider.
Si c’est une de ces 3 dernières options qui t’intéresse, c’est plutôt vers un
csapa, ou un addicto hospitalier que vers un généraliste que je te conseillerais de te tourner, ça permettra d’avoir une équipe plus spécialisée, et donc sans doute plus apte à t’accompagner
Ça a aussi l’avantage de proposer une prise en charge pluridisciplinaire (et psy notamment) qui est généralement important pour un arrêt.
C’est en plus gratuit, et anonyme si tu en fais la demande
Je rajouterais que je te conseille de lire le psychowiki sur le
PAWS, afin d’être informer dès possible répercussion d’un arrêt.
Ça n’arrive pas chez tout le monde, mais ça reste une éventualité, qu’il serait bon de mettre dans la balance avant de prendre ta décision.
Dans un 1er temps, appelle les médecins de ton coin, en expliquant que ton médecin prenant sa retraite, tu cherches quelqu’un pour te suivre, que tu es sous
bupre à 1.2mg, et comme je disais, selon l’accueil que tu auras reçus, tu prendras ou non rdv, mais au moins en arrivant tu sauras où tu mets les pieds, et le
doc saura également pour quoi tu viens le voir.
C’est dommage qu’il faille ça, alors que la question ne devrait même pas se poser, et qu’on est en droit d’attendre de n’importe quel
doc qu’il t’accueille correctement, peu importe ton traitement ou ta vie passée, malheureusement médecins ou non, les préjugés restent présent (bien moins qu’il y’a une quinzaine d’année, encore plus sachant que tu es stabilisé, que ta vie est équilibrée et ton dosage très bas); les coups d’fil préalables permettront un premier « tri » je dirais
Zaz