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Salles de "shoot": le message de la mairie de Paris "extrêmement nocif"
AFP 15.12.09 | 17h30
Le groupe UMP au Conseil de Paris a qualifié mardi d'"extrêmement nocif" le "signal" donné par la mairie qui a voté une subvention pour dresser une expertise sur les salles de consommation de drogues encadrées médicalement. "Au moment où la consommation et le trafic d'héroïne augmentent, un rapport place la jeunesse parisienne dans les premières du classement en matière de consommation de drogue", rappelle le groupe UMP municipal dans un communiqué. "Le signal donné par la ville de Paris en permettant l'ouverture de +salles de shoot+ et en facilitant ainsi la consommation de drogue est extrêmement nocif. Sortir les jeunes de la drogue, ce n'est pas leur permettre de la consommer, c'est mettre en place une politique de prévention", ajoute le texte signé de Jean-François Lamour, Président du groupe UMP et de Philippe Goujon, conseiller UMP et maire du 15e arrondissement. Ils affirment que "le projet du maire de Paris pour la jeunesse ne peut être l'ouverture de +salles de shoo!
t+. Cette mesure équivaut à une renonciation de l'exécutif municipal parisien à l'interdiction de consommer de la drogue". Par ailleurs, le président de la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) Etienne Apaire, a estimé mardi que l'idée de salles de consommation de drogues pour toxicomanes, défendue par le député PS de Paris Jean-Marie Le Guen, reviendrait à "baisser les bras". Sur proposition de l'élu socialiste, la ville de Paris a voté lundi soir une subvention de 26.000 euros à une association qui sera chargée de réaliser une expertise sur les salles de consommation des drogues pour toxicomanes.
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sativa67 a écrit
...Par ailleurs, le président de la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) Etienne Apaire, a estimé mardi que l'idée de salles de consommation de drogues pour toxicomanes, défendue par le député PS de Paris Jean-Marie Le Guen, reviendrait à "baisser les bras"...
Oui j'ai entendu l'expression reprise par P. Goujon. Et la réduction des risques, ils en font quoi ? Quand ces personnes comprendront que la politique de prévention, de RdR, de lutte contre la toxicomanie menée par le gouvernement n'apporte rien de concret ni de satisfaisant (preuve en est donc l'augmentation et la recrudescence de la conso des jeunes), ils écouteront peut-être ce qu'ont à dire et ce que proposent les associations telles qu'Asud et le collectif des SCMR.
Il vaut sans doute mieux pour eux laisser les plus précarisés crever sur un trottoir plutôt que de les aider à se protéger et à se ré-insérer socialement, ne serait-ce que par le dialogue et le contact humain pour ceux d'entre eux qui le souhaitent.
Je pense que c'est eux qui baissent les bras, en usant simplement de la répression et de la prohibition. Ou du moins ils les agitent inutilement dans tous les sens. Effrayer et condamner ne résous rien. Et si je prends l'exemple des plus jeunes, ce ne sont pas les spots de "lutte contre la drogue" (MILDT) qui vont empêcher ces mêmes jeunes de goûter un produit ou un autre. Il me semble qu'il vaut mieux informer des risques et des précautions à prendre plutôt que de se contenter de dire "non, il ne faut pas".
Je présume que je prêche ici des convaincus, mais je pense que des personnes comme P. Goujon qui parle du "protocole très strict de la méthadone" (je cite), n'y connaît pas forcément grand chose. Il ferait bien de "s'instruire" à ce sujet... et sur celui de la toxicomanie en général...
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Salles de conso", "piqueries", "drogatoriums" ou encore "salles de shoot", les mots ne manquent pas pour désigner des lieux qui pourtant n'existent pas encore en France : des endroits où les toxicomanes pourraient consommer crack, héroïne, cocaïne, dans une relative sécurité et un accompagnement compassionnel… De quoi s'agit-il en réalité ? De cacher les toxicomanes dans des centres, sous couvert de prise en charge médicale ? D'imposer, au nom d'une soi-disant réduction des risques, l'implantation de lieux permettant aux "accros" de venir se piquer dans un espace réservé, financé par la collectivité et géré par des travailleurs sociaux ? C'est cela, la grande idée de M. Le Guen, médecin, parlementaire et membre du conseil d'administration de l'APHP, pour améliorer la santé de nos concitoyens : leur proposer des lieux afin que les drogués puissent continuer à se détruire, dans la discrétion et rester entre eux, dans un espace qui leur serait dédié. Sous prétexte de lutter contre les overdoses, le sida, l'hépatite C, les partisans de ces salles en appellent clairement à la reconnaissance du statut "d'usager de drogues" plutôt qu'à un objectif de sevrage qui seul devrait être poursuivi. Toutes les expériences menées à travers le monde, notamment en Suisse et en Allemagne, démontrent que l'ouverture de ces salles de consommation, bien loin d'aider les toxicomanes, aggrave le problème à plusieurs titres. Elles encouragent l'augmentation de la consommation voire même l'initiation de nouveaux usagers qui, rassurés par la présence de personnel médical, vont oser prendre plus de risques avec des doses plus fortes. Elles contribuent au maintien d'une habitude, au lieu d'inciter l'utilisateur à arrêter. En effet, l'existence de ces lieux peut être interprétée comme une acceptation tacite de la société de l'usage de substances pourtant illégales, particulièrement chez les jeunes qui peuvent y voir une certaine légitimation de cette pratique. Ce qui est en soi un paradoxe. Enfin, les risques de troubles à l'ordre public, à proximité de ces salles, qui attirent dealers et usagers, sont évidents. En résumé, pour un bénéfice très discutable, la mise en place de telles structures revient à donner le sentiment que les pouvoirs publics accompagnent la consommation des drogues, ce qui d'un point de vue moral est inacceptable et tout à fait condamnable tant dans cette proposition que dans celle de Daniel Vaillant de dépénaliser le cannabis ou des Verts, de légaliser l'ensemble des drogues. Quant à ceux dont le métier est de soigner, ceux qui s'efforcent de prévenir l'usage des drogues, quel signe d'encouragement vont-ils voir dans ce compromis fataliste et immoral ? La lutte contre la toxicomanie est un enjeu de santé publique. Elle doit mobiliser l'ensemble des acteurs publics. Non par la création d' "anti-chambres de la mort " qui seraient des prémices à la reconnaissance, la légalisation ou la dépénalisation de l'usage des drogues, et ne sont en aucun cas des réponses porteuses d'espérance.
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L'objectif est de réduire la consommation et prévenir la dépendance, en accompagnant les usagers à sortir de la drogue et non en leur en facilitant l'accès ! La consommation de drogue est illégale. Elle est un chemin de souffrance pour l'homme, celui de la fragilité, de la vulnérabilité, de la désespérance, de la détresse, de la misère, de la maladie qui peut mener à la mort. Elle est un chemin d'incompréhension pour les familles.
Elle est une gangrène. Il faut la combattre dans toutes ses dimensions, par une combinaison d'approches répressive et judicaire, sanitaire et sociale, économique et financière, éducative et familiale, et sur tous les fronts, mondial, national, local.
Il faut que chacun se mobilise pour informer, améliorer la prise en charge des malades, l'efficacité des soins, l'écoute des familles mais aussi les sanctions. Chacun doit prendre conscience de la nécessité d'agir ensemble, sans exclusive et sans tabou mais surtout sans oublier les vies brisées, les familles déchirées, les promesses gâchées parce qu'un jeune, un enfant souvent, aura croisé un jour le marchand de la mort... Ayons à cœur de démontrer aux plus fragiles que l'Etat est décidé à les protéger contre le poison des paradis artificiels, contre l'instrumentalisation dont ils ont fait l'objet. Aujourd'hui les toxicomanes aux opiacés sont déjà , dans leur grande majorité, pris en charge par le système de soins. Une priorité s'impose plus que jamais : lutter efficacement contre la consommation, particulièrement chez les jeunes. Et cela, nous ne le ferons pas en leur offrant de nouveaux moyens d'y pourvoir. L'ambition est ailleurs, elle est dans la prévention, l'information. Elle est également dans la coopération judiciaire et policière, sans oublier l'aide aux familles et à la réalisation de leurs projets pour les jeunes. C'est la lutte en amont des routes de la drogue qui doit mobiliser. Il faut agir sur son accessibilité et non en encadrer l'usage. C'est là l'essentiel du combat qui doit nous animer.
Nous disons non à l'idée inacceptable de M. Le Guen qui permet à la majorité municipale parisienne de se donner bonne conscience en adoptant une solution "humanitaire" qu'elle croit pleine de compassion… seul argument pour justifier l'injustifiable...
Jean-François Lamour, président du groupe UMPPA Conseil de Paris
Philippe Goujon, député-maire UMP du XVe arrondissement de Paris et conseiller de Paris
Anne-Constance Onghena, conseillère de Paris
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IDF: Jouanno "totalement opposée à la dépénalisation" des drogues
AFP 08.01.10 | 17h18
Chantal Jouanno, tête de liste UMP pour les régionales à Paris, s'est déclarée vendredi "totalement opposée à la dépénalisation" des drogues, prônant plutôt des politiques de prévention et d'information. "Je suis totalement opposée à la dépénalisation, mais favorable à un plan tolérance zéro contre les drogues", affirme Mme Jouanno dans un communiqué, rappelant qu'elle partage ainsi l'avis de Valérie Pécresse, numéro un UMP pour les régionales en Ile-de-France. "Les solutions résident davantage dans des politiques éducatives de prévention et d'information renforcées, de mise en oeuvre d'une politique cohérente à l'échelle territoriale pour la jeunesse", estime la secrétaire d'Etat à l'Ecologie. "En aucun cas, je n'accepterai un simple encadrement des usages de drogue pour les Parisiens". Mme Jouanno réagissait à l'octroi par la ville de Paris d'une subvention de 27.000 euros à une association qui sera chargée de réaliser une expertise sur les salles de consommation des drogu!
es pour toxicomanes, une mesure inédite défendue par le député PS de Paris, Jean-Marie Le Guen. "Je demande alors à MM. Le Guen et Bertrand Delanoà« (maire PS de Paris) de me prouver quelle serait l'efficacité d'un dispositif qui conduit à parquer les toxicomanes, sous prétexte de leur fournir une faible prise en charge médicalisée", ajoute Mme Jouanno. De son côté, le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre a jugé dans un communiqué que "les propositions de création de salles de shoot par les socialistes parisiens contribuent à l'acceptation d'un phénomène qui fragilise la jeunesse tant au plan de sa santé, que sur ses capacités de concentration sur les études, et donc de préparation de son avenir". En revanche "l'annonce d'un plan tolérance zéro dans les lycées d'Ile-de-France sur la drogue, par Valérie Pécresse, est une annonce courageuse et une excellente nouvelle pour l'avenir de la jeunesse", écrit le porte-parole.
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Dernière modification par filousky (10 janvier 2010 à 09:49)
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D'imposer, au nom d'une soi-disant réduction des risques, l'implantation de lieux permettant aux "accros" de venir se piquer dans un espace réservé, financé par la collectivité et géré par des travailleurs sociaux ?
J'aime bien le "soi-disante" xD
la création d' "anti-chambres de la mort "
lolwut?
"Je demande alors à MM. Le Guen et Bertrand Delanoà« (maire PS de Paris) de me prouver quelle serait l'efficacité d'un dispositif qui conduit à parquer les toxicomanes, sous prétexte de leur fournir une faible prise en charge médicalisée"
Ça va être dur à "prouver" si on peut rien mettre en place...
En revanche "l'annonce d'un plan tolérance zéro dans les lycées d'Ile-de-France sur la drogue, par Valérie Pécresse, est une annonce courageuse et une excellente nouvelle pour l'avenir de la jeunesse", écrit le porte-parole.
C'est vrai que c'est couillu et novateur comme plan
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Enfin bon faut pas s'étonner de lire ce genre d'inepties...
Mettez vous une minute à la place du père/de la mère de famille qui n'a jamais pris de drogue illégale de sa vie (à part quelques joints étant jeunes) et pour qui l'héroïne c'est la mort incarnée et en plus les usagers se l'injectent TOUS (le cliché le plus commun) ce qui est le tabou ultime.
Quand il entend parler de salles d'injections, le français moyen non-éduqué niveau RDR ne pourra qu'être d'accord avec ce genre de torchon.
Même chez les "jeunes" qui prennent des prods ce sujet est loin de faire l'unanimité. J'avais fait un exposé sur ça en amphi, le débat avait été houleux mais au final (même si on était dans le cadre d'une structure de soin (école d'infirmier) l'immense majorité de la promo était contre.
J'ai même des potes (pas des gens bêtes et méchants, juste pas éduqués à ce niveau) qui fument des joints, prennent des champis/taz/trips etc qui tiennent ce genre de discours "filer aux junkies une salle tranquille où se shooter et des seringues? Et pourquoi pas leur filer leur came avec pendant qu'on y est? Faut les aider à s'en sortir plutôt que de les aider à s'enfoncer"
En discutant avec eux et en avançant tous les arguments basiques de RDR au final j'ai réussi à leur faire changer d'avis, mais...
Dans un pays qui est déjà super frileux au sujet de la légalisation du cannabis, proposer des salles d'injection pour héroïnomanes, pour le français moyen, quel que soit son âge, c'est impensable.
Bref ce genre d'article infâme ne m'étonne pas, loin de là .
Rappelez vous que nous sommes une écrasante minorité à avoir cet état d'esprit.
Mais ça avance dans le monde, d'autres pays donnent le bon exemple, et ça me fait déjà plaisir.
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