L’héroïne gagne toujours avec les courageux, les intrépides....

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Gilac
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L´héroïne gagne toujours avec les courageux, les intrépides, les téméraires… Mais les prudents, les calculateurs, les déterminés peuvent le vaincre.


A PROPOS DE L´HÉROàNE

Entretien avec William Burroughs

Comment avez-vous commencé l´héroïne ?
Par curiosité, il y a des années. J´ai accroché très vite, comme tout le monde : en six mois. A partir de là , j´étais intoxiqué pour la vie. J´en ai pris pendant quinze ans, avec des pauses. J´ai quitté, j´y suis revenu, j´ai requitté.
Et si j´en reprenais aujourd´hui, je me ré-intoxiquerais en deux jours. Il faut que je surveille de très près. Supposez que j´attrape un rhume et que je me soigne, comme je l´ai fait en France, avec des pilules à  la codéine. C´est anodin en apparence, mais pour moi, tout pourrait recommencer.

Après ce défilé de drogues – Dilaudid®, Pantopan®, méthadone, opium, Eucodal®, Palfium®, morphine, Dolosal®, héroïne - , comment vous en êtes vous sorti ?
Avec l´apomorphine. J´étais parvenu au stade terminal de la came quand j´ai entendu parler de ce vaccin. Je vivais alors dans un taudis du quartier indigène de Tanger. Depuis plus d´un an, je n´avais pas pris de bain, ni changé de vêtements. Je ne me déshabillais même plus, sauf pour planter toutes les heures, l´aiguille d´une seringue hypodermique dans ma chair grise et fibreuse, la chair de bois du stade final de la drogue.
Je n´avais jamais balayé ni même rangé ma chambre : boîtes d´ampoules vides et détritus de toutes sortes s´entassaient jusqu´au plafond. L´eau et l´électricité avaient été coupées depuis longtemps.
Je ne faisais absolument plus rien. Je pouvais rester immobile huit heures d´affilée à  contempler le bout de mes chaussures. Je ne me mettais en branle que lorsque le sablier de la came s´était écoulé. Quand un ami venait me voir (mais on venait rarement, que restait-t-il de moi à  qui l´on pût parler ?), je demeurais prostré, indifférent à  l´ombre qui avait pénétré mon champ de vision – cet écran grisâtre, chaque jour plus vide et plus fou – sans prêter plus d´attention à  sa présence qu´à  son départ. Et si cet ami avait été terrassé sur place, je serais resté assis sans bouger, à  regarder mes godasses en attendant qu´il faut mort pour pouvoir lui faire les poches.
L´héroïne a-t-elle été une expérience intéressante ?
Non.
Vous auriez pu écrire les mêmes livres sans être toxicomane ?
Je n´ai écrit aucun livre quand je prenais de l´héroïne : c´était impossible. L´héroïne amoindrit non seulement la perception de l´environnement  mais aussi la perception de l´ensemble du processus psychique et physique. Un artiste a besoin de maîtriser ses sens et sa conscience. Mais pour un écrivain, toute expérience est profitable, même destructrice.
Beaucoup de gens pensent que ceux qui prennent de l´héroïne le font parce qu´ils ont des problèmes psychologiques.
C´est ridicule. La majorité des intoxiqués le sont parce qu´ils y ont goûté. Il y avait récemment en Iran trois millions d´opiomanes. Ils n´avaient pas tous, je pense des problèmes psychologiques….

Drogues ou alcool, la loi n´apporte pas de solutions. Souvenez-vous du fiasco de la prohibition aux Etats-Unis.
La solution peut venir d´une régulation intelligente. Certaines drogues sont plus destructrices que d´autres : on devrait encourager les jeunes intoxiqués à  s´en sortir, et leur en donner la possibilité. S´il n´y arrivent pas, laisser tomber. Mais on ne peut pas favoriser la libre circulation de l´héroïne, de la morphine ou de l´opium. De toute façon, une législation qui s´efforce de dicter une conduite individuelle est ridicule. Peut-on m´empêcher de perdre mon argent au jeu ? C´est la même chose pour la drogue : le problème ne devrait pas plus relever de la loi que de la médecine.

Propos recueillis par J.F. Bizot et M. Braudeau en novembre 1970
Underground – L´histoire. JF Bizot. Denoà«l- Actuel 2001

"Tu peux t'abstenir des souffrances du monde, Tu es libre de le faire et cela répond à  ta nature: mais cette abstention est peut-être précisément la seule souffrance que tu puisses éviter"  Franz Kafka

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bighorsse femme
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salut à  toi reskaper! tu vas bien,

l angoisse est le vertige de la liberté

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Mammon Tobin homme
Modéranimateur à  la retraite
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Thx Gilac :)
J'avais déjà  lu cette interview, je ne sais plus où... Elle était pas en préface d'une réédition de "junky" ou de "the naked lunch"?

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
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9618 messages

Gilac a écrit

...
L´héroïne a-t-elle été une expérience intéressante ?
Non.
Vous auriez pu écrire les mêmes livres sans être toxicomane ?
Je n´ai écrit aucun livre quand je prenais de l´héroïne : c´était impossible...

Même si perso, j'aime bien W.B. , le "Non" à  la première question citée ressemble, comme il a semblé à  d'autres, un revirement de position. Voir un déni prononcé.

Quant à  la deuxième question, il n'y réponds pas. Qu'il n'ait pas pris d'héroïne en écrivant est une chose, cela n'empêche pas qu'il était malgré tout toxicomane... Jusqu'à  son dernier jour.

Ca n'est pas à  un vieux singe habile comme lui qu'on pouvait apprendre à  faire la grimace, mais il a "grincé des dents" ; avis perso wink


Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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Gilac
RIP
Inscrit le 07 Mar 2008
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Personnellement je suis entièrement d'accord avec ce "non" de William burroughs , signifiant que l'héroïne n'est "pas une drogue intéressante". Dans son ouvrage "Junkie" il explique que "l'héroïne est la drogue la plus bête du monde. Elle rend bêtement normal!"
Je pense depuis longtemps que la seule chose intéressante dans l'héroïne est la dépendance induite. Cela rend la vie intéressante dans la mesure où cette dépendance amène à  une forme de "vécu très riche".

Me remémorant les années 80, j'avais parfois le vertige quand je pensais à  tout ce que j'avais fait en une journée pour trouver les thunes nécessaires, la came de qualité ... et tout ça sans me faire chopper par les keufs. Cela m'a rendu, d'une certaine manière, inventif, obligé d'être fin psychologue afin de préserver mon tissu social et mes activités professionnelles, protéger les apparences, développer un réseau pour avoir, dans la mesure du possible, de la came de qualité...
Obligé d'être à  100% pour assurer les thunes et la came tout en refusant certains compromis avec ma conscience. Celle-ci étant facilemement soluble dans une petite cuillère, j'ai bien sûr fait certains arrangements avec mon "sens de l'éthique" (deal, trafic...) mais n'ai jamais volé, escroqué"... "Facile, pourra-t-on me répondre, mais les gens qui t'achetaient la came eux, souvent étaient plus ou moins obligés d'arnaquer, de voler... pour pouvoir te l'acheter... et ça ne te pose pas de problème?" J'avoue que ça ne m'en posait pas à  l'époque et je ne' me rappelle pas y avoir pensé plus que ça ... Sans doute une des principales "vertus" de l'héro, cette redoutable capacité à  neutraliser les émotions et à  rendre le sentiment de sa propre médiocrité supportable....
Enfin, je vais pas m'appesantir sur ces aspects "moraux" et "pseudo philosophiques"...
C'était juste pour dire que l"intensité", le mode de vie, le "Lifestyle"  lié  au monde de l'héroïne et ses aléas sont pour beaucoup, nettement plus intéressants que les effets, en soi,  de la drogue. Mais souvent on ne le réalise pas avant un certain âge, une certaine réflexion et ... un bilan honnête.

"Time wait's for no one" ( Le temps qui passe n'attend personne - le temps perdu n'est pas rattrapable ) chantaient les Rolling Stones  (qui avaient une certaine expérience en la matière) dans les "stupéfiantes" années 60     http://www.youtube.com/watch?v=g7BqdaFL … e=related. 

Ce n'est pas se renier que de réaliser qu'on a passé une bonne partie de sa vie à  piquer du nez et de penser qu'on aurait pu mener une vie plus fructueuse, en l'occurrence pour William Burroughs, d'écrire et d'être créatif. C''est juste de la lucidité ... qui vient avec la maturité
Car après avoir été un jeune con... on est irrémédiablement condamné à  devenir un jour un vieux con...  cool
Sans cette expérience, toutefois, William Burroughs  n'aurait pas créé une telle œuvre.... mais ceci est une autre histoire. Sans doute son œuvre aurait-elle été radicalement différente SI... (mais avec des SI  ...car Si ma tante en avait...
Ceci étant dit, l'usage des  opiacés, bien  au delà  de leurs propriétés analgésiques, ont de tout temps joué un rôle thérapeutique "psy"  et aidé bien des gens à  supporter "la mélancolie, la fatigue, l'adversité, les conflits - y a pas mieux dans les contextes de guerre - , les belles-mères, la fureur utérine, le célibat, la médiocrité, le personnel des "lieux de soins spécialisés" l'ennui, la religion, les vilains drogués, les mèches rebelles, les trous dans les chaussettes, les entrepreneurs de morale et tous ceux qui veulent le bien des drogués et les sauver, l'intolérance, le dimanche après-midi, les petites contrariétés et inconforts de la vie, la solitude, les traumatismes et leurs conséquences, l'existence du Front national, Jean Pierre Foucault, la mauvaise humeur du patron, les "cons" et les "autres" en général ... ainsi que le sentiment de culpabilité pour avoir oublié les pâtes sur le feu et qu'elles sont maintenant trop cuites .... hmm mais il est trop tard... y en pas d'autres.... et l'épicerie est fermée   sad et sad       
L'opium et surtout les anciennes préparations Laudanum, Thériaque, poudres de Dover, cynoglosse....  mais aussi la morphine, héroïne... ont joué un rôle important, généralement largement sous estimé, en tant que régulateur social pour mettre de l'huile dans les rouages souvent grippés ou du diluant dans la pesante soupe du quotidien.
Mais l'usage des opiacés n'a jamais rendu génial, intelligent ou ouvert les portes de la perception au contraire de certaines expériences hallucinogènes.
Voilà  mon humble avis que je partage avec moi-même. tongue
Petites s@lutations p@régoriques et pardon d'avoir été si long... mais ça me démangeait du clavier.

Dernière modification par Gilac (18 février 2010 à  16:14)


"Tu peux t'abstenir des souffrances du monde, Tu es libre de le faire et cela répond à  ta nature: mais cette abstention est peut-être précisément la seule souffrance que tu puisses éviter"  Franz Kafka

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Gilac
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585 messages
Oui mais tout ça, ça fait du "vécu", de l'intensité, de la vie.... et des années après on s'en souvient. Bien sûr c'est souvent la grosse galère... Mais personne ne nous a (dans l'immense majorité des cas) jamais forcé à  consommer de force ou à  s'accrocher....
Mais pour en revenir auxeffets de l'héro en soi, (dixit William Burroughs)  c'est une plongée solitaire dans un brouillard blanc et froid ( à  moins qu'il y ait un  peu de coke avec  roll ) où tout est supportable... et qui ne laisse aucune empreinte enrichissante ou intéressante....
Mais quand on attend le dealer durant des heures et que celui ci marque ouvertement son mépris et qu'on ne réagit pas, on apprend à  s'asseoir sur son amour propre... et on n'a pas une très bonne estime de soi... mais c'est pas grave puisque l'héro peut aider à  supporter, voire à  effacer ce genre de petite "contrariété".

Dernière modification par Gilac (18 février 2010 à  15:54)


"Tu peux t'abstenir des souffrances du monde, Tu es libre de le faire et cela répond à  ta nature: mais cette abstention est peut-être précisément la seule souffrance que tu puisses éviter"  Franz Kafka

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estelle
Nouveau Psycho
Inscrit le 13 Mar 2007
54 messages
Effectivement l'héroine gagne les trois quarts du temps sur les courageux, les intrépides...mais pas toujours. Histoire personnelle la mienne... Goutée tardivement les drogues dures classées illicites avant les drogues douces classées là  aussi illicites, il n'en demeure pas moins que du jour au lendemain j'ai tout arreté,  le jour  de l'enterrement de mon amour platonique.. Celui-ci atteint du "crabe" du fumeur, militant dans le cadre de la réduction des risques auprès des consommateurs de drogues, ayant peur de partir, avait besoin de pouvoir désangoisser face à  cette maladie. Il est devenu alors un usager de temgésic, le dernier mois de sa vie,  et pourtant ce n'était pas un consommateur de drogue... Sa plaisanterie était de dire qu'il allait tout simplement partir du crabe et non de l'usage de drogues et pourtant il militait tant pour les droits humains des consommateurs de drogues.... Le jour de son enterrement arrive, je fais un test de grossesse et j'apprends que je suis enceinte... J'ai donc laissé du jour au lendemain mon temgésic et depuis je n'ai plus reconsommé et ne suis pas de traitement de substitution. C'était le 9 mai 1995. J'ai consommé environ 12 ans de substances classées illicites.
Depuis je ne cesse d'espérer un jour l'abrogation de la loi de 1970 qui condamne encore l'usage de drogues, et ai aidé aussi à  la mise en place de la réduction des risques...
J'ai réussi à  tout arreter ainsi du jour au lendemain ce qui semble souvent impossible et ne me suis pas dirigée vers l'alcool ou autre dépendance....
Bien à  vous tous

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bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
"l'héro un brouillard blanc et froid"?????  on n'a pas dù prendre la même alors!!! je la vivais plutot comme un filtre entre moi et les autres, un cocon protecteur...et sans elle alors là  c'etait le flip total, moi paumée dans un monde blafard , glaçé..je ne peux rien regrétté je fais partie des tox qui ne pouvait pas etre autrement que tox

l angoisse est le vertige de la liberté

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reskaper
en route pour le soleil
Inscrit le 27 Apr 2007
3346 messages
Super cette discut..
bravo estelle pour ton parcour  j espère un jour arrèter ma metha , mais je ne me fait peux d illusion, ...
j ai connu aussi des gens a qui le fait d avoir eu enfant dèclenchait un sursaut salvateur , en tous cas tu peux être fière de toi

Gillac j aime beaucoup ta plume , tu t exprime très justement
C est certainement dans les moment de sevrage que la création a le plus de chance de renaitre ....mais aussi la difficulté a géré toute ces émotions accentuée qui te submerge

oui big je vais bien depuis que j ai remonté ma cure , mais je n ai plus trop envie  de créer....comme enquilosé , anesthésié. Mais ma santé me semble aller mieux ..ou est ce le cinquième stade  ??smile
en tous cas je suis serein


Tous 4a pour dire que comme je passait plus trop je trouve très intèressant tous ce qui a été dit


bien  a vous et courago
le plus beau reste a faire

Par contre ton AVATAR SS EST  DES PLUS MAUVAIS GOUT GILAC
BERK ....

Dernière modification par reskaper (10 mars 2010 à  11:39)


une goutte d eau dans un océan..

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Gilac
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Certains organismes naissent pour devenir la proie des drogues. Ils exigent un correctif sans lequel ils ne peuvent prendre contact avec l'extérieur. Ils flottent. il végètent. Ils végètent entre chien et loup. Le monde reste fantôme avant qu'une substance lui donne corps.
Il arrive que ces malheureux vivent sans jamais trouver le moindre remède. Il arrive aussi que le remède qu'ils trouvent les tue.
C'est une chance lorsque l'opium les équilibre et procure à  ces âmes de liège un costume de scaphandrier. Car le mal apporté par l'opium sera moindre que celui des autres substances et moindre que l'infirmité qu'ils essaient de guérir.

                      Jean Cocteau - OPIUM - Journal d'une désintoxication

Dernière modification par Gilac (18 février 2010 à  23:38)


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Gilac
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Ne pas prendre l'opium au tragique.
Vers 1909 des artistes fumaient qui n'en parlaient pas et qui ne fument plus. Beaucoup de jeunes ménages fument sans que personne s'en doute: les coloniaux fument contre la fièvre et cessent de fumer lorsque les circonstances les y obligent. Ils ressentent alors les malaises d'une grosse pipe. L'opium épargne tous ces adeptes parce qu'ils ne le prenaient ni ne le prennent au tragique.
L'opium devient tragique dans la mesure où il affecte les centres nerveux qui commandent l'âme. Sinon c'est un antidote, un plaisir, une sieste extrême.
Le grave c'est de fumer contre un déséquilibre moral. Alors il est difficile d'approcher la drogue comme il faut l'approcher et comme il convient d'approcher les fauves : sans peur.

Jean Cocteau - OPIUM - Journal d'une désintoxication

Dernière modification par Gilac (18 février 2010 à  23:44)


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bighorsse femme
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je dois avoir une "ame de liege" alors

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bighorsse a écrit

je dois avoir une "ame de liege" alors

Il  faut comprer ce qui est comprable on aurait vécu en 1900 etb quelques on aurait peu etre eu une consommation différente, avant la guerre a la drogue et au moment du colonnialisme de masse... Surement que l opium se trouvait plus facilement et moins dangereusement qu aujour dhui judiciairement parlant aussi


Je ne sais pas où je vais. Oh ça, je ne l'ai jamais bien su.
Mais si jamais je le savais, je crois bien que je n'irais plus... roll
(La Rue Ketanou.)
Intel dual ou extrem kore

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Gilac
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Toutes les bêtes sont charmées par l'opium. Les fumeurs coloniaux connaissent le danger de cet appât pour les fauves , les reptiles.
Les mouches se groupent autour du plateau et rêvent, les salamandres se pâment au plafond au dessus de la lampe avec leurs petites mitaines et attendent l'heure, les souris s'approchent et grignotent le dross (résidus d'opium fumé). Je ne parle pas des chiens, des singes, intoxiqués comme leurs maîtres.
                        A Marseille, chez les Annamites où l'on fume avec un matériel propre à  dérouter la police (tuyau à  gaz, bouteille échantillon de Bénédictine percée d'un trou, épingle à  chapeau), les cafards et les araignées forment le cercle, en extase.

              Jean Cocteau - OPIUM - Journal d'une désintoxication.

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bighorsse femme
Banni
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voilà  un super message que tu as écrit ci dessus clodb; tu vois que tu peux écrire tb en français ! comme toi j'aime et aimerai tjs l'héro même si je n'en prend plus...mais faudrait pas me tenter avec de la vraie parce que là  je ne répondrai plus de moi!!!!la merde qui se trimballe ici me donne plus du tout envie: je ne sens rien nada niente....je reste alors tristement avec la métha qui francheement n'offre pas grand chose sur le plan défonce je parle

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