Bonjour à vous,
Je suis un homme de 35 ans, papa de deux garçons, marié à une femme aimante avec une bonne situation (chef d'entreprise).
Je suis alcoolo, en tout cas selon les critères, car je bois, par période, souvent trop (une bouteille de vin le vendredi, pareil le samedi, 3 verres le dimanche, parfois la semaine, mais pas tous les jours et jamais excessivement du lundi au jeudi), plutôt sportif (3 heures/semaine) pour me rassurer mais bon, j'abuse trop... Ce rythme, plus ou moins soutenu, dure depuis 17 ans. Il y a eu des périodes de calme, des périodes de tempête, bref, l'
alcool a été un fidèle compagnon depuis presque deux décennies.
Je fais tous les ans une prise de sang, une échographie, et tout va bien. Mes GAMMA GT sont inférieurs au seuil minimal, tant mieux me direz-vous...
Bref, ça c'est pour l'
alcool. Il y a deux ans et demi, mon père a choppé ce satané crabe, au pancréas, et vous savez bien qu'il n'y a aucune chance de s'en sortir. Il est mort affreusement en deux mois.
Mon second fils naissant une semaine avant l'annonce de sa mort programmée, la fatigue du travail, le stress de devoir m'occuper de ma mère, de mes enfants, de ma femme, de mes 5 salariés, j'ai eu des douleurs au colon, et le médecin m'a prescrit du
TRAMADOL.
Dès la première prise, un sentiment de soulagement s'est emparé de moi, m'a presque enlacé dans un cocon cotonneux. Tout paraissait plus simple...
J'ai réussi à tout gérer, en ne prenant que deux 37,5 d'IXPRIM par jour, je dois être très sensible à cette molécule, tant mieux, au final.
J'ai arrêté 6 mois puis ai repris il y a deux ans, après m'être une nouvelle plaint de douleur au colon (je n'ai rien, coloscopie parfaite). Je n'avais pas fait le rapprochement la première fois entre cet état de bien-être et cette molécule, la seconde je l'ai compris.
Depuis, je prends du
TRAMADOL quasi quotidiennement depuis un an (j'ai fait des coupures d'un mois, deux à trois semaines l'année précédente), avec quelques coupures encore mais de plus en plus éloignées. Seule bonne nouvelle : je n'ai jamais pris plus de 120 mg/jour. Habituellement, je prends deux cachets de 37,5 d'IXPRIM à 14h, puis la moitié d'un à 16h... rituel quand tu nous tiens...
J'ai vu un addictologue, qui m'a prescrit un truc de bourrin pour dépendants à l'
héroïne (Buro je ne sais plus), j'ai cru mourir. Impossible. Ma femme le sait, ma mère aussi, elles m'engueulent, m'aident, m'aiment, mais s'inquiètent.
Ce shoot quotidien me fait fumer des
cigarettes (alors que je ne fume si je ne bois pas) et boire deux verres de vin le soir. Deux bouteilles sur le week-end...
J'en ai parlé à mon médecin pour ne pas qu'elle m'en prescrive (je pique l'IXPRIM à ma pauvre grand-mère depuis un an...)
Bref, vous avez fait comment de votre côté ?
J'en ai marre de me sevrer toutes les deux semaines, tous les mois pendant une semaine pour repartir. Je suis devenu irritable avec ma femme, les enfants... ça perturbe mon sommeil cette connerie.
Je dois retenter l'addictologue ? Me faire traiter ?
En vous remerciant de vos retours.
Bien à vous,