Bon de retour après un ptit moment d'absence avec de nouvelles aventures désastreuses.
OD sous heroDonc un ami de longue date doit passer 1 semaine de vacances chez moi, au programme : un max de défonce. On a commandé de la
ketamine pour essayer une première fois tout les deux, drôle de drogue d'ailleurs, on avait déjà essayé le
DXM mais je trouve l'expérience différente. C'était sympa. Mais bref.
Mon ami avait acheté de l'
héro une fois chez lui mais ça ne lui avait rien fait, donc moi adepte des
opiacés je lui propose de réitérer l'expérience avec l'
héro de chez moi.
Dans la semaine, on fume des
bedos, on essaie la
keta on se tape des barres, puis le
jour d'après on se lance sur l'
héro.
On alterne entre
sniff et "chasser le dragon"
Spoiler (https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … _aluminium pour ceux qui connaissent pas) car elle fait saigné du nez facilement.
Ça lui fait bien effet, avec le mal de tête et les grattements qui vont avec. On achète de la cétirizine (anti-histaminique en vente libre) pour contrer ça,
ça atténue un peu les réactions allergiques mais ne les supprime pas complètement. Sans rien prendre de
base,
j'ai une certaine tolérance aux opiacés mais celle de mon ami est un peu moindre et on a pas prit ça en compte.
Donc les deux premiers jours tout se passe bien, les réactions allergiques ne se font plus sentir au fil des jours.
Un matin on décide de matter Pulp Fiction sous
héro, allongés sur mon lit. Je me retape une trace et lui propose aussi. Je me sens bien, une petite chaleur qui remonte. J'ai atteint mon "plateau", état dans lequel je suis bien et pas besoin de redoser.
Durant le film on parle un peu, arrivée à la scène où Mia fait une OD je tape une barre et je regarde mon pote qui s'est endormit. Je vois que sa respiration est un peu lente, je le réveil en panique en le secouant un peu. Il se réveil et fait "Aahhh oui je suis là", soulagé je le laisse tranquille et continue de matter le reste du film.
20 min plus tard je décide de le mettre sur le côté en PLS pour éviter qu'il s'étouffe en cas de vomit, car moi aussi j'sens que je vais m'endormir. Là je vois que sa respiration est un peu irrégulière, des cycles de petites expirations d'air puis une grosse, ça me fait un peu peur et je décide de pas m'endormir au final pour le surveiller.
Je fais deux trois trucs sur l'ordi avant de retourner voir mon pote et surveille sa respiration qui s'est
ralentie et devenu super faible. Le gars est devenu légèrement gris, les lèvres un peu bleus. A ce moment je le secoue mais ne se réveille pas, je panique et cherche les signes d'une overdose sur internet.
Je tombe sur un post (je ne me rappel plus le site),
moins de 10 respirations par minute = DEPRESSION RESPIRATOIRE, je me met à compter ses respis, il en fait de toute petites et de temps à autres une grosse ou il reprend vraiment un peu d'air.
Logiquement je compte les grosses comme de vrais respirations et je prend son poul (je me rappel plus du chiffre exact, surement 30 pulsations faible par minute). Je lui souffle de l'air par bouche à bouche au moment de son "inspiration" et j'appel directement le 18 en expliquant ce qu'il se passe, des médecins du samu et des pompiers se ramène à mon appart.
Je leur fait part du nombre de respirations et de la prise du poul, ils lui foutent un EGC au doigt, un pompier retire le t-shirt, pose sa main sur son torse et recompte le nombre de respirations. Confirmé, moins de 10 respis par minute.
Sa respirations est extrèment faible. Ils le perfusent et lui injecte un "réversible" (antidote), ils disent que si ils peuvent pas le réveiller se sera EVASAN par ma fenêtre du deuxième étage en faisant passer un lit car l'ascenseur est trop ptit. On attend un peu, moi et les 6 médecins présents dans ma piaule autours de mon pote inanimé.
Et là on entend une reprise de souffle, putain le soulagement, mon ami ouvre les yeux. Le pompiers, lui met quelques tartes et lui parle "Vous m'entendez monsieur? Monsieur ouvrez les yeux". Mon pote en gros mindfuck qui se réveil ne comprend rien, se redresse en disant que tout va bien et commence à retirer la brassard du tensiomètre. J'suis soulagé, partagé entre envie de chialer et la peur d'avoir pu voir mon ami clamser chez moi.
Les médecins lui disent qu'ils vont devoir l'enmener obligatoirement à l'hopital pour le surveiller en cas de problème et que si il refuse il se verra être sanglés et enmené quand même..
Je lui dis que tout va bien pour moi et de ne pas s'opposer aux médecins, il passera la nuit à l'hopital et sera relaché le lendemain matin après un entretient avec un psychiatre (procédure obligatoire pour déceler les suicidaires).
Ce qu'il faut en retenir :
- Chaque personne a une tolérance différente vis à vis des drogues, donc faîtes attention et connaissez vos limites. Il ne sert à rien d'être 'trop' bien.
- Moi même sous
opiacés je sens que ma respiration est lente quand je commence à m'endormir et c'est pour ça qu'au début je me suis mis à chercher les signes d'une OD sur internet pour ne pas appeler les pompiers pour rien. Mais franchement n'hésitez surtout pas.
Ce n'est pas parcequ'on voit pas de vomit ou que le gars n'est pas blanc comme un drap qu'il va bien.
Mon pote n'est pas devenu blanc d'un coup et ses lèvres bleus instantanément. C'était progressif et à peine remarquable, je me saurai endormit il serait surement mort aujourd'hui.
- Pour ceux qui ont peur de contacter les secours : Non les flics ne vont pas se ramener et puis même, ne laissez pas crever qlqn car vous avez peur pour ça ou vous n'êtes pas sur d'une OD. Mieux vaut appeler les pompiers pour rien que voir une personne mourrir.
J'espère que ce post en aidera plus d'un, dans l'urgence ou comme conseils pour l'avenir.
Je vous souhaite que ça ne vous arrive jamais et que la France gagne la
coupe du monde.
Stay
safe les amis.