Hospitalisation psychiatrique volontaire

Merci pour ton message

J'ai l'impression d'être passé de l'autre côté du miroir et d'aller un peu mieux déjà en espérant que ça va continuer. En tout vas j'ai eu la chance de pouvoir tomber sur des gens qui m'ont aidé, d'avoir un système avec une structure qui pouvait m'accueillir. J'ai aussi dû/pu parler à mes proches de ces choses dont je leur parlais peu ou pas et tous ont été merveilleux. Je me sentais seul au monde alors que je suis entouré de gens géniaux qui m'aiment et demandent qu'à m'aider si j'en ai besoin, je ne sais pas pourquoi je ne réalisais pas ça avant et que je restais autant enfermé sur moi même si je devais donner l'apparence d'un mec à peu près normal.

Tu as tout à fait raison, la frontière entrezm bon et bad trip est effectivement très mince. Jusqu'ici je m'en sortais assez bien à part lors de mon dernier trip où j'ai vécu une boucle terrible dont j'ai pu me sortir de la plus belle des façons.

Par contre ça ne mes expériences passées ont dû débloqué un truc en moi qui s'est révélé que plus tard, le gros plus gros se ma crise étant arrivé 6 jours plus tard sans prise d'aucun prod et alors que j'étais plutôt euphorique les jours d'avant.

Par rapport au LSD et mon expérience perso, passé la grosse panique je suis un peu moins sûr de mon jugement là dessus. Ce qui est sûr c'est que je vais commencer une thérapie car il y avait des trucs sous-jacents qui me travaillaient énormément et dont je n'arrivais pas à parler. Je me dis que peut-être la thérapie psychédélique pourrait être un outil génial, mais à faire avec des pro, sous surveillance. Quelque part c'est peut être ce que je vais faire mais plutôt en deux temps avec ma conso de LSD avant et ma thérapie classique maintenant (et qui sait peut-être si médecins sont ok et que les choses évoluent favorablement je retenterai avec un 1 ou 2 prises sous contrôle d'ici quelques années pour avoir une réponse finale).

Mon message pour le moment c'est que je ne peux pas vous dire si le LSD (et d'autres prod) sont bien ou mal, mais faites attention et si vous avez des problèmes perso dans vos vies parlez autour de vous et à des pros, ne gardez pas tout pour vous comme moi.

Merci pour ton message.

Effectivement j'ai pu me rendre dans un centre où j'ai été très bien accueilli. J'y suis resté du vendredi aprem au lundi matin, les médecins n'étaient pas inquiets pour moi et j'ai pu sortir sans prescription ou demande de suivi même s'ils m'ont conseillé une psychothérapie.

Et oui j'ai vraiment l'impression, et d'une manière je le savais avant voire je l'ai provoqué / mis en scène, que j'avais d'une certaine manière besoin d'une catharsis même si je ne savais pas exactement la forme qu'elle prendrait je savais que ça serait fort et pas sans risques. Et donc oui je pense que j'avais besoinde cet électrochoc quelque part pour tenter de briser une spirale dans laquelle j'étais depuis mon enfance même je pense.

Car oui j'ai un peu toujours su qu'un truc clochait avec moi sans trop savoir quoi et je n'en suis toujours pas sûr à 100%, même si j'ai l'impression d'y voir plus clair et d'être passé de l'autre côté.

Je ne m'explique toujours pas totalement comment j'ai pu avoir un tel contre coup 6 jours après la prise et alors que j'étais plutôt dans un mood assez positif après le trip (qui avait quand même été éprouvant). Ce bad trip / délire à jeun a vraiment été hyper chelou.

Pour le moment j'ai décidé d'arrêter les prises. Je ne peux pas jurer définitivement car j'espère que ma vie est encore longue. Mais je passe à une autre phase plus saine et j'ai jeté tout ce que j'avais acheté il y a quelques semaines.

En plus je réserve encore un peu mon avis définitif. J'ai un peu l'impression d'avoir fait une psychothérapie psychédélique mais avec la partie Psyché avant d'un côté et la thérapie classique de l'autre côté à venir après au lieu d'avoir fait les 2 en même temps, même si je le faisais un peu seul de mon côté.

Au début j'ai eu un peu une réaction de rejet du LSD suite au choc. Mais après j'ai touché du doigt la psychiatrie classique et j'ai un peu remoderé mon opinion. Les gens et le centre étaient top, mais j'ai un peu goûté aux neuroleptiques (Largactil) et en 2-3 jours j'ai commencé à vraiment mal supporter ça, heureusement que j'ai pu m'en défaire assez vite car je commençais à trouver le remède presque pire que le "mal" et je me dis qu'il faudrait peut-être vraiment essayer de faire de la place à la thérapie psychédélique dans les traitements professionnels et légaux.

Là je me ressource en famille et paradoxalement je crois que je ne m'étais jamais senti aussi bien de ma vie, comme libéré d'un fardeau que je portais seul depuis des années/ décennies, en espérant continuer sur cette lancée et que ça ne soit pas qu'un contre-coup éphémère. Seul truc vraiment chiant c'est des insomnies je pense dûes au Largactil même si malgré ça je suis presque plus actif là que quand j'étais "normal" et assez démotivé notamment professionnellement parlant.

Dernière modification par Nitupzar (19 juillet 2023 à  18:12)