Orobupré et gestion de la douleur

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Lauwlax homme
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Kermit l'Ermite a écrit

Bonsoir Lauwlax,
Merci beaucoup pour ta bienveillance envers NellyAnna durant mon absence, moi qui croyais que ce post était définitivement obsolète depuis le mois d'avril.... je n'y venais presque plus,alors je te suis reconnaissant. Et bien, comme tu nous l'as dit,un cancer à 16ans, c'est un réel évènement de vie dont heureusement tu t'es sorti. Et c'est donc durant ce cancer que tu t'es découvert un goût pour la codéine ? Comme je le disais en ouvrant ce post( si je me rappelle...), c'est mon premier antalgique opiacé de niveau 2 qu'on m'a prescrit pour ma spondylarthrite, j'en ai eu plusieurs années, et moi aussi ça m'a plu tout de suite.
Tu prends du subutex depuis longtemps ?
En tout cas tes interventions sont les bienvenues, à l'avenir. j'espère qu'on pourra échanger sur le subutex.
je te souhaite une bonne soirée.
See ya

Hello Kermit ! Et coucou NellyAnna aussi :)

Oui c'est ça, j'ai été introduit à la codéine à la fin de ma première hospitalisation de 3 mois au début de mon traitement contre le lymphome.
A la base à l'hopital ils me donnaient du Nubain (il me semble que c'est comme de la morphine mais je ne suis pas très sûr) et ce dernier ne pouvant pas être pris à domicile de ce qu'il m'ont dit à l'époque (c'est sûrement possible mais je pense qu'ils ont eu peur que je continue à en prendre à haute dose) ils m'ont mis sous codéine. j'en ai pris pendant 2 ans durant mon traitement. Au bout de ces 2 ans mon ancien médecin traitant (un connard fini excusez moi du terme) m'a forcé à me sevrer en 2 semaines. Ca a été très dur comme tu t'en doute et quand j'ai appris à l'époque que la codéine était en vente libre j'ai replonger très vite. Au plus haut de ma consommation je prenais 3 boites de Codoliprane 400/20 par jour, ce qui fait une grosse dose de codéine mais surtout une ENORME dose de paracétamol. Par chance je n'ai pas eu de problèmes de fois par la suite !
En juillet 2017 soit après 9 ans de consommation lorsque la codéine a été interdite à la vente libre tout s'est effondré, je ne savais pas quoi faire. J'ai voulu appeler mon ancien médecin traitant (celui qui m'avait sevré en 2 semaines) mais (heureusement au final) il était en vacance.
J'ai donc appeler une autre médecin de ma ville en pleurs, en lui expliquant la situation, elle a été super et m'a donner un rdv pour le lendemain.
Elle m'a proposé de faire un sevrage dégressif que j'ai accepter, j'ai fait le yoyo pendant 2 ans en descendant et en augmentant les doses. Jusqu'au jour ou elle m'a fait me rendre compte que je n'y arriverais pas comme ça, c'était voué à l'echec pour moi.
Elle m'a conseillé de contacter un CSAPA, ce que j'ai mis des mois à faire, je pensais que c'était impossible. J'ai fini par le faire et on m'a introduit à la buprénorphine. Ca a été une sorte de libération, on a quand même augmenter les doses jusqu'à 16mg et le souci c'est que j'en prenais toujours plus et je fractionnais tout le temps mes prises. En fait je prenais la bupré comme je prenais la codéine et je n'étais au final jamais vraiment soulagé. On m'a alors proposé de passer à la méthadone et j'ai accepter. Ca fonctionnait très bien, plus de manque, plus d'envie de consommer mais en contre partie j'avais des effets secondaires insupportable; ça a durée 1 an et demi. Puis récemment, le 15 juin dernier j'ai demandé à repasser à la bupré et expliquant que j'avais évoluer et que je pensais que maintenant ça pourrait me convenir. Depuis je suis à 16mg de bupré et ça se passe plutôt bien ! Je prends mon traitement en 1 fois le soir en semaine et vers 14 le week-end et pour l'instant ça me convient.
Côté psy je commence à me faire suivre par un psychologue en septembre, je sens que j'en ai vraiment besoin et que ça va m'aider à mettre le doigt sur ce qui m'a pousser à consommer pendant toutes ces années !
Voilà désolé pour le pavé mais c'est mon histoire avec les TSO :).

La bise à vous 2 !


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Kermit l'Ermite homme
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NellyAnna,
Voilà,je suis rentré. Comme tu l'as dit, c'est pas si terrible, mais je savais que c'était pas non plus toute une soirée, car j'ai un gros problème avec la bouffe et il m'est extrêmement difficile de manger en présence des gens, hormis famille très proche, et encore à une période quand j'avais 18 ans je ne pouvais même pas devant mes parents. En fait je vois une diététicienne pour un rééquilibrage alimentaire car les neuroleptiques m'ont fait prendre presque 15kg et plus je suis lourd,moins c'est cool pour la spondylarthrite à cause du poids sur les articulations. Je suis TCA selon elle et ma psychologue. C'est compliqué à expliquer.Ainsi quand je suis invité à manger, ça me met en stress et j'arrive pas à manger, je bloque complètement, et j'angoisse. J'ai réussi à gérer le problème quand j'étais défoncé à table, mais depuis 3ans et le début du sevrage c'est très chaud. Il n'y a qu'avec ma meilleure amie que j'arrive à peu près à prendre des repas dans la sérénité. Elle m'a invité plusieurs fois à passer 3-4 jours chez elle et son compagnon, elle use de techniques hyper bien pensées pour que je ne flippe pas devant mon assiette, comme des lasagnes végétariennes, car j'aime bien la viande mais quand j'angoisse, j'imagine l'animal mort dans mon assiette,des asticots qui grouillent partout et des trucs immondes que je ne dirai pas.
Je m'aide bien sûr avec du Nozinan pour pas angoisser et en plus ça m'ouvre l'appétit, mais à chaque fois que je vais chez elle je progresse un peu. En fait, j'ai tellement confiance en elle que je n'ai aucun secret pour elle car je sais que c'est une des meilleures infirmières psy que j'ai jamais connue, (on a bossé ensemble donc ça aide) et on peut dire qu'elle me tient à 99% le même discours que ma psychologue, et ma psy m'a même avoué que grâce à mon amie, son travail lui était facilité car elle me parle vrai et que je lui fais confiance. J'ai une chance incroyable de la connaître.
Pour en revenir à cet après midi,ça m'a beaucoup plu car je suis allé marcher autour d'un étang et mon amie a accès à un centre équestre, du coup j'ai pu caresser des chevaux, pour moi c'est toujours un vrai bonheur. Mais ça m'a fatigué pas mal et j'ai très mal au dos et aux genoux, mon orobupré était le bienvenu.
Te concernant, effectivement j'ai entendu du bien des thérapies EMDR, c'est un truc ou en gros tu "reprogrammes ton cerveau avec des mouvements oculaires"(en très, très simplifié) et ce qui est bien c'est qu'en général c'est une thérapie brève ,avec des bénéfices au bout de seulement quelques séances parfois. Je crois que le truc positif c'est quand tu consultes pas trop longtemps après l'événement traumatique, je pense que tu es dans la bonne fenêtre. Tu peux essayer de te renseigner, juste pour savoir un peu mieux comment ça se passe.
Et puis sinon, question humour noir,t'en fais pas pour ça, moi c'est devenu un véritable art martial,un mode de vie.
À plus tard, peut-être, je vais repasser après un film.salut

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Kermit l'Ermite homme
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Salut Lauwlax !salut
Hey! Quel plaisir de te lire, mais aussi quel récit pour un jeune homme à l'époque. Ton histoire me parle, il se trouve que lorsque je prenais mes immuno-supresseurs mon généraliste m'avait dit de bien faire attention au risque de lymphome, du coup j'ai pris une trouille particulière pour ce cancer. Et comme dans ma famille on termine tous avec un cancer, du coup j'ai mis fin au traitement, pour ça et d'autres raisons.
Pour la codéine, effectivement moi aussi j'ai bouffé du codoliprane quelques années quand mon généraliste à cessé de me mettre du DafalganCo et que j'ai trouvé un job dans ma première clinique. Je n'ai pas subi l'arrêt de la vente libre du codoliprane car j'étais au fentanyl, mais ça m'a fait un vrai pincement au cœur pour ceux qui allaient se retrouver à poil de codéine.
J'ai aussi expérimenté le Nubain alors que j'étais hospitalisé à 17ans pour des problèmes Psy qui je pense,avec le recul devait être une bouffée délirante aiguë . On m'en a injecté car j'ai eu une grosse crise douloureuse à force d'être allongé sur le dos des journées entières,explosé par les neuroleptiques pour virer les hallus. Honnêtement je n'ai pas vraiment de souvenirs de l'effet, j'étais au fond du trou.
Ton expérience de passage de la buprénorphine à la méthadone m'intéresse beaucoup, car par exemple ce soir je douille ma mère à cause d'une simple balade et d'une petite heure assis sur une chaise pliante en métal , ( je crois que c'est la position inconfortable sur la chaise qui m'a flingué), et ça pique un peu. Ça fait 3-4 jours que ça recommence, c'est chiant... Du coup, avec tout ce que j'ai pu lire sur ce topic, la méthadone serait peut être pas mal pour moi, même si mon addicto me dit qu'il m'a donné du Subu à la base car je risque de me tuer avec la méthadone tellement mon impulsivité n'est pas encore sous contrôle et que je risque de tout prendre. (Et il a pas tort, par le passé j'ai pris des doses de produits qui n'ont plus grand chose à voir avec de la conso pour se mettre bien).
Quels étaient les effets secondaires qui t'ont fait changer d'avis pour revenir à la buprénorphine,stp?
En tout cas j'espère que le cancer est désormais totalement guéri. Alors je vous jure à tous ceux qui lisent ces lignes que je ne touche pas un billet de 100€ à chaque fois que je tape le mot psychologue, mais si tu sens que tu as besoin de vider ton sac, un professionnel de la santé mentale peut éventuellement beaucoup aider. J'entends par là que si l'on cherche une écoute empathique, sans être jugé mais sans complaisance non plus car le but c'est d'avancer et de se connaître pour ne pas répéter les mêmes erreurs, et bien un psychologue , c'est pas mal.
Perso je ne me féliciterai jamais assez d'avoir demandé à mon psychiatre addicto s'il pouvait me trouver un rdv avec un psychologue car je me sentais prêt à dire des choses gardées pour moi depuis trop longtemps. et j'ai bien fait.
Bon, je vais arrêter là. bonne soirée
à bientôt j'espère salut

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Kermit l'Ermite homme
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Salut NellyAnna,
Je fais un p'tit passage histoire de voir si tu vas bien. Si c'est le cas,tant mieux big_smile Je pense repasser vers minuit, si tu as besoin de parler,une question à poser, n'hésite pas. Sinon je te souhaite une bonne soirée et à la prochaine.
See ya salut

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Lauwlax homme
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Kermit l'Ermite a écrit

Quels étaient les effets secondaires qui t'ont fait changer d'avis pour revenir à la buprénorphine,stp?

Salut Kermit,

Ce qui m'a fait arrêter la metha pour rapasser pour buprénorphine c'était de très gros effets secondaires dont :

- Sudation extrême, toutes les 30 min j'avais une bouffée de chaleur et je me retrouvais trempé que ce soit en hiver ou en été ce qui est vite devenu insupportable.

- Une prise de poids totalement incontrôlée. J'ai pris plus de 15kg en quelques mois.

- J'avais aussi des sortes de convulsions à l'endormissement, encore aujourd'hui personne n'a su m'expliquer ça. Parfois aussi je me réveillais dans la nuit et j'étais à deux doigts de m'évanouir...

Après les effets secondaires varient vraiment d'une personne à l'autre, moi j'ai eu le cocktail explosif mais je connais des gens qui n'ont quasi rien eu. Ca dépend aussi beaucoup du dosage je pense, moi j'étais à 120mg qui est considéré comme un dosage assez élevé. Le seul effet secondaire que j'ai vu chez quasi tout le monde c'est l'extra sudation, à des degrés plus ou moins élevé.

Personnellement tous ces effets secondaires m'ont vraiment gâchés la vie, je ne sortais quasi plus parce que je savais que j'allais me mettre à transpirer pour un oui et pour un non et c'était très handicapant.

Après ça reste mon expérience perso et malgré tous ces effets secondaires la metha faisait vraiment le taff pour le manque et les cravings.


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Kermit l'Ermite homme
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Salut Lauwlax !
C'est super gentil de me répondre au sujet de la metha.
Alors effectivement je te comprends tout à fait concernant la sudation extrême,  moi c'est en partie ce qui a motivé l'arrêt de mon traitement par immuno-supresseurs pour ma spondylarthrite. Je changeais 5fois de t-shirt par jour, et je ne pouvais plus quitter la maison non plus tellement c'est ingérable. (Alors pour la sudation+++, y'a un truc qui s'appelle Etiaxil, tu l'as en déodorant à bille pour les aisselles, je crois qu' il y'a aussi un produit pour les pieds, moi ça m'a quand même aidé à une période, donc je vous lâche l'info si vous transpirez beaucoup...).
Pour la prise de poids, 15kg c'est pas rien quand il faut les reperdre, je suis actuellement aussi en train de me battre pour retrouver un poids raisonnable pour mes articulations et puis aussi pour le moral, car jusqu'ici j'ai traité mon corps comme une poubelle à pillules en bouffant des médocs à outrance, et j'essaie de faire le ménage dans toutes les molécules que j'avale depuis presque 35ans.C'est pas gagné.
Du coup merci pour ton retour d'expérience, j'avoue que j'ai envie de passer à la metha pour mieux gérer la douleur car ma dernière expérience avec la cortisone m'a flingué, mon psychiatre et ma rhumato souhaitent que j'en prenne le moins possible, mais moi j'aimerais bien avoir un truc efficace pour ces p*tains de crises... Je sais que j'ai pas encore fait le tour des techniques non médicamenteuses comme l'hypnose analgésique, gym douce etc, mais je trouve que les bénéfices restent limités.
Je revois mon psychiatre/addicto le 17, je vais faire le point sur mes attentes et les lui soumettre, il me dira si c'est complètement dingue ou non.
wait and see...
Encore merci, Lauwlax super
À plus.

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Kermit l'Ermite homme
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Salut tout le monde,
Alors voilà, il ne s'est pas passé grand chose ces derniers jours, toujours ces put*ins de douleurs de l'omoplate G. allant jusqu'à l'épaule et terminant dans les doigts, peu de sommeil et des pics de douleurs en général de 16h30/17h à 20h30, et de 5h30 à 9h. J'ai donc vu mon psychiatre/addicto hier, et je lui ai parlé de la Métha car vraiment c'est tendu avec l'Orobupré. Et sa réponse a été pourquoi pas, mais pas avant Septembre car il part en vacances et tient à être présent pour me "gérer" du mieux possible, chose que je comprends car l'autre addicto de la structure n'est pas psychiatre et ne m'a jamais vu. Alors il m'a proposé un "deal"( sans mauvais jeu de mots,héhéhé): j'arrête de prendre de l'Orobupré, il me remet au Subutex mais à 20mg/j répartis en 8mg matin,4mg à 15h et 8mg soir. Je fais ça deux semaines et je le revois le 31/08 pour en rediscuter. Seulement il m'arrive un truc un peu bizarre, la pharmacie m'a donné du "vrai"Subutex 8mg  mais pour les 4mg j'ai eu un générique de buprénorphine composé en 2x 2mg, ce qui n'est absolument pas grave en soi. Mais voilà,j'ai donc démarré ce matin et pris mes 8mg , impeccable,et à 15h je prends 2x2mg et 45min plus tard j'ai un vieux mal de crâne qui se pointe et je me sens nauséeux. j'écris ce message à 17h15 et je me sens toujours un peu patraque,par contre je constate un petit mieux sur le pic de douleur que je n'ai pas eu à 16h30 comme les autres jours.
y'en a ici qui n'encaissent pas le générique du subutex et qui supportent seulement le princeps, l'original autrement dit ? Je lance cette question, si quelqu'un peut y répondre, merci d'avance.
Je vous salue tous bien cordialement.
See ya salut

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