Un peu en galère avec le Seresta

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Cub3000 homme
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Bon les loulous...

Je me retrouve un peu emmerdé, car j'ai développé sans trop le voir venir une addiction au Seresta, en gros pour la faire courte, c'est une benzo que j'utilisais occasionnellement pour adoucir les descentes de stims ou les éventuels bads de psychés, j'ai toujours eu un sommeil compliqué (difficultés à l'endormissement) et un tempérament plutôt anxieux donc jusque là je faisais gaffe à ne pas tomber dans une consommation régulière car j'étais conscient du potentiel addictif de cette molécule sur un profil comme le mien.

Et puis il y a eu le 7 octobre, et la suite. Cet évènement a eu sur moi un impact énorme, à la limite du trauma. Plus quelques tuiles, le décès d'un copain, une rupture dans ma famille qui m'attriste beaucoup...bref ceci plus cela a fait que je me suis retrouvé dans un état que je qualifierais de pré-dépressif...Avec beaucoup de gamberge et autres ruminations anxieuses au moment de dormir, bref, j'ai commencé à prendre du Seresta plus régulièrement, et pour finir quotidiennement, au coucher, pour pouvoir pioncer. Difficile voire impossible de fermer l'oeil sans.

Le problème c'est que maintenant, je commence à être accoutumé, il m'en faut plus qu'au départ pour bien dormir, et surtout même si pour le moment je ne pense pas avoir développé de dépendance physique (quand il m'arrive de ne pas en prendre, à part le problème de sommeil, je n'ai pas de syndrôme de sevrage particulier), je n'ai aucun doute sur le fait que ça va finir par venir, et que je serai à ce moment là copieusement dans la merde. D'autant que bien entendu c'est une automédication sans ordonnance (mais d'une certaine façon tant mieux, ça va m'obliger à faire face au problème), que mon stock n'est pas inépuisable et qu'à un moment où un autre ça va finir par me poser un gros souci.

Donc voilà, j'ai l'impression très nette qu'il va falloir réduire et au mieux arrêter cette conso, et j'ai un peu besoin de conseils pour le sevrage. Je me pose la question, pour réduire la dose, d'utiliser de la weed (THC, honnêtement le CBD c'est sûrement très bien mais perso ça me fait tout juste un très léger effet placebo, et encore faut que je le dise vite en y croyant très fort, bref ça ne marche pas très bien. Ça a eu fonctionné mais franchement maintenant, avec de l'huile à 30%, à peine une légère relaxation et encore...), le problème étant que la weed ne m'endort pas, et que pour le moment j'aurais sans doute toujours besoin d'un chouïa de benzo pour trouver le sommeil. Mais bon si déjà ça me permet de baisser la dose, c'est déjà pas mal je pense. Dans un premier temps. Mais ça ne suffira pas et c'est là où j'ai besoin de vos conseils...Sachant que je ne me sens pas très à l'aise avec l'idée d'aller voir mon généraliste pour lui dire "bon bah voilà, je me suis automédiqué avec un truc que vous ne m'avez pas prescrit, et maintenant je suis accro, on fait quoi Doc ?"...Mais qu'il me semble qu'il faudra pourtant passer par là.

En attendant tous les avis pertinents sont bienvenus (merci d'éviter la morale et les solutions miracles à base de volonté et de sevrage sec, j'ai 49 balais et je connais bien le terrain des addictions, j'ai pas besoin qu'on me cause comme à un gamin de 5 ans merci wink )

Dernière modification par Cub3000 (11 décembre 2023 à  23:32)


...and we got to get ourselves back to the garden.

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Pesteux homme
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Salut Cub !


Bah merde alors ! Ca a pas l'air d'aller fort... Ecoute, comme tu dis, tu connais déjà bien le terrain des addictions. Vu ce que je sais de toi, je crois qu'il n'y a pas grand-chose à t'apprendre. Mais peut-être que te rappeler ce dont tu te doutes probablement, ben ça pourrait te réconforter un peu.

Déjà, voyons les choses en face : si tu sens l'accoutumance, c'est peu probable qu'il n'y ait aucune dépendance physique associée.

Mais tu n'en prends pas quotidiennement depuis longtemps, donc si dépendance physique il y a, ça ne sera probablement pas insurmontable. D'autant plus que tu vas pas t'y prendre comme un bourrin, et que tu vas diminuer progressivement ... ou pas d'ailleurs...

Tu as un choix à faire.

Si j'ai bien compris, tu te prends objectivement une avalanche de merde sur la gueule en ce moment, et c'est ça la raison de l'accentuation de tes tendances insomniaques. Donc, tu pourrais très bien accepter une certaine dépendance pendant quelques mois, le temps que la poussière psychique retombe en quelque sorte, et entamer un sevrage ensuite. Les Benzos correctement dosées ne sont pas un poison non plus, c'est juste que ça marche rarement sur le long terme. Peut-être qu'elles pourraient t'être bénéfiques ces prochains mois.

Ou bien, tu ne veux pas prendre plus de risques niveau dépendance, et donc tu n'as plus qu'à envisager un sevrage dès maintenant. Je pense que tu connais le truc, il faut baisser très progressivement, et ne jamais accepter de se sentir en manque. Tu dis n'avoir encore jamais connu cette sensation avec les Benzos: c'est très bon signe !

Tu peux commencer par baisser ta dose quotidienne en fractionnant les cachetons. Laisse tomber les comprimés coupés en 2 au cutter ou autre : à mon avis, tu n'es probablement pas encore assez dépendant pour avoir besoin de ce genre de technique ultra progressive. Contente-toi de les fractionner comme c'est prévu pour ce comprimé, et ça sera sûrement suffisant. Et tu baisses d'un pallier toutes les unes semaines ou deux. Quand t'arrives au dernier pallier, tu peux commencer à jouer sur la fréquence des prises, genre t'en prends 2 jours sur 3 pendant 1 semaine, puis 1 jour sur 2 la semaine d'après, puis 1 jour sur 3 ensuite. Tu peux évidemment faire plus progressif encore si tu en ressens le besoin. Tu ne nous donnes pas tes doses, alors bon, je les imagine très raisonnables puisque ça fait pas longtemps que tu en prends tous les jours.

Le truc pour lequel je n'ai aucune solution, c'est tes insomnies. Si tu es contrarié en ce moment, ben il y a fort à parier qu'elles ne te lâcheront pas. Perso, la Weed peut m'aider à dormir, mais ce qui marche le mieux, c'est un bon Hash vieux d'un an au moins (mais bien conservé). Dans fumée clandestine, JP Galland disait qu'il y avait une dégradation en CBN avec le temps, et que ça rendait le shit plus "stoned", mieux pour dormir. Mais si je suis vraiment trop préoccupé ou trop enthousiaste, ben rien n'y fait. Et je crois qu'au bout du compte, c'est pour tout le monde pareil. On n'a pas tous la même sensibilité, mais quand on est touché, quand on a passé le seuil, ben on dort plus, et il n'y a rien à y faire chimiquement qui dure dans le temps. C'est une folie des grandeurs moderne que de vouloir contrôler son sommeil tous les jours de l'année ! Même si c'est une folie très largement partagé, et même attendue par notre société...

Ah si, il y a peut être un conseil que je peux te donner, puisque tu parlais du 7 octobre. Tu sais, pour trouver le sommeil, on nous sort souvent le sport, l'hygiène de vie, l'hygiène alimentaire, tout ça tout ça. Ben il y en a une qu'on oublie souvent, c'est l'hygiène médiatique. Quand il se passe des choses qui m'affectent trop dans l'actualité, je sélectionne strictement mes sources, quitte à vivre quasi déconnecté. Ce n'est pas le drame de la réalité que je fuis, c'est le discours sans réponse des médias qui ne savent pas en parler ! Je préfère de très loin être largué au milieu de certaines conversations ("ben quoi pesteux, t'habites dans une grotte ?"), que d'avaler les citernes de commentaires cyniques à boire à plein tube cathodique qui permettraient de suivre (c'est dans ce genre de moment qu'on m'entend dire "on disait quoi déjà ?")

On en parlait ailleurs, tu connais mes idées sur la psychothérapie, ça pourrait peut-être t'aider à extérioriser ce qui te hante dans cette période difficile, et à changer ton rapport à ce qui t'affecte autour de toi. Psy ou pas, être entouré et avoir des personnes avec qui parler de soi, c'est essentiel. Il faut des personnes qui ne jugent pas, mais aussi qui savent ne pas réduire tous tes problèmes existentiels si riches et si délicats dans quelques explications simplistes et terre-à-terre. Si tu décides de continuer le Séresta pour le moment, ça serait sûrement pas mal de mettre ce temps à profit pour travailler sur toi d'une façon ou d'une autre. On n'est pas obligé de choisir son camp entre le physique et le psychique !

Quant à la question de l'approvisionnement et de ce que tu dis à ton médecin, je pense que tu devrais la régler, même si tu décides d'arrêter au plus vite, et que tu as l'impression que ta réserve le permet. Avoir une source de Benzo, ça te ferait un souci en moins, et ça te permettrait de faire en suivant ton ressenti plutôt que par nécessité. Rien de pire que de regarder la réserve réduire de jour en jour quand on est dépendant : l'arrivée du jour ultime risque de devenir un stress permanent, et de te faire surconsommer.

Rien ne t'oblige à dire à ton médecin que tu prends déjà des Benzos. Tu lui dis tes insomnies et les soucis que tu as en ce moment, tu en rajoutes un peu si il est du genre insensible, et il va forcément te proposer une Benzo. Au pire, tu essayes avec quelques autres généralistes : les Benzos, aux doses classiques, c'est vraiment pas dur à obtenir (à hautes doses, c'est une autre mayonnaise^^).

Perso, à chaque fois que je suis sincère avec les médecins, je m'en mords les doigts après, alors je ne dirais pas la vérité. Mais même si tu préfères tout dire, je pense que ça serait une bonne chose de t'en faire prescrire si tu sens que tu en deviens dépendant. Faire face à la question de l'approvisionnement, c'est être prévoyant et responsable, ça n'est absolument pas renoncer au sevrage ou au contrôle de ta conso. Au contraire !

Pour terminer, je vais t'épargner les commentaires culculs sur le deuil et la folie des hommes, mais je t'envoie toute ma compassion et mes pensées positives. De meilleurs jours viendront smile


Amicalement.

EDIT: Je sais pas si t'avais vu, mais cet aprèm, j'ai fait un post presque sur le même sujet. Si ça intéresse, c'est par ici :
https://www.psychoactif.org/forum/viewt … 56#p647156

Dernière modification par Pesteux (12 décembre 2023 à  02:36)

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Merci d'avoir pris le temps de cette longue réponse - Cub3000
 
Merci pour cette réponse super complète qui sert à d'autres

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aidee femme
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Hello, difficile de poster après un réponse à ton post aussi complète, et je pense clairement ne rien avoir à t’apprendre vu tous tes posts (qui m’ont moi-même beaucoup appris sur plusieurs substances, sache le), mais je tenais en quelque sorte à ajouter mon petit mot.

En tout cas, j’ai connu par moments des situations presque similaires avec le Seresta (oxazépam), par périodes, et des proches autour de moi avec d’autres benzo. Déjà clairement tu en as conscience et tu as l’idée de progressivement réduire en ayant de la weed à côté (une amie fait pareil, ça l’a aidée progressivement) et quant à moi j’ai réduit progressivement jusqu’à fractionner les cachets (comme conseillé au dessus par Pesteux), un psychiatre avait voulu me faire faire un sevrage à la dure, ça a mal tourné, donc je ne te le recommanderais pas, de mon maigre vécu. (Même si en effet, chacun fait comme il le souhaite, mais tu as l’air de toi non plus ne pas être pour un sevrage à la dure, ce que je comprends totalement, par conséquent)

C’est bizarre à dire mais parfois le temps de surmonter l’insurmontable, avec tout ce qu’il t’arrive en ce moment, en effet  le seresta peut être une béquille nécessaire pour t’aider à supporter mieux ça pendant quelques temps.

Il n’y a évidemment pas de solution miracle, mais je te souhaite que ça aille sur du mieux, petit à petit, et le temps qui fera son travail. Je suis d’ailleurs spécifiquement d’accord avec ce que dit Pesteux quant à l’hygiène médiatique, ainsi qu’avoir une source d’approvisionnement de benzo par un médecin généraliste ou psychiatre, qu’il y ai un suivi dessus avec ton ressenti ou que tu puisses continuer d'en avoir ponctuellement à l’avenir si tu ne te sens pas d’arrêter « totalement »  (aujourd’hui par exemple, je n’en prends plus tous les jours, mais ponctuellement, maximum une fois par semaine pour de grosses angoisses, insomnies persistantes une veille de rendez-vous important ou de partiels par exemple, même si ça s’est fait progressivement)

Encore un truc avec lequel je suis d’accord avec la réponse au dessus (je suis d’accord avec tout ce qui est dit dedans, soyons honnête, je le répète, difficile de poster après ça) c’est qu’avec un bon professionnel la psychothérapie peut-être un outil pour faire face à des périodes difficiles, personne ne t’y obligera (et encore heureux), mais je commence à croire en ses bienfaits, avec un bon professionnel qui nous convient et qui est sensibilisé aux raisons de pourquoi on le ou la consulte car bien que les psychiatres prescrivent des médicaments, ils manquent parfois un peu d’humanité ou de tact (pas tous, bien évidemment) mais combiner ça avec un suivi, un endroit où parler, je sais que ça peut avoir du bon.

Déjà, poster ce message ici est un grand pas je trouve, le fait d’en parler et de poser à l’écrit tout ça.

Je t’envoie de la force, en espérant ne rien avoir dit de trop maladroit dans mon message.

Courage pour traverses cette période difficile.

Aidee [ɑjdi:]

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Cub3000 homme
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Salut à tous et merci à vous deux d'avoir pris le temps d'une réponse aussi détaillée.

Finalement j'ai opté pour le choix probablement le moins RdR : le sevrage sec. Je me suis dit que si je tergiversais, je n'allais pas en sortir, et je n'ai clairement pas du tout envie de rester durablement là dedans. Ça ne fait que quelques jours et je ne vous cache pas que ce n'est pas toujours facile, le syndrôme de sevrage s'il est supportable est bien présent. J'ai même fait un petit malaise vagal samedi après avoir un peu trop tiré sur mon vapo, et je pense que ce n'était que partiellement à cause de la weed, qui ne me fait jamais ça. Mais bizarrement depuis ça va mieux, comme si j'avais eu un petit reset. Là je ressens surtout un peu de tension musculaire, un peu de difficulté à me concentrer mais rien d'insurmontable. Mon taf m'aide beaucoup, la présence de mon mec aussi. Je vais un peu mettre à distance l'actu internationale qui me fout une pétoche pas possible, tant pis parfois il vaut mieux faire un peu l'autruche pour passer le cap. Parallèlement je pense me remettre au yoga, tranquillement, de petits étirements, rien de violent. Si je vois que j'en bave encore trop, je reverrai ma copie et je la jouerai dégressif, au pire j'aurai au moins fait baisser ma tolérance. Merci en tout cas pour votre solidarité les amis, ça aussi c'est en fait précieux quand on traverse ce genre de moment.

...and we got to get ourselves back to the garden.

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Cub3000 homme
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aidee a écrit

Déjà, poster ce message ici est un grand pas je trouve, le fait d’en parler et de poser à l’écrit tout ça.

Tout à fait, ça aussi ça m'a carrément aidé.


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Dextro homme
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Cub3000 a écrit

En attendant tous les avis pertinents sont bienvenus (merci d'éviter la morale et les solutions miracles à base de volonté et de sevrage sec, j'ai 49 balais et je connais bien le terrain des addictions, j'ai pas besoin qu'on me cause comme à un gamin de 5 ans merci wink )

Salut à toi,

Ayant eu comme toi un goût pour le Seresta, cela m'a amené à une vraie addiction aux benzos. Il faut dire que j'en prenais en auto médication pour me faire me sentir zen.

Pour diminuer la tolérance, si tu en arrives là, il faut passer par des benzos à longue durée d'action.
Hélas le nordazépam n'est plus commercialisé.
Mais deux molécules font très bien l'affaire :

- le prazepam (Lysanxia) est parfait pour diminuer en douceur. Il y a très peu d'effet euphorisant pour ceux qui aiment les benzos.

-le diazépam (Valium), très bien pour diminuer en douceur avec la possibilité d'avoir la galénique sous forme de gouttes faiblement dosées ou des comprimés de 2 / 5 ou 10mg. Mais il y a un effet potentiellement euphorisant (pour ceux qui aiment les benzodiazépines encore une fois).

À voir avec ton médecin évidemment.

Bien à toi.

Dextro

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J'en prends bonne note - Cub3000

"Les pommes, les poires, certes... mais... les scoubidou-bidou-wap."

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Nineta femme
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Cub3000 a écrit

Salut à tous et merci à vous deux d'avoir pris le temps d'une réponse aussi détaillée.

Finalement j'ai opté pour le choix probablement le moins RdR : le sevrage sec. Je me suis dit que si je tergiversais, je n'allais pas en sortir, et je n'ai clairement pas du tout envie de rester durablement là dedans. Ça ne fait que quelques jours et je ne vous cache pas que ce n'est pas toujours facile, le syndrôme de sevrage s'il est supportable est bien présent. J'ai même fait un petit malaise vagal samedi après avoir un peu trop tiré sur mon vapo, et je pense que ce n'était que partiellement à cause de la weed, qui ne me fait jamais ça. Mais bizarrement depuis ça va mieux, comme si j'avais eu un petit reset. Là je ressens surtout un peu de tension musculaire, un peu de difficulté à me concentrer mais rien d'insurmontable. Mon taf m'aide beaucoup, la présence de mon mec aussi. Je vais un peu mettre à distance l'actu internationale qui me fout une pétoche pas possible, tant pis parfois il vaut mieux faire un peu l'autruche pour passer le cap. Parallèlement je pense me remettre au yoga, tranquillement, de petits étirements, rien de violent. Si je vois que j'en bave encore trop, je reverrai ma copie et je la jouerai dégressif, au pire j'aurai au moins fait baisser ma tolérance. Merci en tout cas pour votre solidarité les amis, ça aussi c'est en fait précieux quand on traverse ce genre de moment.

Salut Cub,

Je ne m'attendais absolument pas à lire un tel post de ta part. Je trouve ça génial que tu viennes en parler avec nous !!!!!

J'ai pas pu mettre un champi vert à pesteux car je lui en met trop souvent XD.

Bon à mon tour. Effectivement le seresta a une demie vie très courte et on a franchement tendance à devoir augmenter les doses rapidement pour retrouver les effets recherchés. C'est en ce sens que je préfère le valium et comme le dit souvent prescripteur l'avantage avec ce benzo c'est qu'on peut vraiment faire un sevrage dégressif en ressentant moins de symptômes de manque grâce à la formule en gouttes. Comme le dit pesteux ça peut être une bonne béquille pour passer cette période difficile donc ben pas de pression wink

Perso on m'a mis sous benzos dès l'âge de 16ans. Bien sûr je m'en suis sevrée plusieurs fois et je connais bien cette galère ( à côté du sevrage de la methadone j'ai toujours trouvé  ça moins difficile et surtout moins long). Là ça fait plus d'un an que j'en reprends et je suis complètement dépendantes (ben oui à force fallait bien que ça arrive). J'ai de gros symptômes de manque quand je n'en prends pas du coup j'ai demandé une hospitalisation complète en addicto pour ne pas imposer le sevrage à mes proches. Je ne me sens pas encore vraiment prête aujourd'hui mais c'est en projet.

Si je peux me permettre j'ai vraiment l'impression qu'en métropole on ne peut pas être transparent avec les médecins et je trouve cela vraiment triste.... je sais qu'il y a plein de mauvais praticiens mais je sais pas, peut être qu'avec le bouche à oreille on peut se renseigner en amont et se tourner vers des médecins qui ont déjà accompagnés et surtout aidé certains de tes proches. À mon sens je trouve ça dur de gérer ça seul... je l'ai fait pendant des année et aujourd'hui enfin j'accepte de demander de l'aide aux institutions. Alors
oui évidemment il faut faire le tri et surtout essayer de bien cerner la personne en face de toi. Ne pas tout dévoiler tout de suite évidemment mais attendre que la relation de confiance soit établie pour une communication transparente.. bon ça se n'est que mon avis et je comprends parfaitement ta stratégie d'automedication que j'ai moi-même appliquée pendant des année.

Il y a des milliers de personnes accros aux benzos en France, pour moi c'est limite une crise sanitaire et j'ai le sentiment que le milieu médical est de plus en réticent  à en prescrire à outrance. En ce sens, je pense cub que si tu trouves le bon doc, il pourra vraiment t'aider à trouver des solutions sachant que tu n'as pas non plus un énorme passif avec ces molécules. Je te jure que plus tôt c'est fait moins cette étape sera difficile à passer (et même seul !). Dans mon cas je peux pas faire l'impasse d'une aide médicale car ça fait trop longtemps que j'en prends.

Toi qui est sensible aux thérapies parallèles ça vaut peut être le coup de s'y pencher aussi.  Perso je suis très réceptive aux soins énergétiques.... En terme de molécule de substitution, il y a le theralene (antihistaminiques sédatifs) qui fonctionne bien sans accoutumance et pour finir le circadin (melatonine pure)qui est un médicament assez efficace et plutôt safe. Puis y'a l'homeopathie mais aussi certaines plantes comme la valeriane, l'aubépine et la passiflore par exemple (à voir avec un herboriste). Bref de multiples opportunités s'offrent à toi don't worry tu vas trouver.

Tu traverses une sale période et je te soutiens de tout mon cœur pour dépasser cette épreuve et que tu puisses passer tes étapes de deuil le plus sereinement possible...

Pour finir et vraiment ce n'est que MON avis, perso j'en parlerai à ton médecin si tu te sens à l'aise avec lui. Tu t'es procuré tes médicaments seuls et alors ? Je ne vois pas vraiment en quoi ça peut se retourner contre toi (serment d'hippocrate, secret médical...). Et il ne peut en rien te forcer à prendre d'autres benzos si tu ne le souhaites pas, les patients ont des droits et le choix de leur traitement donc si il va pas dans ton sens ben change juste de crémerie... sinon peut être que ça serait plus simple en CSAPA.  Je sais pas en tout cas je me permets de te prévenir que le sevrage sec peut avoir des répercussions on en parle suffisamment sur le forum pour que tu ne sois pas passé à côté de linfo.

Mais en lisant ton premier post je suis d'accord avec toi pour dire que tu n'es pas encore dans la mega dépendance donc c'est effectivement le bon moment pour chercher d'autres solutions. De plus tu mets bien en avant que tu es très bien entouré et soutenu et ça c'est vraiment ultra important. J'ai toujours une petite pensée pour les personnes qui vivent ce genre d'épreuves seules ça doit être tellement plus difficile, j'ose même pas imaginer....

Pour finir je rejoins encore une fois pesteux sur la psychothérapie et le travail qui peut se faire en unité psychotrauma. Je suis en plein dedans et j'ai vraiment l'impression d'enfin avancer.  Les thérapeutes sont là pour nous guider et c'est évidemment à nous de puiser dans notre inconscient et nos ressources pour pouvoir vivre le plus sereinement possible avec tous ses bagages. Comprendre nos émotions, nos mécanismes de défenses, s'accepter c'est un vrai pas vers la résilience.

C'est ptet un poil prétentieux mais on est des êtres sensibles et intelligents avec une grande capacité de remise en question et je pense qu'il ne faut pas le sous estimer dans le travail thérapeutique.  Car vu qu'on a déjà un bon esprit analytique et qu'on a aussi fait usage de certains produits pour mieux arriver à se comprendre ben à mon sens le travail est déjà bien entamé. Du coup je pense qu'on a une vraie longueur d'avance et c'est clairement un sacré plus pour l'avenir

Voilà pour moi. Comme je le dis souvent rien n'est figé et tu es une personne qui j'ai l'impression a beaucoup de ressources donc je vais ressortir ma petite phrase fétiche, Tienbo largpa frère psychonaute.

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Dernière modification par Nineta (19 décembre 2023 à  15:41)

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Nineta a écrit

Cub3000 a écrit

Salut à tous et merci à vous deux d'avoir pris le temps d'une réponse aussi détaillée.

Finalement j'ai opté pour le choix probablement le moins RdR : le sevrage sec. Je me suis dit que si je tergiversais, je n'allais pas en sortir, et je n'ai clairement pas du tout envie de rester durablement là dedans. Ça ne fait que quelques jours et je ne vous cache pas que ce n'est pas toujours facile, le syndrôme de sevrage s'il est supportable est bien présent. J'ai même fait un petit malaise vagal samedi après avoir un peu trop tiré sur mon vapo, et je pense que ce n'était que partiellement à cause de la weed, qui ne me fait jamais ça. Mais bizarrement depuis ça va mieux, comme si j'avais eu un petit reset. Là je ressens surtout un peu de tension musculaire, un peu de difficulté à me concentrer mais rien d'insurmontable. Mon taf m'aide beaucoup, la présence de mon mec aussi. Je vais un peu mettre à distance l'actu internationale qui me fout une pétoche pas possible, tant pis parfois il vaut mieux faire un peu l'autruche pour passer le cap. Parallèlement je pense me remettre au yoga, tranquillement, de petits étirements, rien de violent. Si je vois que j'en bave encore trop, je reverrai ma copie et je la jouerai dégressif, au pire j'aurai au moins fait baisser ma tolérance. Merci en tout cas pour votre solidarité les amis, ça aussi c'est en fait précieux quand on traverse ce genre de moment.

Salut Cub,

Je ne m'attendais absolument pas à lire un tel post de ta part. Je trouve ça génial que tu viennes en parler avec nous !!!!!

J'ai pas pu mettre un champi vert à pesteux car je lui en met trop souvent XD.

Bon à mon tour. Effectivement le seresta a une demie vie très courte et on a franchement tendance à devoir augmenter les doses rapidement pour retrouver les effets recherchés. C'est en ce sens que je préfère le valium et comme le dit souvent prescripteur l'avantage avec ce benzo c'est qu'on peut vraiment faire un sevrage dégressif en ressentant moins de symptômes de manque grâce à la formule en gouttes.

Perso on m'a mis sous benzos dès l'âge de 16ans. Bien sûr je m'en suis sevrée plusieurs fois et je connais bien cette galère. Là ça fait plus d'un an que j'en reprends et je suis complètement dépendantes (ben oui à force fallait bien que ça arrive). J'ai de gros symptômes de manque quand je n'en prends pas du coup j'ai demandé une hospitalisation complète en addicto pour ne pas imposer le sevrage à mes proches. Je ne me sens pas encore vraiment prête aujourd'hui mais c'est en projet.

Si je peux me permettre j'ai vraiment l'impression qu'en métropole on ne peut pas être transparent avec les médecins et je trouve cela vraiment triste.... je sais qu'il y a plein de mauvais praticiens mais je sais pas, peut être qu'avec le bouche à oreille on peut se renseigner en amont et se tourner vers des médecins qui ont déjà accompagnés et surtout aidé certains de tes proches. À mon sens je trouve ça dur de gérer ça seul... je l'ai fait pendant des année et aujourd'hui enfin j'accepte de demander de l'aide aux institutions. Alors
oui évidemment il faut faire le tri et surtout essayer de bien cerner la personne en face de toi. Ne pas tout dévoiler tout de suite évidemment mais attendre que la relation de confiance soit établie pour une communication transparente.. bon ça se n'est que mon avis et je comprends parfaitement ta stratégie d'automedication que j'ai moi-même appliquée pendant des année.

Il y a des milliers de personnes accros aux benzos en France, pour moi c'est limite une crise sanitaire et j'ai le sentiment que le milieu médical est de plus en réticent  à en prescrire à outrance. En ce sens, je pense cub que si tu trouves le bon doc, il pourra vraiment t'aider à trouver des solutions sachant que tu n'as pas non plus un énorme passif avec ces molécules. Je te jure que plus tôt c'est fait moins cette étape sera difficile à passer (et même seul !). Dans mon cas je peux pas faire l'impasse d'une aide médicale car ça fait trop longtemps que j'en prends.

Toi qui est sensible aux thérapies parallèles ça vaut peut être le coup de s'y pencher aussi.  Perso je suis très réceptive aux soins énergétiques.... En terme de molécule de substitution, il y a le theralene (antihistaminiques sédatifs) qui fonctionne bien sans accoutumance et pour finir le circadin (melatonine pure)qui est un médicament assez efficace et vraiment safe. Bref de multiples opportunités s'offrent à toi don't worry tu vas trouver.

Tu traverses une sale période et je te soutiens de tout mon cœur pour dépasser cette épreuve et que tu puisses passer tes étapes de deuil le plus sereinement possible...

Pour finir et vraiment ce n'est que MON avis, perso j'en parlerai à ton médecin si tu te sens à l'aise avec lui. Tu t'es procuré tes médicaments seuls et alors ? Je ne vois pas vraiment en quoi ça peut se retourner contre toi (serment d'hippocrate, secret médical...). Et il ne peut en rien te forcer à prendre d'autres benzos si tu ne le souhaites pas, les patients ont des droits et le choix de leur traitement donc si il va pas dans ton sens ben change juste de crémerie... sinon peut être que ça serait plus simple en CSAPA.  Je sais pas en tout cas je me permets de te prévenir que le sevrage sec peut avoir des répercussions on en parle suffisamment sur le forum pour que tu ne sois pas passé à côté de linfo.

Mais en lisant ton premier post je suis d'accord avec toi pour dire que tu n'es pas encore dans la mega dépendance donc c'est effectivement le bon moment pour chercher d'autres solutions. De plus tu mets bien en avant que tu es très bien entouré et soutenu et ça c'est vraiment ultra important. J'ai toujours une petite pensée pour les personnes qui vivent ce genre d'épreuves seules ça doit être tellement plus difficile, j'ose même pas imaginer....

Pour finir je rejoins pesteux sur la psychothérapie et le travail qui peut se faire en unité psychotrauma. Je suis en plein dedans et j'ai vraiment l'impression d'enfin avancer.  Les thérapeutes sont là pour nous guider et c'est évidemment à nous de puiser dans notre inconscient et nos ressources pour pouvoir vivre le plus sereinement possible avec tous ses bagages. Comprendre nos émotions, nos mécanismes de défenses, s'accepter c'est un vrai pas vers la résilience.

C'est ptet un poil prétentieux mais on est des êtres sensibles et intelligents avec une grande capacité de remise en question et je pense qu'il ne faut pas le sous estimer dans le travail thérapeutique.  Car vu qu'on a déjà un bon esprit analytique et qu'on a aussi fait usage de certains produits pour mieux arriver à se comprendre ben à mon sens le travail est déjà bien entamé. Du coup on a à mon sens une vraie longueur d'avance et c'est clairement un sacré plus pour l'avenir.

Voilà pour moi. Comme je le dis souvent rien n'est figé et tu es une personne qui j'ai l'impression a beaucoup de ressources donc je vais ressortir ma petite phrase fétiche, Tienbo largpa frère psychonaute.

Nartrouv sur le forum

Je sais pas si tu as eu le temps de le lire mais il y a récemment eu un topic sur les troubles du sommeil et les benzos. Je te mets le lien mais si ça passe pas. La conversation a pour titre "dosage".https://www.psychoactif.org/forum/f40-p1-x8-Benzodiazepines-Interaction-Melange.html.  Lol je viens de capter que pesteux t'avait déjà envoyé le même lien !!@

Dernière modification par Nineta (19 décembre 2023 à  14:54)

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Nineta a écrit

le sevrage sec peut avoir des répercussions on en parle suffisamment sur le forum pour que tu ne sois pas passé à côté de linfo.

J'en ai bien bien conscience wink j'ai choisi le sevrage sec en me disant que justement c'était une dépendance récente, pas vraiment "installée", et que ça pouvait se tenter...tout en ayant une petite réserve de benzos sous la main si ça devenait trop pénible, ce qui pour le moment n'est pas le cas. Je crois que j'ai passé le plus dur, d'ailleurs ça fait trois nuits que je dors super bien sans benzo, avec un petit combo CBD (bien que toujours pas très convaincu mais l'effet placebo ça fonctionne aussi), THC et mélatonine. La tension musculaire est de moins en moins intense, l'humeur stable, de légers troubles de la concentration, c'est pas pire...

Dernière modification par Cub3000 (19 décembre 2023 à  17:52)


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Tant mieux alors. Les premières fois que j'ai arrêté les benzos ct plutôt assez soft aussi donc cool!!! Mais si les troubles du sommeil reviennent tu sais qu'il y a d'autres alternatives, faut tester à voir ce qui te convient le mieux wink. Tu as bien géré c'est trop chouette et oui ce qu'il te reste en benzos peut servir en si besoin... Sur ce je te souhaite une bonne nuit wink ( on a 3h de décalage horaire)
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Dernière modification par Nineta (19 décembre 2023 à  18:50)

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Nineta a écrit

Tant mieux alors. Les premières fois que j'ai arrêté les benzos ct plutôt assez soft aussi donc cool!!! Mais si les troubles du sommeil reviennent tu sais qu'il y a d'autres alternatives, faut tester à voir ce qui te convient le mieux wink. Tu as bien géré c'est trop chouette et oui ce qu'il te reste en benzos peut servir en si besoin... Sur ce je te souhaite une bonne nuit wink ( on a 3h de décalage horaire)
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Merci heart

Dernière modification par Cub3000 (19 décembre 2023 à  22:50)


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Cub3000 a écrit

j'ai choisi le sevrage sec en me disant que justement c'était une dépendance récente, pas vraiment "installée", et que ça pouvait se tenter...tout en ayant une petite réserve de benzos sous la main si ça devenait trop pénible, ce qui pour le moment n'est pas le cas.

Oui, c'est clair que ça peut se tenter, et que les risques sont très limités dans le contexte que tu décris.

Mais... Aussi mince que soit le risque de PAWS, aussi supportable que soit l'inconfort passager, aussi peu probables que soient les chances de craquer... Pourquoi choisir cette voie là plutôt qu'une dégression rapide sur 2 semaines qui serait passée sans que tu ne sentes rien du tout ?

N'y voit aucun jugement stp, c'est une vraie question sur les raisons de ton choix.

En tout cas, je suis content de lire que ça se passe bien, et que le plus dur est déjà derrière toi !


Amicalement.

Dernière modification par Pesteux (20 décembre 2023 à  04:23)


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Tous mon soutien mec..

Je t'enverrais un mp relatif aux benzos

Bne journée a toi
Et bon courage

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Pesteux a écrit

Pourquoi choisir cette voie là plutôt qu'une dégression rapide sur 2 semaines qui serait passée sans que tu ne sentes rien du tout ?

Yo wink Bah parce que l'autre option impliquait de me faire prescrire le truc pour en avoir suffisamment, et comme j'ai dit je ne suis toujours pas à l'aise avec l'idée : d'une part pas très envie de développer tout ça avec mon doc (j'avoue que je ne sais pas trop pourquoi, ça mériterait sûrement d'être creusé mais bon...), d'autre part pas envie non plus d'avoir un stock inépuisable sous la main.

Ceci dit j'ai un poil flanché la nuit dernière, réveil à 3h du mat avec un gros pic d'anxiété, j'ai repris un peu de ma benzo favorite pour pouvoir pioncer car grosse matinée au boulot ensuite. Mais j'ai constaté qu'en une semaine de sevrage, j'avais énormément réduit ma tolérance : j'ai pris moitié moins que ce qu'il me fallait ces derniers temps, et en 20mn j'étais complètement dans le coton (la dernière pensée dont je me souvienne c'est "wow je suis vraiment dans ma bulle là") et gros dodo dans la foulée. Ça n'aurait pas suffi il y a seulement 8 jours.

De nouveau sur le pied de guerre aujourd'hui, je me remets dans ma démarche de sevrage. L'objectif n'est pas de ne plus jamais en prendre, notamment pour accompagner les descentes de stims voire de psychés je trouve quand-même ça utile, mais je ne veux pas retomber dans le piège de ne plus pouvoir me passer de benzos pour dormir, et donc d'en user quotidiennement. C'est une dépendance dont je n'ai clairement pas envie.

Question subsidiaire (et un peu contradictoire je l'avoue avec l'idée de ne pas vouloir un gros stock mais je suis curieux et je me dis que pour l'usage où j'espère circonscrire cette conso ça pourrait être pas mal) : ça vaut quoi les RC benzos ?


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Salut personnellement je connais tres bien le seresta je l'utilisé  pour eviter de prendre trop d'alcool .

J'étais a 50mg x4 par jour pendant 6 mois a faire fondre sous la langue .

Un jour ça me faisait tellement rien que j'ai arrêté direct du jours au lendemain .

Bah aucun symptômes de manque rien de rien je me sentais même mieux .
Donc pour moi 0/5 .
On est pas tous fait pareil a ce que je lis dans vos commentaire cest bizarre .
Par contre les opiacés bah c'est impossible je suis sous tso depuis 5 mois .

Dernière modification par Dantes14000 (21 décembre 2023 à  21:37)

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Cub3000 homme
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Dantes14000 a écrit

On est pas tous fait pareil a ce que je lis dans vos commentaire cest bizarre .

Effectivement on est pas tous faits pareil.


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Cub3000 homme
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Petit bilan de ma démarche pour celles et ceux qui s'y sont intéressé.e.s :

Sevrage ok, pas repris de benzo depuis le 20 décembre, plus de manque, et j'ai retrouvé un sommeil correct (avec l'aide d'une cure de mélatonine + l'huile de CBD à 30%, si besoin je mets le paquet au coucher : 8 à 10 gouttes en sublingual). Plus de stock de Seresta donc pas de tentation, j'ai pris stim + psychés au réveillon j'ai géré la descente sans avoir recours aux benzos et ça s'est bien passé. Là je profite du dry january pour me faire une période sans alcool, il y aurait beaucoup à redire sur la démarche du dry january mais ça me fournit un cadre pour ce genre de pause...pause que j'espère prolonger, l'alcool étant l'autre vraie problématique addictive pour moi. Comme vous voyez j'ai du pain sur la planche mais je commence à en ressentir le bénéfice !

Dernière modification par Cub3000 (04 janvier 2024 à  12:10)


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Pesteux homme
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Coucou Cub !


J'aurais bien voulu réagir avant, le temps a manqué. Félicitations ! C'est de très bonnes nouvelles que tu nous annonce là super 

Content de lire que tu retrouves le sommeil sans Benzo, et aussi que tu arrives à gérer tes petits plaisirs sans avoir forcément besoin de Benzo pour la descente. C'est un peu ça le piège avec les Benzos fonctionnels/utilitaires, c'est qu'on à vite fait de se persuader qu'on en a besoin systématiquement, et qu'on perd l'effet en même temps que la possibilité de ne plus en prendre. Mais après cette petite sortie de piste, et après un délai suffisant, j'espère bien que tu finiras un par retrouver assez confiance en toi pour oser t'en servir à nouveau quand c'est nécessaire, pour t'éviter une galère sous psychés ou amortir une descente trop rude.

Je voulais revenir sur ton précédent message :


Pesteux a écrit

Mais... Aussi mince que soit le risque de PAWS, aussi supportable que soit l'inconfort passager, aussi peu probables que soient les chances de craquer... Pourquoi choisir cette voie là [le sevrage sec] plutôt qu'une dégression rapide sur 2 semaines qui serait passée sans que tu ne sentes rien du tout ?

Cub3000 a écrit

parce que l'autre option impliquait de me faire prescrire le truc pour en avoir suffisamment, et comme j'ai dit je ne suis toujours pas à l'aise avec l'idée : d'une part pas très envie de développer tout ça avec mon doc (j'avoue que je ne sais pas trop pourquoi, ça mériterait sûrement d'être creusé mais bon...), d'autre part pas envie non plus d'avoir un stock inépuisable sous la main.
(...)
Question subsidiaire (et un peu contradictoire je l'avoue avec l'idée de ne pas vouloir un gros stock mais je suis curieux et je me dis que pour l'usage où j'espère circonscrire cette conso ça pourrait être pas mal) : ça vaut quoi les RC Benzos ?

Je ne peux pas te répondre pour les RC Benzos.

Mais si je puis me permettre une interprétation de la contradiction que tu soulignes (c'est toujours hasardeux, je me trompe peut-être) : ben c'est peut-être pas une contradiction, c'est peut-être juste que dans les 2 raisons que tu invoques, la 1ere est la raison principale, et la 2eme une rationalisation à posteriori.

Et ça m'inspire mon coup de gueule du jour : ta question sur les RC Benzo me met en colère.

Parce que je l'ai déjà lu plusieurs fois sur le fofo, et dans le même genre de contexte.

Parce que ma copine me l'a posé il n'y a pas longtemps. Elle aussi pour les mêmes raisons.

Et parce que j'y ai pensé moi aussi, la semaine dernière, quand le remplaçant de mon généraliste ma toisé plein de mépris et de malaise, en me lançant un "c'est jamais une bonne idée d'augmenter les Benzos".

Ca me met en colère, parce que je te comprends...

Son ton était sans appel, il m'a bien fait sentir qu'il n'y avait pas de discussion possible, que tout échange supplémentaire serait malvenu. D'ailleurs, il a vite enchaîné sur le règlement, ma carte vitale et l'ALD pour changer de sujet, et me clouer le bec sans me laisser en placer une. Lui, il a étudié, alors il sait : "C'est jamais une bonne idée". "Jamais", ça veut dire qu'on n'en discutera pas. Jamais. Point barre, la messe est dite, fermez le banc...

Je lui avais juste demandé du Xanax 0.5 mg à la place du 0.25 mg, pour être tranquille plus longtemps. Mais j'ai fait l'erreur de lui expliquer l'usage modéré que je faisais des Benzos, et les précautions que je prenais pour ne pas que la tolérance s'installe. Ca fait connaisseur, j'ai trop parlé, j'ai été trop sincère, trop confiant, trop naïf... Il a même vérifié sur son ordi : ma dernière ordo de Xanax date d'il y a 1 an putain ! 1 an avec un traitement pour 1 mois !! + 1 mois de Noctamide pour toute l'année, ça reste très raisonnable, non ?

Ben j'ai quand même eu le droit à ma leçon de morale, j'ai quand même eu le droit à ses suspicions... Visiblement, il a pensé que j'avais besoin qu'il gère à ma place : de toute évidence, j'en avais pas l'air capable. J'avais besoin qu'il me protège sous l'aile bienveillante de son autorité médicale.

Autorité oui, médicale et bienveillante mon cul !

Concrètement, ça n'est pas grave du tout : je prendrais 2x plus de 0.25 mg, et je retournerai chercher une autre ordo plus vite, voila tout. Ca change pratiquement rien.

Mais symboliquement, putain, qu'est-ce que j'ai trouvé ça blessant !! Il m'a parlé comme si j'avais fait quelque chose de mal de demander ça, comme si j'avais enfreint un tabou, comme si j'étais un gosse qu'il fallait réprimander, comme si après avoir vécu tout ça, je n'avais toujours aucun savoir sur les Benzos, comme si il pensait que j'avais une conduite à haut risque et qu'il se devait de me protéger de moi même...

Son mépris m'a angoissé pendant des heures. Quand je pense que je suis passé d'une demi-boite de Tranxène 50 par jour au 3x rien que je consomme aujourd'hui, pour entendre ça, pfffff... Gros moment de découragement. Les membres du fofo qui consomment beaucoup culpabilisent, et se disent que c'est parce qu'ils ont perdu le contrôle qu'on les flique et qu'on les fait chier, beaucoup ont l'impression de mériter leur sort, mais faut se rendre à l'évidence : quelles que soient nos consos, aussi raisonnables et maîtrisées soient-elles, on n'en aura jamais fini de montrer patte blanche aux toubibs, il faudra toujours baisser les yeux et quémander un médicament comme si on demandait une faveur illégitime et un peu honteuse !!

Alors les questions que tu te poses sur les Benzos RC, je les partage, mais je trouve ça désolant.

On a des molécules efficaces, testées, documentées, sur lesquels on a beaucoup de recul, et dont la balance bénéfice risque est surveillée et revue quasiment en permanence. Les labos nous fabriquent des préparations bien foutues, contrôlées, pratiques, fiables, avec des dosages précis et maîtrisés, on a la loi qui les autorise (Xanax/Alprazolam n'est pas classé stupéfiant bordel), on a un système de santé qui prend en charge les prescriptions, on sait faire tout ça, on a construit tout ça !

Et pourtant, on en est réduit à commander des molécules aléatoires, sur lesquels on n’a aucun recul, fabriqués on ne sait pas comment, on ne sait pas où, on ne sait pas par qui, coupées avec on ne sait pas quoi, aux dosages approximatifs et aux galéniques douteuses...

Alors qu'il existe des équivalents tellement plus surs et mieux foutus !

Et c'est seulement parce que les violences symboliques contre les drogués légitiment la mainmise de l'ordre médical sur les psychotropes légaux qu'on se décourage d'y avoir accès. Ca a beau être des violences abstraites, c'est UNIQUEMENT à cause de ça, c'est la seule barrière en fait, mais elle est de taille.

Quel gâchis !! Quelle honte ! Quelle absurdité !

Mais je me retiens de passer aux Benzo RC sur le dark. J'aurai l'impression de céder, de laisser l'ennemi avancer la ligne de front, je le vivrais comme une défaite personnelle, comme un recul.

Je m'entête, je veux continuer à résister à cette tentation, je ne veux pas reculer, pas maintenant en tout cas, pas encore, pas tout de suite, pas tant qu'il me restera suffisamment de force mentale pour m'obstiner. Tant pis, je mentirais puisqu'il le faut, je mentirais plus, je mentirai mieux, je sais faire. Le seul problème c'est que je déteste ça...

Mais quelle connerie de nous contraindre à ça, tout le monde est perdant, quelle tristesse...

Ahhh, ben ça va mieux en le disant big_smile

De ton côté, fait comme tu peux, ton aversion à en parler avec ton médecin est triste, mais très loin d'être infondée. Je disais plus haut qu'on obtient facilement une prescription à petites doses, c'est vrai, on y arrive, mais j'avais un peu oublié au prix de quelles humiliations, à quel point il faut parfois se renier et quémander. Voyons le bon côté des choses : je viens de recevoir une bonne piqûre de rappel, ça réveille ! Merci docteur haha^^


Amicalement.

Dernière modification par Pesteux (09 janvier 2024 à  13:36)

Reputation de ce post
 
Excellente prise de position - Cub3000

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Le conseils de Pesteux sont très complets. Il n'y manque qu'un détail qui a son importance et qui est donné plus loin par Dextro. Le Seresta (que j'aime beaucoup) est une des benzo avec la demie vie la plus courte (4ou5 heures), comme le Xanax® qui a le vent en poupe et que j'apprécie aussi. Le problème avec ces durées très courtes est que cela encourage d'en prendre comme on suce les pastilles Valda.

Le souci avec le Seresta 50 est justement son temps d'action trop court qui entraine un arrêt de l'effet anxiolytique et myorelaxant et une sorte de rebond qui amène à en reprendre jusqu'à 4 fois en 24 heures. Aujourd'hui, j'ai un besoin anxiolytique léger dans la journée et qui me détend assez le soir pour faciliter mon sommeil difficile. Pareil pour les stimulants, je prends des benzo en descente.

Tout ceci pour conforter le post de Dextro, plutôt que de choisir un sevrage sec qui est forcément traumatisant, même si certains le font les doigts dans le nez, choisis un sevrage dégressif en substituant le Seresta par du Valium, du tranxène ou du prazepam qui ont tous une demie vie les plus longues.

Je prends du Valium, le soir au coucher depuis 20 ans à raison de 5 à 10 mg. Cela m'aide à m'endormir et j'ai constaté avec le temps qu'après un réveil clair, je n'ai plus du tout d'anxiété dans la journée qui suit. En cas de descente de stims, je double la dose.

Pesteux a insisté sur le sevrage doux et progressif et il a raison. Quelque soit la drogue avec laquelle tu as développé un bout de dépendance, le sevrage sec est un traumatisme dont tout le monde devrait rêver d'éviter.

En 1989, hospitalisé pour sevrage de codéine, j'avais signalé une consommation de plusieurs années de Tranxène® à raison de 300 mg/jour. En 1989, les mentalités en addictologie en France en étaient encore au moyen âge. J'ai donc été traité par le catapressan pour le manque d'opiacé et rien du tout à propos des 300 mg de Tranxène. En plus des années de cauchemar qui ont suivi ce sevrage sec, on sait maintenant que j'aurai pu en mourir.   

La douceur dans le sevrage prônée par Pesteux et moi-même passe par le remplacement du Seresta® par le Valium ® et ensuite une diminution progressive des doses de Valium jusqu'au point ou l'arrêt n'a plus d'incidence. Dernier point pour tous ceux qui rejettent les benzodiazépines comme la peste. Ces dernières ont remplacé les barbituriques dont la dépendance et l'abus étaient bien connues de la génération de mes parents nés en 1920.

En dehors du souci que tu te fais à propos du Seresta , il se pourrait qu'au delà de l'usage un peu récréatif que tu en as, il te soit nécessaire pour combattre les effets de l'anxiété, voire de l'angoisse;

Sois prudent, s'il te plait, rien ne sert de se malmener, alors que le corps médical s'en charge déjà avec vigueur.

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Dernière modification par filousky (08 janvier 2024 à  14:41)


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Cub3000 a écrit

Bon les loulous...

Je me retrouve un peu emmerdé, car j'ai développé sans trop le voir venir une addiction au Seresta, en gros pour la faire courte, c'est une benzo que j'utilisais occasionnellement pour adoucir les descentes de stims ou les éventuels bads de psychés, j'ai toujours eu un sommeil compliqué (difficultés à l'endormissement) et un tempérament plutôt anxieux donc jusque là je faisais gaffe à ne pas tomber dans une consommation régulière car j'étais conscient du potentiel addictif de cette molécule sur un profil comme le mien.

Et puis il y a eu le 7 octobre, et la suite. Cet évènement a eu sur moi un impact énorme, à la limite du trauma. Plus quelques tuiles, le décès d'un copain, une rupture dans ma famille qui m'attriste beaucoup...bref ceci plus cela a fait que je me suis retrouvé dans un état que je qualifierais de pré-dépressif...Avec beaucoup de gamberge et autres ruminations anxieuses au moment de dormir, bref, j'ai commencé à prendre du Seresta plus régulièrement, et pour finir quotidiennement, au coucher, pour pouvoir pioncer. Difficile voire impossible de fermer l'oeil sans.

Le problème c'est que maintenant, je commence à être accoutumé, il m'en faut plus qu'au départ pour bien dormir, et surtout même si pour le moment je ne pense pas avoir développé de dépendance physique (quand il m'arrive de ne pas en prendre, à part le problème de sommeil, je n'ai pas de syndrôme de sevrage particulier), je n'ai aucun doute sur le fait que ça va finir par venir, et que je serai à ce moment là copieusement dans la merde. D'autant que bien entendu c'est une automédication sans ordonnance (mais d'une certaine façon tant mieux, ça va m'obliger à faire face au problème), que mon stock n'est pas inépuisable et qu'à un moment où un autre ça va finir par me poser un gros souci.

Donc voilà, j'ai l'impression très nette qu'il va falloir réduire et au mieux arrêter cette conso, et j'ai un peu besoin de conseils pour le sevrage. Je me pose la question, pour réduire la dose, d'utiliser de la weed (THC, honnêtement le CBD c'est sûrement très bien mais perso ça me fait tout juste un très léger effet placebo, et encore faut que je le dise vite en y croyant très fort, bref ça ne marche pas très bien. Ça a eu fonctionné mais franchement maintenant, avec de l'huile à 30%, à peine une légère relaxation et encore...), le problème étant que la weed ne m'endort pas, et que pour le moment j'aurais sans doute toujours besoin d'un chouïa de benzo pour trouver le sommeil. Mais bon si déjà ça me permet de baisser la dose, c'est déjà pas mal je pense. Dans un premier temps. Mais ça ne suffira pas et c'est là où j'ai besoin de vos conseils...Sachant que je ne me sens pas très à l'aise avec l'idée d'aller voir mon généraliste pour lui dire "bon bah voilà, je me suis automédiqué avec un truc que vous ne m'avez pas prescrit, et maintenant je suis accro, on fait quoi Doc ?"...Mais qu'il me semble qu'il faudra pourtant passer par là.

En attendant tous les avis pertinents sont bienvenus (merci d'éviter la morale et les solutions miracles à base de volonté et de sevrage sec, j'ai 49 balais et je connais bien le terrain des addictions, j'ai pas besoin qu'on me cause comme à un gamin de 5 ans merci wink )

Salut, j’ai perdu l’accès à mon ancien compte (hibou3168) je viens d’en créer un nouveau. J’avais à l’époque fait un post sur le Seresta (entre autres produits) je te mets le lien si cela peut t’aider. Bon courage ??

https://www.psychoactif.org/forum/t2084 … vrage.html

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Cub3000 homme
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filousky a écrit

Le conseils de Pesteux sont très complets. Il n'y manque qu'un détail qui a son importance et qui est donné plus loin par Dextro. Le Seresta (que j'aime beaucoup) est une des benzo avec la demie vie la plus courte (4ou5 heures), comme le Xanax® qui a le vent en poupe et que j'apprécie aussi. Le problème avec ces durées très courtes est que cela encourage d'en prendre comme on suce les pastilles Valda.

Le souci avec le Seresta 50 est justement son temps d'action trop court qui entraine un arrêt de l'effet anxiolytique et myorelaxant et une sorte de rebond qui amène à en reprendre jusqu'à 4 fois en 24 heures. Aujourd'hui, j'ai un besoin anxiolytique léger dans la journée et qui me détend assez le soir pour faciliter mon sommeil difficile. Pareil pour les stimulants, je prends des benzo en descente.

Tout ceci pour conforter le post de Dextro, plutôt que de choisir un sevrage sec qui est forcément traumatisant, même si certains le font les doigts dans le nez, choisis un sevrage dégressif en substituant le Seresta par du Valium, du tranxène ou du prazepam qui ont tous une demie vie les plus longues.

Je prends du Valium, le soir au coucher depuis 20 ans à raison de 5 à 10 mg. Cela m'aide à m'endormir et j'ai constaté avec le temps qu'après un réveil clair, je n'ai plus du tout d'anxiété dans la journée qui suit. En cas de descente de stims, je double la dose.

Pesteux a insisté sur le sevrage doux et progressif et il a raison. Quelque soit la drogue avec laquelle tu as développé un bout de dépendance, le sevrage sec est un traumatisme dont tout le monde devrait rêver d'éviter.

En 1989, hospitalisé pour sevrage de codéine, j'avais signalé une consommation de plusieurs années de Tranxène® à raison de 300 mg/jour. En 1989, les mentalités en addictologie en France en étaient encore au moyen âge. J'ai donc été traité par le catapressan pour le manque d'opiacé et rien du tout à propos des 300 mg de Tranxène. En plus des années de cauchemar qui ont suivi ce sevrage sec, on sait maintenant que j'aurai pu en mourir.   

La douceur dans le sevrage prônée par Pesteux et moi-même passe par le remplacement du Seresta® par le Valium ® et ensuite une diminution progressive des doses de Valium jusqu'au point ou l'arrêt n'a plus d'incidence. Dernier point pour tous ceux qui rejettent les benzodiazépines comme la peste. Ces dernières ont remplacé les barbituriques dont la dépendance et l'abus étaient bien connues de la génération de mes parents nés en 1920.

En dehors du souci que tu te fais à propos du Seresta , il se pourrait qu'au delà de l'usage un peu récréatif que tu en as, il te soit nécessaire pour combattre les effets de l'anxiété, voire de l'angoisse;

Sois prudent, s'il te plait, rien ne sert de se malmener, alors que le corps médical s'en charge déjà avec vigueur.

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Merci pour ce long message : ce n'est pas l'option que j'ai choisie mais tous tes conseils sur le sevrage progressif sont pertinents.

Je n'ai pas choisi cette option pour une seule raison : l'usage régulier était récent, la dépendance pas très installée, le sevrage sec était possible sans trop de risques ni de souffrance (c'est relatif : j'ai passé une semaine compliquée, mais c'était gérable, si ça n'avait pas été le cas je ne me serais pas obstiné sur cette voie).

Cela dit j'encourage toute personne souhaitant interrompre un usage des benzos installé depuis longtemps à suivre tes recommandations. Encore merci !

Dernière modification par Cub3000 (09 janvier 2024 à  04:58)


...and we got to get ourselves back to the garden.

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