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Dernière modification par pierre (26 février 2024 à 22:19)
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Maze003 a écrit
Malgré la culture et l'acceptation sociale qui entourent l'alcool, je suis d'avis qu'elle ne mérite pas sa deuxième place prépondérante dans notre société. Je suis convaincu qu'à l'avenir, des alternatives bien plus efficaces seront consommées majoritairement.
Mais qu'entends-je par "efficace" ?
D'après moi, trois caractéristiques essentielle pour une bonne alternative :
-faible toxicité
-potentiel d'addiction faible
-absence d'effets secondaires tels que l'ivresse ou l'agressivité
À titre personnel, j'ai identifié quelques substances intéressantes, telles que le kratom ou le phenibut
En terme d'addiction, le kratom et le phénibut sont loin d'être faibles. Idem pour les effets secondaires et la toxicité, d'autant plus pour le kratom qui est fabriqué dans des conditions sanitaires déplorables (contamination par des salmonelles) et contient des métaux lourds :
https://www.sciencedirect.com/science/a … 782300063X
Il est aussi connu pour provoquer une toxicité hépatique :
https://www.journal-of-hepatology.eu/ar … 2/fulltext
Le phénibut provoque une tolérance assez rapide ce qui oblige à en consommer une quantité importante et il est assez acide (de souvenir, inférieur à 3 pour le HCL donc assez irritant pour l'estomac notamment), consommé plus de 2 fois par semaine il entraîne souvent des rebond d'anxiété, voir des sevrages assez hardcore. Pas mal de témoignages ici :
https://www.reddit.com/r/quittingphenibut/
Aux US, pas mal de gens remplacent l'alcool (ou les benzos) par du kava, car il ne semble pas entraîner réellement d'addiction, a moins d'effets secondaires (notamment sur la vie sociale) que l'alcool et si c'est du "noble kava" - voir précisions ci dessous - consommé avec la méthode traditionnelle, ne semble pas toxique*.
* Je copie / colle un article que j'avais rédigé sur le FB de l'association (NFH) concernant cette plante :
D'abord en vente libre (parapharmacie, magasins bio) en Europe au début des années 2000, avant d'être interdit à la vente vers 2003, suite à des problèmes hépatiques survenus essentiellement en Allemagne.
Des enquêtes ultérieures ont démontrées que les cas d'hépatites parfois graves, étaient le résultat :
- D'extraits obtenus avec des parties de la plante (tiges, feuilles, etc.) qui ne sont pas utilisés traditionnellement alors que seul les racines latérales et basales sont consommées par les insulaires (Fidji, Vanuatu, Samoa, Hawaï, etc.).
- Une autre variété de kava a aussi été utilisée (kava tudei) qui n'est pas celle consommée massivement dans les îles : le noble kava.
- Association de ce type d'extraits avec des substances hépatotoxiques comme l'alcool et le paracétamol.
Des observations faites par certains spécialistes comme le Dr Vincent Lebot, ne montrent pas de problème hépatique chez les populations qui consomment le kava très régulièrement.
Sur cette base et quelques études menées en Polynésie, plusieurs pays ont levés les restrictions, mais en France la plante est classée sur "la liste B des plantes médicinales utilisées traditionnellement et dont les effets indésirables potentiels sont supérieurs aux bénéfices thérapeutiques attendus". Dans les faits, n'étant ni un stupéfiant, ni un psychotrope, la plante est rarement saisie et fait plutôt l'objet d'une taxe douanière en cas de contrôle.
Il faut noter que les insulaires utilisent une méthode d'extraction à l'eau (jamais de solvants), ils ne chauffent pas le kava (eau tiède au maximum), car chauffer à haute température produirait davantage de flavokavaïne B, qui semble hépatotoxique (le kava tudei en contient aussi beaucoup plus).
Il existe des effets secondaires à la consommation de kava, mais le plus rapporté est une dermopathie (peau sèche et squameuse) avec une consommation excessive et un manque d'hydratation. La léthargie aussi, qui perdure parfois le lendemain.
Certaines formes (par exemple "kava micronisé") entraînent des désagréments gastriques car les fibres ingérées sont plus irritantes pour l'estomac. La préparation calquée sur la méthode traditionnelle est assez longue et laborieuse (mélanger de longues minutes, malaxer, filtrer avec un filtre très fin) mais permet d'éviter ces problèmes. Il y a aussi des variétés plus poivrées et difficiles à boire (celles du Vanuatu) et d'autres plus "douces" (Fidji).
Les gens qui recherchent un "high" sont généralement déçus, même si selon les variétés il peut y avoir une légère euphorie (plutôt courte et dû à la kavaïne qui a une demi-vie brève).
Par contre, il y a beaucoup de témoignages de personnes en proie à une addiction à l'alcool (parfois aux benzos ou au kratom) qui l'utilise en remplacement. On retrouve souvent des histoires semblables : la personne est stabilisée, ça n'a plus d'impact sur son travail ou sa vie de couple, etc.
Le redosage n'amène pas grand chose et des dosages trop élevés peuvent entraîner des nausées, ce qui limite l'abus. Par contre, les effets ne sont pas toujours cohérents et peuvent varier selon l'état de fatigue, de stress, avant ou après un repas, etc.
Il est bien sûr possible de développer une dépendance psychologique (comme avec tout ce qui apporte un sentiment de bien être) mais cette plante ne semble pas induire de syndrome de sevrage à l'arrêt.
En terme de traçabilité, le kava US est généralement analysé (notamment pour s'assurer que c'est bien du kava noble), car l'industrie ayant subie de lourdes pertes au début des années 2000, la plupart des vendeurs prennent des précautions. Il existe d'ailleurs un sub-reddit et un forum spécialisé qui classent les vendeurs réputés et les scams.
Il est généralement recommandé d'éviter toute consommation d'alcool 24h avant ou après la prise de kava. Le kava peut sans doute aussi potentialiser certains sédatifs.
Il existe des variétés heady ou heavy, qui ont un chemotype différents : le premier donne des effets plus toniques et l'autre plutôt sédatifs.
La pharmacologie du kava est assez complexe, il inhibe notamment de manière réversible la MAO-A et B (donc prudence sur les interactions).
Dernière modification par anonymexxx (27 février 2024 à 13:17)
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DopeIsBeautiful a écrit
Le principal impact negatif chez moi est que cela peut creer des nausees
Même sans manger avant ? D'ailleurs j'ai oublié de le préciser mais le kava est généralement bu à jeun de toute nourriture (quelques heures) et cette étude semble confirmer la pratique / croyance populaire que c'est plus efficace :
Dans l'étude à doses multiples, une réduction significative du degré d'absorption des kavalactones avec la nourriture a été observée.
https://www.sciencedirect.com/science/a … 4122005530
DopeIsBeautiful a écrit
Certaines varietes ont uniquement l'effet stimulant/euphorique (mais du coup cela peut empecher un peu le sommeil si pris moins de 2h avant de dormir)
Je me demande si ce n'est pas en lien avec l'effet plus marqué de certains kavalactones sur la noradrénaline :
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9434608/
Dernière modification par anonymexxx (01 mars 2024 à 16:01)
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Je me demande si ce n'est pas en lien avec l'effet plus marqué de certains kavalactones sur la noradrénaline
Je pense que l'effet euphorique du kava viens du combo d'une multitude d'action legeres (action sur la noradrenaline, dopamine, recepteurs cannabinoides, GABA, IMAO), qui pris separement ne creeraient rien de psychoactif, mais quand additionnees provoquent ce leger high (subtil, mais je l'adore). C'est pas une party-drug, c'est un truc a boire pour se relaxer apres une dure journee de travail, et son action que je trouve si geniale, c'est d'etre assez fort pour satisfaire mon desir de modifier mon etat de conscience, sans avoir d'effets negatifs (outre ceux sus-cites). Je viens d'arreter une consommation de plusieurs mois quotidien, je n'ai aucun rebond d'aucune sorte. Juste une petite acroche mentale ou je pense molement 1 jour sur 3 qu'un petit bol de kava serai sympa, pour faire zone tampon entre le travail et la maison.
Dernière modification par DopeIsBeautiful (01 mars 2024 à 17:27)
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