Une expérience horrible

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#cocaïne #mauvaise expérience
DengDeng femme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour à tous ceux qui me liront, je poste ici pour la première fois, en quête de compréhension, après une expérience vraiment pas ouf avec la coke.

Pour contextualiser, mon copain actuel avec qui je suis depuis quelques années était accro à la coke à notre rencontre. Je n'étais pas au courant de son addiction, et quand je l'ai appris, j'ai décidé de rester avec lui et le soutenir étant donné qu'il était dans une dynamique d'arrêt. De plus, je ne connaissais rien aux drogues dures, je n'avais encore jamais expérimenté quoi que ce soit. Il y a eu beaucoup de hauts et de bas, j'ai donc toujours eu un rapport plutôt négatif à ce produit, de par mon manque de connaissances et la souffrance que ça créait autour de moi (mensonges, problèmes financiers, problèmes de libido, ...). Aujourd'hui mon copain n'est plus dans cette addiction, il vit très bien sans, malgré le fait que ce soit encore récent.
Par désir de le comprendre et par curiosité, j'ai voulu essayer, ce qu'on a fait ensemble il y a de ça 1 an, que dire sur cette expérience si ce n'est que j'ai trouvé ça très décevant... Mon copain préparait les lignes pour moi, en commençant bien sûr par une toute petite pour tester, donc j'en ai repris un petit peu plus, en faisant attention à ne pas les prendre trop rapprochées les unes des autres, malgré tout ça, je n'ai pas ressenti grand chose, à part peut être quelques idées de projets qui me venaient en tête. Il s'est passé en tout 3 expériences comme celle-ci, ni plus ni moins intéressantes, avant celle que je veux vous raconter.
Je précise aussi que je suis assez fragile psychologiquement, j'ai connu 5 ans de dépression ou j'étais sous médicaments constamment, j'ai un trouble anxieux et je suis hypersensible.
Venons-en au fait :

Dimanche soir, mon copain est de repos le lendemain, il me propose de prendre 1g, je suis pas spécialement hypée, et j'ai encore un peu de mal avec l'idée de le voir taper à cause de son ex-addiction car ça me remémore des souvenirs assez douloureux, mais je finis par accepter. On commence à le prendre vers 18h, à coup de 0,1g toutes les 45min à peu près, mon copain apprécie son moment, de mon côté j'essaie de me détendre et de profiter, mais je me sens assez mal au fur et à mesure que le temps passe, en fait je sens une espèce de négativité en moi qui monte. Je joue à LoL avec mon copain, on rigole, on écoute de la musique, on parle, tout se passe à peu près bien, jusqu'au moment ou je commence à me sentir complètement déconnectée, déconnectée du moment, et surtout déconnectée de mes émotions.
C'est le début de ce que j'appelle "le néant".
Je me sens anesthésiée, je ne ressens plus rien, mes sentiments et émotions ont été annihilés. Il n'y a plus ni positif, ni négatif, je me fous de tout. J'ai l'impression que la vie n'a aucun sens, qu'il n'y a rien ni avant, ni après, comme si j'étais juste un robot programmé pour effectuer la tâche "naitre, attendre et mourir". J'essaie tant bien que mal de me reprendre, de sortir de cet état, mais plus je me débats en essayant mécaniquement de rire, de bouger, et plus j'ai l'impression de m'enfoncer dans ce néant. J'étais dans une sorte de stase, le temps passait lentement, et plus rien n'avait de sens. Et puis il y avait toutes ces pensées, toutes ces réflexions que je me suis surprise à avoir, du genre "au final, est-ce que je me sentais pas mieux quand j'étais en dépression ? au moins je ressentais quelque chose" ou "la vie en vaut pas la peine"... Cet enfer a duré de 19h à 3h du matin, 8h en tout, 8h à être une coquille vide, bordel j'arrive même pas à trouver les mots que je veux pour décrire cet état dans lequel j'étais, état que je ne souhaite à aucun être humain. J'ai fini par me poser sur mon lit et tout expliquer à mon copain, toujours à moitié vide, et vers 5h on s'est endormis.
A 11h en me réveillant, je me sentais tellement reconnaissante d'être vivante, capable de ressentir la joie, l'envie de boire un bon café, l'ennui devant la télé, l'amour que je porte à mon copain. Depuis ça, malgré le fait que j'ai l'habitude de ressentir tout très fort à cause de (ou grâce à en fonction des circonstance) mon hypersensibilité, j'ai l'impression que mon cerveau s'accroche à chaque émotion encore plus fort qu'avant, chaque petite miette doit être ramassée, comme si je voulais inconsciemment ne plus jamais manquer d'émotion et me retrouver dans l'état de vide dans lequel j'étais dimanche soir...

Depuis ce matin, j'ai l'impression d'être en grande remise en question sur absolument tout autour de moi, je me sens anxieuse au possible, dans une grande incompréhension, assez mal au final. J'ai l'impression que cette expérience à eu un impact énorme sur ma façon de voir la vie, pas vraiment positivement, et je me sens terrifiée à l'idée de pouvoir revivre ça un jour... c'est peut-être aussi parce que tout est frais dans ma tête, j'espère me sentir mieux d'ici quelques jours.
Je ne sais pas si je suis légitime à utiliser le mot "traumatisme" pour parler de ce que j'ai vécu, les seules choses dont je suis sure c'est que c'est une des pires choses que j'ai vécu, et que je ne toucherai plus à la coke...

Désolée pour la longueur du post, j'avais besoin de raconter tout ça, je ne sais pas vraiment dans quel but, j'aimerais comprendre je crois, mais je pense que les facteurs qui m'ont amenée là sont le fait que je me sois "forcée" sans avoir réellement envie et la mauvaise image que j'ai de la coke de par l'ex-addiction de mon copain...

Merci d'avoir pris le temps de me lire, et n'hésites pas si tu as la moindre chose à me partager, avis, conseil, expérience similaire, ...

Bonne journée à toi :)

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champi vert85champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour, c'est encore tout chaud, donc tu peux attendre un peu. Et si tu as toujours des pbs tu peux consulter un addicto ou un psychologue/psychiatre. Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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arthur26 homme
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Bonjour,

ton post me parle énormément tu ne peux pas savoir à quel point.
J'ai adoré les mots que tu as choisi pour décrire cet état de néant, c'est super dur de parler de ce rien je trouve et tu l'a pourtant très bien fait.

Je me reconnais car j'ai vécu quelque chose de terriblement similaire il y a un an. C'était avec du cannabis. A mes yeux il ne s'agit pas vraiment de la substance en elle-même mais plutôt de ton cerveau qui a eu une montée d'anxiété ingérable ce qui a eu pour effet de le mettre en OFF pendant une période nécessaire, le temps que les choses se calment et qu'il puisse à nouveau accueillir les sentiments/émotions/sensations etc.

Pour ma part ça a été extrêmement violent et très très long, j'ai encore des moments très désagréables (ceux que tu ne "souhaiterai pas à ton pire ennemi". J'essaie de à comprendre petit a petit le mécanisme pour retrouver un fonctionnement qui me plait.

Ce que je te dirais c'est ceci :

-sache que tu peux être reconnaissante envers toi-même car c'est probablement un mécanisme de défense de ton cerveau qui a dû sentir un danger et qui a trouvé ce moyen, certes radical, pour t'en éloigner. Et ça n'est pas pour rien.

-prends soin de toi au maximum pendant les prochains temps (sport, alimentation, hygiène de vie en général...) et ce même si tu ne ressens pas le plaisir auquel tu t'attendrai.

-n'hésite pas à en parler à un professionnel. J'imagine que tu dois te dire que ce qui t'arrive est très personnel. En réalité de nombreuses personnes semblent traverser cela, et c'est tellement perturbant que je comprends totalement que l'on puisse être désorienté. Le fait est que les professionnels de santé mentale (je parle ici de psychiatre, psychologues cliniciens voire médecin généralistes) sont assez susceptibles d'identifier le problème et de donner des outils relativement pertinents pour le gérer au mieux. Et ça permet de mettre des mots dessus : dépersonnalisation/déréalisation.

En tout cas si tu veux continuer à échanger sur le sujet c'est avec plaisir, je pourrais en parler des heures.

Bonne soirée à toi

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DengDeng femme
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3 messages

arthur26 a écrit

Bonjour,

ton post me parle énormément tu ne peux pas savoir à quel point.
J'ai adoré les mots que tu as choisi pour décrire cet état de néant, c'est super dur de parler de ce rien je trouve et tu l'a pourtant très bien fait.

Je me reconnais car j'ai vécu quelque chose de terriblement similaire il y a un an. C'était avec du cannabis. A mes yeux il ne s'agit pas vraiment de la substance en elle-même mais plutôt de ton cerveau qui a eu une montée d'anxiété ingérable ce qui a eu pour effet de le mettre en OFF pendant une période nécessaire, le temps que les choses se calment et qu'il puisse à nouveau accueillir les sentiments/émotions/sensations etc.

Pour ma part ça a été extrêmement violent et très très long, j'ai encore des moments très désagréables (ceux que tu ne "souhaiterai pas à ton pire ennemi". J'essaie de à comprendre petit a petit le mécanisme pour retrouver un fonctionnement qui me plait.

Ce que je te dirais c'est ceci :

-sache que tu peux être reconnaissante envers toi-même car c'est probablement un mécanisme de défense de ton cerveau qui a dû sentir un danger et qui a trouvé ce moyen, certes radical, pour t'en éloigner. Et ça n'est pas pour rien.

-prends soin de toi au maximum pendant les prochains temps (sport, alimentation, hygiène de vie en général...) et ce même si tu ne ressens pas le plaisir auquel tu t'attendrai.

-n'hésite pas à en parler à un professionnel. J'imagine que tu dois te dire que ce qui t'arrive est très personnel. En réalité de nombreuses personnes semblent traverser cela, et c'est tellement perturbant que je comprends totalement que l'on puisse être désorienté. Le fait est que les professionnels de santé mentale (je parle ici de psychiatre, psychologues cliniciens voire médecin généralistes) sont assez susceptibles d'identifier le problème et de donner des outils relativement pertinents pour le gérer au mieux. Et ça permet de mettre des mots dessus : dépersonnalisation/déréalisation.

En tout cas si tu veux continuer à échanger sur le sujet c'est avec plaisir, je pourrais en parler des heures.

Bonne soirée à toi

Hello ! wow je te remercie vraiment pour ce retour, le simple fait de me sentir comprise en te lisant m'a fait du bien... j'essaie d'appliquer tes conseils, de prendre soin de moi, même si j'avoue que c'est difficile quand on en ressent aucun bienfait.
Je pense comme toi que c'est une dimension psychologique plus qu'une mauvaise réaction au produit ou un mauvais produit tout court.
Les antécédents psy que j'ai ont pas dû aider, et j'ai aussi pris dans ma vie beaucoup de médocs types anxiolytique/antidepresseurs, et c'est pas des trucs qu'on prend de manière anodine.

Je suis carrément chaud pour en parler oui, malheureusement il faut avoir posté/répondu a des posts plusieurs fois pour pouvoir mp des membres hmm

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arthur26 homme
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DengDeng a écrit

arthur26 a écrit

Bonjour,

ton post me parle énormément tu ne peux pas savoir à quel point.
J'ai adoré les mots que tu as choisi pour décrire cet état de néant, c'est super dur de parler de ce rien je trouve et tu l'a pourtant très bien fait.

Je me reconnais car j'ai vécu quelque chose de terriblement similaire il y a un an. C'était avec du cannabis. A mes yeux il ne s'agit pas vraiment de la substance en elle-même mais plutôt de ton cerveau qui a eu une montée d'anxiété ingérable ce qui a eu pour effet de le mettre en OFF pendant une période nécessaire, le temps que les choses se calment et qu'il puisse à nouveau accueillir les sentiments/émotions/sensations etc.

Pour ma part ça a été extrêmement violent et très très long, j'ai encore des moments très désagréables (ceux que tu ne "souhaiterai pas à ton pire ennemi". J'essaie de à comprendre petit a petit le mécanisme pour retrouver un fonctionnement qui me plait.

Ce que je te dirais c'est ceci :

-sache que tu peux être reconnaissante envers toi-même car c'est probablement un mécanisme de défense de ton cerveau qui a dû sentir un danger et qui a trouvé ce moyen, certes radical, pour t'en éloigner. Et ça n'est pas pour rien.

-prends soin de toi au maximum pendant les prochains temps (sport, alimentation, hygiène de vie en général...) et ce même si tu ne ressens pas le plaisir auquel tu t'attendrai.

-n'hésite pas à en parler à un professionnel. J'imagine que tu dois te dire que ce qui t'arrive est très personnel. En réalité de nombreuses personnes semblent traverser cela, et c'est tellement perturbant que je comprends totalement que l'on puisse être désorienté. Le fait est que les professionnels de santé mentale (je parle ici de psychiatre, psychologues cliniciens voire médecin généralistes) sont assez susceptibles d'identifier le problème et de donner des outils relativement pertinents pour le gérer au mieux. Et ça permet de mettre des mots dessus : dépersonnalisation/déréalisation.

En tout cas si tu veux continuer à échanger sur le sujet c'est avec plaisir, je pourrais en parler des heures.

Bonne soirée à toi

Hello ! wow je te remercie vraiment pour ce retour, le simple fait de me sentir comprise en te lisant m'a fait du bien... j'essaie d'appliquer tes conseils, de prendre soin de moi, même si j'avoue que c'est difficile quand on en ressent aucun bienfait.
Je pense comme toi que c'est une dimension psychologique plus qu'une mauvaise réaction au produit ou un mauvais produit tout court.
Les antécédents psy que j'ai ont pas dû aider, et j'ai aussi pris dans ma vie beaucoup de médocs types anxiolytique/antidepresseurs, et c'est pas des trucs qu'on prend de manière anodine.

Je suis carrément chaud pour en parler oui, malheureusement il faut avoir posté/répondu a des posts plusieurs fois pour pouvoir mp des membres hmm

Bonsoir,

Concernant le fait de ne pas ressentir de bienfait, je crois bien comprendre ce que tu veux dire par là.
De mon côté j'essaie de me dire que le fait de ne pas ressentir n'est pas forcément une raison pour ne pas faire de choses qui font a priori du bien. J'essaie de nager, de courir, de refaire du foot au maximum etc, de bien manger ou de bien dormir par exemple.
Et parfois c'est étrange mais je ressens légèrement mais surement des bienfait à retardement. Je pense que c'est bon pour moi d'une manière ou d'une autre donc j'essaie de ne pas trop réfléchir et de faire au mieux. Il y a un an à peu près je ne pouvais pas faire tout ça car le simple fait de me poser devant une série ou un match, d'aller faire un badminton avec un ami ou même d'aller nager m'était beaucoup trop désagréable/perturbant et je rentrais au plus tôt chez moi dans un état encore pire qu'avant.

En tout cas tes émotions ont l'air d'avoir été de retour le lendemain matin là et ça c'est génial. Pour ma part elles sont encore très bloquées (ce qui peut s'expliquer par la longue durée de ma consommation et par la violence de ma crise de panique de l'année dernière) et j'espère les retrouver au fur et à mesure du temps.

Ce que je trouve très intéressant c'est la similarité de ce que nous avons vécu, et ce indépendamment des types de produit et du grand écart temporel (toi ça a été sur qques heures/jours , de mon côté ça fait une année).
Je dois dire que ça me rassure assez car ça confirme plutôt la piste de la réaction cérébrale et le lien qu'il y a a faire avec l'anxiété/l'angoisse. Au début j'avais peur de devenir fou, que ça ne se calmera jamais etc... Plus le temps passe et plus mon inquiétude tend à redescendre même si je dois avouer que c'est très, très difficile à vivre.


Pour les mp oui c'est vrai mince, je vois pas trop comment faire, j'imagine que laisser un numéro de telephone ici ou quelque chose comme ça peut être signalé

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Mynight femme
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Bonjour.

Comme Arthur, je pourrais parler des heures de ce type d'état dans lequel tu t'es malheureusement retrouvée.

Ton post me touche beaucoup, car j'ai vécu, par deux fois, des expériences similaires, avec le cannabis (shit).
Surtout la seconde fois.

Le néant, c'est à la fois, je trouve, très difficile à décrire, et à la fois, je pourrais essayer de le décrire durant des heures et des heures.
C'est à la fois indescriptible, et à la fois tellement... Plein. Plein de l'horreur de notre condition humaine.
Plein de ce que peut ressentir un dépressif.

La seconde fois où j'ai tenté le cannabis, après une premiere experience pourtant pas agréable du tout, c'était pour me détendre, étant dans une journée très angoissante pour moi, mon chien se faisait opérer, alors ça peut paraître très con hein, un chien. Mais mes chiens sont ma vie, si je dois résumer, juste après mes filles, ce sont eux qui me donnent de l'oxygène au quotidien pour avancer, qui, avec leur amour inconditionnel et le fait qu'ils prennent la vie au premier degré, les regarder vivre et vivre à leurs côtés me permet à moi, de vivre mieux.
J'ai souffert et suis encore aux prises avec un très gros trouble anxieux aussi, et je suis borderline, même si c'est à "basse échelle" comme le dit mon psy, je ne remplis pas toutes les cases du parfait borderline, mais je le suis tout de même.

Alors niveau détente, j'ai été servie, je peux te le dire...eek

J'ai ressenti, comme la première fois où j'en avais pris, très rapidement après avoir ingéré le THC (c'était un space cake), une impression d'être totalement déconnectée de moi-même.
Un vide intersidéral.
À ce moment-là j'étais avec un ami.
J'essayais de parler, de rigoler, je voulais à tout prix que ce fonctionne, jusqu'à très rapidement ne plus y parvenir du tout.
La dépersonnalisation s'était installée, je me sentais totalement dédoublée, pu comme si mon corps était d'un côté, et mon cerveau de l'autre, et extrêmement vide. Un vide qui n'en finissait pas.

J'ai demandé à mon ami de partir, je lui ai dit me sentir très mal et que j'avais besoin de m'allonger.
Il a hésité à me laisser seule tant j'étais "différente", vraiment bizarre selon ses dires.

Je suis donc allée m'étendre, l'œil rivé sur la pendule, il était dans les 13h, et à 18h, je devais aller récupérer mon chien (par chance c'était une petite intervention.)
Là, la paranoïa a également démarré.
Je suis incapable de dire à l'heure actuelle de quoi j'avais  peur, exactement, mais je me suis retrouvée à vider mon téléphone de la quasi totalité de mes contacts ainsi que de mes photos.

J'avais la sensation violente et atroce que cet état ne s'estomperait jamais. Que j'étais rentrée dans une nouvelle dimension, atroce, et que j'allais y rester.
Ça me parle énormément quand tu parles de l'impression de vacuité de la vie:"Naître, vivre, mourir."
J'avais la sensation qu'il n'y avait plus rien devant moi qu'un espèce de désert terrifiant (j'avais en plus cette paranoïa, cette terreur qu'il m'arrive quelque-chose de mal, ou à mes proches.)
Et l'impression vraiment très forte que j'allais restée coincée dans cette dimension pour le restant de mes jours. C'était une abomination.

Ce sentiment d'être en vie, "obligée de vivre", mais comme morte.

J'étais focalisée au niveau auditif sur le tic tac de la pendule.
Le temps s'est distordu.
Une minute devenait une heure.
Une heure, une journée.

Je n'ai plus pu bouger de mon lit, et pour autant, j'étais dans l'impossibilité totale de m'assoupir, bien au contraire, avec l'angoisse énorme qui me collait au train, et la certitude qu'il allait se passer en plus quelque-chose d'horrible, et que vraiment, ma vie était finie.

Écoutes, je ne sais pas par quelle opération du Saint Esprit (je ne suis pas croyante, ce sont juste des expressions:lol:) j'ai réussi à m'extirper de mon lit et d'aller chercher mon chien (heureusement, la clinique vétérinaire est à 5mn même pas à pieds de chez moi), l'effet commençait à se dissiper, aussi.

Je me suis couchée très tôt ce soir là avec une bonne dose de Tranxène dans le cornet pour être certaine de dormir, mais toujours persuadée que j'étais coincée dans cette atroce dimension et que je n'allais pas en ressortir.

Le lendemain matin, comme toi, j'étais si heureuse de me sentir de nouveau véritablement en vie.
J'étais "sortie de la dimension". La vie reprenait son cours.

Par chance, je n'ai pas eu par la suite de répercussions comme tu sembles le vivre.
Mais j'ai lu beaucoup de témoignages qui mentionnent ce que tu sembles experimenter, certaines expériences avec certains produits peuvent marquer à vie, personnellement, cette expérience avec le cannabis m'a marquée au point où dès que je bascule dans l'anxiété ou l'angoisse, j'ai une peur bleue de retomber dans "la dimension"...

Je me joins aux personnes qui te disent d'attendre un peu, c'est encore très frais, cette sale expérience. Laisse-toi du temps.

J'ai posé la question à mon psychiatre actuel, en qui j'ai totalement confiance, il m'a expliqué que cela est malheureusement fréquent, surtout avec des produits comme le cannabis, et les hallucinogènes. Mais que cet effet "paradoxal" comme il l'a nommé, peut se produire avec n'importe quel psychotrope. Et SURTOUT pour les personnes présentant des fragilités comme l'anxiété, angoisse, un état borderline comme moi, dépression (tu parles d'antécédents de dépression dans ton cas il me semble), et peuvent même déclencher une bouffée délirante ou faire décompenser une psychose chez des personnes prédisposées.

Toi, cela est arrivé avec la Coke.
Je ne veux surtout pas faire de psychologie de comptoir, mais le fait aussi que ce produit ait été une vraie plaie dans ton couple, auquel tu as l'air de tenir énormément, à peut-être joué, accentué cet effet paradoxal.

Prends surtout bien soin de toi ces jours-ci comme tu sembles le faire, et parles, parles-en, évacues.
Je pense sincèrement que les choses vont se tasser, et c'est ce que je te souhaite de tout cœur.

Je t'envoie plein de courage et de pensées positives.
Passes une très belle journée.smiley-gen013 Myna

°•✨️If you can't handle me at my worst, then U sure as hell don't deserve me at my best.✨️•°

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DengDeng femme
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Mynight a écrit

Bonjour.

Comme Arthur, je pourrais parler des heures de ce type d'état dans lequel tu t'es malheureusement retrouvée.

Ton post me touche beaucoup, car j'ai vécu, par deux fois, des expériences similaires, avec le cannabis (shit).
Surtout la seconde fois.

Le néant, c'est à la fois, je trouve, très difficile à décrire, et à la fois, je pourrais essayer de le décrire durant des heures et des heures.
C'est à la fois indescriptible, et à la fois tellement... Plein. Plein de l'horreur de notre condition humaine.
Plein de ce que peut ressentir un dépressif.

La seconde fois où j'ai tenté le cannabis, après une premiere experience pourtant pas agréable du tout, c'était pour me détendre, étant dans une journée très angoissante pour moi, mon chien se faisait opérer, alors ça peut paraître très con hein, un chien. Mais mes chiens sont ma vie, si je dois résumer, juste après mes filles, ce sont eux qui me donnent de l'oxygène au quotidien pour avancer, qui, avec leur amour inconditionnel et le fait qu'ils prennent la vie au premier degré, les regarder vivre et vivre à leurs côtés me permet à moi, de vivre mieux.
J'ai souffert et suis encore aux prises avec un très gros trouble anxieux aussi, et je suis borderline, même si c'est à "basse échelle" comme le dit mon psy, je ne remplis pas toutes les cases du parfait borderline, mais je le suis tout de même.

Alors niveau détente, j'ai été servie, je peux te le dire...eek

J'ai ressenti, comme la première fois où j'en avais pris, très rapidement après avoir ingéré le THC (c'était un space cake), une impression d'être totalement déconnectée de moi-même.
Un vide intersidéral.
À ce moment-là j'étais avec un ami.
J'essayais de parler, de rigoler, je voulais à tout prix que ce fonctionne, jusqu'à très rapidement ne plus y parvenir du tout.
La dépersonnalisation s'était installée, je me sentais totalement dédoublée, pu comme si mon corps était d'un côté, et mon cerveau de l'autre, et extrêmement vide. Un vide qui n'en finissait pas.

J'ai demandé à mon ami de partir, je lui ai dit me sentir très mal et que j'avais besoin de m'allonger.
Il a hésité à me laisser seule tant j'étais "différente", vraiment bizarre selon ses dires.

Je suis donc allée m'étendre, l'œil rivé sur la pendule, il était dans les 13h, et à 18h, je devais aller récupérer mon chien (par chance c'était une petite intervention.)
Là, la paranoïa a également démarré.
Je suis incapable de dire à l'heure actuelle de quoi j'avais  peur, exactement, mais je me suis retrouvée à vider mon téléphone de la quasi totalité de mes contacts ainsi que de mes photos.

J'avais la sensation violente et atroce que cet état ne s'estomperait jamais. Que j'étais rentrée dans une nouvelle dimension, atroce, et que j'allais y rester.
Ça me parle énormément quand tu parles de l'impression de vacuité de la vie:"Naître, vivre, mourir."
J'avais la sensation qu'il n'y avait plus rien devant moi qu'un espèce de désert terrifiant (j'avais en plus cette paranoïa, cette terreur qu'il m'arrive quelque-chose de mal, ou à mes proches.)
Et l'impression vraiment très forte que j'allais restée coincée dans cette dimension pour le restant de mes jours. C'était une abomination.

Ce sentiment d'être en vie, "obligée de vivre", mais comme morte.

J'étais focalisée au niveau auditif sur le tic tac de la pendule.
Le temps s'est distordu.
Une minute devenait une heure.
Une heure, une journée.

Je n'ai plus pu bouger de mon lit, et pour autant, j'étais dans l'impossibilité totale de m'assoupir, bien au contraire, avec l'angoisse énorme qui me collait au train, et la certitude qu'il allait se passer en plus quelque-chose d'horrible, et que vraiment, ma vie était finie.

Écoutes, je ne sais pas par quelle opération du Saint Esprit (je ne suis pas croyante, ce sont juste des expressions:lol:) j'ai réussi à m'extirper de mon lit et d'aller chercher mon chien (heureusement, la clinique vétérinaire est à 5mn même pas à pieds de chez moi), l'effet commençait à se dissiper, aussi.

Je me suis couchée très tôt ce soir là avec une bonne dose de Tranxène dans le cornet pour être certaine de dormir, mais toujours persuadée que j'étais coincée dans cette atroce dimension et que je n'allais pas en ressortir.

Le lendemain matin, comme toi, j'étais si heureuse de me sentir de nouveau véritablement en vie.
J'étais "sortie de la dimension". La vie reprenait son cours.

Par chance, je n'ai pas eu par la suite de répercussions comme tu sembles le vivre.
Mais j'ai lu beaucoup de témoignages qui mentionnent ce que tu sembles experimenter, certaines expériences avec certains produits peuvent marquer à vie, personnellement, cette expérience avec le cannabis m'a marquée au point où dès que je bascule dans l'anxiété ou l'angoisse, j'ai une peur bleue de retomber dans "la dimension"...

Je me joins aux personnes qui te disent d'attendre un peu, c'est encore très frais, cette sale expérience. Laisse-toi du temps.

J'ai posé la question à mon psychiatre actuel, en qui j'ai totalement confiance, il m'a expliqué que cela est malheureusement fréquent, surtout avec des produits comme le cannabis, et les hallucinogènes. Mais que cet effet "paradoxal" comme il l'a nommé, peut se produire avec n'importe quel psychotrope. Et SURTOUT pour les personnes présentant des fragilités comme l'anxiété, angoisse, un état borderline comme moi, dépression (tu parles d'antécédents de dépression dans ton cas il me semble), et peuvent même déclencher une bouffée délirante ou faire décompenser une psychose chez des personnes prédisposées.

Toi, cela est arrivé avec la Coke.
Je ne veux surtout pas faire de psychologie de comptoir, mais le fait aussi que ce produit ait été une vraie plaie dans ton couple, auquel tu as l'air de tenir énormément, à peut-être joué, accentué cet effet paradoxal.

Prends surtout bien soin de toi ces jours-ci comme tu sembles le faire, et parles, parles-en, évacues.
Je pense sincèrement que les choses vont se tasser, et c'est ce que je te souhaite de tout cœur.

Je t'envoie plein de courage et de pensées positives.
Passes une très belle journée.smiley-gen013 Myna

arthur26 a écrit

DengDeng a écrit


Hello ! wow je te remercie vraiment pour ce retour, le simple fait de me sentir comprise en te lisant m'a fait du bien... j'essaie d'appliquer tes conseils, de prendre soin de moi, même si j'avoue que c'est difficile quand on en ressent aucun bienfait.
Je pense comme toi que c'est une dimension psychologique plus qu'une mauvaise réaction au produit ou un mauvais produit tout court.
Les antécédents psy que j'ai ont pas dû aider, et j'ai aussi pris dans ma vie beaucoup de médocs types anxiolytique/antidepresseurs, et c'est pas des trucs qu'on prend de manière anodine.

Je suis carrément chaud pour en parler oui, malheureusement il faut avoir posté/répondu a des posts plusieurs fois pour pouvoir mp des membres hmm

Bonsoir,

Concernant le fait de ne pas ressentir de bienfait, je crois bien comprendre ce que tu veux dire par là.
De mon côté j'essaie de me dire que le fait de ne pas ressentir n'est pas forcément une raison pour ne pas faire de choses qui font a priori du bien. J'essaie de nager, de courir, de refaire du foot au maximum etc, de bien manger ou de bien dormir par exemple.
Et parfois c'est étrange mais je ressens légèrement mais surement des bienfait à retardement. Je pense que c'est bon pour moi d'une manière ou d'une autre donc j'essaie de ne pas trop réfléchir et de faire au mieux. Il y a un an à peu près je ne pouvais pas faire tout ça car le simple fait de me poser devant une série ou un match, d'aller faire un badminton avec un ami ou même d'aller nager m'était beaucoup trop désagréable/perturbant et je rentrais au plus tôt chez moi dans un état encore pire qu'avant.

En tout cas tes émotions ont l'air d'avoir été de retour le lendemain matin là et ça c'est génial. Pour ma part elles sont encore très bloquées (ce qui peut s'expliquer par la longue durée de ma consommation et par la violence de ma crise de panique de l'année dernière) et j'espère les retrouver au fur et à mesure du temps.

Ce que je trouve très intéressant c'est la similarité de ce que nous avons vécu, et ce indépendamment des types de produit et du grand écart temporel (toi ça a été sur qques heures/jours , de mon côté ça fait une année).
Je dois dire que ça me rassure assez car ça confirme plutôt la piste de la réaction cérébrale et le lien qu'il y a a faire avec l'anxiété/l'angoisse. Au début j'avais peur de devenir fou, que ça ne se calmera jamais etc... Plus le temps passe et plus mon inquiétude tend à redescendre même si je dois avouer que c'est très, très difficile à vivre.


Pour les mp oui c'est vrai mince, je vois pas trop comment faire, j'imagine que laisser un numéro de telephone ici ou quelque chose comme ça peut être signalé

Hello,
Tout d'abord merci pour ton témoignage, ça "fait du bien" de me sentir moins seule, même si évidemment c'est pas un truc cool à vivre.
C'est également une bonne description que tu viens de faire, en tout cas je reconnais bien ce que j'ai vécu dans tes mots, je connais déjà un peu la dépersonnalisation parce que j'ai eu en effet une longue dépression de plusieurs années, et j'ai eu une phase qui ressemblait à celle-ci, tout en étant extrêmement différente.
Mais le fait d'aller mal, tu vois, m'apportait une certains sensation de "vie" même si je ne m'en rendais pas compte et que tout ce que je voulais à ce moment là c'était de plus souffrir quitte à mourir littéralement, alors que cette expérience là, je pourrai jurer qu'il n'y avait plus rien de vivant dans ma tête. C'est faux bien-sûr, tout ce qui s'est passé ne s'est passé que dans ma tête et c'est bien la preuve qu'il y avait toujours une réflexion, une conscience.

Honnêtement ce qui m'a le plus terrifiée c'est que je suis quelqu'un de TRES empathique, avec tout et tout le monde, j'ai beaucoup de compassion, j'admire les choses et les gens tout le temps, et là plus rien. J'avais plus aucune empathie, et je l'ai vécu presque comme si on m'avait enlevé mon humanité, ma "fragilité", comme si j'étais un monstre sans émotions et sans pitié au final, c'est difficile à décrire, mais c'est ce que je considère comme le pire dans ce que j'ai vécu.

En ce qui concerne le "positif" c'est que oui, j'ai eu l'impression de revivre dès le lendemain matin, et malgré cette sensation d'être toute perturbée et dans l'incompréhension la plus totale, d'être pétillante et pleine de vie.
Ca a été un peu plus dure le surlendemain, parce que mon mec a repris le boulot, pour plusieurs raisons moi j'étais seule chez moi, et le fait d'avoir mon appartement vide, sans bruit, ça a été dur.
Je remarque quand même que ça va de mieux en mieux, j'essaie comme Arthur26 me l'a conseillé l'autre jour, de prendre soin de moi même si j'avoue que j'ai un peu de mal à le faire et à en ressentir les bienfaits sur le moment, mais j'estime que si ça va de mieux en mieux c'est aussi grâce au soin que je me porte à moi-même...

Ce qui est le plus perturbant c'est que oui, c'est ni avec un psychotrope, ni avec le cannabis que j'ai vécu ça, mais avec la coke, qui est pas censée avoir cette dimension aussi "deep-psychologique". Et comme vous l'avez dit à juste titre Arthur26 et toi, je pense que mes antécédents psy y sont pour quelque chose dans cette expérience, c'est une partie de moi, de mon vécu qui est enfoui quelque part au fin fond de mon cerveau depuis quelque temps maintenant, et le produit a été réveiller cette partie je pense. Heureusement que j'ai pas abusé du produit, c'était long dans ma tête, mais en vrai c'était juste une longue soirée, vers 3-4h je commençais a me sentir un petit peu plus "là"...

Voili-voilou, pour finir ce post je dirai que je vais essayer de garder la leçon de cette expérience, c'est à dire de toujours m'écouter et écouter mon corps : si je le sens pas, je le fais pas, je fais plaisir à personne c'est pas grave, je connais mieux que personne mes envies et surtout mes limites.

Merci encore pour vos retours, ça m'a beaucoup aidé de pouvoir en parler et lire des histoires similaires. Plein de positif pour vous, au plaisir de se recroiser !

Deng3l

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Mynight femme
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Ne me remercies pas, ça m'a fait énormément de bien d'en parler aussi.

Oui, effectivement, je suis assez surprise que tu aies eu cet effet "vide intersidéral" comme je l'appelle avec la Coke.
Maison psychiatre m'avait bien mentionné que cela pouvait arriver avec n'importe quelle drogue, Cannabis, ou toutes les autres.
Je connais une personne qui a fait exactement le même genre d'horrible expérience avec de la MDMA, un Excta même pas fortement dosé.

Je te souhaite le meilleur pour l'avenir.

°•✨️If you can't handle me at my worst, then U sure as hell don't deserve me at my best.✨️•°

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LLoigor homme
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Salut salut

DengDeng a écrit

c'est peut-être aussi parce que tout est frais dans ma tête, j'espère me sentir mieux d'ici quelques jours.

Oui je pense que c'est encore frais, avec le temps ça devrait passer, tu n'es pas seule donc tu as toujours ton copain pour t'épauler si vraiment ça reste, mais logiquement ça devrait s'atténuer.


Mynight a écrit

très rapidement après avoir ingéré le THC (c'était un space cake), une impression d'être totalement déconnectée de moi-même.
Un vide intersidéral

Idem.

Le cannabis sous forme de gâteau c'est vraiment un truc a pas a prendre a la légère.

J'ai taper de tout mais ce que je sais c'est que jamais je ne remangerai de space cake tellement la fois ou j'en ai pris je suis parti dans un trip de vide sidéral.

Faut dire que mon ex avait mis que des têtes d'ak47 (ou blueberry ou les 2) et elle meme (j'ai jamais étais fumeur de cannabis c'était pour l'accompagner) avait dit que le beurre était trop chargé, j'ai quand même mangé une tranche de cake au chocolat... Quelle erreur, complètement bloqué allongé sur le canapé avec la bave sur le coussin, complètement parti dans le néant et impossible de faire un mouvement.

Je croisé parfois le regard de mon ex qui contrairement a moi fumé du cannabis tout les jours et je voyais que même elle était pas bien.

J'étais prisonnier d'un programme qui passait a la télé, un truc de télé réalité et j'avais l'impression de voir la même personne parler un langage incompréhensible et de le répéter en boucle mur

Après des heures complètement ailleurs j'ai enfin pu refaire des mouvement comme me redresser, boire et surtout retrouver des sensations de vie. La boucle infernale était fini respect-2

Bref jamais aucune drogue aux effets particulièrement hallucinogènes ne m'avait mis aussi mal, Salvia, LSD, champis, PCP, etc... Ce qui m'aura complètement terrorisé c'est ce gâteau au beurre THC ^^

Plus jamais ! Non jamais jamais :)

Dernière modification par LLoigor (03 juin 2024 à  10:06)


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C.S. homme
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Mynight a écrit

Bonjour.

Comme Arthur, je pourrais parler des heures de ce type d'état dans lequel tu t'es malheureusement retrouvée.

Ton post me touche beaucoup, car j'ai vécu, par deux fois, des expériences similaires, avec le cannabis (shit).
Surtout la seconde fois.

Le néant, c'est à la fois, je trouve, très difficile à décrire, et à la fois, je pourrais essayer de le décrire durant des heures et des heures.
C'est à la fois indescriptible, et à la fois tellement... Plein. Plein de l'horreur de notre condition humaine.
Plein de ce que peut ressentir un dépressif.

La seconde fois où j'ai tenté le cannabis, après une premiere experience pourtant pas agréable du tout, c'était pour me détendre, étant dans une journée très angoissante pour moi, mon chien se faisait opérer, alors ça peut paraître très con hein, un chien. Mais mes chiens sont ma vie, si je dois résumer, juste après mes filles, ce sont eux qui me donnent de l'oxygène au quotidien pour avancer, qui, avec leur amour inconditionnel et le fait qu'ils prennent la vie au premier degré, les regarder vivre et vivre à leurs côtés me permet à moi, de vivre mieux.
J'ai souffert et suis encore aux prises avec un très gros trouble anxieux aussi, et je suis borderline, même si c'est à "basse échelle" comme le dit mon psy, je ne remplis pas toutes les cases du parfait borderline, mais je le suis tout de même.

Alors niveau détente, j'ai été servie, je peux te le dire...eek

J'ai ressenti, comme la première fois où j'en avais pris, très rapidement après avoir ingéré le THC (c'était un space cake), une impression d'être totalement déconnectée de moi-même.
Un vide intersidéral.
À ce moment-là j'étais avec un ami.
J'essayais de parler, de rigoler, je voulais à tout prix que ce fonctionne, jusqu'à très rapidement ne plus y parvenir du tout.
La dépersonnalisation s'était installée, je me sentais totalement dédoublée, pu comme si mon corps était d'un côté, et mon cerveau de l'autre, et extrêmement vide. Un vide qui n'en finissait pas.

J'ai demandé à mon ami de partir, je lui ai dit me sentir très mal et que j'avais besoin de m'allonger.
Il a hésité à me laisser seule tant j'étais "différente", vraiment bizarre selon ses dires.

Je suis donc allée m'étendre, l'œil rivé sur la pendule, il était dans les 13h, et à 18h, je devais aller récupérer mon chien (par chance c'était une petite intervention.)
Là, la paranoïa a également démarré.
Je suis incapable de dire à l'heure actuelle de quoi j'avais  peur, exactement, mais je me suis retrouvée à vider mon téléphone de la quasi totalité de mes contacts ainsi que de mes photos.

J'avais la sensation violente et atroce que cet état ne s'estomperait jamais. Que j'étais rentrée dans une nouvelle dimension, atroce, et que j'allais y rester.
Ça me parle énormément quand tu parles de l'impression de vacuité de la vie:"Naître, vivre, mourir."
J'avais la sensation qu'il n'y avait plus rien devant moi qu'un espèce de désert terrifiant (j'avais en plus cette paranoïa, cette terreur qu'il m'arrive quelque-chose de mal, ou à mes proches.)
Et l'impression vraiment très forte que j'allais restée coincée dans cette dimension pour le restant de mes jours. C'était une abomination.

Ce sentiment d'être en vie, "obligée de vivre", mais comme morte.

J'étais focalisée au niveau auditif sur le tic tac de la pendule.
Le temps s'est distordu.
Une minute devenait une heure.
Une heure, une journée.

Je n'ai plus pu bouger de mon lit, et pour autant, j'étais dans l'impossibilité totale de m'assoupir, bien au contraire, avec l'angoisse énorme qui me collait au train, et la certitude qu'il allait se passer en plus quelque-chose d'horrible, et que vraiment, ma vie était finie.

Écoutes, je ne sais pas par quelle opération du Saint Esprit (je ne suis pas croyante, ce sont juste des expressions:lol:) j'ai réussi à m'extirper de mon lit et d'aller chercher mon chien (heureusement, la clinique vétérinaire est à 5mn même pas à pieds de chez moi), l'effet commençait à se dissiper, aussi.

Je me suis couchée très tôt ce soir là avec une bonne dose de Tranxène dans le cornet pour être certaine de dormir, mais toujours persuadée que j'étais coincée dans cette atroce dimension et que je n'allais pas en ressortir.

Le lendemain matin, comme toi, j'étais si heureuse de me sentir de nouveau véritablement en vie.
J'étais "sortie de la dimension". La vie reprenait son cours.

Par chance, je n'ai pas eu par la suite de répercussions comme tu sembles le vivre.
Mais j'ai lu beaucoup de témoignages qui mentionnent ce que tu sembles experimenter, certaines expériences avec certains produits peuvent marquer à vie, personnellement, cette expérience avec le cannabis m'a marquée au point où dès que je bascule dans l'anxiété ou l'angoisse, j'ai une peur bleue de retomber dans "la dimension"...

Je me joins aux personnes qui te disent d'attendre un peu, c'est encore très frais, cette sale expérience. Laisse-toi du temps.

J'ai posé la question à mon psychiatre actuel, en qui j'ai totalement confiance, il m'a expliqué que cela est malheureusement fréquent, surtout avec des produits comme le cannabis, et les hallucinogènes. Mais que cet effet "paradoxal" comme il l'a nommé, peut se produire avec n'importe quel psychotrope. Et SURTOUT pour les personnes présentant des fragilités comme l'anxiété, angoisse, un état borderline comme moi, dépression (tu parles d'antécédents de dépression dans ton cas il me semble), et peuvent même déclencher une bouffée délirante ou faire décompenser une psychose chez des personnes prédisposées.

Toi, cela est arrivé avec la Coke.
Je ne veux surtout pas faire de psychologie de comptoir, mais le fait aussi que ce produit ait été une vraie plaie dans ton couple, auquel tu as l'air de tenir énormément, à peut-être joué, accentué cet effet paradoxal.

Prends surtout bien soin de toi ces jours-ci comme tu sembles le faire, et parles, parles-en, évacues.
Je pense sincèrement que les choses vont se tasser, et c'est ce que je te souhaite de tout cœur.

Je t'envoie plein de courage et de pensées positives.
Passes une très belle journée.smiley-gen013 Myna

Coucou !!

Eh bien, je passe vite fait sur le sujet, mais idem que toi me concernant, avec les canna ingéré, encore samedi après midi, un pote me passe un morceau pour "essai".. Ingéré à 14h30, début des effets 18h....
Et ensuite, un enfer absolu, l'impression de crever dès que j'essayais de me lever, un tournis de fou comme si je m'étais enfilé 2 teilles de sky, gros malaises, sueurs... Impossible de parler, aucun rire, rien.. Juste cette impression justement que ça allait durer très longtemps, comme à chaque fois, et que je n'allais pas en sortir !

Obligé de rester couché, jusqu'au lendemain 9h30/10h du mat' ça allait mieux..

L'horreur, je ne touche plus du tout à ça, je crois bien que mon organisme refuse en bloc le THC, car avec l'ecstasy ou le LSD, c'est la grande fête !!

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LLoigor homme
Modérateur a la retraite
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Petite parenthèse :
Décidément (et c'est clairement pas la première fois que je lis sur le forum) mais le cannabis en cake en aura marqué plus d'un et c'est vraiment un truc a ne pas prendre a la légère.

On est déjà 3 a s'être mangé un catapultage de l'espace, je suis sur que si on ferai un sondage on serait nombreux à avoir sous estimé la puissance du cannabis ingéré.
Fin de parenthèse.

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Mister No homme
Pussy time
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Je confirme, même si je supporte très bien les doses atomiques ingérées, autour de moi j'ai constaté des malaises plus ou moins longs.

Le pire, c'est la sensation de mort imminente :

Un enregistrement du 911, bien mal acquis ne profite jamais. Weed confisquée par un keuf et cuisiné par sa femme. demon1

Du coup, ils appellent au secours persuadés qu'ils vont mourir. girl_devil

Dernière modification par Mister No (04 juin 2024 à  13:19)


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Mynight femme
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Inscrit le 28 Mar 2021
197 messages

C.S. a écrit

Mynight a écrit

Bonjour.

Comme Arthur, je pourrais parler des heures de ce type d'état dans lequel tu t'es malheureusement retrouvée.

Ton post me touche beaucoup, car j'ai vécu, par deux fois, des expériences similaires, avec le cannabis (shit).
Surtout la seconde fois.

Le néant, c'est à la fois, je trouve, très difficile à décrire, et à la fois, je pourrais essayer de le décrire durant des heures et des heures.
C'est à la fois indescriptible, et à la fois tellement... Plein. Plein de l'horreur de notre condition humaine.
Plein de ce que peut ressentir un dépressif.

La seconde fois où j'ai tenté le cannabis, après une premiere experience pourtant pas agréable du tout, c'était pour me détendre, étant dans une journée très angoissante pour moi, mon chien se faisait opérer, alors ça peut paraître très con hein, un chien. Mais mes chiens sont ma vie, si je dois résumer, juste après mes filles, ce sont eux qui me donnent de l'oxygène au quotidien pour avancer, qui, avec leur amour inconditionnel et le fait qu'ils prennent la vie au premier degré, les regarder vivre et vivre à leurs côtés me permet à moi, de vivre mieux.
J'ai souffert et suis encore aux prises avec un très gros trouble anxieux aussi, et je suis borderline, même si c'est à "basse échelle" comme le dit mon psy, je ne remplis pas toutes les cases du parfait borderline, mais je le suis tout de même.

Alors niveau détente, j'ai été servie, je peux te le dire...eek

J'ai ressenti, comme la première fois où j'en avais pris, très rapidement après avoir ingéré le THC (c'était un space cake), une impression d'être totalement déconnectée de moi-même.
Un vide intersidéral.
À ce moment-là j'étais avec un ami.
J'essayais de parler, de rigoler, je voulais à tout prix que ce fonctionne, jusqu'à très rapidement ne plus y parvenir du tout.
La dépersonnalisation s'était installée, je me sentais totalement dédoublée, pu comme si mon corps était d'un côté, et mon cerveau de l'autre, et extrêmement vide. Un vide qui n'en finissait pas.

J'ai demandé à mon ami de partir, je lui ai dit me sentir très mal et que j'avais besoin de m'allonger.
Il a hésité à me laisser seule tant j'étais "différente", vraiment bizarre selon ses dires.

Je suis donc allée m'étendre, l'œil rivé sur la pendule, il était dans les 13h, et à 18h, je devais aller récupérer mon chien (par chance c'était une petite intervention.)
Là, la paranoïa a également démarré.
Je suis incapable de dire à l'heure actuelle de quoi j'avais  peur, exactement, mais je me suis retrouvée à vider mon téléphone de la quasi totalité de mes contacts ainsi que de mes photos.

J'avais la sensation violente et atroce que cet état ne s'estomperait jamais. Que j'étais rentrée dans une nouvelle dimension, atroce, et que j'allais y rester.
Ça me parle énormément quand tu parles de l'impression de vacuité de la vie:"Naître, vivre, mourir."
J'avais la sensation qu'il n'y avait plus rien devant moi qu'un espèce de désert terrifiant (j'avais en plus cette paranoïa, cette terreur qu'il m'arrive quelque-chose de mal, ou à mes proches.)
Et l'impression vraiment très forte que j'allais restée coincée dans cette dimension pour le restant de mes jours. C'était une abomination.

Ce sentiment d'être en vie, "obligée de vivre", mais comme morte.

J'étais focalisée au niveau auditif sur le tic tac de la pendule.
Le temps s'est distordu.
Une minute devenait une heure.
Une heure, une journée.

Je n'ai plus pu bouger de mon lit, et pour autant, j'étais dans l'impossibilité totale de m'assoupir, bien au contraire, avec l'angoisse énorme qui me collait au train, et la certitude qu'il allait se passer en plus quelque-chose d'horrible, et que vraiment, ma vie était finie.

Écoutes, je ne sais pas par quelle opération du Saint Esprit (je ne suis pas croyante, ce sont juste des expressions:lol:) j'ai réussi à m'extirper de mon lit et d'aller chercher mon chien (heureusement, la clinique vétérinaire est à 5mn même pas à pieds de chez moi), l'effet commençait à se dissiper, aussi.

Je me suis couchée très tôt ce soir là avec une bonne dose de Tranxène dans le cornet pour être certaine de dormir, mais toujours persuadée que j'étais coincée dans cette atroce dimension et que je n'allais pas en ressortir.

Le lendemain matin, comme toi, j'étais si heureuse de me sentir de nouveau véritablement en vie.
J'étais "sortie de la dimension". La vie reprenait son cours.

Par chance, je n'ai pas eu par la suite de répercussions comme tu sembles le vivre.
Mais j'ai lu beaucoup de témoignages qui mentionnent ce que tu sembles experimenter, certaines expériences avec certains produits peuvent marquer à vie, personnellement, cette expérience avec le cannabis m'a marquée au point où dès que je bascule dans l'anxiété ou l'angoisse, j'ai une peur bleue de retomber dans "la dimension"...

Je me joins aux personnes qui te disent d'attendre un peu, c'est encore très frais, cette sale expérience. Laisse-toi du temps.

J'ai posé la question à mon psychiatre actuel, en qui j'ai totalement confiance, il m'a expliqué que cela est malheureusement fréquent, surtout avec des produits comme le cannabis, et les hallucinogènes. Mais que cet effet "paradoxal" comme il l'a nommé, peut se produire avec n'importe quel psychotrope. Et SURTOUT pour les personnes présentant des fragilités comme l'anxiété, angoisse, un état borderline comme moi, dépression (tu parles d'antécédents de dépression dans ton cas il me semble), et peuvent même déclencher une bouffée délirante ou faire décompenser une psychose chez des personnes prédisposées.

Toi, cela est arrivé avec la Coke.
Je ne veux surtout pas faire de psychologie de comptoir, mais le fait aussi que ce produit ait été une vraie plaie dans ton couple, auquel tu as l'air de tenir énormément, à peut-être joué, accentué cet effet paradoxal.

Prends surtout bien soin de toi ces jours-ci comme tu sembles le faire, et parles, parles-en, évacues.
Je pense sincèrement que les choses vont se tasser, et c'est ce que je te souhaite de tout cœur.

Je t'envoie plein de courage et de pensées positives.
Passes une très belle journée.smiley-gen013 Myna

Coucou !!

Eh bien, je passe vite fait sur le sujet, mais idem que toi me concernant, avec les canna ingéré, encore samedi après midi, un pote me passe un morceau pour "essai".. Ingéré à 14h30, début des effets 18h....
Et ensuite, un enfer absolu, l'impression de crever dès que j'essayais de me lever, un tournis de fou comme si je m'étais enfilé 2 teilles de sky, gros malaises, sueurs... Impossible de parler, aucun rire, rien.. Juste cette impression justement que ça allait durer très longtemps, comme à chaque fois, et que je n'allais pas en sortir !

Obligé de rester couché, jusqu'au lendemain 9h30/10h du mat' ça allait mieux..

L'horreur, je ne touche plus du tout à ça, je crois bien que mon organisme refuse en bloc le THC, car avec l'ecstasy ou le LSD, c'est la grande fête !!

Oh merde, tu as du passer un sale moment...
Pareil pour moi, j'ai l'impression que mon cerveau réagit de façon paradoxale au THC (ce n'est pas la seule fois en plus que ça ne m'a pas réussi, seulement la pire...)
Les dopants, comme toi, me réussissent beaucoup mieux.

Plus jamais je ne toucherai le début d'un morceau de shit, ou de quoi que ce soit contenant du TGC, sur moi, c'est un poison violent.


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