Ce sera le deuxième dans le département, après Lens. Objectif d'ouverture prévu : janvier 2012. La création d'un centre d'accueil et d'accompagnement à la
réduction des risques pour les usagers de drogue est une politique mise en place par l'Etat, via l'Agence Régionale d'Hospitalisation.
« C'est Simone Weil qui en est l'initiatrice, explique Damien Queval. L'idée est de répondre à une urgence sanitaire, de proposer un lieu d'accueil, de rencontre où les personnes qui le souhaitent pourront être écoutées, accompagnées. » Concrètement, les personnes, trop souvent marginales pourront recevoir du matériel stérile, parler, prendre une collation, une douche, des soins, bénéficier d'un suivi médical, notamment en matière de VIH ou d'hépatite. L'accueil sera anonyme, gratuit et confidentiel. « Attention : ça n'est pas un lieu de consommation ni de distribution d'
héroïne ! » prévient le Dr Caplier. Il s'agit de proposer un lieu adapté pour cette frange de population consommatrice. Et l'expérience prouve que cette démarche de prévention des risques fait chuter la propagation du virus du sida chez les toxicomanes, mais aussi les overdoses et autres risques sanitaires. On estime à une petite centaine de personnes le nombre de toxicomanes qui pourraient être concernés dans le Boulonnais. A plus long terme, il s'agit aussi de mettre en place des maraudes pour aller à la rencontre des personnes les plus en marge, notamment dans le milieu rural.
Si le lieu n'est pas encore connu, c'est que l'association souhaite sensibiliser les Boulonnais, bien faire comprendre la démarche pour éviter tout malentendu.
« Alors que l'on
coupe les budgets partout, l'investissement de l'Etat dans cette démarche prouve à quel point c'est une priorité. »
Source :
http://www.lasemainedansleboulonnais.fr … 06bbad095a