Victrelis : enfin des données chez les personnes co-infectées.Mis sur le marché depuis l´été dernier, le traitement anti-VHC, Victrelis® (bocéprévir) a été le premier inhibiteur de la protéase du VHC approuvé par l´Agence du médicament. Demandés dès le début de son développement par les activistes, les résultats d´essai réalisés avec des personnes co-infectées ont été publiés en octobre dernier. Ils indiquent qu´à 24 semaines, le bocéprévir ajouté à l´interféron et la ribavirine est deux fois plus efficace sur la baisse de la charge virale”ˆ : 70% pour la trithérapie versus 34% pour la bithérapie. Les participantEs, au nombre de 100 (dont 31% de femmes) étaient naïfVEs de traitements anti-VHC, mais pas anti-VIH et avaient une charge virale VIH indétectable ; 95% des participantEs n´étaient pas au stade de la cirrhose et 88% avaient une charge virale VHC élevée. Un profil qui ne représente pas l´ensemble des personnes co-infectées, en particulier celles qui ont le plus besoin de ces traitements.
2 en 1 (atazanavir + cobicistat)L´atazanavir et le cobicistat en un médicament unique ? C´est le projet des laboratoires BMS et Gilead, qui viennent de se mettre d´accord pour travailler sur ce développement. Le cobicistat est un booster qui améliore les effets thérapeutiques de l´atazanavir.
Efavirenz en génériqueLe Sustiva® pourrait bientôt voir arriver sur le marché européen son jumeau générique. En effet le laboratoire Teva a reçu un avis favorable de la Commission d´autorisation de mise sur le marché de l´Agence européenne du médicament pour produire de l´efavirenz générique [1]. Un premier pas dans l´arrivée des génériques des antirétroviraux en France.
Le quadAprès les trithérapies tout-en-un, des laboratoires s´associent entre eux pour la production d´une quadrithérapie en un seul comprimé. Il s´agirait de produire le darunavir (Prezista®) + l´emtricitabine (Emtriva®) + le ténofovir (plus précisément sa pro-drogue, le GS 7340, Viread®) + le cobicistat (le booster de Gilead). Le dossier n´est pas encore finalisé : ce traitement simplifié n´est pas attendu avant 2014.
EvilpéraL´agence européenne du médicament a autorisé en novembre dernier la mise sur le marché de la trithérapie Eviplera® (rilpivirine + emtricitabine + ténofovir). Ce traitement à prise quotidienne unique est destiné aux personnes naïves de traitements et ayant une charge virale inférieure à 100.000 copies/mL. Cette multithérapie est déjà commercialisée aux Etats-Unis, sous le nom de Complera®. C´est donc la seconde trithérapie homologuée en Europe (la première étant Atripla®”ˆ : éfavirenz + emtricitabine + ténofovir).
Vers la fin des comprimés ?Une firme américaine, ImQuest Biosciences, a présenté en octobre les premiers résultats d´efficacité d´un patch antirétroviral. Encore en phase précoce de développement, l´antirétroviral à l´essai est un analogue non-nuclosidique de la transcriptase inverse, la pyrimidinedione (IQP-0410). Comme les patchs de
nicotine, cette méthode permet la diffusion régulière et constante : libération de plus de 96% du médicament sur une semaine. Une innovation qui éviterait les nombreux comprimés à avaler chaque jour, et surtout permettrait une meilleure observance. Les essais sur l´animal devrait commencer rapidement, mais pas avant 3 ans chez l´humain.
[1] un médicament dit générique est la copie exacte d´un médicament de marque, dont il conserve la dénomination commune internationale (DCI). Un médicament peut en effet être reproduit lorsque son brevet arrive à échéance, à condition d´en respecter la composition chimique, la biodisponibilité, l´efficacité et la présentation. Le générique est en général vendu moins cher.