Le baclofène bientôt disponible

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YourLatestTrick homme
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Salut ! Je suis tombé sur ça :

Selon les informations du Figaro, il sera bientôt possible de prescrire le baclofène pour aider les patients alcoolodépendants à  réduire leur consommation, voire arrêter de boire. La Cnil a en effet accordé, jeudi 13 mars, l'ultime feu vert nécessaire à  l'agence du médicament (ANSM) pour délivrer une recommandation temporaire d'utilisation (RTU) du baclofène dans l'alcoolisme, valable 3 ans. Une utilisation qui n'était absolument pas prévue au départ de la vie de ce médicament, initialement développé pour lutter contre les contractures particulières qu'engendrent des maladies neurologiques sévères.

L'aide au sevrage grâce au baclofène a été popularisée par le livre du Dr Olivier Ameisen, en 2008, qui racontait comment il s'était lui-même libéré de son addiction grâce à  ce médicament. Dans les quatre études les plus sérieuses réalisées jusqu'alors, le traitement s'avère effectivement efficace pour 60 à  70% des malades, dans trois études menées à  des doses allant de 30 à  60 mg/jour. La quatrième avait des résultats négatifs à  30 mg/jour.

Jusqu'ici, le Baclofène était préscrit Hors-AMM ; peut-être que cette "recommandation temporaire" encouragera certains médecins à  proposer cette solution, et permettrait d'avoir des données plus concrètes sur son efficacité dans l'accompagnement au sevrage alcoolique.

Je serais curieux d'avoir votre avis sur cette nouvelle, et éventuellement un partage des expériences avec ce médicament !


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Craiz homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 02 Mar 2014
100 messages
Alors, plusieurs choses.
1. Ca fait plusieurs années que cette RTU est promise, et toujours reportée : donc, je reste sceptique.
2. Cette RTU, il me semble, va jusqu'à  des posologies de 120mg/jour, ce qui est insuffisant. En effet, beaucoup de patients ont besoin de dosages supérieurs : moi, par exemple, je suis à  270mg/jour, c'est MA dose efficace.
3. Pas étonnant, de ce fait, que les résultats soient négatif à  30mg/jour.
4.Dans son utilisation classique en tant que myorelaxant, la posologie efficace va jusqu'à  80mg/jour.
5. Enfin, hors AMM, il suffit de trouver une bonne pharmacie qui accepte de délivrer le dosage que le médecin prescripteur a prescrit.

Je me tiens à  ta disposition pour plus d'infos, et je ne sais pas si la charte du forum l'autorise, mais je peux même vous conseiller mon médecin (un des premiers à  avoir prescrit le baclo pour les malades alcooliques, qui mène plusieurs études sur le sujet) et la pharmacie qui va avec.

Amitiés,
Max.

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pierre
Web-Administrateur
Inscrit le 15 Sep 2006
17505 messages
Salut Craiz,
Si tu pouvais nous parlet de ton expérience avec le baclo. Nous en avons qq unes, notamment de ZW, mais ca manque.

Pour ton medecin, la charte du forum l'interdit. Mais je pense que les personnes en besoin ne manqueront pas de te contacter par MP.

Pierre

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Craiz homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 02 Mar 2014
100 messages
Eh bien je suis sous Baclo depuis 3 ans et demi. Mon doc m'avait dit "continuez à  boire comme vous le faites, et on pourra voir quel dosage vous rend indifférent à  la boisson". Donc paliers de 30mg, il me semble. Effets secondaires ? Très légers comparés à  ceux induits par une gueule de bois ! En gros, il s'agissait au début de petits picages de nez, qui disparaissent très vite une fois qu'on s'habitue au produit (deux-trois jours à  tout casser). C'est à  peu près tout, mais j'ai déjà  entendu des patients qui le toléraient moins bien.
A mon sens, il ne s'agit pas d'un produit miracle, puisque contrairement à  ce que m'avait dit mon médecin, ça ne se fait pas tout seul, il faut quand même se faire un peu violence (je ne parle QUE de mon cas, je sais que beaucoup ont véritablement ressenti cet effet "indifférence"). Pendant deux ans, j'ai continué à  boire, un peu moins certes, mais beaucoup trop quand même (quelque chose comme 4-6 pintes de 8,6 par jour). Je me faisais quand même quelques sessions d'une semaine ou deux avec ZERO alcool, mais je me forçais. En gros, c'était tout blanc ou tout noir : conso excessive ou zéro binoche.
Mais depuis un an, je ne sais ce qu'il s'est passé (les mystères du psychisme !), je ne bois plus du tout la semaine, et ce sans me forcer ; je m'autorise tout de même à  me mettre bien le vendredi venu. C'est exactement ce à  quoi j'aspirais en commençant le traitement, à  savoir ne plus boire seul chez moi, et ne plus passer chez le reubeu quand je revenais de soirée et que j'étais déjà  assez allumé.

Je suis monté à  un dosage de 300mg/jour, pour finalement me stabiliser en ce moment à  240mg-270mg/jour.

En début de traitement, quand on est à  80mg/jour, pas de problème à  la pharmacie, puisque c'est ce qu'autorise son AMM. Mais quand on en arrive à  des doses supérieures, les pharmaciens refusent de délivrer le produit (merde ! une ordonnance ordonne, non ?) ou alors acceptent de le délivrer, mais refusent de le passer sous couverture sociale. Et 27x 3,35 euros tous les mois, ça représente un budget conséquent. J'ai demandé à  mon médecin, qui m'a indiqué une pharmacie qui ne pose aucun problème pour me délivrer les 27 boîtes dont j'ai besoin pour un mois de traitement. Ce pharmacien m'a dit ne jamais avoir eu de souci avec la Sécu.
Voilà  pour mon parcours.
Ensuite, je réitère mes doutes quant à  l'autorisation qui est effective aujourd'hui : si elle n'autorise pas de monter à  plus de 120mg/jour, elle n'est pas pertinente, puisque certains patients ont besoin de monter jusqu'à  400mg/jour. Certains, il est vrai, répondent favorablement au produit avec seulement 120mg/jour, mais ils ne représentent qu'une partie de ceux qui voudraient être traités.

Mon cas est assez atypique, je pense, puisque j'ai continué de consommer de l'alcool en étant sous traitement : l'effet escompté n'était pas là , mais ça ne marche pas avec 100% des patients (les études sont consultables sur le web). N'empêche que depuis un an, le déclic a eu lieu.

Si je n'ai pas été assez clair, je reste à  votre disposition !

Mais on peut tout de même dire que s'il n'est pas efficace dans 100% des cas, il est bien plus efficace, et de loin, que tous les autres traitements proposés dans le traitement de l'alcoolo-dépendance.
Reputation de ce post
 
Merci pour ce témoignage que je mettrais dans les morceaux choisis
 
super message clair et précis... ziggy

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mariemeuh femme
Psycho junior
Inscrit le 05 Jan 2013
209 messages
Merci pour ce témoignage Craiz!

Enfin l'espoir est là ! Même, si comme tu le précises, ça peut prendre du temps pour trouver le bon dosage, la bonne pharmacie.... Mais au moins grâce à  cette autorisation les médecins vont être moins frileux quant à  leurs prescriptions et quel pas en avant!!!

Je suis Charlie

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YourLatestTrick homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 21 Oct 2013
1322 messages
Merci pour tes réponses Craiz, c'est vraiment intéressant. Si je comprend bien, ça peut être efficace, pour certaines personnes, avec des conditions, dosages, et durées de traitement qui vont varier, selon l'efficacité pour chaque individu.
Par curiosité, n'hésite pas à  me dire si c'est déplacé, mais as tu suivi une psychothérapie en parallèle ?

Pour ma part, je me méfie fortement des médicaments miracles qui "font tout tout seul" pour te citer, et j'imagine qu'un travail de fond (psychologique, j'entend ) est primordial. Celà  dit, si le Baclofène peut, chez certaines personnes, diminuer, voire supprimer les cravings liés à  la conso d'alcool (et d'autres substances, potentiellement, a priori), c'est effectivement un espoir qui est offert aux consommateurs, et les sources d'espoir pour les usagers de drogue ne sont pas toujours légions, au quotidien.

Une autre chose que je voulais aborder, c'est le fait que le Baclofène, en soi, ne peut pas être considéré comme un "traitement de substitution" (arrêtez moi si je me trompe complètement) . Or, on en parlait encore il y a pas longtemps, le substitution souffre encore d'a-prioris négatifs, de la part des usagers, comme des non-usagers. Ca serait selon moi, un point facilitant l'accompagnement des usagers, notamment en terme de culpabilité, de baisse d'estime de soi (je cite, de mémoire, des bouts de témoignages lus sur ce site, ou les usagers considéraient le TSO (par exemple) comme une "punition" pour leurs années de conso, comme un "échec", globalement.

Pour éviter les malentendus, je le redis clairement : oui, le travail essentiel est justement d'enrayer, de tuer dans l’œuf, ces connotations négatives associées à  un passage sous traitement de substitution . Mais si le Baclofène s'avère efficace, un autre public sera peut-être davantage enclin à  envisager une stabilisation/diminution de leur consommation.

Enfin, n'étant pas consommateur d'alcool, je m'exprime ici, tout en sachant que je ne le fais qu'avec un bagage théorique sur l'addiction aux opiacés, qui est forcément moindre sur l'addiction à  l'alcool et de sa prise en charge dans une structure de soins.
En quoi consistent généralement les projets de soins (pluridisciplinaire)appliqués pour la prise en charge d'une addiction à  l'alcool ? (au delà  des problématiques sanitaires individuelles)

Merci !

YourLatestTrick

PS : je comprend bien la problématique de la limitation de dosage de cette autorisation, qui pourrait décourager certaines personnes, si le dosage adapté ne leur était pas disponible.
Alors oui, il faudra trouver des professionnels conciliants, comme tu le fais remarquer.

En tout cas, ce "semblant d'AMM" pour les sevrage fait passer un message : le Baclofène PEUT être efficace, prendre des hautes doses de baclofènes dans un contexte d'alcoolisme n'est pas une légende urbaine, ou une expérience réalisée sur un cobaye.
C'est un début... en espérant que tout ça évolue dans un sens favorable .

Dernière modification par YourLatestTrick (15 mars 2014 à  01:25)


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Craiz homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 02 Mar 2014
100 messages
Le Baclofène n'est en aucun cas un traitement de substitution ; mais ce traitement remet en question le dogme de l'abstinence absolue. Il est censé rendre "indifférent" à  l'alcool, et supprimer ce putain de craving.
Les AA te culpabilisent vachement, et tous les traitements jusqu'à  présent partaient d'un principe : l'alcoolique ne doit plus boire. Avec le Baclofène, tu peux boire, et le truc est supposé te permettre d'avoir la même consommation qu'un buveur "sain". Exemple : tu peux boire en réunion de famille, prendre une binoche dans un troquet avec des potes sans avoir la tentation de te mettre minable.
J'ai entendu dire qu'il était potentiellement efficace pour le craving à  la C, également ; mais pour ça, il me semble que les études n'ont pas été menées.

Souvent, l'alcoolique utilise l'alcool comme un médicament : c'est clairement un anxio immédiatement disponible, efficace rapidement (une montée d'alcool, c'est une demi-heure à  tout péter). Du coup, une fois que la consommation est raisonnée, c'est plutôt pas idiot de chercher quelle est la raison qui induit ce besoin de trouver un "remède" (je présume que c'est valable pour beaucoup d'addictions).
Donc une psychothérapie, oui ! mais va trouver le mec qui sera capable de t'aider...

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raatus homme
Psycho junior
Inscrit le 06 Oct 2013
251 messages
Qu'il soit accepté encore un peu plus comme un traitement efficace pour la dépendance alcoolique est une très bonne chose je trouve. Le baclofène m'a guérit de mon alcoolisme, pas de mes comportements de toxicomanes par contre.

Pour qu'il soit efficace j'utilisais la dose de 80 mg puis une fois l'effet atteint je reprenais 40 mg toute les deux ou trois heures, selon mes besoins. C'est là  que à  la différence de Craig je le considère dans sa fonction comme une substitution à  l'alcool. A la place de boire j'ai consommé du baclofène et j'ai aimé les effets stimulants et anxiolytiques que j'avais avec.

Avec des effets indésirables notables comme des accès de tristesse, avec des pleurs. Des insomnies et un tableau psychiatrique général différent de la normale. Pour situer le climat j'ai été sub maniaque avec le baclofène. Il y a une consultation en urgence due à  un signes neurologiques faiblesses musculaires, paresthésies, altération des couleurs. Restitution ad integrum dès l'arrêt du traitement.  Depuis en quatre mois j'ai bu un verre de gin tonic, et une autre fois deux rhums à  une soirée.

J'avais un bon espoir dans le traitement quand je l'ai commencé, c'est pourquoi j'ai bu très peu d'alcool pendant le traitement qui a duré cinq mois. Quand j'ai arrêté le baclofène je pensais surtout à  l'héro. La je fume un peu, sans plus mais je ne pense plus à  l'alcool (15 ans d'alcool quasi quotidien).

D'accord avec le fait que 120mg / jour maximum c'est pas beaucoup, on m'avait prescrit d'aller jusqu'à  100 mg puis un autre toubib 80 mg / jour. J'ai "surconsommé" mais je me doute un peu que les prescripteurs le savaient. D'un autre côté c'est mieux d'y aller progressivement, vers la fin j'étais à  240 mg par là .

YourlatestTrick et Craig je vous invite à  inclure la notion de normalité quand vous envisagez la substitution. C'est à  dire que quand quelqu'un a une dépendance à  un produit il consomme d'une part parce que c'est agréable pour lui mais aussi parce que si il ne consomme pas il va ressentir un manque. Il sort de sa normalité sans le produit. Car l'alcool lui a crée une nouvelle normalité, et pour la maintenir il doit consommer.
Les traitements de substitution aussi créent une nouvelle normalité, moins dur à  vivre pour la personne (c'est l'un des objectifs). Je resterai honnête en disant aussi que j'ai pas eu de sevrage en arrêtant le baclofène, donc c'est pas une substitution comme le subutex par ex. Ensuite le fait d'être abstinent ou non semble davantage permis par le baclofène parce qu'il supprime le craving alcoolique (vérifié sur moi aussi). Donc boire a moins de conséquence derrière.

En fait il y a deux regards ici, soit on considère que l'addiction à  l'alcool est résolue quand tu arrêtes l'alcool et que tu es sous baclofène, soit on considère que c'est résolu quand encore après tu as arrêté le baclofène et que tu ne bois plus, enfin que la consommation n'est plus un problème (abstinence / modération).
On peut penser ce qu'on veut, le fait est que l'impact sur la vie sociale se fait dès l'arrêt de l'alcool. Prendre le baclofène ou l'arrêter n'impacte pas.

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YourLatestTrick homme
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1322 messages

raatus a écrit

En fait il y a deux regards ici, soit on considère que l'addiction à  l'alcool est résolue quand tu arrêtes l'alcool et que tu es sous baclofène, soit on considère que c'est résolu quand encore après tu as arrêté le baclofène et que tu ne bois plus, enfin que la consommation n'est plus un problème (abstinence / modération).
On peut penser ce qu'on veut, le fait est que l'impact sur la vie sociale se fait dès l'arrêt de l'alcool. Prendre le baclofène ou l'arrêter n'impacte pas.

Je trouve que ce que tu dis est très pertinent, et je pense qu'on pourrait étendre ton raisonnement aux traitements considérés comme substitutifs, dans une certaine mesure. Dans le cas d'une substitution aux opiacés, par exemple, ce n'est pas l'addiction aux opiacés qui est "résolue", de par la nature du traitement, mais c'est la majorité des problèmes qui entourent la consommation, qui tendent à  se résoudre. L'objectif est le même, comme tu le dis le retour à  sa "normalité", son équilibre.
Pour le cas spécifique du baclofène, je suis de ton avis, l'objectif à  moyen terme est a priori la diminution/l’arrêt de la consommation d'alcool, là  ou un TSO peut être utilisé comme traitement de maintien. Et l’arrêt d'un TSO ne mène pas aux mêmes problématiques que l’arrêt du baclofène ...
Je suis content que ça ait marché pour toi en tout cas !


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Craiz homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 02 Mar 2014
100 messages
Je ne pense pas qu'on puisse voir ça comme un traitement de substitution. Le traitement de substitution défonce un non-initié, il permet une réduction des risques sanitaires et évite le manque. Mais là , je dis peut-être des bêtises. Le baclofène ne se substitue pas à  l'alcool, il te passe l'envie d'en consommer.

Faiblesse musculaire, paresthésie... j'ai eu ça, mais je n'ai jamais consulté en urgence, j'aurais du ?
Quant à  l'altération des couleurs, jamais eu ça.

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Craiz homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 02 Mar 2014
100 messages
Raetus, comment tu fractionnais tes doses de baclo ?
J'ai cru comprendre que tu prenais 80mg, puis que tu en reprenais quand le craving revenait, c'est bien ça ?

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LLoigor homme
Modérateur a la retraite
Inscrit le 08 Aug 2008
10073 messages
PS : Y a un reportage actuellement sur le baclo dans zone interdite sur M6

LLoigor

Вам не нужно делать ничего, кроме перевода подписи

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Craiz homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 02 Mar 2014
100 messages
Tu me précèdes de peu, lloigor !

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YourLatestTrick homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 21 Oct 2013
1322 messages
Ah, je l'ai loupé ducoup. Il en ressort des choses intéressantes ?

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ZombyWoof homme
Psycho sénior
Inscrit le 30 May 2013
685 messages
J'ai vu le reportage (il y avait une fille du forum baclo), ce reportage a été suivi par 2 600 000 téléspectateurs, je vais créer un blog "alcool et baclofène", où je filerai le replay wink

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(Seule la quantité fait le poison).
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raatus homme
Psycho junior
Inscrit le 06 Oct 2013
251 messages
Craiz je prenais une dose de 80 mg au réveil, suivi de 40 mg ou plus parfois quand je ne ressentais plus l'effet.

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GüBeL
Nouveau membre
Inscrit le 25 Feb 2014
37 messages
Bonjour, pour le baclofène  (pas tellement du tout innocent, très forte addiction, sevrage potentiellement mortel, surtout si consommé avec de l'alcool et j'en passe).
je ne suis pas un spécialiste du traitement de l'alcool par cette substance,  toutefois, n'importe quel benzodiazépine fait l'affaire pour un sevrage sans risque (bien dosé évidemment) Le tout c'est rester clean. pour ceux qui veullent vraiment se débarasser, à  leur rythme, ma en on marre de la vie de merde que propose l'alcool chronique, n'hésitez pas à  aller à  une réunion Alcoolique Anonyme. C'est souvent des personnes qui on été plus grave que nous et pourtant sont actuellement bien plus heureux. Bref pas de pub..

Sinon pour le Baclofène je vous invite à  lire mon dernier post 2ème page sur le forum qui, est-il me semble en plein dans le sujet. En espérant que cette lecture vous sera utile:

Le Gbl entre paradis et enfer             par GüBeL

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ZombyWoof homme
Psycho sénior
Inscrit le 30 May 2013
685 messages
"pour le Baclofène je vous invite à  lire mon dernier post 2ème page sur le forum "

Tu peux donner le lien STP, je ne comprends pas. Merci wink

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Craiz homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 02 Mar 2014
100 messages
Sevrage aux benzo + AA, je comprends que tu ne croies pas au Baclofène. La démarche n'est pas du tout la même, puisque le paradigme même diffère. En effet, le Baclofène représente une autre voie que la voie classique, celle que tu évoques.

Il y a des gens qui arrivent à  se sortir de leur dépendance grâce aux AA, et c'est tant mieux. Cependant, le dogme qu'ils proposent (oui, il s'agit bien d'un dogme que le Baclofène et la tempérance remettent en cause) ne va pas à  tout le monde. Ainsi, je fais partie de ceux qu'il n'a pas aidé.

Il y en a d'autres pour lesquels le Baclofène représente un porte de sortie.

C'est très bien que les deux existent, ça fait deux fois plus de personnes aidées wink

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YourLatestTrick homme
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1322 messages

GüBeL a écrit

Bonjour, pour le baclofène  (pas tellement du tout innocent, très forte addiction, sevrage potentiellement mortel, surtout si consommé avec de l'alcool et j'en passe).

Non,justement, tu pourrais en dire plus ? Comment se manifeste l'addiction ? Comment le sevrage peut être mortel si il est encadré par un doc ? Ce ne sont pas des questions rhétoriques ; même si j'ai l'impression que tu diaboliserais ici le baclofène, je suppose qu'il doit avoir ses inconvénients, que j'aimerais connaître plus précisément, peut-être à  travers ton expérience ?

Moi non plus, je ne suis pas spécialiste, mais à  priori, le traitement par benzodiazépines implique une abstinence alcoolique stricte (et un encadrement, probablement), puisqu'à  la moindre rechute, benzo+alcool, il n'y a pas forcément besoin de trois essais pour se foutre en l'air. Le baclofène, comme le dit Craiz, offre des perspectives différentes, des possibilités en plus pour ceux qui ne réussissent pas à  se soigner de l'addiction par les méthodes classiques.


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ZombyWoof homme
Psycho sénior
Inscrit le 30 May 2013
685 messages
Pfff! J'en ai un peu marre de répéter: On ne meurt pas du baclofène, mais l'alcool si.

A votre disposition pour vous dire comment je suis sorti de 16 ans d'alcoolisme au fond du trou grace au baclo; Au début j'ai pensé à  une secte on, c'est un médoc, avec ses inconvénients, mais qui fonctionne dans 62 ¨% des cas pour l'instant.

Charles , indifférent à  l'alcool après 8 jours de baclofène à  50 mg, bétonnés maintenant à  80mg.
(Record battu pour les 8 jours).

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Craiz homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 02 Mar 2014
100 messages
Merci, YourLatestTrick (même si je suis plutôt branché SultansOfSwing).

Je ne connais pas l'addiction au Baclofène ; je sais en revanche qu'il ne faut pas l'arrêter d'un coup (du genre 250mg/jour puis plus rien en un jour) au risque de faire une crise d'epilepsie ou d'avoir de grosses convulsions. Ceci étant dit, n'importe qui ayant vécu un Delirium Tremens saura qu'il faut mieux prendre du Baclofène.

"Baclofène : sevrage potentiellement mortel" : je ne sais pas d'où tu tiens ça. Mais en admettant que ce soit vrai, je te rappelle que la drogue qui induit la plus grosse mortalité au sevrage, c'est bien l'alcool. Ne te fais pas l'avocat du diable, STP.

Les inconvénients du Baclo ?

Il y en a, que certains perçoivent plus que d'autres, mais qui en général disparaissent au bout de quelques jours : somnolence, faiblesse musculaire. Je sais que certains les ressentent très fort, ça n'a pas été mon cas. Comme c'est un traitement qu'on augmente par palliers, ces effets se manifestent quand on augmente la dose, et disparaissent après 2-3 jours. Une fois encore, je ne nie pas leur existence. Mais quand on se réveille tous les matins tremblant, suant, pas bien... on fait vite le compte.

Oui, il faut un prescripteur qui soit familier du produit, et j'espère que ça arrivera de plus en plus.

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Craiz homme
Nouveau Psycho
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Zombiwoof : on s'est croisés wink

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Craiz homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 02 Mar 2014
100 messages
Mon expérience fait mentir Gübel : j'ai bu, et pris du Baclo pendant deux ans avant de finalement trouver mon dosage. Je suis assez vivant pour dire que NON, on ne meurt pas de l'usage du Baclofène.

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YourLatestTrick homme
Adhérent PsychoACTIF
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Bon, il est peu probable qu'un doc arrête une prescription de baclofène du jour au lendemain, sans phase dégressive. Et donc, si j'ai bien compris, le baclofène permet une consommation concomitante d'alcool, ce qui permet une diminution progressive (de l'alcool), et éviterait donc de passer par la case DT.
J'ai eu l'occasion de participer à  l'instauration d'un traitement par baclofène chez une patiente qui souffrait d'une forme atypique de Parkinson, pour soulager ses raideurs musculaires. En effet, l'effet secondaire le plus notable que cette patiente a rapporté, c'était la fatigue. Et passée la phase d'introduction progressive, les effets secondaires se sont estompés.
Maintenant, tout le monde n'est pas égal devant l'apparition de ces effets secondaires, et peut-être que la consommation simultanée d'alcool en modifie l'incidence.
Qu'en est-il des autres pays ? Peut-être que dans certains coins, on a un peu plus de recul sur le rapport bénéfice/risque du baclofène ?

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YourLatestTrick homme
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Craiz a écrit

Merci, YourLatestTrick (même si je suis plutôt branché SultansOfSwing).

Je peux pas t'en vouloir pour ça !
J'ai vu Mark Knopfler en concert à  Rennes l'été dernier, il nous à  offert un Telegraph Road somptueux, Romeo&Juliet, et So Far Away, entre ses dernières compositions. Un régal !
(Désolé pour le hors-sujet)


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Craiz homme
Nouveau Psycho
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"si j'ai bien compris, le baclofène permet une consommation concomitante d'alcool, ce qui permet une diminution progressive (de l'alcool), et éviterait donc de passer par la case DT."

En fait, tu ne changes rien à  ta conso, mais introduit progressivement le Baclo, jusqu'à  ce que ta conso diminue. Chez moi, ça n'a pas marché tout de suite.

J'ai déjà  raconté mon histoire, et là  je ne me sens pas de recommencer. Simplement, je sais que pour éviter le DT, le plus simple est d'arrêter gentiment de boire : 8-10 pintes, puis 6-7, puis 3-4... mais là , on est dans une méthode classique, avec soutien de benzos.

Le Baclo n'a pas marché tout de suite chez moi : je le répète, on est tous différents, et en ce qui me concerne, il a fallu pas mal de choses que je ne m'explique pas.

Je vais faire un copié-collé de mon post, dès que je l'aurai retrouvé, ce sera plus simple.

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Craiz homme
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Voilà  pour le copié-collé :

Eh bien je suis sous Baclo depuis 3 ans et demi. Mon doc m'avait dit "continuez à  boire comme vous le faites, et on pourra voir quel dosage vous rend indifférent à  la boisson". Donc paliers de 30mg, il me semble. Effets secondaires ? Très légers comparés à  ceux induits par une gueule de bois ! En gros, il s'agissait au début de petits picages de nez, qui disparaissent très vite une fois qu'on s'habitue au produit (deux-trois jours à  tout casser). C'est à  peu près tout, mais j'ai déjà  entendu des patients qui le toléraient moins bien.
A mon sens, il ne s'agit pas d'un produit miracle, puisque contrairement à  ce que m'avait dit mon médecin, ça ne se fait pas tout seul, il faut quand même se faire un peu violence (je ne parle QUE de mon cas, je sais que beaucoup ont véritablement ressenti cet effet "indifférence"). Pendant deux ans, j'ai continué à  boire, un peu moins certes, mais beaucoup trop quand même (quelque chose comme 4-6 pintes de 8,6 par jour). Je me faisais quand même quelques sessions d'une semaine ou deux avec ZERO alcool, mais je me forçais. En gros, c'était tout blanc ou tout noir : conso excessive ou zéro binoche.
Mais depuis un an, je ne sais ce qu'il s'est passé (les mystères du psychisme !), je ne bois plus du tout la semaine, et ce sans me forcer ; je m'autorise tout de même à  me mettre bien le vendredi venu. C'est exactement ce à  quoi j'aspirais en commençant le traitement, à  savoir ne plus boire seul chez moi, et ne plus passer chez le reubeu quand je revenais de soirée et que j'étais déjà  assez allumé.

Je suis monté à  un dosage de 300mg/jour, pour finalement me stabiliser en ce moment à  240mg-270mg/jour.

En début de traitement, quand on est à  80mg/jour, pas de problème à  la pharmacie, puisque c'est ce qu'autorise son AMM. Mais quand on en arrive à  des doses supérieures, les pharmaciens refusent de délivrer le produit (merde ! une ordonnance ordonne, non ?) ou alors acceptent de le délivrer, mais refusent de le passer sous couverture sociale. Et 27x 3,35 euros tous les mois, ça représente un budget conséquent. J'ai demandé à  mon médecin, qui m'a indiqué une pharmacie qui ne pose aucun problème pour me délivrer les 27 boîtes dont j'ai besoin pour un mois de traitement. Ce pharmacien m'a dit ne jamais avoir eu de souci avec la Sécu.
Voilà  pour mon parcours.
Ensuite, je réitère mes doutes quant à  l'autorisation qui est effective aujourd'hui : si elle n'autorise pas de monter à  plus de 120mg/jour, elle n'est pas pertinente, puisque certains patients ont besoin de monter jusqu'à  400mg/jour. Certains, il est vrai, répondent favorablement au produit avec seulement 120mg/jour, mais ils ne représentent qu'une partie de ceux qui voudraient être traités.

Mon cas est assez atypique, je pense, puisque j'ai continué de consommer de l'alcool en étant sous traitement : l'effet escompté n'était pas là , mais ça ne marche pas avec 100% des patients (les études sont consultables sur le web). N'empêche que depuis un an, le déclic a eu lieu.

Si je n'ai pas été assez clair, je reste à  votre disposition !

Mais on peut tout de même dire que s'il n'est pas efficace dans 100% des cas, il est bien plus efficace, et de loin, que tous les autres traitements proposés dans le traitement de l'alcoolo-dépendance.

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ZombyWoof homme
Psycho sénior
Inscrit le 30 May 2013
685 messages
Craiz dit exactement ce que je vis...

Bon, pour parler de ce qui n'est pas drôle avec le baclo, il y a bien sur le sevrage brutal et ses risques. On descend de 10 mg par mois et en cas d'urgence par semaine.

La ou ça craint, c'est les effets indésirables (EI ou ES).
Il yen a qui n'ont rien eu, d'autres qui ont du arrêter le traitement. C'est dans mon cas, déreglement du sommeil, bouche sèche, vertiges, somnolences, fourmillements, transit déréglé, mais ça passe (ouf)!
De toute façon, quand on fait un palier, ça s'estompe.

Un truc assez étonnant, du baclo, c'est son efficacité sur les TCA (troubles alimentaires, boulimie vomitive), il y a plein de nanas guéries qui témoignent sur http://www.baclofene.com/ .
Sur ce site je vous conseille DpraV, polytox "guéri" de TOUTES les drogues avec le baclo; Il s'appelle loïs, est très cool et n'hésite pas à  conseiller sur le sujet...

"SOLA DOSIS FACIT VENENUM." Paracelse
(Seule la quantité fait le poison).
--------------------------------------------
Ex "hard-droguiste"  wink

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YourLatestTrick homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 21 Oct 2013
1322 messages
Merci pour vos réponses !
Puisque tu abordes la polytoxicomanie, Zombiewoof, il me semble que le baclofène à  un effet dépresseur du SNC, donc des précautions sont à  prendre concernant les interactions je suppose ? Dans le même sens, j'imagine que ça doit potentialiser l'effet sédatif de l'alcool (ou plutôt l'inverse-peu importe).
Craiz, désolé de t'avoir fait répéter, j'avais en effet déjà  lu ton post. C'est une bonne chose que tu aies persévéré, malgré une efficacité qui a mis du temps à  se manifester.
Désolé de poser toutes ces questions, n'étant pas consommateur d'alcool moi-même, mais ça me fascine un peu de voir des retours aussi positifs, allant même jusqu'à  ne plus avoir envie de boire un verre. Pour les opiacés, je dois me faire violence pour me raisonner, je n'y arrive pas toujours, et j'ai l'impression que ça me titillera jusqu'à  la fin de mes jours !

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For you will still be here tomorrow
But your dreams may not

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