Sevrage à  la dure...dur dur

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Ofée femme
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J'en ai parlé dans ma présentation mais je re ici...

Suite à  une dépression post-natale je suis sous seroplex et atarax depuis plus d'un an maintenant. Dernièrement j'ai demandé à  mon médecin de baissé mon dosage à  5.

Sauf que voilà , à  cause d'une rage de dent et d'une dentiste pas très douée, et d'un médecin trop manipulable, j'ai développé une dépendance à  la codéine...
Efferalgan codé, puis dafalgan codé, puis codoliprane, et enfin j'ai réussi à  me faire prescrire du Dicodin...
Du coup j'ai oublié mon corps et joué au Dr House pendant 6 mois, un peu plus... Plus de migraines, plus de crampes, plus de problème de dent, une pêche d'enfer ! Le tout sans en parler à  personne.
Puis la semaine dernière, j'en ai parlé à  mon chéri qui est sous métha depuis 3 ans maintenant. Il a halluciné. Déjà  de ne rien avoir vu, et surtout de me voir dépendante à  de "simples cachets". Pas possible ! C'est pas de la drogue ! Moi qui aie vécu ses manques au début où il voulait arrêté la came ! Du coup je lui ai dit que de toute façon ça ne pouvait plus durer ! Je ne voulais pas augmenter les doses et surtout mettre ma santé en danger. Déjà  que j'ai l'AD et l'atarax ! En plus on aimerait avoir un autre enfant !

Résultat, j'ai arrêté ! net ! jeudi c'était mon dernier cachet...
Et c'est pas facile... sad
Voilà  la raison de ma présence ici.

Vendredi : journée ça va. Toujours sous dicodin, donc en forme ! motivée à  ne pas reprendre de cachet même si il m'en reste une boîte entière.

Vendredi soir : début de l'enfer, courbatures, mal dans les articulations, impossible de rester assise et encore moins couchée... Mal au crâne, la nausée... Une nuit horrible ! J'ai avalé 2 atarax et je me suis endormie à  4h du matin... réveillée à  8h, trop mal...

Samedi : mon homme s'est occupé du petit. De toute façon je ne pouvais pas. J'ai toujours horriblement mal partout. Mes hommes décident une sortie piscine. L'eau c'est cool, ça fée du bien, mais l'angoisse de se sentir si mal avec tous ces gens autour.
Je me sens fatiguée, épuisée même.

Samedi soir : je me suis rappelée que j'avais du xanax 25 dans un coin. J'en avale 2. Du coup je dors... un peu car les crampes me réveillent. Encore une fois je me retourne dans tous les sens....

Dimanche : toujours aussi fatiguée... épuisée. Mais j'ai le sourire. L'impression d'avoir passé le pire. Un peu de courbatures, mais beaucoup moins.

Dimanche soir : 2 xanax et je dors un peu mieux. Quelques réveils en sueur mais rien à  voir avec les nuits précédentes.

Lundi : mes toilettes sont mes meilleures amies... :S Je suis toujours fatiguée... épuisée... Mais où est passée mon énergie... entre les cartons de déménagement, mon fils à  m'occuper et mes illustrations que je ne fais plus depuis jeudi... pfff... j'en pleurerais tiens...
ça va durer encore longtemps ???
J'ai jamais pris d'héro car je connaissais mon attirance pour les opiacés... Rdr pendant 5 ans à  accompagner les toxico...
Tout ça pour des cachets... des ptis cachets...

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filousky homme
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On dit que les cordonniers sont souvent les plus mal chaussés. La rdr pendant 5 ans ne t'a jamais fait croiser de codéinomanes avec la problématique du sevrage ?

Je ne veux pas te faire trop peur, mais un sevrage à  la dure de codéine est à  deux étapes comme pour tous les opiacés. Crise de manque purement physique avec dilinution des symptômes majeurs à  partir de 5 jours et ensuite la phase deux : le rééquilibrage des neurotransmetteurs. Et c'est pas de la tarte.
Les toilettes, ça dure un petit bout de temps aussi. Penses à  t'alimenter avec des aliments constipants.

Sois patiente si tu attends le retour de ton énergie. Tout dépends peut être de quelle dose tu viens. Donnes nous plus  de précisions (quel dose de codéine et depuis quand) et tu auras d'autres réponses, sûrement plus pointues de la part de Prescripteur ou d'autres.

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effectivement le réequilibrage des neurotransmetteurs c'est long...long...

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BASE95 homme
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Bonsoir ophée,

Tu dis ne jamais avoir pris d'héroïne, sache que la dépendance à  la codéine est aussi pénible que celle de l'héro.
Je te parle en connaissance de cause, je suis resté des années au néo codion et le plus souvent à  5 boites par jour (100 petits cachets comme tu dis) j'ai eu + de mal à  décrocher de la codéine que l'héro ce qui ne veut pas dire que le sevrage d'héro était une "balade"
J'ai fini par décrocher des 2 avec le subutex (qui ne me convenait pas en fait) et enfin grace à  la méthadone.
Tu vas trouver beaucoup de témoignages ici, je te souhaite d'arriver à  tes fins.
Bon courage.

drugstore cowboy

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Ofée femme
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Fil : 5 jours... moi qui m'attendais a 48h... ça va être chaud... surtout avec tout ce que j'ai a gérer...
J'ai fait de la rdr en teufs et festival donc j'ai surtout rencontré des toxico aux drogues illégales. Pour moi la codé ça a toujours été un simple médoc qui fée de bons effets... naïve que je suis. C'est légale donc pas dangereux.
Pour info j'ai consommé de la codé tous les jours pendant 6 mois et du dicodin a 2 par jour pendant 2 mois.

Je suis allée a la pharma tout a l'heure. Ils m'ont donné des compléments alimentaires et de l'homéopathie pour les crampes...

Base95 : oui je me rend compte que c'est similaire au niveau sevrage... car j'ai accompagné mon chéri lors de ses manques d'héro... d'ailleurs lui est sous métha depuis 3 ans et je n'arrive pas a lui parler de la codé... il me croit pas trop je pense... c'est pour ça le forum... jme sentais seule.

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BASE95 homme
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Tu te sentiras moins seule ici.
Je ne comprend pas pourquoi ton chéri "ne te crois pas trop" il doit quand même connaître la codéine vu qu'il est ou a été UD d'héro et qu'il est sous métha. Dans notre milieu on connait un peu ces choses là .
Mais ça ne concerne que vous deux, essaye d'en parler un peu avec lui, encore...
Pour les compléments alimentaires, on m'avait donné du "rinutril" boisson un peu laiteuse, en général on donne ça aux personnes agées qui ne s'alimentent presque plus, moi je trouvais que ça a bon gout et c'est sans ordonnance, pas très cher. Il y a de ça une vingtaine d'année je ne sais pas si ça existe encore, en tout cas n' hésite pas sur toutes vitamines qui peuvent t'aider. Et déshydrate toi le mieux possible.

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YourLatestTrick homme
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Hello !
J'ai eu l'occasion de me faire prescrire de la dihydrocodéine (qui est quand même plus confortable que la codéine, étant donné les spécialités disponibles en France).
Deux comprimés par jour, même si ça reste non négligeable, et que ça suit six mois de consommation de codéine, ça reste un dosage relativement "normal" (ça pourrait être une posologie faite pour le traitement d'une douleur modérée ; là  ou les TSO peuvent grimper à  des dosages qui tueraient dans l'heure une personne naïve aux opiacés.)
Pour comparaison, j'ai une tolérance, on va dire "modérée" aux opiacés (en dessous de 50mg de morphine IV, pour donner une idée) . 300 mg de codéine per os peuvent, selon le jour, me mettre très bien.
Pour bien ressentir les effets du dicodin, j'en prenais un peu moins d'une dizaine ( souvent à  peu près 300mg de dyhydrocodéine base), en brisant partiellement le LP (je les cassais juste en deux) .

C'est donc un point qui peut te donner encore plus de motivation !

Mon avis : prend garde au moral. Je lis que tu es sous antidépresseur. Le sevrage opiacé a souvent pour caractéristique d'induire des troubles de l'humeur, est c'est également à  prendre en compte pour le moyen terme (je t'invite à  consulter l'article wiki sur le syndrome de sevrage post-aigu ( PAWS ) réalisé par prescripteur.)
Je pense que tes symptômes physiques vont assez vite s'atténuer maintenant. Toutefois, si le moral est dans les chaussettes, tu vas potentiellement ressentir ces symptômes de manière suffisamment forte pour que ce soit très dur au quotidien.
Si ce que je viens d'écrire te parle, n’hésite pas à  faire réévaluer ton traitement séroplex, ou au moins à  consulter le pro qui te l'a prescrit. Ta prescription d'atarax est à  visée anxiolytique ?

Prends soin de toi.

YLT

Dernière modification par YourLatestTrick (16 juin 2014 à  20:46)


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Ofée femme
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Base95 : je ne sais pas si il ne me croit pas... je sais pas... on va dire qu'il évite le sujet... faut dire que comparé a ses 10 années de fix, mes ptits cachets c'est de la rigolade ! Enfin... tout ce que je constate c'est que je galère avec cette histoire... je cherche mes mots...

Yourlatesttrick : le plus que j'ai pris en codé c'est 3 dicodins dont 2 en même temps et l'autre le soir. Mais j'étais trop stone... et c'est pas ce que je recherchais... car j'ai trop de responsabilités. Je voulais juste ne plus avoir mal et être en forme.
En tout cas je te suis dans le fait que le dicodin est plus confortable que la codé. Je peux te demander pourquoi tu en as consommé et si tu as eu du mal a arrêter ?
10 cachets ça me parait énorme...
Est-ce que c'est censé me rassurer genre  "petite posologie, petit sevrage" ???
Pour le moral... oui je sens que ça me travaille... j'avais fait baissé le seroplex quand j'étais sous dicodin... parce que j'allais bien... mais je pense que je vais le reprendre a la dose initiale le temps de finir cette nouvelle épreuve. Dire que j'allais mieux ! C'est idiot...
L'atarax oui comme anxio pour dormir mais pareil je ne le prenais pratiquement plus avec le dicodin... c'est qu'ils semblaient être le remède a tous mes soucis ces petits cachets !

Ce soir sinon les crampes dans les jambes sont de retour. Toujours les toilettes et une saloperie de migraine... ça faisait longtemps... et ça ne me manquait pas... J'angoisse un peu pour cette nouvelle nuit... moi qui dormait bien avant...
Enfin, ça va passer...

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Leaf homme
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Ptain c'est vraiment chaud à  ce point là  le sevrage de codéine? On m'a toujours dit que c'était à  l'aise et super facile du coup je me dis toujours que le jour où je veux décrocher des opiacés (came/sub) pour de bon, j'aurai qu'à  me mettre à  la codé pendant une ou deux semaines et ensuite arrêter... Merde, mon plan tombe à  l'eau (bon je comptais pas le faire avant un bail)

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Ofée femme
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Je ne pense pas que la codé soit un super TSO pour la came ou le sub...
Parce qu'en fait c'est la même merde au final !
Après tout sevrage dépend d'une part de ta volonté...

Merde, mon plan tombe à  l'eau (bon je comptais pas le faire avant un bail)

Et de la façon dont on s'y prend. Moi j'ai choisi cold turkey parce que pas envie que ça dure trop longtemps... et je préfère en chier un bon coup. Au moins ça me dégoute pour de bon ! D'ailleurs je comprends pas, enfin pour le moment, comment ça se fait que certains retombent dedans malgré les manques...

Mais d'aprés ce que j'ai lu le sevrage peut être bien vécu si il est fait en douceur en baissant petit a petit...

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Ofée femme
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YourLatestTrick a écrit

Mon avis : prend garde au moral. Je lis que tu es sous antidépresseur. Le sevrage opiacé a souvent pour caractéristique d'induire des troubles de l'humeur, est c'est également à  prendre en compte pour le moyen terme (je t'invite à  consulter l'article wiki sur le syndrome de sevrage post-aigu ( PAWS ) réalisé par prescripteur.)

Je viens de le lire...c'est plutot flippant... vais-je avoir 2 ans de up and down pour ces quelques mois de codé ??? C'est cher payé...


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Leaf homme
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N'importe nawak, Ofée non t'en fais pas, tu n'auras certainement pas de PAWS pendant deux ans, je te le guarantis!
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Ouf !!!

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Leaf homme
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Par contre ouais pendant quelques mois, genre deux ou trois, il se peut que t'aies l'humeur en swing

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Ofée femme
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Ok. Ça va alors ! Merci !

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Ofée femme
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Insomnie maintenant........ pfffff:surp:

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YourLatestTrick homme
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Hello !

Oui, c'était le sens de mon message ; les conséquences d'un sevrage dépend globalement de la durée, et de la dose consommée quotidiennement. La voie d'administration joue un rôle aussi. Tu t'en es tenue au per os, tu as consommé relativement peu, et pas si longtemps que ça. Cela devrait t'epargner pas mal de soucis. Mais je voulais quand même insister sur le fait que si tu as un terrain anxio-depressif, même un "petit" sevrage peut prendre des proportions désagréables.

Reprendre ta posologie AD/anxio initiale est sûrement une bonne idée. Les opiacés sont, comme tu l'as ressenti , de bons AD, de bons anxio.

Il peut donc y avoir, déjà , un phénomène de rebond, si tu ne reprends pas ton traitement habituel, en parallèle du sevrage. A cela s'ajoute les troubles de l'humeur spécifiques au sevrage opiacé.

En résumé : ne te tracasse pas trop pour les symptômes physiques. Mais porte une attention toute particulière à  ton moral. En plus des AD, prends le temps de prendre soin de toi. Il faut réapprendre à  éprouver du plaisir sans les opi. Tu as de nombreuses ressources pour t'aider dans cette démarche ; je suis sur que le forum peut déjà  t'apporter beaucoup.

Pour répondre à  ta question, si je prenais autant de dicodin, c'est que je suis dépendant des opiacés depuis plusieurs années. C'était la dose nécessaire pour me mettre bien, et, disons le, pour me défoncer.

Moi j'ai confiance dans le fait que tu t'en sortiras indemne, et que dans quelques mois, tu seras libérée .
Je t'adresse mes amitiés et encouragements.

yLT

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filousky homme
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Jeef a écrit

N'importe nawak, Ofée non t'en fais pas, tu n'auras certainement pas de PAWS pendant deux ans, je te le guarantis!

N'importe nawak ?
Comment peux-tu lui affirmer qu'elle va passer cela les doigts dan sle nez (ce que tu suggères). Personnellement, je serai bien plus prudent que cela, sachant que Ofée s'auto soigne avec sa codéine. Ce n'est pas que récréatif, comme pour plein d'entre nous. 

La dépendance à  la codéine est puissante et bien plus sournoise que vous ne le croyez. Cela ne peut pas se résumer à  la durée et au dosage, ce serait chouette mais c'est une histoire bien plus globale que cela.
J'ai pris de la codéine pendant 4 ans en TSO (avant l'arrivée des TSO en France). L'arrêt à  été épique. Pourtant j'avais bien diminué mes doses avant le sevrage 2 fois 6 néo codion =  180 mg de codéine. Ofée en est à  120 mg avec deux dicodins.


C'est vrai que le dosage n'est pas énorme. Mais Ofée nous a bien précisé qu'elle a besoin d'A.D. et d'anxiolytiques. La codéine, comme tous les opiacés compensent ou masquent bien la dépression et ce qui est à  craindre dans le cas d'Ofée est la conjonction de sa dépression et de celle qui suit un sevrage à  la Cold Turkey (ce qui lui arrive).

Ofée, saches que ce que tu vis est logique et que les troubles du sommeil durent un certain temps après l'arrêt des opiacés.

Bon courage et restes avec nous, tu vois que les autres s'intéressent à  ton histoire et c'est précieux. Je crios fermement aux vertus du dialogue à  travers ce forum, surtout pendant les passages délicats. Cela remplace parfois bien des pilules.

Amicalement

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BoilingBlood homme
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Faudra sûrement voir pour ce problème de sommeil : c'est un problème quasi systématique des sevrages : ils dérèglent le sommeil, il faut donc s'attendre a quelques troubles les semaines a venir. Dans mon cas, j'ai commencé par des nuits de 4h maxi, puis ça s'est rallongé au fil des semaines, en même temps c'était de plus en plus facile de se lever, de plus en plus de motivation...
Mais je pense dans mon cas qu'un traitement court de régulation du sommeil aurait été plus confortable!
Bon courage!

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Ofée femme
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Hello !

Encore une mauvaise nuit...
Malgré 2 xanax 25 et un atarax 25 aussi, impossible de m'endormir avant 5h du matin... le réveil de mon fils a 8h30 a fait mal ce matin... toujours des crampes dans les jambes. Il faut que je boive plus d'eau je pense...
Mais voir vos messages ce matin ça m'a fait plaisir ! Merci !

En plus j'ai réussi a parler a mon homme qui m'a dit qu'il me croyait et qu'il me comprenait mais comme il est lui même accroc a sa métha suite a ses 10 ans d'héro, il ne sait pas trop quoi me dire, peur d'être trop brutal ou pas assez... mais nous avons surmonté beaucoup d'épreuves ensemble et l'amour est le meilleur des remèdes ! Comme l'amour de notre fils.

Yourlatesttrick :
En fait c'est en lisant des témoignages de dépendants a la codé que j'ai réfléchi a ma propre conso et que je me suis dit qu'il vallait mieux que j'arrête carrément pour limiter la casse et éviter et d'augmenter ma conso.
Et a voir comme j'en ai bavé... heureusement !

YourLatestTrick a écrit

En résumé : ne te tracasse pas trop pour les symptômes physiques. Mais porte une attention toute particulière à  ton moral. En plus des AD, prends le temps de prendre soin de toi. Il faut réapprendre à  éprouver du plaisir sans les opi. Tu as de nombreuses ressources pour t'aider dans cette démarche ; je suis sur que le forum peut déjà  t'apporter beaucoup.

Merci. Je vais suivre tes conseils. Car oui le moral en prend un coup. C'est un combat avec soi même. Le sevrage comme la dépression...

YourLatestTrick a écrit

Moi j'ai confiance dans le fait que tu t'en sortiras indemne, et que dans quelques mois, tu seras libérée .
Je t'adresse mes amitiés et encouragements.

yLT

Merci beaucoup. :)


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Ofée femme
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filousky a écrit

C'est vrai que le dosage n'est pas énorme. Mais Ofée nous a bien précisé qu'elle a besoin d'A.D. et d'anxiolytiques. La codéine, comme tous les opiacés compensent ou masquent bien la dépression et ce qui est à  craindre dans le cas d'Ofée est la conjonction de sa dépression et de celle qui suit un sevrage à  la Cold Turkey (ce qui lui arrive).

Ofée, saches que ce que tu vis est logique et que les troubles du sommeil durent un certain temps après l'arrêt des opiacés.

Bon courage et restes avec nous, tu vois que les autres s'intéressent à  ton histoire et c'est précieux. Je crios fermement aux vertus du dialogue à  travers ce forum, surtout pendant les passages délicats. Cela remplace parfois bien des pilules.

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Fil

Bonjour Fil !
Oui vos message sont réconfortants ! Surtout c'est important de se sentir compris.
Effectivement je ne me suis pas amourachée de la codé pour le côté récréatif. Ma conso récréative date d'il y a quelques années et c'était pas avec des médocs ! ^^
En fait en y réfléchissant j'ai toujours aimé ce qui était dopant. Que ce soit la guarana, le goji, la coke, les amphé, ou même le redbull, j'ai toujours été sensible a ce genre de produits ! Le problème est que je suis hypersensible et empathique et je ne supportais pas les descentes de ces produits... le fait de se retrouver fatigué, faible...

Lorsqu'est né mon premier enfant, ça s'est très mal passé... j'ai failli y laisser la vie, et mon fils aussi...
J'ai eu une enfance difficile, une maman dépressive, suicidaire, un beau père skyzo et violent... j'ai perdu mon papa et mon grand père a un mois d'intervalle et on m'a menti sur mon enfance toute ma vie. Du coup j'ai eu peur. Peur de ne pas être a la hauteur. Peur d'être une mauvaise maman. Du coup dépression post natale et j'ai réussi a en parler a un médecin alors que mon fils avait passé sa première année... dur dur ! Suivi psy, AD, et léger anxio pour le soir.
Mais avec tout ça j'étais fatiguée. Parce que je garde mon fils, et en parallèle, je m'occupe de la maison, je suis illustratrice et apprentie tatoueuse autodidacte depuis quelques mois...
Et suite a de gros problèmes de dents et de migraines, le médecin me met sous codé.
Youpi ! Dès que mon fils s'endort, j'ai assez d'énergie pour astiquer la maison et faire pleins d'illustrations. Je gère tout ! Je suis productive tout en étant zen, positive. Une maman qui déchiiiiiiire ! Pendant un moment, je me suis dit que cette petite codé pourrait remplacer mon AD et mon anxio. Un petit cachet pour remplacer tous les autres...

Mais je pense aussi que j'ai bien fait d'arrêter car tout cela n'était du qu'au médoc. Au fond de moi je suis toujours fragile...

Voila, désolé pour le roman...
Mais ça fait du bien de l'écrire.


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filousky homme
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Ton histoire demande des réponses réfléchies cart tu es une personne fragile mais assez intelligente pour venir chercher sa solution là  où tu peux.

Le petit lièvre que je soulève est celui du soin par les opiacés. Nous n'avons pas le même âge, je suis quatre fois grand père. La dernière fois que j'ai senti que j'allais être faible devant l'alcool, les drogues en général (héroïne et cocaÎne en 1°), j'ai opté pour le opiacés pour soulager ma peine.

Et j'ai bien fait. Mon invalidité m'a été accordée en 2007 pour trois raisons = Hépatite C, dépression nerveuse chronique et pharmacodépendance (méthadone). Depuis 12 ans que je suis "saturé" en opiacés avec 100 mg de méthadone/jour et que je me soigne avec du cannabis "thérapeutique" (bien dosé très important), je n'ai plus aucune pulsion vers des produits ou des conduites dangereuses pour moi, et à  part pendant ma dernière trithérapie VHC, je ne prends plus d'antidépresseur.

Voilà  l'idée. On retourne un peu en arrière, quand la moprhine ou l'héroïne étaient des remèdes forts contre la mélancolie.....

Comme tu l'expliques bien, tu ne prennais pas ta codéine pour être défoncée, mais pour fonctionner. Si nos addictologues pouvaient inclure dans leur discours le déficit en endorphines chez certains, cela déculpabiliserait pas mal d'opiacés dépendants.

On en a besoin pour vivre est un argument qui correspond à  une réalité.

Amitiés

Fil

Ps : Ce que tu écris devrait bien être compris par ton compagnon si lui trouve son équilibre avec la méthadone.
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Bien dit fil ! 21 ans de codo - away
 
Je voue vraiment un profond respect, à  l'homme éclairé, que tu es. Amarnath

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Ofée femme
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filousky a écrit

Comme tu l'expliques bien, tu ne prennais pas ta codéine pour être défoncée, mais pour fonctionner. Si nos addictologues pouvaient inclure dans leur discours le déficit en endorphines chez certains, cela déculpabiliserait pas mal d'opiacés dépendants.

On en a besoin pour vivre est un argument qui correspond à  une réalité.

Amitiés

Fil

Ps : Ce que tu écris devrait bien être compris par ton compagnon si lui trouve son équilibre avec la méthadone.

Du coup est-ce que tu veux dire que pour trouver ton équilibre psy tu avais besoin de ces opiacés ? Et c'est toujours le cas avec la métha ?

Oui je "fonctionnais bien" avec ce médicament... mieux que maintenant, mieux qu'avant.
Mais du coup, est-ce que je dois apprendre a gérer mes responsabilités seule ? Quitte a accepter mes faiblesses ?
Ou est-ce que je peux prétendre avoir besoin du dicodin pour tout gérer ?
J'ai eu la franchise naïve de dire a mon médecin que je me sentais bien avec le dicodin, j'ai même demandé a baisser mon AD et mon anxio pour ça ! Et sa réaction : ok je baisse mais pour le dicodin trop de risques de dépendance donc on va entamer un sevrage.
Mais j'ai choisi d'arrêter net...


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filousky homme
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Ofée a écrit

Du coup est-ce que tu veux dire que pour trouver ton équilibre psy tu avais besoin de ces opiacés ? Et c'est toujours le cas avec la métha ?

Zut, j'ai effacé ma réponse.

En gros, Oui ! Pour trouver enfin mon équilibre, celui que j'ai depuis 10 ans au moins, j'avais besoin d'opiacé et donc de méthadone, l'héroïne médicale n'étant pas disponible en France.

Ofée a écrit

Oui je "fonctionnais bien" avec ce médicament... mieux que maintenant, mieux qu'avant.
Mais du coup, est-ce que je dois apprendre a gérer mes responsabilités seule ? Quitte a accepter mes faiblesses ?
Ou est-ce que je peux prétendre avoir besoin du dicodin pour tout gérer ?

Oui, tu dois apprendre cela, surtout à  accepter tes faiblesses. C'est une des première étapes vers le mieux être que d'accepter ses faiblesses. Ça rend plus fort.
Tu peux aussi prétendre avoir besoin du Dicodin® pour fonctionner, c'est tout à  fait ton droit. C'est toi qui vit dans ton corps et qui ressens ce qui est bon ou mauvais, pas le toubib.

Ofée a écrit

J'ai eu la franchise naïve de dire a mon médecin que je me sentais bien avec le dicodin, j'ai même demandé a baisser mon AD et mon anxio pour ça ! Et sa réaction : ok je baisse mais pour le dicodin trop de risques de dépendance donc on va entamer un sevrage.
Mais j'ai choisi d'arrêter net...

Par ailleurs, je respecte totalement ton choix d'arrêter net et te souhaite de réussir, puisque c'est ton objectif. Mon propos a pour but de te déculpabiliser vis à  vis de ce besoin et de te donner une voie si ce que tu fais actuellement ne t'es plus supportable.

Mais dans ton cas, il te faut consulter un addictologue dans un centre spécialisé car les médecins généralistes ne sont "formés" ni en addictologie, ni en psychiatrie (les angoisses, maniement des AD et des anxiolytiques, compréhesion des phénomènes de manque  et de la difficulté des sevrages).
Pas que je traite ton médecin d'ignare, mais le réflexe "sevrage", montre qu'il n'est pas forcément au fait des savoirs en addictologie.

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YourLatestTrick homme
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filousky a écrit

La dépendance à  la codéine est puissante et bien plus sournoise que vous ne le croyez. Cela ne peut pas se résumer à  la durée et au dosage, ce serait chouette mais c'est une histoire bien plus globale que cela.

Juste pour éviter les malentendus, je suis évidemment conscient que ça ne se résume pas qu'à  ça. Je suis très bien placé pour le savoir, puisque 90% de ma conso d'opi sur ces années, c'était à  la fois de l'auto-médication, et également pour être performant au quotidien. Et par "performant", je ne veux pas juste dire "ne pas être en manque", c'est un gain d'énergie, une levée des inhibitions salutaires dans mon cas, une amélioration des interactions sociales, etc ...
Les conso "défonce" c'était soit au début, soit avec un autre produit (plus fort) que ce que les anglophone appellent ma DOC (drug of choice), qui est le tramadol, et que je consomme toujours pour les raisons que j'ai cité plus haut.

Je n'ai absolument pas suggéré que le déroulement du sevrage dépendrait uniquement du dosage et de l’ancienneté de la conso. Dans mes deux post, j'ai, justement, lourdement insisté sur l'impact psychologique, notamment sur l'humeur, étant donné le terrain anxio-depressif d'Ofée.

Mais ce serait injuste d'affirmer que le fait que la consommation d'Ofée soit plutôt "raisonnable", n'est pas un élément encourageant pour le déroulement du sevrage. Si elle était à  120 de méthadone, tout le monde lui sauterait dessus pour l’empêcher de faire ce cold turkey, je pense. Alors que dans le cas présent, son choix et ses objectifs ne sont pas irréalistes à  mon sens.

D'ailleurs, dans ton témoignage, tu précises, à  juste titre, que tu as pris de la codéine pendant quatre ans (que tu assimiles à  un TSO, donc je suppose qu'il y a eu une consommation peut être plus lourde derrière ?). C'est quand même un facteur à  ne pas négliger selon moi.
Ensuite, histoire d'être précis ; pour ce qui est du dosage du Dicodin, la boite annonce 60 mg par comprimé, ce qui correspond à  40 mg de dihydrocodéine base (puisque sous forme tartrate), donc 80mg par jour pour Ofée. Le facteur de conversion DHC/codéine est d'un demi il me semble, ce qui correspondrait grosso modo à  160 mg de codéine par jour. Le dicodin est sous forme LP, ce qui est important à  prendre en compte, tout comme le fractionnement en deux prises par jour.
Dans ces conditions, il est difficile de parler d'usage récréatif, on le ressent d'emblée dans les propos d'Ofée, et dans son mode de consommation. C'est en ce sens que je l'incite à  se pencher sur ce que lui apportent les opiacés, ce qu'elle cherche à  soigner. Et je pense qu'Ofée à  une bonne partie de la réponse à  cette question, étant donné son traitement, et ça se ressent assez dans ses propos .

PS: désolé de parler de toi à  la troisième personne, Ofée, je répondais à  Fil, qui, au passage, apporte des pistes de réflexion très pertinentes, et intéressantes puisqu'il a l'expérience et le recul, ce que je n'ai pas. (Je ne suis ni grand père, ni père smile)

PS2 : J'ai peut-être une approche trop pragmatique du problème, ça vient de ma formation et de mon caractère. C'est pour ça que l'échange avec différents forumeurs est forcément enrichissante. Encore une fois, je t'adresse mon soutien et mes encouragements Ofée. N'hésite pas à  nous demander quoi que ce soit, il n'y a aucun tabou ici.
YLT

Dernière modification par YourLatestTrick (17 juin 2014 à  15:38)


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filousky a écrit

Oui, tu dois apprendre cela, surtout à  accepter tes faiblesses. C'est une des première étapes vers le mieux être que d'accepter ses faiblesses. Ça rend plus fort.

"Tout ce qui ne tue pas nous rend plus fort"
Oui, apprendre à  vivre et à  accepter le fait qu'être une bonne maman ne veut pas forcément dire "une maman superwoman" ce sera le plus gros des challenges.
Je me rappelle d'un épisode de Desperate Housewives (oh la la c'est quoi cette référence... surpris) une des mamans se met à  piquer la Ritalin de ses gamins pour assurer sauf qu'elle finit par perdre le sommeil et son organisme en prend un coup. Du coup elle décide d'arrêter. Ou plus en rapport avec la réalité, toutes ces mères qui finissent shootées au crystal meth aux Etats Unis... La réalité est telle que la société et les médias nous bombardent d'images de mères aux corps de mannequins qui font le ménage, la popote et s'occupe des gamins le tout avec le sourire. Elles prennent quoi ces mère là  ? thinking

Enfin... tout ça pour dire que j'ai aussi un déménagement à  gérer en ce moment, en plus du reste... On déménage le 12 juillet.
Je me demande si j'aurais pas du attendre un petit mois de plus avant d'arrêter... histoire de gérer tout cela, avec le fameux sourire... roll
J'espère que les compléments en vitamines vont m'aider à  avoir plus de pêche... c'est ce qui me fera oublier la codé petit à  petit...

filousky a écrit

Par ailleurs, je respecte totalement ton choix d'arrêter net et te souhaite de réussir, puisque c'est ton objectif. Mon propos a pour but de te déculpabiliser vis à  vis de ce besoin et de te donner une voie si ce que tu fais actuellement ne t'es plus supportable.

Mais dans ton cas, il te faut consulter un addictologue dans un centre spécialisé car les médecins généralistes ne sont "formés" ni en addictologie, ni en psychiatrie (les angoisses, maniement des AD et des anxiolytiques, compréhesion des phénomènes de manque  et de la difficulté des sevrages).
Pas que je traite ton médecin d'ignare, mais le réflexe "sevrage", montre qu'il n'est pas forcément au fait des savoirs en addictologie.

Amicalement

Fil

ça va... je sens que les symptômes physiques s'atténuent petit à  petit. Moins de douleurs. Toujours les toilettes pour l'instant mais bon, c'est gérable.
Par contre retour des migraines...
Ya que l'atarax qui me les calme... mais l'atarax m'endort ! Donc j'en reviens à  mon problème de fatigue générale... sad
En tout cas merci pour les encouragements.

YourLatestTrick a écrit

Dans ces conditions, il est difficile de parler d'usage récréatif, on le ressent d'emblée dans les propos d'Ofée, et dans son mode de consommation. C'est en ce sens que je l'incite à  se pencher sur ce que lui apportent les opiacés, ce qu'elle cherche à  soigner. Et je pense qu'Ofée à  une bonne partie de la réponse à  cette question, étant donné son traitement, et ça se ressent assez dans ses propos .

PS: désolé de parler de toi à  la troisième personne, Ofée, je répondais à  Fil, qui, au passage, apporte des pistes de réflexion très pertinentes, et intéressantes puisqu'il a l'expérience et le recul, ce que je n'ai pas. (Je ne suis ni grand père, ni père smile )

Pas de soucis, je comprends. Oui tous les témoignages sont bon et je suis contente d'avoir sauté le pas et d'avoir posté ici. Au départ j'avais honte parce que je me disais que ma dose était ridicule, comparé à  des années de cachetons ou d'héro... mais là  ça va mieux.

Petite conso, petit sevrage, on s'en fiche un peu... on est tous là  parce qu'on a du mal à  apprécier la vie telle qu'elle est. Parce qu'on a besoin de béquilles pour avancer...

Sur ce je vais essayer de dessiner un peu...


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Ofée a écrit

Petite conso, petit sevrage, on s'en fiche un peu... on est tous là  parce qu'on a du mal à  apprécier la vie telle qu'elle est. Parce qu'on a besoin de béquilles pour avancer...

Sur ce je vais essayer de dessiner un peu...

Tu as compris le plus important. Les dosages élevés de certains ne sont que la conséquence des propriétés des opiacés, notamment la tolérance et la dépendance. Mais à  la base, pour la plupart des utilisateurs, les opi "soignent" le corps, l'esprit, ou les deux. D'ailleurs on peut mener une vie absolument normale sous TSO, et même, d'après certains témoignages que j'ai lu, retrouver un équilibre et le bonheur.

Pour parler un peu de moi, j'ai été dépendant à  plusieurs produits, ce qui a eu un impact sur ma vie. Avec le recul, j'ai un peu de colère envers moi même, et, de manière un peu bête, envers certains produits. Et par exemple, j'ai largement plus souffert de ma consommation de benzos, qui ne m'ont presque rien apporté de positif, que de ma conso d'opiacés, qui, malgré des sevrages vraiment invivables, m'ont apporté énormément, et m'ont beaucoup aidé. C'est un fait, j'aime les opiacés. Comme tu le vois dans mes propos, la dépendance psychologique est totale pour moi, après des années. Pour toi, même si tu admets les bénéfices que t'a apporté ta consommation, on ressent tout de même ta méfiance, et ta peur du produit. C'est également un point encourageant selon moi.

Je me répète surement, mais je suis persuadé que tu sauras retrouver, ailleurs, ce que t'apportaient les opiacés. Je parle de ton traitement de fond, mais évidemment de tout le reste. De tout ce qui te donne le plaisir de vivre. Pendant mes sevrages, par exemple, je me mettais les doigts en sang sur ma guitare. ça me soulageait pendant quelques heures. Il faut appliquer ça pour le long terme maintenant. Je lis que tu dessines, c'est exactement la bonne attitude à  avoir, si c'est une activité épanouissante pour toi .

YLT


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Ofée femme
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Ma méfiance et ma peur des opiacés vient de mes 5 ans de Rdr. J'ai vu assez de choses moches pour me dégoûter d'essayer l'héro. J'ai essayé la rachacha et l'opium a avaler ou a fumer et c'est clair que la sensation est agréable. Mais ça s'était arrêté la. En soirée je préferais quand même un bon trip au LSD.
drogue-peace
Quant aux benzo c'est de la saloperie qui ne fait que de gros trous dans le cerveau. Enfin a mon avis. Ça n'ouvre aucune porte.

Le soir est arrivé. Panne internet donc pas de télé... je suis pas fan d'habitude mais la pour m'endormir ça l'aurait bien fait.
Enfin, mal au bide... jvais essayer de  me plonger dans un dessin pour penser a autre chose. Cet aprèm finalement j'ai fait des cartons en écoutant Bjork a fond. Bon après j'etais hs mais contente de mon pti effort.

Bonne nuit !
Prenez soin de vous !

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BASE95 homme
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Salut Ophée,

Je venais aux news mais je vois que Filousky et YLT t'ont répondu vraiment comme il le fallait. Merci à  eux !
Tu vois qu'ici tu n'es pas seule et tu as pu aborder le sujet avec ton homme sans que ça se passe mal, c'est vraiment un très bon début.
Bravo et bon courage, de l'aide tu vas en trouver ici, pas mal de personnes ont fait de grands pas grace à  ce site et malgré certains de mes posts je ne chie pas dessus, j'essaye juste d'améliorer les choses avec mes petits moyens.
Et peut être que les choses que j'essaye d'arranger ne servent à  rien mais c'est pour moi une façon d'avancer dans mes luttes qui ne sont pas des moindres...
BON COURAGE OPHéE !

Dernière modification par BASE95 (18 juin 2014 à  00:20)


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Ofée femme
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Salut Base95 !

Oui on s'occupe déja bien de moi. :)
Avant cette histoire de codé je venais souvent me balader ici et c'est important d'avoir un espace où on peut parler de ses vices sans se sentir jugé.

Sinon j'ai toujours pas réussi a dessiner hier soir... j'ai du faire face a une migraine horrible ! J'en avais du mal a parler ! J'ai lu quelque part que les opiacés favorisaient les migraines et les céphalées... c'est bien ma veine ! Moi qui étais migraineuse a la base...
J'ai quand meme rèussi a m'endormir a 2h du mat. Mais je me suis réveillée 2h après a cause d'un cauchemar et j'ai eu du mal a me rendormir. Dire qu'avant je dormais comme un bèbé.
Ce matin debout 8h. Je suis naze. Je me sens faiblarde physiquement mais aussi intellectuellement. J'ai hâte de retrouver la forme ! Vraiment ça me gonfle cet état. Mais bon ça fait 5 jours d'arrêt donc je dois surement etre plus patiente... Les vitamines vont bien finir par faire effet.

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Les opiacés peuvent donner des céphalées. Mais le plus fréquent ce sont les céphalées entretenues par le traitement. Donc quand on prend des médicaments contre les céphalées (opiacés, anti-inflammatoires etc..) de façon prolongée, on devient "addict". dès qu'on arrete ou diminue le traitement les céphalées reviennent.  Résultat = un traitement prolongé qui entretient le pb.
La solution, assez difficile, est de faire un sevrage progressif.
http://www.headache.ch/Schmerzmittelkop … anguage=fr

Attention aussi au café. Quand on prend de fortes doses, la moindre variation (par exemple de prendre un peu + tard le dimanche) peut declencher des céphalées.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (18 juin 2014 à  13:37)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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BASE95 homme
Banni
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76 messages
Bonjour Ophée,

5 jours ! Tu ne devrais plus souffrir autant très bientôt, va te rester à  gérer l'effet psycholigique à  gérer ui n'est pas des moindre non plus, ça risque de te trottiner dans la tête l'envie de codéine, même quand tu dors, les rêves ou cauchemars te rappellent souvent les vices cachés si je peux m'exprimer ainsi.
Eh ! Je ne veux pas te décourager non plus, pas du tout hein ! Je te dis juste ce qu'il peut arriver, ce qu'il m'est arrivé. Mais chacun est constitué de manière différente donc tu vas peut être passer à  côté de ces petits désagréments.
Bon courage, on continue de te lire.

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