Mon chéri ds la came, pas moi

hellooo choutouma!!! mon entourage connait le problème de mon ami mais se sont toujours garder de le juger...bien sur maintenant que je suis à  bout, que je leur ai expliqué ma peine et mon désaroi, ils sont tous là  pour me soutenir...heureusement, ma famille et moi
sommes très proche...je ne suis pas seule...euxxx comme toutes les personnes a qui j'en parle me disent que je dois laisser tomber, que je me voile la face...
meme le psy me dit qu'après autant d'années dans l'héro, il ne s'en sortira jamais...
et moi, au fond de moi je garde toujours l'espoir mais j'ai peur de perdre ma vie de femme...
j'ai une ou deux amies aussi à  qui j'ai parlé dernièrement de tout ca...les gens autour de moi
pensent à  moi quand ils me parlent et ne le jugent pas...
et toi??? tu tiens le coup moralement???j't'embrasse

pour moi c'est pareil, il n'a jamais aimé fréquenter mes proches et si il m'accompagne, chose extrèmement rare, il a vite fait de s'en aller et me laisser là ...il a l'air de ne se sentir bien nulle part...je l'ai toujours accepter comme ca et toujours voulu prendre sa défense meme si
je sais que ce sont des choses qui ne se font pas...je dois dire que question vie de famille en couple, toi et moi on en a pas beaucoup...moi ce qui me pèse aujourd'hui c'est d'avoir à  gérer la vie de tous les jours seule...j'ai souvent été fort seule ne voulant pas peiner ma famille...tu as un dialogue avec tes beaux parents, c'est super...
moi dès le début de notre relation il m'a tenu à  l'écart...il me cachait en fait son problème
et avait peur que je découvre le pot aux roses...je ne t'ai pas tout dis choutouma, mais
pour couronner le tout, son frère qui vit chez leur maman est exactement dans le meme
état que mon compagnon...
ca aussi c'est un problème car il y en a toujours un pour tirer l'autre!!!
tes parents doivent se faire du souci pour toi...ils ne savent certainement que trop bien ce que nous vivons n'est pas une vie"normale"...
avant je gardais tout pour moi et c'était dur...tu as une amie a qui te confier et c'est
déjà  un gros soulagement de pouvoir parler de cela sans etre jugée...mais que voulaient ils que tu fasses ces gens pour ton mari??? d'etre près d'eux leurs donnent un point de repère, c'est tout ce que nous pouvons faire...nos pleurs, nos cris, notre amours, nos menaces...rien n'arrive à  combattre ce fléau...je sais maintenant que s'ils s'en sortent, cela sera avant tout pour eux,
parcequ'ils en auront marre de se voir diminués...mais ce ne sera pour personne d'autres...
tu sais, pendant longtemps, moi je n'ai pas réalisé la gravité de ce qu'il se passait...
j'étais fort naive et je croyais tout ce qu'il me disait...par exemple que ce n'était pas grave,
qu'il gérait, que d'autres buvaient un verre et bien lui fumait l'héro...qu'il n'y avait pas
de problèmes...c'est avec les années qui passent que la révolte nait en moi...
j'ai grandi, muri mais lui est resté dans son monde...avec les années, maintenant j'attend
plus de la vie...je voudrais une vie avec un homme qui pourrait penser un peu à  moi...
je n'ai jamais penser qu'à  lui pendant toutes ces années en m'oubliant, en oubliant mes
désirs, mes attentes...
et je me sens si mal aimée...pas toi??? heureusement que je vous ai trouvé pour parler,
ca fait du bien de savoir que l'on est pas seules...je pense à  toi choutouma...

Si je te dis ça c'est même pas rapport à  la came; c'est juste qu'on a qu'une seule vie , que parfois elle ne dure pas aussi longtemps qu'on voudrait donc autant que possible éviter de se faire bouffer tant qu'on pourrait encore en profiter.Voilà  c'est un peu glauque ce que je te dis..je sais ;moi ça m'avait rendu la capacité d'avancer de réfléchir la-dessus y a une dizaine d'années; peut être que ça peut t'aider, j'en sais rien....

n'oublions pas qui nous sommes sinon nous ne serons plus rien... je vais le quitter, je le sais
maintenant, bientot, je me sens presque prète...une nouvelle vie m'attend...il faut que je sois courageuse et ne pas avoir peur de l'avenir...
merci pour cet encouragement bertrand...

slt siro, t'inquiète, tu peux continuer à  parler de toi, ton témoignage m'apporte des réponses et du soutient. C'est comme si tu me parlais de moi. :)
Penser à  moi je le fais, je me fais plaisir, je sors avec mes amies... je profite quand même de la vie. Ce qui me fout les boules ces temps-ci, c'est que lui et moi on avait trouvé un équilibre (fragile apparemment), et que tout s'est écroulé et continue à  s'écrouler par sa faute à  lui et après cette histoire de ouf de braquage j'ai du me débrouiller toute seul pour tout: trouver de l'argent pour manger et se loger en arrivant dans le 93  (emprunt), car au départ je n'étais pas encore acceptée dans sa famille, trouver un emploi, continuer pdt 3 mois à  payer l'appart dans notre ancienne ville, chercher un logement, organiser le déménagement quand on a rendu l'appart (j'ai mis tte nos affaires chez mes parents et grands-parents, et il n'était pas là  pour le déménagement)... et le pire de tout, la solitude, et ne plus avoir de vie de couple du jour au lendemain, et le voir s'enfoncer malgré mes efforts et ceux de sa famille... et y'a rien qui change.

Dans notre région d'origine il avait commencé à  travailler, il était super content. Il payait la moitié du loyer, il faisait les courses, il avait acheté une nouvelle télé pour la maison...
Il dit qu'il veut travailler mais ne cherche pas. Son frêre l'a pistoné pour taffer ac lui, il a fait la journée de formation, après il fallait qu'il déposer son dossier dans 1 boite d'interim pr commencer à  taffer, il m'a fait croire qu'il y était allé. Le pire c'est que je sais qu'il est sorti dans le but d'y aller, sa mère m'a dit qu'il était sorti à  9h du matin avec le dossier, mais vu que ses parents habitent pile la pire rue de la ville, il a croisé une de ses connaissances et n'est pas allé à  l'interim...
je pense de tte façon que pour pouvoir travailler il faut qu'il reprenne une substitution. Il a eu son 1er rdv jeudi dernier mais ils ne lui ont pas encore prescrit son sub, il a 2 autres rdv mercredi le psy, jeudi le médecin. En espérant qu'il y aille, car il a été au 1er rdv après pls rdv manqués et parcque son frêre l'a fait se lever et l'a déposé.

Dernière modification par Choutouma (28 juillet 2009 à  11:41)

C'est clair que le travail c'est valorisant, c'est un rythme de vie, ça fait voir un autre milieu... ça peut aider je pense un toxico qui le veut à  stopper la came, mais celui qui ne veut pas peut tout à  fait combiner les 2 grâce à  la substitution...
l'autre jour j'ai dit à  mon homme "je te laisse 1 an pour me prouver que tu veux t'en sortir, pas 1 an pour t'en sortir, 1 an pour prouver que tu veux"...
mais si il ne fait pas d'efforts très vite ça va pas le faire. Dans notre ancienne ville aussi il était malade (ces temps-ci il fait son mesquine, il m'énerve, il joue les c pas de ma faute, je suis malade, tu ne comprend rien...), donc dans notre ancienne ville aussi il était malade mais on avait une vie. Faut qu'il arrête de se fouttre de ma gueule.

Dernière modification par Choutouma (28 juillet 2009 à  12:00)

parfois j'ai l'impression que je n'ai aucune prise sur lui...que je brasse du vent...
que depuis quinze ans je parle de la meme chose, je dis les memes choses, je vis
les memes choses...je stagne depuis tout ce temps...et moi non plus choutouma,
je ne vais plus tenir le coup longtemps...je t'embrasse

je ressent la même chose que toi... impuissance, solitude, culpabilité, rage... je t'embrasse aussi Siro.

en même tps il ne le cachait pas vraiment, il savait que je savais, quand il s'enfermait pdt des heures ac des gens, que je devais frapper avt d'entrer ds la chambre, que ça puait l'amoniaque ds tte la baraque... nn c temps-ci ça l'amuse on dirait de me faire culpabiliser, de me faire passer de lui à  moi pr la meuf qui ne pense qu'à  elle et qui ne veut pas vraiment qu'il s'en sorte... sa famille a pensé ça pdt très longtemps. Je sais pas si quelqu'un lui a fait une réflexion à  mon sujet. En tt cas ça me blesse ce comportement, c'est tellement injuste.

moi aussi je suis contente de t'avoir rencontré, le courant passe bien. C koi ton livre ?

comment pourrait il ressentir ce que nous ressentons alors que c'est le grand vide en eux...
si personne ne leur dit que nous souffrons vraiment, ils ne s'en rendent meme pas compte...
le psy m'a dit qu'ils étaient dans une bulle, avec eux meme et la came...et que rien d'autre ne comptait...c'est dur à  entendre...et pourtant c'est la vérité...et nous on subi ce désamour...
par amour...mais notre santé mentale en prend un coup...et ca devient de plus en plus
dur à  assumer... il nous aiment...mais ne savent pas nous aimer...

parfois j'en ai marre d'être compréhensive, et je me dis que ce n'est pas en étant toujours prête a tout comprendre et a tout pardonner, tout mettre sur le dos de sa toxicomanie, que je vais l'aider. Je me dit que ce n'est pas en l'assistant que je vais l'aider. En étant toujours là  pour l'accueillir bras ouverts malgré son comportement inadmissible. Il sait que je suis là  pour l'aider s'il veut s'en sortir, maintenant à  lui de jouer.

Slt Siro, dire que je ne ferais jms comme toi, rester pdt 15 ans, rien de moins sur ! Même si jessaie de ne pas rentrer dans le "jeu" (qui n'est pas un jeu) de mon mari, je l'aime vraiment, et même si souvent ces tps-ci je me prend a rêver d'une autre histoire, je me vois très mal faire ma vie sans lui et lui faire sa vie sans moi. Je te comprend, quand il y a de l'amour et que la personne ne nous fait du mal qu'involontairement et pas de façon méchante, c'est dur de partir ! C'est aller contre ses propres sentiments !
Il y a une phrase dans "Greys Anatomy" sur la 1 qui m'a fait cogiter: "On ne peut pas venir en aide à  ceux dont on est amoureux".
C'est marrant, mais ça correspond à  ce que j'essayais de faire comprendre a mon mari le weekend dernier: leur pb avec la drogue, même si pour eux c'est LEUR pb (et je les comprend de penser ça), est aussi NOTRE problème et c'est dur a gérer.
Soutenir un frêre, un cousin, un ami, c'est différend, on soutiens cette personne uniquement pour son bien a elle, et on s'inquiète pour cette personne, se demandant ce qu'elle va devenir, ce que sera sa vie...
dans notre cas à  nous, on s'inquiète à  la fois pour eux mais aussi pour nous car c'est aussi NOTRE VIE qui est en jeu, qui dépend de la leur, comme dans tout couple.
Quand ils se détruisent ils ne détruisent pas que leur vie mais aussi la notre. Notre avenir est en jeu, notre vie de tout les jours est en jeu, notre entourage est en jeu...
voilà  pourquoi il est difficile d'aider vraiment quelqu'un dont on est amoureux. On est trop impliqué. Et je pense que pour eux c'est un poid autant qu'un soutient.

bonjour eva! oui, tu as raison... parfois je me demande si meme sans la drogue, je serais heureuse avec lui...il m'a d'ailleurs dit dernièrement que meme sans l'héro, j'aurais
toujours quelque chose à  lui reprocher...peut etre est ce cela mon problème...
est ce que je l'aime encore...est ce que j'aime encore sa personne, sa façon d'etre...
j'ai de la rancoeur...il me fait parfois tellement souffrir...et c'est vrai, la drogue n'en est
pas toujours la fautive...
il m'a toujours beaucoup laissée seule et pas souvent pour la drogue...
souvent pour ses copains du bistrot...les deux ensemble font que peut etre je suis
arivée à  saturation...
je te remercie pour ta réponse eva...