[ Maintenance ]

traitement de metha, extras inévitables?

Je prends de la métha depuis longtemps (1996), avec une décro d'un an et un an de subutex entre temps. Avec ce traitement j'ai eu des périodes où je prenais énormément d'héro, de manière compulsive ; actuellement je peux passer six mois sans rien prendre d'autre et sans en souffrir, parce que je préfère me faire un "extra" de temps en temps (même si parfois la période d'"extra" dure quelques semaines) avec du bon matos et dans des conditions sympa, plutôt que réintégrer de mauvaises habitudes à  ma vie quotidienne... En particulier je pense, parce que je ne fréquente plus les mêmes personnes et qu'apparemment c'est ce qui me réussit le mieux! (j'ai passé trop de temps engluée dans des relations assez sordides) Et aussi parce que j'ai réussi à  reprendre un certain "mouvement" ; je passe pas mal de temps sur les routes, à  bosser à  droite à  gauche, et je prends plaisir à  gérer ma petite existence de cette façon... Mon "nouveau" rapport à  la came (et à  la métha) procède de ce même désir de liberté je pense, et ça me convient comme ça: j'ai enfin la capacité de contrôler ma conso sans avoir l'impression d'entrer en contradiction avec moi-même.
   Donc je pense effectivement entretenir un usage "récréatif" avec les prods, et perso je ne me suis jamais sentie aussi "équilibrée" , du point de vue socio-psycho comme de celui des dosages de métha !

Dernière modification par caméléa (03 juillet 2009 à  03:10)

c'est possible de baisser malgré les "extras", à  condition de passer un certain temps sans rien d'autre que la métha au moment de baisser le dosage... et d'éviter de faire durer les "extras" plus de deux jours d'affilée. Perso chaque fois que j'ai descendu c'était après au moins dix jours sans dope, et j'évitais d'en reprendre tant que je n'étais pas "stabilisée", bien habituée à  mon nouveau dosage ; ça a toujours bien marché pour moi, mais après chacun réagit différemment...

Dernière modification par caméléa (03 juillet 2009 à  11:29)

l alcool c est pareil d ailleurs...je supporte plus l effet de montee,de ne rien maitriser....je m autorise de boire occasionnellement,un verre ou deux mais jamais plus.j apprecie maintenant de boire un verre pour le plaisir,pour la saveur,mais pas pour me saouler comme je l ai dejà  fait!!

La métha couvre (donc coupe) pas mal l'effet de la dope, quand je fais un extra j'essaie d'attendre d'être en manque avant de prendre ma dope... et même comme ça parfois c'est vraiment léger!
   Du coup c'est à  la fois un avantage et un piège pour le consommateur: ou ça lui coupe l'envie de dépenser ses thunes pour un prod qui ne lui fait pas frand chose au final... ou il s'acharne et augmente les doses à  cause de la frustration qui accentue le "craving"... Perso j'suis bien contente d'être passée du second cas de figure au premier, surtout que du coup j'ai aussi une meilleure estime de moi!

Dernière modification par caméléa (03 juillet 2009 à  15:24)

on va dire que le problème c est que quand tu arrête, tu es sans cesse confronté à  de terrible tentation .. alors c est vrais que c est dure quand autours de toi gravite autant de substances et  si peu chère et que tu es obliger de retourner dans les grande ville il faut raser les murs et regarder par terre (et encore tu tombe sur des pacs .. .. Å¡..et il y a aussi le besoin de consommer et d espacer qui est normal .
en plus chacun a de différente plaie intérieur qui fait que la solution est dure à  trouver ,

mais comme tu dis au moins on avance ....et à  force d essayer on y arrive ,simplement pour certain 4a prend plus de temps que pour d autre =0
et ce n est pas de la faute de l UD mais simplement ça fait partie du travail
toujours essayer et reessayer ..et peut etre donner à  ceux qui n arrive plus la possibilité de consommer mèdicelement

Il n'y a qu'a voir le sondage en page d'accueil... c'est édifiant ! plus de 70% des personnes substituées font un extra de temps en temps, et plus de 50% au moins un fois par mois !!!!

Et pour moi, ca ne veut pas dire que la substitution  ne marche pas : la substitution n'est pas qu'un un aller vers l'abstinence, mais un formidable outil de réduction des risques et de gestion de la consommation ! Elle a meme été créé pour cela au départ ! Mais on a tendance à  l'oublier en France....