Il rentre à  l'hopital pour un sevrage...

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Nessa femme
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Bonjour à  tous,

J'avais déjà  poster il y a quelques temps déjà  pour mon compagnon.

4 ans et demi que je suis avec lui, que je le soutien temps bien que mal dans ses problèmes d'addictions même si par moment l'idée et l'envie de fuir et partir ma traversée l'esprit, je n'ai jamais lâcher et j'espère vraiment qu'il est sur le bon chemin cette fois, par le passé il avait réussi plusieurs sevrage est été rester sobre 1-2 ans mais était retombé dedans à  cause de ses fréquentations qu'il n'a plus aujourd'hui et nous comptons déménagé loin de tout cela prochainement.

Un renouveau, je l'espère et une vie meilleure.

2 ans qu'il est sous méthadone avant il était sous subutex, aujourd'hui il est arrivé à  15 mg en baissant assez rapidement de 30 à  15 mg ses derniers mois mais restant stabilisé  quand c'était assez dur notamment le palier de 30 mg qui à  été très dur.

Aujourd'hui je le retrouve en meilleur forme à  15 mg, ce n'est pas encore ça mais y'a vraiment du mieux que quand il était à  80 mg, car la c'était la dépression, aucune motivation, dormais beaucoup et la libido zéro. Aujourd'hui tout semble revenir petit à  petit.

Dans 1 semaine il rentre à  l'hôpital pour 15 jours de sevrage, apparemment il n'y a pas/plus de catapressan, il va tenter d'être à  zéro le jour il rentrera. Il gardera son traitement xanax et anti dépresseur.

Du coup je ne sais pas vraiment comment se passe un sevrage à  l'hôpital, c'est un choix que ns avons fais tous les deux car décroché en couple ce n'ai pas possible, il a déjà  tenter et trop de chose viens le perturber. Il veut vraiment se retrouver "face au mur".

Il est plus que motivé en tout cas pour arrêter après plus de 20 ans de drogue.  Se reconstruire et construire sa propre famille et surtt comme personne de mon entourage est au courant le mensonge deviens de plus en plus difficile et culpabilise beaucoup, lui n'ayant pas de famille.

J'ai un peu peur de combien de temps va durer le manque, ect... Je ne sais pas comment l'accompagner et le soutenir au mieux ne connaissant rien au monde de la drogue. Que donne t'il à  l'hôpital pour calmer un peu tout cela?

J'ai peur aussi de la rechute ou qu'il remplace son addiction par une autre, sachant qu'il continuera à  prendre encore ses xanax et son anti dépresseur le temps de se sentir mieux.

Bref plein de question me vienne en tête, des choses que j'ai du mal à  aborder avec lui pour ne pas l'inquiète.

Merci si vous pouvez m'éclairer. J'aimerai tellement avoir le bonheur à  porter de mains avec lui.

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prescripteur homme
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Il y a plusieurs choses à  dire.

La première est que le sevrage de drogues ne se limite pas à  15 jours mais qu'il y a un syndrome post sevrage, dont il faut qu'il soit conscient . je ne veux pas l'inquiéter mais il est important qu'il soit prévenu (mais tu peux attendre et lui donner ces renseignements plus tard, quand il en aura besoin).
http://www.psychoactif.org/psychowiki/i … de_sevrage

Le deuxième est que nous constatons souvent que la demande de sevrage est un peu "fantasmatique" = comme si le sevrage pouvait annuler le passé. En soi ce n'est pas gênant mais parfois cela conduit certains à  des sevrages inappropriés pour "guérir" le passé, alors que le présent ne va pas trop mal.
A contrario certains se stabilisent avec 5 mg de Methadone pendant longtemps et ne vont pas trop mal.

Je dirais, à  la manière bouddhiste (je l'ai lu recemment et je le répète car cela me semble interressant) qu'il ne faut pas vouloir fuir la douleur (d'avoir été toxicomane etc..) mais fuir avec la douleur et la transformer pour ne plus souffrir.  Dans ce sens, peut etre reussira t il le sevrage, peut etre pas mais dans ce cas reprendre un peu de Méthadone ne serait pas une catastrophe et en tous les cas cela vaut mieux que de souffrir longtemps simplement pour tenter d'annuler le passé.

De ton côté tu peux l'aider si tu te concentres sur le présent et rien que sur le présent et que tu lui évites de se torturer sur de fausses images. Tu peux lire des livres sur la méditation de la pleine conscience (en ce moment ils fleurissent) qui peuvent te donner des pistes assez simples d'usage. ce n'est pas (il faut toujours se méfier mais en général c'est safe) des sectes ou équivalents.
En général il vaut mieux se concentrer sur ce qui donnera de la valeur à  sa vie sans produit, chercher à  augmenter cette valeur etc.. que de penser au produit qu'il soit présent ou absent. Dans ce sens on dit qu'il vaut mieux prendre la méthadone en "l'oubliant" que de ne pas la prendre en y pensant constamment.
Il y a une histoire bouddhiste = 2 moines cheminent, et devant un ruisseau, ils voient une femme qui ne peut pas traverser et qui demande de l'aide. le plus vieux des moines la porte alors de l'autre côté du ruisseau. le jeune moine est attérré. des moines ne doivent pas toucher des femmes, c'est connu. Et ce vieux et sage moine, son maître, l'a fait sans remords apparent.
Le soir il lui dit franchement sa colère. Alors le vieux moine lui dit. J'ai porté cette femme ce matin et je l'ai tout de suite oublié, mais toi tu a continué toute la journée à  la porter dans ton esprit.

J'insiste sur le fait essentiel de trouver une nouvelle valeur à  la vie sans produit (sport, famille, loisirs etc..) . Car s'il y a juste le vide du produit et rien pour le combler, la rechute est probable.
Et il faut etre très prudent, la rechute étant associée à  un risque d'OD très èlevé.
C'est pourquoi souvent nous recommandons de poursuivre la methadone à  petites doses le temps d'avoir trouvé cette sérénité alternative à  la consommation. Il en a décidé autrement et c'est bien car cela montre qu'il veut orienter sa vie dans le bon sens. mais en cas de difficulté, qu'il accepte de faire, si besoin, un moment de pause.
Amicalement

PS un lien vient d'etre mis sur ce forum avec des sous titres en français. Regarde la video
http://amara.org/en/videos/sQTegaoWxtqx/fr/633107/

Dernière modification par prescripteur (30 août 2014 à  10:07)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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