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Bonjour à tous,
J'avais envie de partager avec vous ma première expérience avec la cocaine, j'espère que ça sera intéressant à lire pour vous et que ça pourra peut-être intéresser ceux qui ne connaissent pas le produit.
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Cela faisait un moment que j'avais dans l'idée d'essayer cette drogue, quoi de mieux que la cocaine pour connaitre le monde des stimulants. Avec tout de même une certaine méfiance : le produit est dangereux d'après les études et en plus je sens que les stimulants pourraient me plaire, plus que les downers en tout cas. Bref, c'est risqué.
Arrive un jour en début de semaine ou je reçois un paquet de 250mg de cocaine commandé sur le darknet, je vais direct prendre ma balance, prend 20mg pour la tester, le liquide devient rouge foncé : niveau de pureté "Very high cocaine content", bien, cela doit correspondre environ à 70%, quitte à faire l'expérience autant que ça soit avec un bon produit. Deuxième test : coupé à l'Ephedrine, ok.
Je m'étais renseigné sur internet, pour une première fois il était conseillé 100mg en sniff, mais je veux y aller progressivement, même si il s'agit de petites doses je veux faire attention, en plus, le produit est de bonne qualité.
Je prépare 50-60mg et essaye de trouver un papier assez propre pour en faire une paille, un bout de feuille blanche encore dans son emballage, ok, je sniff, j'attends. C'est pas assez. Je reprépare 50-60mg, sniff la moitié... Je continue, je sniff le reste, c'est bon : c'est parti.
Une stimulation... propre. C'est ce que je ressens. Je suis à fond, excitée, et contente. J'ai une seule expérience avec un stimulant c'est la MDMA, et en comparaison la coke est un produit beaucoup plus clean, de la stimulation pure, pas de crampes à la machoire rien, juste une anesthésie du nez et de la gorge qui arrive progressivement. Je suis complétement lucide.
Je passe 1h à écouter de la musique, c'est parfait. Je tremble légèrement. J'ai l'impression d'être dans le même état que si j'avais couru un long moment : pleine d'adrénaline, mixé avec l'état dans lequel on peut être quand on nous annonce une bonne nouvelle. Mon regard part d'un endroit à un autre très rapidement. Je sens mon cœur qui bat fort.
Je me dis que c'est énorme. Je pense aux effets secondaires, je serait prête à assumer d'avoir une tension élevée à vie pour ça, je pourrais totalement en reprendre, je pourrais racheter 1 gramme. Le gramme était à plus de 100€... mais c'est juste trop bien !
Au bout de 45 minutes je commence à réfléchir à ce que j'ai pensé... une haute tension à vie ? Une centaine d'euros ?... non mais sérieusement... hors de question ! Bon... je me calme, j'ai pensé exactement pareil avec la MDMA, je me voyais déjà en prendre tous les jours, et puis finalement pas du tout. Il faut que je profite du temps qu'il me reste avec le produit, je sais que je referais surement pas cette expérience. Je retourne dans la musique.
15min après, ça fait 1h, je reviens clairement à mon état normal, et je réfléchis... Ce produit... J'ai l'impression d'avoir touché un monstre du bout des doigts. Les idées qui m'ont parcouru la tête durant mon trip était plus fortes qu'avec n'importe qu'elle drogue... Nan... ce produit est dangereux pour moi.
Je réfléchis encore... Le trip n'était pas énorme, et j'étais complétement lucide, j'étais juste en forme, j'aurais pu travailler avec ce produit. Pas étonnant qu'il puisse être addictif, c'est vraiment un produit qui peut facilement s'intégrer dans le quotidien.
J'en suis dégoutée.
Je ne veux plus entendre parler de drogues. Je repense au LSD : un produit que j'apprécie particulièrement pour ses effets, son absence de toxicité et son risque de dépendance faible, j'avais prévu d'en racheter, mais non... même ça ça me dégoute. Non là je ne veux plus rien avoir à faire avec les drogues pour le moment. Je passe l'après-midi à me dire que j'ai atteint ma limite en terme d'expérience.
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Le soir arrive et j'avais prévu de rejoindre deux amis pour leur faire essayer la MDMA. Un peu dégouté je prends quand même la coke et la steribox que j'avais acheté 2 semaines avant même de recevoir la cocaine. Je voulais vivre cette expérience de l'injection, mais là vraiment j'étais pas sûre...
La soirée se passe bien, mes amis adorent l'ecstasy, c'est une bonne expérience pour eux. Et comme prévu je n'en prends pas, je ne veux pas en prendre, en faire l'expérience une fois semble m'avoir suffit.
Mais ils sont en forme, excitée, et je me dis que c'est un bon moment pour tester la cocaine en injection, je me force presque à en avoir envie, j'ai peur de regretter de ne pas l'avoir fait et d'en avoir envie plus tard, là c'est un bon moment et comme ça tout sera fini aujourd'hui.
Je leur explique, ils n'aiment pas trop l'idée, normal. Un des deux me dit "oh non fait pas ça pitié".
Je m'assois devant la table, je prépare le plan de travail comme je le ferais en tant qu'infirmière pour préparer une perfusion. Je sais ce que je dois faire en terme d'hygiène, je sais les étapes pour la préparation. Je prépare 50-60 mg, je place la poudre dans le stericup. Ajoute l'eau stérile : aucun résidus. Je filtre : la préparation est limpide.
Alcool, garot. Je pique dans la veine, aucune douleur, pas mal ces aiguilles fines. Je tire : du sang, j'y suis. Je commence à pousser le piston, non ! Le garot. Je le retire, je vérifie que je suis toujours dans la veine, c'est bon.
J'avais cette peur assez irrationnelle que le piston se bloque et qu'en se débloquant je fasse partir tout le produit d'un coup. Du coup je fais attention à bien pousser doucement... Je sens le produit qui circule en moi, c'est de plus en plus chaud et de plus en plus fort plus j'appuie sur le piston. J'arrête, je me concentre sur mes sensations, est-ce que c'est trop fort ? Non ça va, je continue d'appuyer. Arrivée à la moitié j'arrête, c'est bon je tremble déjà assez, n'allons pas plus loin. Je retire l'aiguille avec encore la moitié du produit dedans mais c'est pas grave, je veux faire attention.
J'appuie bien sur le point de ponction tout en lachant un souffle de plaisir tel qu'on peut le faire durant le sexe. J'apprécie tellement. Putain c'est énorme. Je regrette pas. Haha ! C'est... pffouuuuu !
Mais tout de même j'ai l'impression de pas avoir mis assez... Je réfléchis un moment. 10 min. Puis je me décide de recommencer, ça serait dommage de pas profiter à fond. Je met le reste de la poudre : 30 mg. Stericup, eau, filtre, seringue, alcool, garot. Je touche ma veine, hmm, la vasoconstriction du produit, ça va pas être facile. Je perce, mais je suis pas dedans. Je recommence à côté, mais non, je tremble, la seringue sort, mince, je la remet mais j'y suis toujours pas... hmm... Allez je tente l'autre bras. Mais non ça ne marche pas, je n'arrive pas à avoir la veine, j'essaye deux fois et j'arrête, je me pose.. merde je fais n'importe quoi... je regarde ma main, j'ai déjà fait des ponctions veineuses sur des veines de la main, je saurais bien le faire... Non allez c'est des conneries je fais n'imp' c'est bon c'est fini ! Je range tout, je met le contenu de la seringue dans le pot d'eau stérile et me le passe dans le nez façon water-line. Ça ne me fera rien.
Putain ce sentiment de frustration.
Je fini de profiter du produit, je tremble beaucoup. Je réalise que j'ai oublié de désinfecter mon bras à l'alcool lors de mon changement de bras, décidément j'ai vraiment fait n'importe quoi dans cet état d'envie. J'ai l'impression d'avoir vécu tout ce que j'ai lu sur le sujet : l'envie de reprendre alors que pourtant en y réfléchissant j'étais au moins aussi "défoncée" que le midi finalement, se piquer nerveusement parce qu'on ne peut plus trouver de veine facilement tout en oubliant des étapes d'hygiènes, etc...
Je commence à redescendre au bout de 45 min. Je suis mal, dégoutée, je culpabilise. Je dis à mon ami : "j'ai l'impression d'avoir fait quelque chose d'horrible, ce geste, l'injection, c'est horrible horrible".
À un moment je finirai même par embrasser l'intérieur de mes coudes sur les points d'injections comme pour consoler mon corps meurtri, attitude assez inhabituel de ma part.
Sur le chemin du retour je jette la steribox, les seringues et le sachet vide. Je veux me débarrasser de ça de suite, j'ai encore cette impression d'avoir atteint une limite.
J'ai envie de faire un peu de sport, de suer, ça me fait penser à Christiane F qui, lors de ses sevrages, parle que le fait de suer, de puer, c'est comme si le poison était en train de sortir de son corps. Je ressens le besoin d'être libre de tout produit. Je regarde pendant combien de temps la cocaine peut être dépistée, comme si au moment ou le produit n'était plus détectable ça allait être le moment ou je serais totalement clean, ou ça serait complétement fini.
Je me couche après avoir appliqué de la crème cicatrisante sur l'intérieur de mes coudes.
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Le lendemain quand j'y repense j'ai moins le sentiment de dégout de la veille, mais il est tout de même présent, et je n'aime pas voir le résultat sur ma peau...
Par moment je repense à la sensation lors de l'injection, je visualise l'aiguille, je vois le piston se débloquer brusquement et tout le produit partir d'un coup, dans ces moments là j'ai tendance à agripper mes bras, comme quand on raconte une blessure du genre : un ongle retourné, une écharde dans l'œil, etc... dans ces moments là on peut se protéger la partie du corps en question par reflex, c'est ce geste là que je fais, tout en me recroquevillant légèrement, la tête qui rentre dans les épaules. Comme si c'était encore douloureux... mais au fil du temps je me rend compte que ce n'est pas qu'un souvenir douloureux, il y a une partie de plaisir je sens... c'est malsain.
Parfois j'ai des idées qui me passe par la tête furtivement, comme si ce n'était pas moi qui les pensait... "Après tout j'pourrais le refaire". Ça se passe en une demi-seconde, mais je le perçois. "J'peux le refaire dans quelques mois comme ça ça reste occasionnel". Des envies. "Après tout j'connais des gens qui en prennent qu'occasionnellement et ça va". Furtives.
Au cours de la journée je fini par mettre un terme plus fort, mais plus réaliste sur ces envies : j'ai du craving. Autant être honnête.
Certes un craving léger. Mais c'est là .
Ce jour là , de retour chez moi je reçois un courrier qui me semble familier, c'est le même que la veille en apparence. J'ouvre... C'est ça : 250mg de cocaine.... encore. Le vendeur a fait une erreur et m'a envoyé la lettre en double. Haha, putain ça c'est une belle épreuve.
Au cours de la semaine je me rends compte que j'ai parfois des états assez proche d'un état dépressif avec des moments d'irritation plus fort que d'habitude. J'ai des périodes ou je suis assez asociale, je veux être seule, tranquille. C'est pas très fort et c'est court dans le temps, mais c'est présent.
Je repense souvent à l'injection, avec toujours ce même mouvement de recroquevillement. C'est assez plaisant d'y repenser, j'en frémis légèrement.
Parfois une succession d'idée me traverse l'esprit :
"Ça fais chier de jeter de la poudre à 30€... après tout si il y en a que 250mg j'pourrais pas en prendre plus, ou sinon je garde ça pour plus tard, parce que ça serait vraiment dommage... au pire en sniff et puis c'est bon...".
Je repense à un reportage que j'ai vue sur l'heroine Black Tar, il y avait cette fille qui sort de prison et qui veut rester clean, finalement le soir même elle en reprend... quand j'y repense je me dis que finalement il a dû se passer ce même genre de cheminement dans sa tête, une suite de fausses-excuses qui dissimulent parfaitement la réalité. Et chez moi la réalité c'est que si j'en prends maintenant j'en reprends à peine 2j après ma dernière prise. C'est abusé comme il en faut peu pour se voiler la face, tellement peu qu'il est difficile de voir qu'on se voile la face.
En pensant au sniff je réalise aussi autre chose : je n'en ai pas envie, ça ne m'intéresse pas du tout. Non... c'est l'injection qu'il faut. C'est surement pour ça que j'ai du craving après seulement 2 prises... Cette sensation, ce n'était pas grand chose mais c'était énorme en même temps : la seringue était devenu comme un bouton sur lequel je pouvais appuyer pour controler mon plaisir, le piston était devenu comme les rennes de mon corps.
Je me rappelle ce post dans psychoactif... c'était en réponse à quelqu'un qui demandait si l'heroine était si addictive, et une personne lui avait répondu que c'était comme ouvrir une porte dans ton cerveau que tu ne peux plus jamais refermer. Je suis dubitative, ça me semble pas forcément vrai, mais là , actuellement, ça me fais complétement penser à ma situation. Et je me demande si ce souvenir de l'injection, cette envie, partira un jour.
Évidement tout ça n'est qu'intermittent et ne me prends que quelques instants dans une journée, mais c'est déjà beaucoup.
Par moment je prends le paquet et le sent... j'en ai le gout du métal dans les dents. Parfois sans le sentir je vais là ou je l'ai placé, et je repense à l'injection, et je frémis encore... J'ai l'image de Frodon dans le Seigneur des Anneaux qui est attiré par l'anneau, j'ai la même sensation : parfois je pense au fait que le paquet n'est pas loin, dans la pièce à côté...
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À la fin de la semaine j'ai jeté le paquet dans les toilettes.
Les marques ne sont plus visibles sur mes bras. J'ai appliquée de la crème cicatrisante plusieurs fois par jour comme pour me réparer.
Quelques semaines plus tard je me dis que finalement je suis contente d'avoir fait cette expérience, elle m'a aidé à comprendre beaucoup de choses en ce qui concerne les drogues, l'addiction, le craving, l'injection, etc... Elle m'a aussi permis de me connaitre un peu plus moi-même.
J'en garde un souvenir particulier, un mélange entre quelque chose d'intense et de terrible à la fois. Mais le principal c'est que je n'en ai plus envie dorénavant.
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Dernière modification par Intervenant Nuit Blanche (16 septembre 2014 à 23:34)
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Dernière modification par Amaranthe (16 septembre 2014 à 23:52)
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