Pourquoi les opiacées agissent bizarrement sur moi ?

Tu as peut-être des problèmes de thyroïde, tu as déjà  consulté pour vérifier ça?

Sinon je suis un peu comme toi, en fait ce qui m'a toujours plu dans les opiacés, c'était cet effet speed, je n'ai jamais recherché l'endormissement ou l’amollissement, pour moi la came ou le sub ont toujours été un moyen d'être plus productif et plus efficace, quelque chose qui me donne de la motivation pour faire ce que j'ai à  faire; si je n'avais pas eu ces produits là  dans ma vie, je serais resté assis sur mon lit toute ma vie à  me bourrer la gueule et à  attendre la cirrhose. D'ailleurs, lors de mon dernier sevrage (raté) de sub, j'étais en cure, et en fait le problème principal n'était même pas les douleurs musculaires, ou la chiasse etc, c'était le fait que je m'endormais constamment, comme si je souffrais de narcolepsie, je m'endormais à  tout moment n'importe comment n'importe où. En plus de ça, on nous donnait du catapressant (anti-hypertenseur) pour calmer les symptômes de manque, mais sur moi ça me faisait faire des chutes de tension spectaculaires, je descendais à  des 7, 8 de tension, c'était atroce et ça ne faisait qu'empirer mon problème d'énergie. Autant je peux supporter la douleur physique, autant ce manque d'énergie et ces endormissements me donnent envie de me flinguer. Sans déconner si jamais je devais repasser par ça je prendrais l'option amphet à  basse dose pour maintenir un état éveillé.

Mais du coup tu es toujours sous bupré? Et ça ne t'aide pas à  ce niveau là ?

Parce que moi ça fait 6-7 ans que j'ai commencé les opiacés, et des années de sub derrière moi, et le sub continue à  avoir cet effet 'boost' sur moi, tout en me permettant d'avoir une vie stable et ne plus jamais être en manque. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai du mal à  m'imaginer retourner à  une vie sans rien pour m'aider à  être en forme. Pourtant, il y a de ça presque deux ans j'avais arrêté le sub, et suite au conseil d'un pharmacien à  qui j'avais fait part de mon problème, je prenais un cachet "Red Koga" tous les matins (je sais plus ce que ça contenait) et en fait je n'ai pas eu de problème d'énergie, pourtant je taffais énormément et sortais beaucoup. Bon je suis retombé dans la came un mois plus tard mais voilà , ça me donne un espoir de pouvoir vivre normalement un jour sans l'aide d'opiacés.

Par contre pour ce qui est du speed et de la c, je dirais pas que ça m'endort, c'est plutôt que ça ne me rend pas plus productif ou plus motivé, le plus souvent quand j'en prends je parle peu et bouge peu, c'est juste dans ma tête que ça pète de tous les côtés hahaha.

C'est peut-être tout simplement un genre de narcolepsie, tu crois pas? Pareil, ce qui me faisait kiffer la came (ou le sub) quand j'ai débuté là -dedans, c'était surtout les lendemains de prise, parce que je pouvoir n'avoir dormi que 4 ou 5 heures, j'arrivais à  me lever tôt comme une fleur de bonne humeur et pas tout cassé pas motivé, ça m'aidait pour aller taffer, etc...

Dernière modification par Leaf (26 juillet 2015 à  20:20)

Moi la bupré, à  un moment ça ne m'a plus rien fait, retour à  la case départ, comme quand je ne prenais rien.
C' est étrange que tu ressente toujours le boost. Tu reste au même dosage ?
Moi j'ai augmenté pour garder l' effet vitalité quelque temps, puis ça ne m'a plus rien fait, juste mal au crane quand j'augmentais encore les doses.
Alors je me suis stabilisée, puis j' ai commencé a diminuer car j' ai eu un déclic.
J' ai du aller à  l' hosto en urgence pour des examens, mais ça a été l' horreur absolue, je ne supporte pas que l'on me touche, je suis phobique des gestes invasifs, du coup j' ai fait une crise de panique incroyable a l'hosto, ils ont tous cru que je faisais un choc septique tellement c'était impressionnant.
Mais à  cause de la bupré, ils ont rien voulu me donner pour me calmer, peur des interactions.
J'aurais tout donné à  ce moment là  pour avoir un calmant, n'importe quoi qui atténue l'angoisse.

J'ai pris conscience que si il m'arrive quelque chose qui m'envoie à  l'hosto un jour, ils ne pourront rien me donner ni pour la douleur, ni pour la panique, et depuis j'essaye de diminuer tant bien que mal, mais chaque pallier m' épuise complètement.

Là , depuis un peu plus d'un mois, j'ai de nouveau une crise d' épuisement ( je suis constamment fatiguée, mais en plus parfois j'ai des "crises", des passage encore pire ou j'arrive vraiment plus a rien), ça me fait quand même du bien d'augmenter un peu la buprè, mais ça dure jamais.

Les opiacés ont le même effet sur moi.
Je deviens "vivant". Je parle beaucoup.  Je peux sortir sans problème et faire tout (ou presque) ce que je ne fais pas d'habitude.
Je n'aime pas la coke, ça n'a presque aucun effet sur moi.
Même boire 10 cafés ça ne me fait rien,  le soir je dort comme un bébé et sans difficultés. 

Dans mon état normal, je suis très calme,  peu bavard. Agoraphobe.
Motivé pour très peu de choses voir rien du tout selon les jours.
Et je suis comme ça depuis toujours, même ado ou enfant (parce que je suis autiste entre autre).
Il y a des jours ou je ne vais même pas sur internet, je ne répond pas au téléphone (je rappelle lorsque je me sent prêt à  le faire..).
Ceci dit je sort de chez moi pour toutes les obligations quotidiennes,  mais tout doit être bien carré... c'est à  dire que je sais ce que j'ai à  faire et ne dois surtout pas déborder de ce cadre (rien qu'être abordé par des inconnus me donnent juste envie de souffler un grand coup et les envoyer au diable... même si ils sont sympathiques).
Et j'ai un nombre incalculable de tocs (qui ne se voient presque pas mais qui existent tout de même).

Sous opiacés je suis l'inverse. Je peux rester des heures dehors sans raisons. Je fais plein d'activité.
Je fais même des nuits blanches sans être crevé le jour suivant. L'euphorie est permanente.

Je me suis longtemps senti seul à  avoir un tel effet.
Et je ne prends pas d'héroïne par contre (j'en ai pris il y a plus de 10 ans mais je n'ai pas de souvenirs de cette période... très courte durée et arrêt brutal du jour au lendemain... j'ai volontairement occulté cette période pour des raisons personnelles,  qui n'ont aucun rapport avec la prise d'héroïne).
J'utilise de la codéine et parfois de la methadone.
Depuis quelques années... 4 ans environ. 
Mais pas tout le temps. Je peux rester une semaine sans rien, voir un mois même,  selon les périodes.
Les 4 premiers jours sans, j'ai un grand besoin de dormir presque toute la journée.
Mais un sommeil qui n'enlève pas la fatigue. 
Un sommeil qui voudrait durer le plus longtemps possible voir ne jamais s'arrêter.
Je suis tellement fatigué et démotivé que je ne perçois pas vraiment les autres symptômes (la diarrhée oui, mais je mange peu lorsque je dort et je prends des trucs pour la stopper un peu). Au bout de 4 jours, je redeviens "normal" tout doucement.
C'est à  dire pas fatigué mais plus ou moins léthargique et très en retrait.
Ce qui ne me dérange pas vraiment,  j'ai besoin de calme assez souvent.
Et je n'ai pas envie d'être euphorique tout le temps, ça me lasserait au bout d'un moment (je me lasse vite des choses des situations et des gens parfois... je peux tout envoyer en l'air d'un jour à  l'autre...). Ça me prend comme ça, j'en ai envie donc je provoque cet état avec ce que j'ai déjà  cité.
Les gens qui ne savent pas doivent me croire complètement borderline,  parce que le changement est très visible.

Un jour un médecin m'a dit que tout ça était psychologique. Pourtant tout est bien réel.
Et puis tout de même,  je sais ce que j'avale quand même.

Donc tu n'es pas la seule à  avoir cet effet.  Par contre pour la fatigue chronique permanente... je ne sais pas trop quoi dire.
Perso la nature recharge mes batteries. La relaxation et des pratiques énergétiques (que j'ai appris car j'ai toujours été passionné par les médecines alternatives).
En tout cas ce doit être difficile de vivre avec une telle fatigue

Dernière modification par Dancetaria (31 juillet 2015 à  21:50)

On a pas mal de points communs Dancetaria.
Je suis aussi agoraphobe, j'ai du mal a parler avec les gens, par contre je parle toute seule, beaucoup.
Je déteste le téléphone, j'ai un mal fou a décrocher, et souvent je n'arrive pas à  r' appeler. Je suppose que j'ai du mal à  communiquer.
Je me demande des fois si je suis pas autiste aussi, mais je suppose que les médecins ou le psychiatre l'aurai détecté quand même.
En fait, le titre de mon post et mal choisi, ma question, c'est plutôt :
Pourquoi la tyrosine et la phénylalanine que j'ai acheté il y a peu, qui sont sensées être des stimulants, en favorisant la production de dopamine et noradrénaline, ont l'effet inverse sur moi, ces produits me donne envie de dormir et m'assomme.
C'est hyper frustrant.
J' ai pris ces produits pour me sortir de la fatigue, j'ai fait énormément de recherches avant de les prendre, et je pensais dur comme fer que ça me ferait du bien, tout les témoignages parle de + d'éveil, + de pèche, + de concentration et de motivation.
Du coup je suis méchamment frustrée et désespérée.
Il y a un truc chez moi qui fonctionne à  l'envers, et ça me pourrie la vie.
J'ai commandé quelques nootropiques qui activent les récepteurs Gaba et acétylcholine, on va voir ce que ça donne.
Le DMAE à  l'air pas mal, avec l'inositol, pour stimuler la production de Gaba.
J'avais essayé le phénibut, qui avait sur moi quelques effets intéressants, mais il est très addictif et semble dangeureux avec la buprénorphine. Il est un peu trop similaire aux benzo.
En parlant de nootropiques, d'acides aminées et compléments en tout genre, j'ai vu quelques personnes réussir leur sevrage de benzos et de même de sub avec l'aide de ces produits. Le sujet est très intéressant.

C'était quoi l'heroine que tu prenais , du brown ?
Car ce qui rend speed dans la came, çe n'est évidemment pas la came mais la cafeine !
Et souvent, il y a plus de cafeine dans le brown que dans la blanche , meme si il y en a aussi dans beaucoup d'entre elles !

Pour l'autisme Acideaminée, je n'ai eu mon diagnostic qu'à  19 ans.
Alors que je le suis de naissance évidemment.

Des psys j'en ai vu des tonnes dès la maternelle. J'ai même été viré d'une école primaire parce qu'ils ne savaient pas quoi faire de moi...
On m'accusait même de faire exprès!
On m'a même mis un ans dans une école spécialisée,  pour finalement ne pas me garder car pas de pbls d'intelligence et QI largement supérieur à  la moyenne.

Un seul psy s'était rapproché du diagnostic un jour mais sans approfondir.

Donc tu sais, c'est loin d'être évident d'avoir un bon diagnostic clair, lorsque on est pas autiste profond (ceux qui ne communiquent jamais par exemple).

Je connais plein de gens qui ont eu un diagnostic une fois adulte.
Souvent il faut soit même demander à  passer les tests.
C'est ce que j'ai été obligé de faire, car de longues recherches m'avaient emmenés vers l'autisme.
Du coup, j'ai moi même cherché un psy compétent dans ce domaine pour enfin avoir de vrais réponses.
Sinon j'en serais sûrement au même point.

Ceci dit,  ça ne veut pas dire que tu l'es forcément.  Mais quand on a un réel doute,  ça peut être intéressant de bien se renseigner.
Au moins après on est fixé.

J'en avais marre d'être baladé de psys en psys depuis mes 4 ans...