Lieu : Paris Du 2015-10-07 au 2015-10-07 Prix : FA : 40 € / non adhérent FA: 70€
La naloxone va occuper l'espace médiatique ces prochains mois. Car cet antidote aux overdoses d'opiacés, va sortir ces prochains mois sous forme d'injection nasale pour etre distribué au plus grand nombre dans les CSAPA et CAARUD.
Pour aller plus loin, la Fédération Addiction organise en partenariat avec Psychoactif un séminaire sur la Naloxone, avec notamment les expériences étrangères.
Le programme
Le matin, à partir de 9h15 Une table ronde – la Naloxone et ses contextes d’utilisation Présidée par Martine Lacoste, Vice Présidente de la Fédération Addiction, directrice de l’association Clémence Isaure – Toulouse. En présence de : l’OFDT (sous réserve). Brigitte Reiller, Administratrice de la Fédération Addiction, médecin et directrice du CAARUD Planterose au CEID – Bordeaux. Hans Gadélius, médecin urgentiste, Marseille. Une présentation du cadre médicolégal en France, état des lieux et perspectives par William Lowenstein, médecin interniste addictologue, Président du groupe T2RA de la DGS – Paris.
L’après-midi jusqu’à 16h30 Deux expériences de pratiques étrangères : - Expérience Espagnole – la Naloxone en IV, Par Noémie Gonzalez Blanquez et Raul Saez Quintanal – Centro socio-sanitario el Local de l’Instituto para la promocià³n social y de la salud (IPSS) – Barcelone. - Expérience Danoise – la Naloxone en Spray, Par Michael Lodberg Olsen – Réseau Antidote – Copenhague.
La naloxone va occuper l'espace médiatique ces prochains mois. Car cet antidote aux overdoses d'opiacés, va sortir ces prochains mois sous forme d'injection nasale pour etre distribué au plus grand nombre dans les CSAPA et CAARUD.
Juste une précision, ça concernera d'abord les CSAPA. Pour les CAARUD, ça prendra un peu plus de temps (en raison d'un problème juridique).
Les deux options sont vue en paralelle et l'agence du médicament à l'air de dire que si ce n'est pas en meme temps, c'est quand meme dans des temps rapprochés.
La disposition sera t-elle dans la gratuité comme les préservatifs et les lubrifiants ou bien faudra t-il payer un petit quelque chose ?
Dans tout les cas c'est une bien bonne initiative, comme les pilules d'iode, mises à disposition pour les personnes vivantes aux alentours des centrales nucléaires. Je sais que c'est un parallèle étrange, mais c'est celui qui m'est apparu.
C'est idiot mais cela me donne l'impression, d'un remède pour arrêter les opiacés, alors que de le prendre sans OD, reviendrait à s'injecter une dose de mal être suprême.
Dans tout les cas, c'est une avancée supplémentaire, dans notre monde séctarisé par l'ignorance des autres.
Merci à vous toutes et tous qui mettent de la lumière, chez les UD si souvent stigmatisés à tord.
Mouais. Pour l'avoir déjà utilisé en milieu hospitalier. Je suis curieux de connaitre la pharmacocinétique de ce produit. Car la demi-vie du produit est très courte. En réa ou aux urgences, il faut laisser une perf d'entretien.
Mais en cas d'OD, en attente du SAMU (le 15 avant tout !!! Ca fait perdre moins de temps que de passer par le 18, 112, etc. qui rebascule vers le 15), c'est le top. Spray nasal. Tout le monde sait s'en servir dans le milieu.
Je suppose qu'ils ont fait des études sur le bénéfice/risque. Et de la relative inocuité sous cette forme est dosage.
Mais il faut absolument connaitre 2-3 trucs. Pas question pour le moment de l'avoir comme une stéribox dans une pharmacie. Il faut apprendre a savoir quand s'en servir, reconnaitre les signes d'OD, savoir quelle dose administrer, à répter si besoin au bout de combien de temps, etc. Un peu comme la ventoline.
ca peut faire sourrire comme comparaison, mais c'est exactement ca ! L'asthme provoque une restriction des bronches + inflammation. Donc une insuffisance respi. Et c'est mortel ! 2000 morts par ans. presque autant que pour la route... Il faut savoir quelle dose utiliser (2bouffés maxi à répété au bout de x temps, appel 15 si ca ne passe pas). Une quantité trop importante est délétère. Pour la naloxone par spray, ca sera la même chose.
En demi-apparté : Apprendre les gestes de 1er secours devrait être une obligation pour tout citoyen. En cas d'arrêt cardiaque (OD à la cocaine par exemple, les 10 1ère minutes sont décisives sur le taux de survie et sur le taux de séquelles - neuro - à moyen et long terme. Et ca croit exponentiellement. Si qqun fait une OD aux opiacés. Même sans naloxone, le bouche à bouche immédiat en qu'à d'OD aux opiacés (dépresseurs récpiratoires) c'est la même chose. Et si on ne fait pas une réa respi tout de suite, le coeur lache rapidement. Il faut savoir le faire. Combiens de personnes dans ce milieu savent que pour faire un bouche à bouche, il faut relever la tête et surtout, surtout pincer le nez. C'est très con. Mais si on souffle par la bouche, ca ressort par le nez. Et dans la panique. On plus si on a consommé aussi... Il faut que se soit un automatisme. Donc bien appris. Voilà pour mon coup de geule. Ca devrait être enseigné obligatoirement durant le secondaire.
Dernière modification par ideout (18 septembre 2015 à 08:54)
Bien vu la comparaison avec la ventoline. Oui, la distribution sera gratuite.
La question de la formation est en effet crucial. Si on veut que tout le monde soit formé avant de donner le kit naloxone, ca restreint le nombre de personne à qui on le donne.
Si on ne forme pas tout le monde, il risque d'y avoir plus d'effets secondaires.
A priori, on s'oriente plus vers des mini-formation de 5mn quand on donne le kit pour aider à repérer les signes cliniques d'une OD et savoir combien on donne de naloxone. Mais ca ne sera pas une grosse formation.
Bien vu la comparaison avec la ventoline. Oui, la distribution sera gratuite.
La question de la formation est en effet crucial. Si on veut que tout le monde soit formé avant de donner le kit naloxone, ca restreint le nombre de personne à qui on le donne.
Si on ne forme pas tout le monde, il risque d'y avoir plus d'effets secondaires.
A priori, on s'oriente plus vers des mini-formation de 5mn quand on donne le kit pour aider à repérer les signes cliniques d'une OD et savoir combien on donne de naloxone. Mais ca ne sera pas une grosse formation.
Pas besoin de grosse formation. Comme la ventoline, il faut expliquer : - quand l'utiliser. Donc repérer les signes d'une OD aux opiacésseulement. - comment l'administrer. Pour la ventoline, c'est pas évident les 1ères fois pour la plupart des gens. Sauf si on explique correctement. La c'est un spray donc à priori. Mais il faut que ce soit bien dans la cavité nasal. Pas la moitié dans la narine qui ressort. Comme les 1ère fois de sniff. - et quelle dose. La naloxone c'est "magique". Pour l'avoir utilisé dans mon metier, l'entourage était ébahie. En IV en 1 min, on passe du coma à la vigilance maximal. Mais ca entraine immédiatement un gros syndrome de sevrage chez les personnes dépendantes. Et là , on ne peut plus faire machine arrière. -> C'est une urgence absolue. Il ne faut pas hésiter en cas d'OD SUR aux opiacés. A mon avis, mieux vaut déjà appeler le 15. Ils diront ce qu'il convient de faire en précisant qu'on dispose de ce spray.
As tu lu le psychowiki qui répond à plusieurs de tes questions = http://www.psychoactif.org/psychowiki/i … iac%C3%A9s Pour l'appel au 15, je ne suis pas vraiment d'accord. L'opérateur du SAMU saura ce qui se passe essentiellement par les témoins sur place, donc s'ils ont fait le diagnostic d'OD avec bradycardie (cf la formation même de 5 mn) il est essentiel d'intervenir avant l'arret respiratoire. Ce ne sera pas très fréquent que l'opérateur au SAMU pourra en savoir beaucoup plus par lui même. Par contre appeler le SAMU rapidement, bien sûr, pour que les secours ne tardent pas. Amicalement
S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)
Désolé de déterrer un post d un peu plus d'un an, mais je me demandais si le projet avait avancé ? Puisque pour l'instant a part sur PA, je n'ai pas eu de retour sur l'accès a la naloxone !
Voilà voilà ! En vous souhaitant tout le bonheurs du monde
Zazou
Dans un monde qui va si mal, ce serait de ne rien prendre que d être malade..
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