Bonjour prescripteur et merci de ta réponse.
Je ne sais pas pourquoi tu t'excuses de ta brutalité, cette réponse est au contraire tout à fait courtoise!
J'ai lu avec attention le texte des AA, je pense reconnaître certains symptômes qui y sont décrit mais il est difficile pour moi d'être sur qu'il s'agit des symptômes de rechute ou du trouble bipolaire pour lequel je suis déjà traité.
Par ailleurs, je ne me retrouve pas dans la majorité des symptômes qui sont évoqués.
Cependant je suis complètement d'accord qu'il faut chercher l'assistance et l'aide d'autrui. Le simple fait de sociabiliser et de s'inscrire dans un tissu social permet certainement de s'aider soi-même.
Mon problème spécifique est que ces pulsions auto-destructrices apparaissent régulièrement, parfois de manière très forte, elles changent complètement ma perception des choses. Un exemple simple est que quasiment tout les textes que je vais lire en me promenant dans la rue (panneau indicateurs, publicités...) changent de sens. Je m'explique, au lieu de lire une publicité pour "Vol vers les Antilles" je vais lire "Viol vers les Antilles", le mot "lucide" devient "suicide"... En relisant le texte je me rend compte de mon erreur bien entendu, mais ces erreurs reflètent mon état d'esprit.
Au delà de ces "lapsus", j'ai des idées auto-destructrices très violentes. La principale est de m'ouvrir les veines en pleine rue ou de me crever les yeux, de me jeter sous un tramway... Ces pulsions n'apparaissent pas toujours quand je suis alcoolisé, c'est cependant majoritairement le cas. J'ai surtout peur de craquer un jour, de me faire vraiment du mal et par ricochet de faire du mal à ma femme, ma famille, mes amis.
Je me demande si elles peuvent avoir un lien avec la consommation d'autres drogues (kratom, benzo, stimulants,
RC)...
Je sais que ce site n'a pas vocation à aider les troubles psychiatrique et je comprendrais si mon message est censuré ou si le fil est bloqué. Je pense qu'il y a un rapport entre la drogue et ces troubles mais je ne peut pas en être certain.
Je me rend compte qu'exprimer ces peurs, que je n'avaient jamais décrites aussi crûment, même, à mon psychiatre, est un soulagement.
Carpe diem