Bien évidemment, les paroles de Cat' dans ce texte du 25/11 ne me semblent pas polémiques à moi non plus, bien au contraire, elles m'apparaisent plutôt comme indispensables dans ce forum, pour quiconque dont la candeur amènerait à gober les propos (autrement plus dangereux) d'un "trentenaire éclairé", s'amusant à dépuceler la cervelle d'une flopée de gamins n'ayant jamais entendu le nom d'Albert Hoffmann!!
Pas besoin d'entendre les paroles de son pote Timothy Leary racontant que "celui qui n'a pas connu de trip sous acide n'a jamais rien connu de transcendant" pour s'en faire sa propre idée, moi-même je me suis dit exactement la même phrase au lendemain de mon premier
buvard, comme a peu près je pense cent pour cent de la population initiée à la saveur métallique de l'alcaloïde lysergique, puis je suis revenu sur ma parole quelques années plus tard (tout comme cette même population) si vous voyez ce que je veux dire...
C'est-à -dire que, pour en rester aux hallucinogènes, partir le plus loin possible c'est bien, mais le retour à la vie fait partie intégrante du processus, retour au bout duquel on a seulement enfin integré, digéré, le "voyage". Et ce retour s'inclut dans un long chemin fait de nombreuses années après le dernier
buvard...
Pour ce qui est de ce que j'appelle les "délirogènes", c'est-à -dire les trucs type herbe du diable, c'est différent. Si on voyage VRAIMENT LOIN on ne revient jamais. Je ne veux pas dire par là qu'on se retrouve en HP pour la vie, je veux dire qu'on retrouve nos facultés mentales et qu'on est toujours apte à vivre (plus ou moins) en société, mais que par contre on est définitivement passé "de l'autre côté du miroir", le côté où l'on ne croit plus en l'explication scientifique, causant de scission d'hémisphère du cerveau et de rêve éveillé bla bla bla, mais on croit, ou plutôt on SAIT, qu'on a rencontré des esprits venant de l'autre monde. En tous cas, c'est le cas de tous mes potes ayant voyagé avec la dat. Quiconque ayant vécu une intense hallucination collective sait de quoi je cause.
C'est pourquoi, il est vrai, certains écrits comme ceux de Castaneda par exemple, peuvent s'avérer dangereux s'ils sont mis entre des mains trop fragiles. Notamment, à la période de l'adolescence, de la construction de sa personnalité et des angoisses métaphysiques, ses textes alimentent parfaitement les fantasmes ésotériques, et lorsque le gamin voit que le bouquin est une thèse reçue pour un doctorat en anthropologie, il va le prendre très au sérieux...
Il faut savoir qu'il existe des dizaines et des dizaines d'espèces de
datura, plus ou moins toxiques, et que cette plante contient un poison violent, parfois mortel. Ne jamais se faire une infu avant d'être certain de l'espèce que l'on a entre les mains, et de l'avoir bien étudié.
Mais mentionnons tout de même que le danger n'existe que pour une minorité de personnalités trop fragiles, ou d'écorchés vifs comme Kurt Cobain!
Trop souvent, à la télé, dans les média, lorsque se fait un reportage sur la toxicomanie, on ne voit que le pire, bras nécrosés et bouches édentées, et on a droit au topo mélodramatique d'un gars ou d'une nana racontant son parcours, assisté par la maïeutique d'un journaliste en quête de croustillant, tentant d'extirper le maximum de larmes de son "sujet" en lui demandant d'expliquer "comment il a pu tomber si bas"...
Et ces mauvais exemples occultent tout une réalité, celle d'une majorité de personnes substituées ayant trouvé un équilibre dans leur traitement, qui travaillent, payent des impôts, votent, offrent des cadeaux de noà«l à leur famille, et qui n'ont aucun problème particulier, ni d'ordre social, ni psychologique ou autre!!!
Bien sûr que la drogue c'est dangereux. Même le plus crétin d'entre nous le sait.
A mes oreilles le mot "toxicomane" ne sonne pas du tout péjoratif. A l'ère du politiquement correct, on rebaptise tout une flopée de noms, et du coup on a tendance à jouer sur les mots et surtout à trop faire attention à ce que l'on dit pour ne pas soulever le climat de paranoïa ambiante. "U.D.", "toxicomane", "personne pharmacodépendante (scrabble!)", bref!
Aucun tox, aucune personne substituée n'incite les gens à faire comme lui, ou pas comme lui.
Nous revendiquons juste le droit d'exister, et incitons les esprits à s'ouvrir pour ne plus que l'on nous considère avec haine ou mépris. Nous sommes des gens, comme les "autres" (sic!).
Dernière modification par kanar (25 avril 2009 à 12:41)