[ Etude ]
cancer et alcool
Publié par prescripteur,
6879 vues, 5 réponses
#1
- prescripteur
Modérateur - 13 juin 2016 à 11:07
Je lis dans la Presse que la Cour des Comptes va sortir un rapport très critique sur l'inaction du gouvernement en termes de lutte contre l'alcool.
http://www.20minutes.fr/societe/1864331 … ees-alcool
Notamment ils reprennent le slogan de l'INCA (Institut National du Cancer) sur "le cancer dès la première goutte d'alcool". Cette campagne de l'INCA date de quelques années.
En fait il ne s'agit pas de tous les cancers.
voir par exemple
http://www.cancer.gov/about-cancer/caus … fact-sheet
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/article … 301199.pdf
Les cancers concernés par l'alcool sont ceux des voies respiratoires et digestives supérieures, du foie, du colon et surtout (en effectif) du sein chez la femme.
Mais surtout l'enjeu est de distinguer le risque en cas de fortes consommations d'alcool ou de consommation à faible dose.
*Soit les recommandations actuelles de l'OMS = moins de 3 verres par jour chez l'homme et 2 chez la femme.
*Soit la consommation de moins d'un verre par jour testée dans la plupart des études ci dessous sur le cancer du sein.
Pour les cancers des voies aériennes et digestives supérieures, l'expérience clinique montre que la grande majorité survient chez des consommateurs excessifs de tabac et d'alcool et ces cancers chez les abstinents et petits buveurs sont plutot rares.
L'enjeu majeur consiste donc dans le risque de cancer du sein lié aux petites quantités d'alcool qui représente l'immense majorité des cancers attribuables à l'alcool dans ces études.(le cancer du sein représente plus du tiers des cancers de la femme).
Les études suivantes montrent en effet un risque augmenté (RR=1,5 environ ) en cas de consommation modérée.
L'enjeu est de savoir si la petite diminution de mortalité cardio vasculaire associée aux petites consommations d'alcool compense ou non cette surmortalité par cancer du sein.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22218798
http://aje.oxfordjournals.org/content/1 … l.pdf+html
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16264180
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26674340
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20733117
En conclusion, je pense que le slogan "le cancer dès la première goutte d'alcool" est trop réducteur et devrait etre remplacé par un exposé précis et documenté des études faites sur ce sujet, qui concerne beaucoup de monde.
Amicalement
http://www.20minutes.fr/societe/1864331 … ees-alcool
Notamment ils reprennent le slogan de l'INCA (Institut National du Cancer) sur "le cancer dès la première goutte d'alcool". Cette campagne de l'INCA date de quelques années.
En fait il ne s'agit pas de tous les cancers.
voir par exemple
http://www.cancer.gov/about-cancer/caus … fact-sheet
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/article … 301199.pdf
Les cancers concernés par l'alcool sont ceux des voies respiratoires et digestives supérieures, du foie, du colon et surtout (en effectif) du sein chez la femme.
Mais surtout l'enjeu est de distinguer le risque en cas de fortes consommations d'alcool ou de consommation à faible dose.
*Soit les recommandations actuelles de l'OMS = moins de 3 verres par jour chez l'homme et 2 chez la femme.
*Soit la consommation de moins d'un verre par jour testée dans la plupart des études ci dessous sur le cancer du sein.
Pour les cancers des voies aériennes et digestives supérieures, l'expérience clinique montre que la grande majorité survient chez des consommateurs excessifs de tabac et d'alcool et ces cancers chez les abstinents et petits buveurs sont plutot rares.
L'enjeu majeur consiste donc dans le risque de cancer du sein lié aux petites quantités d'alcool qui représente l'immense majorité des cancers attribuables à l'alcool dans ces études.(le cancer du sein représente plus du tiers des cancers de la femme).
Les études suivantes montrent en effet un risque augmenté (RR=1,5 environ ) en cas de consommation modérée.
L'enjeu est de savoir si la petite diminution de mortalité cardio vasculaire associée aux petites consommations d'alcool compense ou non cette surmortalité par cancer du sein.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22218798
http://aje.oxfordjournals.org/content/1 … l.pdf+html
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16264180
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26674340
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20733117
En conclusion, je pense que le slogan "le cancer dès la première goutte d'alcool" est trop réducteur et devrait etre remplacé par un exposé précis et documenté des études faites sur ce sujet, qui concerne beaucoup de monde.
Amicalement
S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)
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#2
- Mister No
Pussy time - 13 juin 2016 à 11:19
Merci du partage. Peut-être qu'un jour en France, on aura compris que la prévention ne passe pas par le mensonge ou la diabolisation. 
Just say no prohibition !
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#3
- mikykeupon
Modérateur à la retraite - 14 juin 2016 à 15:49
Je suis tout à fait d'accord avec toi concernant le slogan "le cancer dès la première goutte d'alcool" est non-seulement réducteur, mais a, je trouve, une vision répressive. Et l'expérience à montré que les messages répressif ont pour effet de bien souvent produire l'inverse du message voulu.
Dommage que la plupart des liens soient en anglais.
En tout cas je me questionne sur l'efficacité du selincro et du baclofène dans ce cas précis.
Dommage que la plupart des liens soient en anglais.
En tout cas je me questionne sur l'efficacité du selincro et du baclofène dans ce cas précis.
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#4
- prescripteur
Modérateur - 14 juin 2016 à 16:59
Personnellement je pense qu'une consommation modérée d'alcool comporte en fait peu de risques (< 2 verres par jour).
Alors qu'au dela de 3 verres par jour les risques augmentent avec la consommation (et avec les pics de consommation type 5 verres par jour pendant le WE), de façon "exponentielle".
Donc SI le baclofene ou le selincro aident à maintenir une consommation modéré, le bénéfice est plus que probable.
Amicalement
Alors qu'au dela de 3 verres par jour les risques augmentent avec la consommation (et avec les pics de consommation type 5 verres par jour pendant le WE), de façon "exponentielle".
Donc SI le baclofene ou le selincro aident à maintenir une consommation modéré, le bénéfice est plus que probable.
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (14 juin 2016 à 16:59)
S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)
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#5
- mikykeupon
Modérateur à la retraite - 15 juin 2016 à 16:20
J'avoue tout de même être un peu perdu dans toutes ces études qui disent tout et son contraire. Et presques toutes sont basé sur des fait soit-disant avérés...
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#6
- prescripteur
Modérateur - 15 juin 2016 à 17:45
Le problème c'est que la recherche sur ces sujets difficiles impose des hypothèses de départ qui sont souvent très idéologiques. Pour les consommateurs faibles d'alcool qui représentent la majorité de la population, quelle fraction étiologique attribuer à l'alcool dans le cancer du sein ? Beaucoup de biais sont possibles. Surtout que dans la totalité des études la consommation n'est pas mesurée mais estimée selon les déclarations des sujets.
Donc on en revient facilement aux pré-supposés idéologiques.
Amicalement
Donc on en revient facilement aux pré-supposés idéologiques.
Amicalement
S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)
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