Les TSO changent ils durablement les émotions (anxiété, colère...) ?

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Skenman homme
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Salut à  tous,

Hier matin, mon addicto m'a dit un truc qui m'a vraiment intéressé.

Pour lui, les TSO modifient durablement les émotions telles que l'anxiété, la colère et les rapports émotionnels aux autres.

Dans mon cas, voila maintenant 4 ans que je suis sous tso (Sub ou Métha) et très clairement, mes émotions ont changées.

Je suis par exemple devenu beaucoup plus sensible au stress. Par exemple, une embrouille avec un client que j'aurai gérée sans grande difficulté avant m'affecte beaucoup plus maintenant. Lorsque ma colère monte, elle monte très vite et de manière assez incontrôlable, genre je me mets à  trembler, mon coeur s'emballe etc.

De meme, lorsque je dois prendre des transports en commun, j'ai beaucoup plus de mal. J'ai eu plusieurs attaques de panique particulièrement désagréables et difficiles à  calmer. Je n'avais pas eu ça depuis des années et surtout, jamais dans de telles proportions.

J'en ai parlé à  mon psy et à  mon addicto. Lui il me propose des anxiolytiques mais je refuse de les prendre. Ces médocs sont addictifs (surtout les benzos) et personnellement ils m'assomment. J'ai déjà  assez d'addictions comme ça !!

Qu'en pensez vous ?

Sub Bass

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Tetris68 homme
Il était une fois l'héroïne...
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Bonjour Skenman,

C'est une super idée de topic, je me suis aussi souvent posé la question et ça m'intéresse beaucoup de lire les différents avis.
Pour mon cas depuis le tso buprenorphine j'ai eu tendance a créer une bulle ou très peu de personne peuvent rentrer et dont la personne principale est ma femme.
Je prend beaucoup de plaisir dans la solitude mais ça m emmerde un peu de plus voir certains proches/amis.
Pour la colère je suis très nerveux a la base malgré une certaine mollesse apparente alors je sais pas mais oui quand je m'énerve je suis comme toi.
Je me sens plus stable psychiquement que sans tso par contre et moins en mode robot qu'avec les autres medocs genre anxiolytiques etc... en faite je me sens ajeun sous sub avec sûrement un léger mieux niveau stabilité.

L'héro c'est fabuleux mais quand t'arrêtes faut redécorer.

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Acid Test homme
PsychoAddict
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3052 messages
Avec un véritable opiacé , quand on n'est pas en sous dose, on est moins stressé ,moins émotif , moins nerveux et tout'ce qui s'en suit !
Par contre,avec  les deux TSO de base ,ça ne m'a jamais fait ressentir les choses en moins mais plutot en plus, à  l'inverse !
Quand j'étais sous metha , j'ai eu la plus grande et longue dépression de ma vie et je n'arrivais pas à  controler mes émotions , chose qui n'arrive pas lorsque je suis sous un opiacé type hero,morphine, oxy !
Ça ne veut pas dire quéje n'ai jamais d'idées noires mais je ne me met pas à  pleurer comme ça m'est arrivé à  un moment assez régulierement sous metha ou sous subu , où la,dépression était chronique et où meme un film à  la Tv pouvais me toucher profondément !
Je suis beaucoup moins sensible quand je suis sous un opiacé normale ,que quand je suis sous TSO de base , alors que je n'étais pas comme ça avant !
Et en effet , cette sensibilité à  duré un certain  temps apres avoir arreté là  metha et je ne peux pas dire qu'elle est completement partie meme 1 an et demi apres , car j'ai été assez sensible pour retomber dans la dope à  cause d'ne histoire à  la con avec une nana , alors qu'à  ce moment là  je n'y pensais plus car je pouvais faire une activité qui me permettait de ne pas y penser ( la seule qui m'a permise de me sortir de la dope pendant un moment ).
Alors évidemment ça depend de ce que l'on vit bien sur aussi.

Dernière modification par Acid Test (01 octobre 2016 à  15:48)

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Skenman homme
Nouveau Psycho
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Merci à  Tetris 68 et Acid Test pour leurs commentaires.

Récemment, mon addicto m'a augmenté ma métha. Je suis à  40 mg/jour maintenant. Je me sens mieux mais je sais que ça ne va pas forcement durer car on s'habitue à  une dose.

Avec la métha, j'ai eu une seule fois une toute petite "lune de miel" comme on dit. Genre une semaine, rien d'extraordinaire, juste un petit buzz genre 2h après la prise pour 1h pas plus.

Je pense maintenant avoir assez d'expérience avec les tso pour dire que pour moi, c'est le sub qui me donne un peu de plaisir, pas la métha.

Comme Tetris68, je ne suis pas super sociable à  la base et le tso a renforcé cela. Ca m'inhibe pas mal en fait. Avec la came, ça dépend mais pas trop défoncé, je parle beaucoup c'est clair !!

En tout cas je vais creuser le sujet et je reviendrai pour en parler ici.

Sub Bass

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Acid Test homme
PsychoAddict
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3052 messages
Pour avoir vraiment un effet avec la metha il faut en prendre pas mal et connaitre ses limites car ça peut etre dangereux mais ce n'est pas une drogue agréable , ça cogne !
Le subu en sniff cogne bien aussi , on peut piquer du blaire mais je ne trouve pas ça agréable non plus !
Ce ne sont pas des substances qui apportent l'effet vraiment agréable des opiacés traditionnels !
Et attention à  ceux qui n'ont pas de tolérance , la metha peut etre vraiment dangereuse et le subu peut rendre vraiment malade !
Le frere d'une copine m'avait piqué un 8mg alors qu'il ne prenait jamais d'opiacés , il a été malade comme un chien , il a gerbé pendant des heures !
Je sniffais mes subu à  des moments à  l'époque , ça faisait bien piquer du blaire mais ça collait aussi un putain de mal de crane !

Dernière modification par Acid Test (03 octobre 2016 à  20:04)

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grokik homme
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Salut, moi qui diminue regulierement mon dosage metha, 1 mg par semaine, je peux dire que les 2 premiers jours au nouveau dosage, je me sens un peu + "à  vif", sensible, parfois deprimé, parfois à  cran. Cest très léger et ne dure pas longtemps.
Lors d'une ancienne tentative de tso, quand javais arreté totalement (mais progressivement, enfin bcp + rapidement que maintenant) j'etais très speed à  la limite de la décompensation! Mais ca a pas duré non plus!
A fort dosage ça me sédatait, libido en berne et moral anesthesié.
Bonne soirée :)

Love
Long
Life

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Caïn homme
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Personnellement depuis plus de trois ans de suboxone 2 mg, je n'ai pas ressenti de gros changements d'humeur. Quand on est dans l'héro, on a tendance à  faire le yo-yo entre super bien et super mal, on est assez rarement dans la stabilité. C'est ce qu'apporte le tso. Je ne crois pas que ce soit au détriment de sa sensibilité. On est pas un légume qui ne ressent rien même si on est quand même globalement plus calme.
J'avais lu ici, que les opiacés seraient de bien meilleurs remèdes contre la dépression (par rapport aux ad et tranquillisants) s'ils n'avaient l'inconvénient d'être addictifs.
A creuser...

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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Sacha homme
Nouveau Psycho
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125 messages
Bonjour à  tous,

Moi je me demande plutôt, est-ce que tes émotions n'étaient atténuées pas les surdosages d'opiacés ? Et donc aujourd'hui avec ton traitement de substitution, tes émotions reviennent au grand jour et peut-être plus intenses qu'auparavant.

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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
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Franchement cette idée que les opiacés écrasent nos émotions c'est n'importe quoi. Et même ça commence à  bien faire là  les clichés débiles! Les opiacés relativisent nos émotions ça oui. Franchement ceux qui n'ont pas connu les trips opiacés se contentent de l'impression extérieure, celle d'une personne anesthésiée par la drogue. Mais intérieurement l'expérience n'a absolument rien à  voir, toutes les émotions fonctionnent très bien, mieux que jamais, et on est pleinement conscients, rien à  voir avec l'alcool ou les anesthésiants. On est facilement rempli d'amour pour les individus, remplis de gratitude et de passion pour la vie. On est juste dispensé d'avoir à  bosser en extériorisant pour obtenir une gratification ce qui extérieurement donne une impression d'inactivité*. Mais l'expérience du trip opiacé est celui d'une intense activité tranquille, avec toutes les émotions pleinement effectives, simplement le besoin de les extérioriser disparait parce que la conscience se suffit merveilleusement à  elle-même en pleine conscience.

Ce serait plutôt pas mal que ceux qui ne connaissent rien de ces trips opiacés cessent de divulguer des aprioris complètement ignares sur le sujet dans la grande lignée des films de propagande périmés mais qui hélas on marqué les esprits et construit les clichés diffamatoires et mensongers sur les consommateurs.

* Pour donner un exemple concret et qui fasse écho à  l'article sur la "mignonnerie" : si une personne sans opiacés ressent cette attirance naturelle pour le petit chat mignon, elle se sent obligée de l'extérioriser "oh qu'il est mignon" et de toucher le petit chat. Tandis que la personne sous opiacés aura le même sentiment, mais ne sera pas torturée par le besoin de l'exprimer en tripotant le malheureux chat. La personne sous opiacés sera pleinement satisfaite par le sentiment merveilleux sans avoir besoin de posséder, d'exprimer son pouvoir sur autrui. De fait elle se sent bien plus en vie et bien moins esclave de ses sentiments que lorsqu'elle n'a pas ses opiacés. N'imaginez pas que si vous prenez des opiacés vous cesserez d'aimer ce que vous aimez, bien au contraire vous allez décupler cet amour - mais ça ne se verra pas forcément parce que l'amour vous rendra heureux sans vous pousser à  vouloir posséder les choses. Vous serez libéré de l'instinct / du vice de domination.

Alors je demande pas forcément aux gens qui n'y connaissent rien mais remplis de certitudes sur les opiacés d'aller snifer de l'héro pour comprendre leur erreur. Je ne demande à  personne de se forcer à  prendre une drogue juste pour sa culture et sa compréhension. Mais qu'au moins elle se renseigne auprès de personnes compétentes, ou si elle ne veut pas s'informer correctement, qu'elle se taise simplement, ce sera déjà  bien.

Dernière modification par Syam (06 octobre 2016 à  09:51)

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Amen!
 
Je décrivais plus les choses comme ça moi aussi

Psychoactif propose l'analyse de vos produits (effets indésirables ou inhabituels) de manière anonyme, gratuite et par courrier (dispositif SINTES). psychoactif.org/sintes

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Skenman homme
Nouveau Psycho
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Syam, a qui t'adresses tu dans ton message ? Est ce à  Sascha, à  moi, ou aux deux ?

Sub Bass

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Acid Test homme
PsychoAddict
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3052 messages
Je ne suis pas completement d'accord avec toi Syam, autant le truc sur la mignonerie est simpliste à  souhait et plein de clichés mais une chose est sur , les opiacés ont une certaine action sur la sensibilité .
Ça ne rend pas insensible mais ça atténue  en partie la sensibilité des gens qui en prennent , plus ou moins selon les gens !
Ça ne veut pas dire  qu'ils ne ressentent plus rien mais que ça diminue  la sensibilité car les choses que l'on vit nous touchent un peu moins .
Cetaines personnes trop sensibles ou hyper sensibles , qui ont le sentiment de trop ressentir les choses , se sentent mieux sous opiacé car ça leur crée une sorte d'armure sur laquelle les choses glissent plus !
Ça aide à  vivre en étant moins affecté par ce qui nous entoure mais pas forcément de maniere négative, surtout quand on a tendance à  etre hyper sensible .
Apres , pour des gens qui manquent de sensibilité , ça peut éventuellement etre trop effectif .
Mais le fait d'etre sous opiacé ne rend pas non plus insensible ou sans empathie pour les autres mais ça permet de se détacher et de prendre du recul .
Apres , lorsqu'on en abuse vraiment , il est clair que ça peut générer un détachement trop important par rapport à  certaines choses .
À l'inverse , certaines drogues augmentent la sensibilité , comme les drogues empathogenes et  les hallucinogènes notamment .

D'un autre coté c'est aussi une question d'interprétation vu que tu dis que ça relativise les émotions mais je  dirais  les choses autrement  .

Dernière modification par Acid Test (05 octobre 2016 à  22:37)

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Mon expérience se rapproche effectivement de celle-ci ..Je suis tout à  fait ok.

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Sufenta
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 11 Apr 2015
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Perso je me rappelle s'une psy débile en Csapa qui me disait être contre mon ttt skenan et vouloir me repasser à  tout pris à  la metha sous prétexte que la morphine anesthésie les émotions et serai mauvaise cognitivement ce à  quoi j'ai répondu : je ne suis pas débile depuis que je suis sous skenan je réussi même mes études, par contre j'ai réussi à  stopper les benzo 6 à  8 xanax 0'50 /jrs + zoloft (qui n'a jamais marché chez moi ) j'avais commencé à  l'époque sous bupre j'étais devenu dépressif et anxieux puis la metha n'a fait gère mieux et me rendait asthénique et clinophile en plus mais pas sans émotions ... Il y a qu'avec la morphine ou j'ai retrouvé une certaine stabilité, la pêche avec l'envie de me lever le matin et de faire pleins de trucs après c vrai que ça fatigue un peu mais pas plus que la metha. Du coup son dernier argument est pourquoi la morphine n'a pas eu l'AMM comme TSO grrrrr elle m'énerve encore aujourd'hui quand j'y pense la preuve que mes émotions ne sont pas anesthésiées et aussi je kiff les petits chats ils sont trop mignons lol

SINTES: Analyse de produits :
https://www.psychoactif.org/sintes

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Acid Test homme
PsychoAddict
Inscrit le 28 Sep 2014
3052 messages
La morphine n'anesthésie pas forcément plus les émotions que la metha mais il est vrai que la metha n'est pas aussi anxiolytique et antidepresseur !
D'un autre coté , ce n'est surement pas pour cette raison qu'elle n'a pas eu d'AMM ,ça c'est n'importe quoi !
C'est plutot pour la possibilité d'abus et coté vicieux , car elle risquerait de pouvoir donner du plaisir aux usagers !
Comme si le plaisir était quelque chose de dangereux !
C'est un peu comme le fait de trouver l'euphorie comme effets secondaire néfastes  dans certaines notices d'opiacés !

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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
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3358 messages
Skenman : "Syam, a qui t'adresses tu dans ton message ? Est ce à  Sascha, à  moi, ou aux deux ?"

C'est pourtant indiqué clairement : ceux qui n'ont pas connu les trips opiacés mais qui colportent des clichés dessus. Ce n'est pas focément ni toi ni Sascha. Que je sache tu as connu les trips opiacés.

Acid, oui j'ai dit que ça relativise, mais je pense moi que ça ne désactive pas, jamais. Ca désactive potentiellement l'activité expressive de ces émotions et ça aide à  les supporter du coup. Un être hypersensible ne cesse pas de sentir sous prétexte qu'il est sous opiacé, mais il cesse de souffrir de ça oui parce qu'il n'a plus besoin d'y donner suite. Toutes les émotions sont présentes et en pleine conscience, mais elles glissent (ton expression est juste) non pas parce qu'elle sont désactivées, mais parce qu'elle n'appellent pas à  une suite : les désirs de possession, de pouvoir etc sont désactivés. Bien entendu c'est partiel, tout dépend du dosage, de la personnalité etc. Le cas extrême serait : tu n'aimes pas moins une personne sous prétexte que tu es sous opiacés, tu peux l'aimer de tout ton coeur et avec un amour intense, mais si elle te quitte, tu la regardes partir sans réagir. Une personne extérieure croit que tu es absent, mais c'est une illusion parce que c'est ce que lui suggère l'absence de réaction. En fait tu étais là  et tu ressentais l'amour, mais tu n'as pas réagi pour autant. Je parle d'un exemple extrême pour montrer qu'il n'y a pas besoin d'anesthésie des émotions, en fait ceci serait un cliché tout aussi faux tant il y a de cas particuliers, tout dépend de la dose et de la personnalité, il n'y a pas de comportement type d'une personne sous opiacée, elle peut se montrer aimante, attachée etc. Mon exemple est là  seulement pour expliquer comment les apparences extérieures sont trompeuses.

Encore une fois je suis convaincu qu'il n'y a aucune anesthésie des sentiments, mais que c'est seulement l'impression que cela donne à  une personne extérieure parce que les manifestations des émotions sont diminuées. D'autre part le repli sur lui-même de la personne fortement imbibée de stupéfiant opiacé est en lui-même une forte émotion, c'est une contemplation dans laquelle il est totalement investi. Je redis qu'à  mon avis cela n'a rien à  voir avec l'anesthésie que colportent les clichés sur le sujet.
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Magnifiquement expliqué, je partage totalement.Tetris

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Skenman homme
Nouveau Psycho
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Perso, je trouve ces analyses intéressantes mais je pense que les émotions sont quelque chose de tellement complexe qu'on ne peut pas vraiment faire des affirmations fortes sans être subjectif.

En effet, il faudrait déjà  définir les émotions, qui changent d'une personne à  une autre.

Dans mon cas, j'aurai du mal à  parler des émotions sans opiacés ou tso car ça fait 25 ans que j'en prend tous les jours à  peu de chose près. Je ne me rappelle plus trop de comment c'est sans en fait...

Cependant, il y a un point intéressant qu'on n'a pas encore évoqué : le manque et les sensations qui vont avec.

Lorsque le manque arrive, n'est ce pas un retour de certaines sensations qui étaient "masquées" par le
produit ?

Par exemple, lors de ma dernière crise de manque majeure (induite en 30 minutes par du Sub pris sur de la métha à  cause d'un addicto qui a fait une très grosse erreur), j'ai notamment eu des fourmillements dans les membres avec le ressentie que mes sensations revenaient en force. Ça été très fort au niveau des odeurs aussi, tout sentait très fort. Bon attention rien de tout ça n'était agréable, je parle ici d'un manque majeur, un véritable enfer où j'ai fini aux urgences.

Attention, je ne suis surtout pas entrain de dire que les opiacés enlèvent toutes les sensations. Perso je dirai plutôt qu'ils en enlèvent certaines mais en amènent d'autres. En tout cas, je reste très créatif avec les opiacés et j'ai bcp plus d'empathie, surtout en montée.

Quoi qu'il en soit j'aimerai qu'on reste sur les tso car à  la base, ma question porte exclusivement sur ces produits.

Sub Bass

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Mister No homme
Pussy time
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Dans mon cas, voila maintenant 4 ans que je suis sous tso (Sub ou Métha) et très clairement, mes émotions ont changées.

Je suis par exemple devenu beaucoup plus sensible au stress. Par exemple, une embrouille avec un client que j'aurai gérée sans grande difficulté avant m'affecte beaucoup plus maintenant. Lorsque ma colère monte, elle monte très vite et de manière assez incontrôlable, genre je me mets à  trembler, mon coeur s'emballe etc.

En principe, les opiacés rendent plutôt moins sensible au stress et ont un effet anxiolytique évident.
Je ne sais pas où tu en es au niveau dosage de ton TSO, mais il faudrait peut-être t'interroger avec ton médecin sur un éventuel sous-dosage.
Malgré le fait que les opis ont un effet anxiolytique, il est possible que ça ne suffise pas.
La prescription de benzos est une possibilité de plus d'affronter ton stress qui me parait plus en lien avec ton travail que dans tes relations humaines ou affectives.
Mais c'est loin d'être la seule soluce, il est également possible d'entamer une thérapie avec un psy pour avancer sans chimie sur tes angoisses. Avancer avec ou sans benzos, ou alors seulement de manière transitoire. Bref, il n'y a pas qu'une seule solution à  envisager et les benzos peuvent s'envisager de manière transitoire ou très ponctuellement. Ce n'est pas une obligation de glisser vers une dépendance ou une addiction si tu respectes les dosages et durées. Et même si tu es imprégné longuement à  des doses thérapeutique, la dépendance exsite bel et bien, mais je peux t'assurer qu'avec un bon suivi et pas d'appétence pour les benzos, le sevrage est plus facile à  gérer que de se réveiller un matin sans tabac.
Maintenant, tu es informé et tu sais aussi que les benzos peuvent poser problème si tu sens que tu as une appétence et une conso hors contrôle. Ce n'est pas un passage obligé pour tout le monde, loin de là ... ne pose pas de décisions définitives sur ce qui pourrait être un cliché qui ne te concerne pas.

Par exemple, lors de ma dernière crise de manque majeure (induite en 30 minutes par du Sub pris sur de la métha à  cause d'un addicto qui a fait une très grosse erreur), j'ai notamment eu des fourmillements dans les membres avec le ressentie que mes sensations revenaient en force.

J'ai vraiment du mal à  capter comment, à  travers une crise de manque, tu arrives à  trouver que tu retrouves que tes sensations reviennent en force. D'autant plus que tu ne parles que de l'odorat ou des fourmillements. Je n'ai jamais vécu ce type d'émotions et c'est bien la première fois que j'entends un témoignage d'un tel ressenti. thinking

Quoi qu'il en soit j'aimerai qu'on reste sur les tso car à  la base, ma question porte exclusivement sur ces produits.

C'est étrange, la situation laisse penser au contraire que tu souhaites exprimer ton angoisse et la résoudre. thinking
Là  encore, j'ai du mal à  bien comprendre le décalage et surtout tes intentions à  travers cette discussion.

Dernière modification par Mister No (06 octobre 2016 à  10:25)


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Tetris68 homme
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Pour les sensations pendants les crises de manque majeurs j'ai aussi souvent cette sensation mais je pense que chez moi c'est le fait que le manque me fait éprouver de la culpabilité donc pendant les angoisses j'ai tendance a me dire que si j'étais pas sous opis je serais une sombre merde alors que quand je prenais pas d opiacés dans le sang j'ai jamais pensé ça.
Je pense que c'est plus le manque qui fausse notre jugement mais je peux me tromper.

Amicalement.

L'héro c'est fabuleux mais quand t'arrêtes faut redécorer.

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Acid Test homme
PsychoAddict
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3052 messages
Quand on est en manque , on n'est pas dans un état " normale " , on est dans un état d'hyper sensibilité, à  fleur de peau et on ressent tout multiplié par 10 .
En effet le gout et l'odorat ne ressentent pas les choses comme d'habitude mais beaucoup plus intensément mais on peut se demandersi ils ne sont pas modifiés par certaines réaction chimiques dans notre corps ou notre cerveau .
Quand tu parles d'empathie pendant la montée , c'est tout simplement qu'il y a un état d'euphorie plus ou moins marqué qui fait que l'on se sent bîen et du coup on va plus facilement vers les autres que lorsqu'on ne se sent pas bien , ou pas aussi bien en tout cas .
Mais tout ces changements modifient plus ou moins notre comportement , tout comme lorsqu'on est sous l'influence du produit le ressenti de certaines choses est moins intense alors que   pour d'autres il l'est plus .

En sortant un peu du cadre de la sensibilité elle meme , on peut remarquer chez certaines personnes qui sont vraiment dedans et qui pour certaines se laissent aller , un certain je m'en foutisme , à  défaux d'autre mot qui me vienne à  l'esprit .
On peut se demander jusqu'à  quel point  cela  peut etre le résultât des conditions dans lesquelles on vit le produit ( et notamment de la prohibition , l'éducation sur le sujet ...etc ) mais beaucoup ont connus certaines conditions avec les opiacés , qui pouvaient amener à  faire des choses irréfléchies .
Ceci dit , ce n'est pas le cas de tout le monde et ça depend de differents facteurs y compris de la personnalité des gens et dé la situation qu'ils vivent !
On pourrait faire un parallele avec le fait de se retrouver sans argentpiur vivre et subvenir à  nos besoins , sans etre sous opiacés , on peut aussi etre amené à  faire des choses regrettables , donc c'est quelque chose d'assez compliqué à  cerner .
D'autant plus que les scientifiques ne savent pas encore si les changements qui s'operent sur les recepteurs opiacés , sont permanents ou pas et dans quelle mesure , bien qu'ils ont constaté qu'il y a des changements en tout cas et cela a forcément des repercussions sur le comportement , rien qu'au niveau du ressenti du plaisir .
Ce dint je peux juger le mieux , c'est le changement sur mon comportement et étant quelqu'un de sensible , je peux me demander si ça n'a pas un effet de réajuster cette sensibilité à  un niveau plus " normale " , si tant est qu'il y ait un niveau normale de sensibilité !

Dernière modification par Acid Test (06 octobre 2016 à  10:56)

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Leaf homme
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844 messages
Je suis assez d'accord avec Acid Test. Pour moi les opiacés ne "tuent" pas les émotions, loin de là , mais plutôt, elles les régulent. Etant comme toi quelqu'un d'extrêmement émotif et sensible à  la base, j'ai toujours eu, dans ma vie pré-opiacée, que ces émotions me bouffaient la vie et m'empêchaient de faire des choses "normales", d'avoir un comportement "normal", et altéraient beaucoup mes relations avec les autres - j'avais des phobies sociales (à  14-15ans) et me trouvais parfois dans l'impossibilité même de commander un kebab! Du coup je buvais énormément quotidiennement pour essayer de m'appaiser mais ca empirait carrément les choses.
Mes premières fois avec les opiacés, c'est comme si d'un seul coup ces émotions étaient devenues "légères" et non plus des fardeaux - donc non elles n'avaient pas disparu - mais plutôt mon rapport à  ces émotions avait changé. Je crois donc que Syam a plutot raison, lorsqu'il dit que c'est l'importance et l'impact de nos émotions qui est modifié.
Depuis que je suis sous opiacés, je sais que je suis devenu quelqu'un de plus agréable à  vivre, car moins bouffé par l'angoisse, la peur et les crises de colère. Je suis même devenu quelqu'un d'assez extraverti et super-sociable, car les opiacés m'ont appris à  me servir de mes émotions comme indicateurs et non comme moteurs. Je suis aussi beaucoup moins impulsif, et moins susceptible de faire d'énormes conneries sous le coup de l'émotion. Ca me semble être le résultat des opiacés COUPLÉ à  mon vécu.

L'héro avait aussi cet effet sur moi, le sub aussi, mais pour moi le sub est plus efficace, je sais pas pourquoi. J'ai l'impression que le sub est un traitement qui me va à  merveille, et franchement ca me dérangerait pas de passer ma vie sous opiacé si c'est pour maintenir ce contrôle de moi-même.

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Mister No homme
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8598 messages

Je suis assez d'accord avec Acid Test. Pour moi les opiacés ne "tuent" pas les émotions, loin de là , mais plutôt, elles les régulent.

Je suis d'accord avec vous, c'est important de relativiser le cadre des "modifications" que nous apportent les opis ou autres au passage.


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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
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Leaf : "Mes premières fois avec les opiacés, c'est comme si d'un seul coup ces émotions étaient devenues "légères" et non plus des fardeaux - donc non elles n'avaient pas disparu - mais plutôt mon rapport à  ces émotions avait changé."

Ca illustre exactement ce que je disais plus haut. On ne perd pas nos émotions -- qui ne sont en rien anesthésiées, on gagne en liberté vis à  vis d'elles car on n'y est plus soumis.

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Caïn homme
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On mélange un peu tout. Je vais donner un exemple, j'ai un pote dans les années 80/90 qui était vraiment, mais vraiment, "tombé" dans la dope. Son comportement avait réellement changé, il était devenu odieux, menteur etc. assez fidèle malheureusement aux clichés brandis par les partisans acharnés de la prohibition. Il était prêt à  toutes les embrouilles possibles pour sa dope.
Mais à  côté de ça, je n'ai pas noté de changement significatifs chez des potes prenant de la dope. Comme moi, je ne pense pas que ça m'ait changé. Encore une fois, il est difficile de généraliser. 
Ce qui est sûr c'est que les tso ont quand même bien modifié la donne, et dans le bon sens.

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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Leaf homme
Psycho sénior
Inscrit le 31 May 2014
844 messages
Encore une fois tout dépend de l'usage que tu en fais et de ce qui te pousse à  consommer. Effectivement il est possible de "s'anésthésier" avec la came, quand on consomme de facon extrême et à  hautes doses, dans ce cas-là , oui je pense que c'a un gros impact sur tes émotions mais c'est aussi ce que tu recherches en fin de compte. Là  on parle d'un usage presque terminal où la conso te sert juste à  complètement bloquer tout ce que tu ressens tellement tu es mal dans ta vie, dans ta peau, que c'est la merde et que tu veux te mettre dans un quasi-coma émotionel, j'ai eu des phases où j'étais comme ca, mais c'était surtout quand je shootais des speedballs quotidiennement, là  c'est à  un autre niveau et avec d'autres substances, donc pas uniquement via les opiacés.

Je me souviens, une fois après m'être envoyé un bon gros mélange d'une came top et d'un crack fameux dans les veines dans la cuisine d'un gars, juste après le putain de rush (là  je pouvais même plus parler), j'ai dit "Tu vois avec la came quand tu shootes, tes problèmes et tes émotions, ils disparaissent pas, ils sont toujours là  mais juste tu t'en branles. Quand tu shootes un speedball, plus rien n'existe, tout est pulvérisé, tout le mauvais, tout le bon, positif, négatif, c'est atomisé et il ne te reste que l'absolu".

A côté de ca, y a l'usage plus "thérapeutique" de la came, et la plupart des consommateurs que j'ai connu étaient dans ce cas. C'est une conso qui s'apparente plus à  un mécansime de défense, de survie, pour pouvoir "fonctionner correctement" et pouvoir vivre une vie un tant soit peu normale, malgré le fait que la législation en vigueur fait que ta conso provoque aussi le contraire et t'amène dans la marginalité, paradoxalement. Donc quand j'entends dire que les toxs se marginalisent volontairement, en fait c'est carrément l'inverse pour beaucoup à  la base, c'est plus pour se sentir en accord avec le reste du monde et avec les autres, et ne plus avoir ces problèmes émotionnels ou relationnels entraver la vie de tous les jours. C'est l'impression que m'ont laissé mes 6 ans d'addiction active (et 2 ans de dépendance contrôlée).
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je me retrouve complètement dans ta description d'usage thérapeutique.Tetris
 
Bien ok s/ ces 2 aspects de la conso & de l'effet s/nos émotions, Zapeline

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groovie
Adhérent
Inscrit le 13 Feb 2016
5107 messages

C'est une conso qui s'apparente plus à  un mécansime de défense, de survie, pour pouvoir "fonctionner correctement" et pouvoir vivre une vie un tant soit peu normale, malgré le fait que la législation en vigueur fait que ta conso provoque aussi le contraire et t'amène dans la marginalité, paradoxalement. Donc quand j'entends dire que les toxs se marginalisent volontairement, en fait c'est carrément l'inverse pour beaucoup à  la base, c'est plus pour se sentir en accord avec le reste du monde et avec les autres, et ne plus avoir ces problèmes émotionnels ou relationnels entraver la vie de tous les jours. C'est l'impression que m'ont laissé mes 6 ans d'addiction active (et 2 ans de dépendance contrôlée).

oui, je suis bien d'accord !
mention spécial aux montées d'opio' bien euphoriques/stimulantes et aux drogues comme le ghb (qui rendrait un enterrement/faire ses courses à  cartrefour "fun") ou même les benzos . C'est très dangereux de faire ça car on finit par ne plus pouvoir vivre sans les drogues, je pense au travail par exemple.

sinon je pense que c'est triste qu'un médecin te propose des benzos pour soigner les effets secondaires d'un autre traitement. Que va t il te proposer pour les effets secondaires des benzos?
en plus les benzos a long terme, ça va t'affecter bien plus que la méthadone..avec la tolérance/manque constant tu vas être encore moins bien dans ta tête :\
Il vaut mieux que tu aiguises ton esprit, que tu te prépares à  ces situations qui te décontenancent

Dernière modification par Viegroo Senior du turfu (07 octobre 2016 à  16:18)


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Melanie85 femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 14 Mar 2013
186 messages
Dans mon cas,les opiacés ont complètement réglé mes problèmes d'anxiété chronique,d'attaques de panique, et même ma dépendance affective aux hommes.
Avant de commencer l'héroine,j'avais depuis toujours des problèmes d'anxiété,une boule au ventre constante,une peur insupportable.
Depuis le début de mon adolescence,j'étais absolument incapable de vivre sans un amoureux.Je suis donc passé a chaque fois d'un mec a l'autre en essayant de ne jamais me retrouvé seule car,sinon mon angoisse devenait insupportable.
Une vrai dépendance affective qui m'a amenée a me retrouver bloqué dans des relations toxique pour moi ou avec des mecs que je n'aimai pas vraiment.
De plus,si je sentais le mec me filer entre les doigts,je devenais limite hystérique.
Quand j'ai commencé a prendre de l'heroine,je démarrais une nouvelle histoire avec mon conjoint actuel.
Et l'héro a tout changé,en beaucoup mieux.
J'étais  enfin capable de me détacher de lui,c'est a dire partir deux semaines aux vendange par exemple,sans être constamment au téléphone a l'espionner .
Mon anxiété a complètement disparu et j'étais confiante.
Au niveau du travail,j'étais beaucoup plus motivé .
Avec la méthadone, l'anxiété n'est jamais revenu,mais contrairement a l'héroine,elle ne m'apporte pas la confiance en moi,et du coup,la motivation pour le quotidien.
Elle peut m'apporter la motivation et aussi la sociabilité ,mais seulement quand je surdose.
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Merci pour ton témoignage! /Syam

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Skenman homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 13 Jul 2015
168 messages
Tout d'abord, merci à  tous pour vos témoignages.

En me relisant, je constate à  quel point j'ai du mal à  mettre des mots sur ce que je ressens.

Une chose est sure, j'ai aussi du mal à  parler des sensations et émotions à  jeun car ça fait des décennies que je ne l'ai pas été, ou en tout cas uniquement sur de très courtes périodes. Lorsque j'ai commencé l'heroine, il y a 24 ans, je n'ai jamais vraiment arrêté après. J'ai toujours eu quelque chose dans le sang, que ça soit la dope ou des médicaments type néocodions, tramadol, skenan, etc.

J'ai aussi pris des trucs type Effexor, ce qui m'a changé (putain quand je pense que ce genre de chose est légale alors que la beuh est interdite...grrrr :-(

Une chose est sure, lorsque je me rapproche d'un état sans drogue ou tso, je suis super speed et j'ai l'impression que toutes mes émotions, sensations sont exacerbées. Bien sur, j'imagine que si je restais à  jeun plusieurs semaines, tout cela se calmerait.

Clairement, j'ai donc bien évidemment des émotions et des sensations avec mon tso (40 mg métha/jour), mais j'essaie de savoir à  quel degré mes émotions et sensations sont altérées par mon traitement.
Plus précisément, ce que je cherche à  savoir, c'est si mes crises de panique ou mes crises d'angoisse sont provoquées par mon tso ?
En effet, je n'ai jamais eu une vraie crise de panique avant de commencer mon traitement tso en 2012. Donc pour moi, les opiacés ne provoquent absolument pas ce genre de chose.
Bien sur, des crises d'angoisse, j'en avait eu, comme tout le monde, mais là  encore, pas aussi fortes.

Sinon, pour les benzos, je ne veux pas en prendre car je sais que si je commence, je n'arriverai jamais à  arrêter.

J'insiste bien sur le fait que je ne cherche pas à  affirmer quoi que ce soit, je parle ici de mon ressenti à  moi, et cherche donc à  savoir si quelqu'un a vécu ou vit la meme chose.

Sub Bass

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Caïn homme
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2027 messages
Indépendamment de la dope ou de la substitution notre caractère évolue. Savoir si l'on aurait été comme ci ou comme ça sans drogue ni substitution, relève de la pure spéculation.
Ce que j'ai pu constater dans mes périodes sans rien, c'est que j'avais du mal à  profiter de la vie. Mais peut-être que ces périodes sans prods n'ont pas été assez longues pour que je puisse en juger...
Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, je me sens incapable d'avoir la patience d'attendre des mois pour voir réapparaître ce qui serait mon vrai "moi". J'ai l'impression que mon vrai "moi" il n'existe pas sans mes 2mg de suboxone tous les jours, c'est peut-être regrettable mais c'est comme ça que je le vois.
Ceci dit Skenmann, je ne critique pas du tout ton envie de te retrouver, de te voir sans aucun filtre. Si vraiment c'est ta volonté, il faut tout mettre en oeuvre pour réussir dans cette entreprise.
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Complètement d'accord, on peut pas vraiment savoir et avec des si... Tetris

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
Inscrit le 26 May 2015
3358 messages
Excellente remarque Cain. L'idée que le "vrai moi" est quelque part en dehors des consommations fait énormément de mal. Comme l'idée que la "vraie vie" est sans produits etc... On est toujours soi-même et personne d'autre et notre expérience est toujours celle de la vie - on voudrait l'esquiver qu'on ne pourrait pas! C'est souvent parce que les autres ne nous acceptent pas tel qu'on est qu'ils nous mettent dans la tête des sornettes sur le sujet.

Ca n'empêche pas que les effets secondaires y compris psychologiques existent et peuvent être des sérieux problèmes : bien entendu qu'on sera plus capable d'exprimer certaines qualités plutôt que d'autre en fonction de notre abstinence ou pas... Mais notre personnalité est toujours là , ce qui peut disparaître à  cause d'un produit, par définition, est une identification passagère, ça peut pas être le vrai soi - on ne peut jamais être séparé de soi-même de toute évidence - au mieux/pire on peut seulement s'en convaincre wink

A savoir si c'est regrettable ou pas, tu émets l'hypothèse par humilité et respect pour ceux qui voudraient voir tout le monde "clean" (comme si c'était sale de consommer hmm) mais au final la question ne se pose pas : tu es comme tu es et les regrets ne sont qu'un procédé de style pour dire qu'on comprends (sans forcément être d'accord) la déception des autres. C'est bien entendu tout à  ton honneur pourvu que toi tu n'entretiennes pas de vrais et inutiles regrets wink

Psychoactif propose l'analyse de vos produits (effets indésirables ou inhabituels) de manière anonyme, gratuite et par courrier (dispositif SINTES). psychoactif.org/sintes

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Caïn homme
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2027 messages
Merci Syam,
C'est d'autant plus vrai, et pernicieux, que l'on vit dans une société qui interdit purement et simplement toute représentation positive de la drogue. La drogue (déjà  on devrait dire "les drogues") fait partie de ces choses, comme le nazisme, le terrorisme, le suicide dont l'apologie est interdite d'un pointe de vue légal.

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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Skenman homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 13 Jul 2015
168 messages
Une chose que je tiens à  dire, c'est que ma vie s'est vraiment améliorée lorsque j'ai arreté de culpabiliser de prendre des substances.

La société, les religions, travaillent très dur à  faire culpabiliser les usagers. Je pense que c'est totalement stupide, contre productif et ça ne fait qu'une chose : pourrir la vie des gens.

Aujourd'hui, c'est vrai, j'aimerai arreter mon tso. Ca ne veut pas dire que je trouve ça mal d 'en prendre. C'est juste que j'ai besoin de changement.

Mon objectif n'est donc pas d'arreter tout. Mon objectif est d'etre beaucoup plus à  l'écoute de mes sensations et de trouver une paix intérieur, une sérénité.

Ce qui me gène avec mon tso, c'est que je ne sens pas libre. J'aimerai donc pouvoir arreter pour revenir à  ma situation d'avant 2012, où je prenais des drogues lorsque j'en avais envie, lorsque j'en trouvais.

Sub Bass

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