Bonjour Coulounne,
Tout d'abord je trouvre dommage qu'il n'y ai que très peu de témoignages venant de personnes qui ont réussi leur
sevrage. Peut étre le fait d'avoir tourné la page, l'avoir tournée définitivement .. Dommage parce que je pense qu'aider les autres peut aussi permettre de s'aider sois-même quelque part.
Il est clair qu'en passant à la
methadone ou au
subutex tu vas forcément substituer une dépendance par une autre et de ce fait prolonger ta periode douloureuse. Ces traitements sont à mon avis réservés aux personnes qui ne souhaitent ou ne peuvent pas se sevrer dans l'immédiat.
Tout comme toi j'ai toujours été de nature anxieuse, nerveux, stressé et angoissé aussi la plupart du temps et l'
héroine a été pour moi LE produit qui a réussi à calmer toutes ces angoisses. Les
opiacés ont étés le seul remède efficace à tout mes soucis contrairement à ce qui est prescrit de nos jours pour ces mêmes troubles.
Seulement voilà , sans prescription et suivi possible on le sait tous ca devient vite la pire des galères..!!!
Pour ce qui est de ton
sevrage je te souhaite sincérement de trouver la force de continuer sachant que d'aprés ce que j'ai pu lire tu en es à une semaine et que généralement, pour l'
héroine, il faut compter de 7 à 10 jours pour les douleurs physiques les plus insupportables.
Tout ce qui est transpiration, transit, sommeil et j'en passe va durer un peu plus longtemps malheureusement mais finira par passer quand même avec le temps.
Concernant le coté psychologique je ne veux pas trop m'avancer car chacun est différent, chacun vit son
sevrage à sa manière et l'entourage, la vie professionnelle, etc. jouent un rôle super important dans le processus de rétablissement.
J'ai laissé hier un bref descriptif de mon
sevrage opiacés dans " après les traitements " si tu veux jetter un oeil ..
Saches que, pour étre passé par là , je comprends bien ce que tu es en train de vivre. Ces douleurs, ce manque complet de motivation et de force (pour moi, rien que le fait d'aller à la douche qui se trouve à 10 métres de ma chambre était une épreuve..!!). Sans parler de l'appétit (je me souviens avoir eu faim durant mon
sevrage mais ne pouvoir rien avaler par manque d'appétit donc du coup on se sent encore plus faible..) Cette impression que cela ne va jamais en finir, cette envie de mourir par désespoir finalement..
BREF .., le
sevrage des
opiacés en générale est une horreur et n'est en rien comparable à celui de la
nicotine ..!! J'ai réussi il y a peu à arreter mon traitement
benzodiazépine que je prennais depuis une dizaine d'années et qui est pourtant réputé comme étant compliqué mais crois moi ca n'a rien à voir avec ce que j'ai pu vivre précèdement avec les
opiacés.
De toute façon c'est simple, les personnes n'ayant jamais vécu de
sevrages (complet ou pas peu importe) ne peuvent pas s'imaginer à quel point c'est difficile et à quel point on doit prendre sur sois pour ne pas replonger.
Voilà ..
., tiens bon, je pense que d'ici une semaine tu devrais déja te sentir nettement mieux physiquement. Et dis toi que si tu replonges tu aurra vécu cette semaine de douleurs pour rien, ou presque.. (je sais c'est facile à dire mais c'est ce qui m'a fait tenir passé 5/6jours de
sevrage)
Je te souhaite bon courrage pour la suite, ne là che rien surtout ..
Julien