Opiacés et "mignonnerie"

Publié par ,
4820 vues, 5 réponses
avatar
psychodi homme
Pour ma santé :5 weed et j'les fume par jour
Inscrit le 24 Jul 2013
981 messages
Salut tout le monde

voici un article trouvé là  : http://www.slate.fr/story/124400/opiace … xtor=RSS-2

Je vous mets en copie l'article

Le cerveau de dépendants aux opiacés ne réagissent pas aux caractéristiques physiques qui, normalement, poussent les humains à  prendre soin des plus vulnérables.

Une étude présentée au 29e congrès du Collège européen de neuropsychopharmacologie observe que la dépendance aux opiacés –que ce soit des médicaments comme le Fentanyl ou des drogues comme l'héroïne– modifie la perception des visages infantiles et la réceptivité des individus à  leur mignonnerie. Le caractère étant un déclencheur connu de bienveillance, d'altruisme et de sollicitude, ce travail prouve que le système opioïde de notre cerveau est bien impliqué dans notre propension à  vouloir (ou non) prendre soin des autres, mais il laisse aussi entendre que les substances qui le modifient ne sont vraiment pas à  prendre à  la légère.

À la base, cette étude se fonde sur un concept formulé en 1943 par Konrad Lorenz: le Kindchenschema ou «schéma du bébé», soit le fait que des êtres ou des objets présentant des caractères néoténiques poussent intuitivement à  la prévenance. Ce qui explique pourquoi l'évolution les a sélectionnés chez les plus vulnérables, à  savoir les bébés animaux, y compris humains –ils sont littéralement une garantie de survie.

Ce que Lorenz ne pouvait pas savoir, c'est que notre cerveau accompagne ce réflexe du mignon d'un réel et très addictif sentiment d'euphorie prenant racine dans son centre de récompense, bourré comme de juste de récepteurs aux opiacés. Plusieurs études montrent en effet que plus les visages d'enfants possèdent des caractéristiques «objectivement» mignonnes, plus ils déclenchent attendrissement et envie de pouponner chez ceux qui les regardent –un phénomène, sans réelle surprise, d'autant plus saillant chez les femmes, et ce qu'elles aient ou non enfanté.

D'où l'idée de Daniel Langleben, psychiatre affilié à  la faculté de médecine de l'université de Pennsylvanie et de sa collègue An-Li Wang de concevoir une étude pilote rassemblant 47 adultes dépendants aux opiacés et traités pour leur toxicomanie à  la naltrexone. Dans les dix jours précédant le début de leur désintox, et dans les dix jours qui l'ont suivi, les chercheurs leur ont montré des visages de bébés tout en surveillant leur encéphale par IRMf.

    «Nous observons que les cerveaux des individus dépendants aux opiacés ne réagissent pas au schéma du bébé», explique Langleben.

Par contre, une fois «traités par le médicament qui bloque les effets des opiacés, la réponse devient plus similaire à  celle des sujets sains. Ce qui indique un mécanisme cérébral sous-jacent aux problèmes de déficit de cognition sociale chez les personnes abusant des opiacés».

En particulier, l'étude pourrait permettre de comprendre pourquoi les problèmes d'investissement parental sont si courants chez ce type de drogués – et offrir un possible remède aux délétères conséquences sur le développement des individus de la négligence et de la maltraitance infantiles. Mais Langleben met aussi en garde contre l'usage médicamenteux des opiacés. «Nos données posent aussi la question de l'effet des médicaments opiacés sur la cognition sociale en général. En fonction du contexte clinique, un tel effet peut être désirable ou non.»

Et vu que «les opiacés font partie des médicaments les plus prescrits au monde et pour des traitements souvent au long cours», conclut-il, «c'est un élément qui n'est pas à  négliger».


PLusieurs remarques pour ma part :
- je trouve le concept de "'mignonnerie" assez con
- on parle encore de "type de drogués" et pas d'usagers
- ça fait un peu : les drogués s'occupent mal de leur(s) gosse(s) parce qu'ils sont insensibles à  ce qui est mignon (ce qui en plus résume les gosses à  leur visage, mignon ou pas...)
- on ne retrouve qu'à  la toute fin l'idée que...ha bin tiens, les opiacés sont HYPER prescrits (et donc ça concerne pas QUE les méchants drogués que on s'demande pourquoi y font des gosses, parfois mignons en plus mais comme ils sont pas sensibles, hein...)

bref, article qui m'a fait un peu bizarre, moi qui "aime" les UD...même si personnellement je ne suis pas consommateur d'opiacés sous quelque forme que ça soit (moi, c'est la weed et pis c'est tout)
bon c'est vrai que ma fille ainée a 18 piges bientôt et est accroc au Codoliprane...et qu'elle est pas super sensible à  ma mignonnerie...mais ça compte pas, elle a 18 piges...je pense...j'espère....

z'en pensez quoi, les ceusses concernés ?

il y a des jours étranges
il y a des jours, j'm'étrangle
Surtout...ne pas se biler sur la route...
Psychoactif ? Faut s'abonner là, vite !!

Hors ligne

 

avatar
Mister No homme
Pussy time
Inscrit le 04 Aug 2014
8598 messages

offrir un possible remède aux délétères conséquences

Par contre, une fois «traités par le médicament qui bloque les effets des opiacés, la réponse devient plus similaire à  celle des sujets sains.

Outre les problèmes évidents de méthodologie, cette étude, ses résultats et son interprétation rendent surtout service à  ceux qui les financent, autrement dit les marchand d’opioïdes et de médocs.
Là , c'est une nouvelle martingale sur un marché captif : le traitement par un médicament en plus pour répondre bien souvent aux abus d'autres opioïdes vendus par les même groupes.
Je te comprends quand tu signales que tu as du mal à  appréhender cette étude.
C'est connu de tout le monde, les opiacés et les opioïdes ont cette qualité ; une bombe pourrait péter qu'on s'en tape tant leur effet agit sur notre "ressenti". Il est évident que certains stimuli ne provoquent plus tout à  fait la même réponse.

Ce qui indique un mécanisme cérébral sous-jacent aux problèmes de déficit de cognition sociale chez les personnes abusant des opiacés

Ils vont bien vite. (on part d'opioïdes pour retomber sur opiacés au passage thinking )
Si effectivement l'imagerie cérébrale nous montre un manque de réceptivité aux stimuli de l'expérience, la conclusion est bien rapide. Beaucoup trop pour être honnête.
ça sent plus la pub de marchands d’opioïdes qui vendent une molécule de plus dans un contexte "moral" et pseudoscientifique.
Cette étude parait faussée, biaisée comme si elle concentrait ses efforts sur un point prétendument négatif en dehors de tout contexte social pour imposer la logique d'un remède.

En particulier, l'étude pourrait permettre de comprendre pourquoi les problèmes d'investissement parental sont si courants chez ce type de drogués

Bien entendu, il n'est question ici pour toute analyse de constater l'imagerie cérébrale.
J'ai l'impression que cette étude utilise l'imagerie médicale pour bloquer tout les champs d'investigation psychosociaux... bref, tout ce qui pourrait biaiser ces conclusions hâtives pour le moins.
D'autre part, à  l'heure actuelle pas besoin d'étude, nous savons que les TSO qui sont des opioïdes tendent à  un résultat contraire à  celui annoncé chez de nombreux patients qui retrouvent des repères sociaux, familiaux, pro etc...
A un moment donné, il faut se contenter de constater que les marchands d’opioïdes communiquent comme bon leur semble et sortent certains résultats de leur chapeaux quand ils ont besoin de vendre.
Qui est à  vendre cette fois ?

naltrexone

Ce serait con de priver les opiophiles d'un traitement contre l'addiction de l'alcool surtout si leur imagerie cérébrale réagit mieux aux stimuli de bouilles d'enfants ou de petits chats par la suite...
Allez, hop hop, on gobe.

Dernière modification par Mister No (04 octobre 2016 à  09:24)


Just say no prohibition !

Hors ligne

 

avatar
Tetris68 homme
Il était une fois l'héroïne...
Inscrit le 20 Mar 2016
2384 messages
C'est un ramassi de merde, ca fait une douzaine d'annees que j'ai quasi pas passé un jour sans opiacés /opioide dans le sang et j'ai les larmes au yeux quand mon fils va pas bien, j'ai l'impression que le monde arrete de tourner.

Une bombe peut peut être exploser a côté de moi sans trop de réaction mais quand c'est mon fils ou un gosse en général peut importe mon état je m'en fou pas.

Ça depend grandement du caractère de base je pense.

Et c'est sur que sous naltrexone on est plus sensible vu qu'on est en manque, la mort d'un escargot pourrait nous emouvoir aux larmes dans cette situation.

L'héro c'est fabuleux mais quand t'arrêtes faut redécorer.

Hors ligne

 

avatar
Mister No homme
Pussy time
Inscrit le 04 Aug 2014
8598 messages

Une bombe peut peut être exploser a côté de moi sans trop de réaction mais quand c'est mon fils ou un gosse en général peut importe mon état je m'en fou pas.

Effectivement et merci de le rappeler par ton témoignage, nous ne sommes pas simplement tributaires de notre imagerie cérébrale dans nos comportements sociaux cognitifs.
C'est ce qui rend avant tout à  mon avis la pilule trop grosse à  avaler.

Dernière modification par Mister No (04 octobre 2016 à  09:16)


Just say no prohibition !

Hors ligne

 

Acid Test homme
PsychoAddict
Inscrit le 28 Sep 2014
3052 messages
C'est de la connerie et ça ne nous apprend rien car on sait que les opiacés désensibilisent mais ça n'a rien à  voir avec le fait de prendre soin des autres ou pas !
Il est clair que les opiacés insensibilisent en partie les usagers, plus ou moins selon leur nature , vu que ça fait parti des raisons pour les quelles ils sont utilisés mais il y a tout un tas de gens qui le sont meme sans prendre des opicés !
Le concept du bébé n'est pas un bon exemple car il y a des usagers dépendants aux opiacés qui ont plus d'empathie vis à  vis des autres que certaines personnes qui n'en prennent pas !
De plus , les conditions de vie imposées aux usagers d'opiacés ( surtout illicites ) sont telles qu'elles leur impose une condition de survie et malheureusement comme on peut souvent le voir en cas où lavie est mise en danger , les etres humains ne sont pas si differents des animaux lorsque les conditions de survie deviennent difficiles !
De plus , il serait interessant de savoir si ce genre de drogue n'attirent pas des personnes qui ont tendance à  se replier sur elles meme et se couper du monde , sachant qu'encore une fois, la situation de prohibition favorise ce comportement de par la stigmatisation qu'elle produit !
Sans parler du fait que tout le monde n'est pas forcément sensible vis à  vis des bébés , surtout quand ce n'est pas le sien ( et là  encore , nous ne sommes pas si différents des animaux ) et certains hommes sobt plus réceptifs aux enfants à  partir du moment où ils atteingnent un age où le dialogue est possible !
Et tous les bébés ne sont pas forcément mignons , il y en a de beaux et d'autres beaucoup moins !
Pour moi cette étude est une vision des choses extremement simplifiée !

Dernière modification par Acid Test (04 octobre 2016 à  09:39)

Hors ligne

 

avatar
Caïn homme
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2027 messages
Tetris, c'est différent pour ses propres enfants.
Pour ma part ça m'a toujours gonflé cette façon d'être gâteux devant des bébés, je trouve ça ridicule et gonflant. Mais c'était le cas bien avant que je prenne des opis.
En plus c'est vrai que ça favorise les bébés mignons, ceux qui n'ont pas la chance de l'être, ben tant pis pour eux. Pas de chance. La vie est pô jute.

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

Hors ligne

 


Remonter


Pour répondre à cette discussion, vous devez vous inscrire

Sujets similaires dans les forums, psychowiki et QuizzZ

logo Psychoactif
[ Forum ] Guerre à  la drogue - Les opiacés toujours dans le colimateur...
par Mascarpone, dernier post 10 août 2017 par Anonyme9404
  1
logo Psychoactif
[ Forum ] Accès aux opiacés pour les malades
par Mascarpone, dernier post 30 octobre 2017 par Mascarpone
  0
logo Psychoactif
[ Forum ] Overdose - Overdoses et opiacés : Naloxone pour la police !
par filousky, dernier post 07 avril 2020 par PCP
  18

Pied de page des forums