[ Arrêt & Sevrage ]

10 mois de sevrage opiacés

Salut, sois la bienvenue !

tu as aussi la possibilité d'écrire ton blog sur psycho, c'est un peu comme ici, un post de forum, mais cela t'est entièrement dédié, et nous pourrons te lire et réagir etc..

muse a écrit

etais tellement vive qu on aurait dit que j etais sous coke. J avais une memoire d elephant, un sens de la repartie a abbatre laurent baffie...

je te rassure, t'as l'air d'avoir de beaux restes!!
A+

Et @Dugros merci pour l info, pas con l idée du blog vu tout ce que j ai envie de partager et qui m a aidé ces derniers mois. Je vais y songer mais j avais deja envie juste de papoter avec des gens dans ma "normalité"

Haha non tu es juste vivant et les guignols de cette société nous craignent.
Je te souhaite de trouver ton equilibre en tout cas moi meme je sais pas encore ou je vais...
Et j ai lu il y a pas longtemps qu ils filaient de la mdma en mode hospitalier aux etats unis pour guerir des depressifs sur lequels les traitements classiques ont pas marché...
Mais bon bizarrement plus je suis clean et plus j ai de la "chance" genre recompensée par le karma...
Alors j ai envie d y croire meme si je sais que le chemin est encore hyper long. Si mon vrai moi au bout de la 2 eme année n est pas apaisé alors peut etre que je te demanderais des conseils pour etre moins "dangereuse" mais en attendant sport, ecriture, et du cul parce que y a pas mieux que la production de gaba pour avancer... et surtout qu avec la came ok j suis un bisounours genre calins tous doux mais pour atteindre l orgasme laisse tomber le systeme nerveux foutu ?

Muse je dis pas du tout ça pour dire que la mienne est la solution la meilleur, juste que avec le subutex et mon unique bédo de la journée avant de dormir j'ai réussi a trouver un équilibre largement mieux qu'avec les medocs type Zyprexia, Xanax, Effexor tout ça qui me rendaient impuissant (a mon age c'était dur a vivre), j'ai pris 15 kg avec les régulateurs d'humeur  (j'en fais 55 donc c'était peut être pas un mal mais tout dans la gueule), alcoolique alors que l'alcool a part coké c'est pas mon délire  et j'étais mi robot mi zombie avec tout ça mélangé et quand j'ai demandé aux docs et psy si c'était normal on m'a dit qu'on peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre...
J'en étais arrivé a regretter la dope...
Quand j'ai vraiment arrêté j'avais que mon tso mais j'ai senti que j'avais un trop plein et le mélange sub/dope m'a filé le manque de ma vie ce qui a rajouté une peur du produit donc j'ai passé près de 7ans sans rien et sans que ca me manque jusqu'au début de cette année où j'ai senti qu j'avais besoin de prendre quelques choses pour me sentir plus léger juste une soirée  ( suite a des problèmes de santé et autres) seulement comme maintenant je n'aime plus que le canna et les opiacés ba je suis permis quelques extras comme je pourrai le faire en picolant dans une soirée.

Mon problème principale c'est d'être moins hargneux face a certains connards que je supportes 7h par jour et de préserver ma stabilité et ceci peut importe que ce soit avec ou sans prod.
Mais bon finalement si on enlève mon traitement , en dehors du joint du dodo on peut pas dire que j'ai une conduite auto destructrice avec les prods, très peu de gens peuvent se venter de m'avoir vu sous influence ces dernières années.

Désolé du pavé sans trop d'intérêt mais je voulais juste me situer un peu et te dire que j'espère vraiment que tu vas continuer a être heureuse comme tu l'es !
Franchement ton parcours c'est pas rien et tu dois en avoir de sacrés pour avoir réussi ça  (si t'étais un homme:D) en tout cas bravo!

J'espère que tu trouveras ici ce que tu es venu y chercher et désolé pour ma façon peu clair de m'exprimer.

Amicalement.

Oui bien sûr qu'on veut échanger avec toi

Enchantée @syam ^^
@tetris oh putain que oui que c est liberatoire... surtout que quand je parle aux gens qui ont jamais "vécu une vie ou ils etaient incapables de faire quoi que ce soit ni de supporter qui que ce soit sans opiacés" je me sens limite schyzo. Je me dis "putain vla ce qu ils ont loupé" et en meme temps "oh la chance ils ont encore tous leur recepteurs d hormones chouettes" mais aussi "a tous les coups ils pensent que je suis autiste chéper" et d autres trucs sans queue ni tete... bref ici c est un vrai paradis!
J avais limite envie d aller a des reunions de NA mais j ai peur que mon physique sois mal accepté et de devoir me justifier. Y a encore 1 an j etais un peu palotte mais meme avec les pupilles mega dilatées les gens pouvaient pas deviner que j etais camée severe. J suis obligée de faire gaffe a mon apparence dans mon metier, je reenergise les gens, les fait maigrir, mieux dormir etc... et ce qui etait cool avec la came c est que meme la pire des connasses ou le plus gros des enculés je m en occupais avec amour. Je n etais qu amour... apres 10 mois de sevrage je commence a developper ca naturellement et a etre tres select dans ma clientele. Genre si la personne pige pas que je suis bienveillante et que je suis la pour l aider je la degage direct. Comme ca c est du vrai-vrai amour. Mais pendant un temps, passées les douleuts horribles etc bref quand j ai reellement repris le taf (bien que je n ai jamais reellement arreté a part a l hopital) meme les clients que j aimais bien j annulais mes rdv parce que j avais l impression que j avais rien a leur donner. J avais totalement perdu confiance en moi. Pour ca que j ai arreté la beuh a nouveau car a part pendant la baise ca me mets super mal. Mon mec prends rien et fume juste des clopes et allez 2 ou 3 mojito pour faire genre pendant la semaine... donc quand je me mettais a faire le clown sous beuh le soir quand il rentrait du taf il etait pas vraiment dans le "delire" et du coup j arretais vite de parler et me murait dans l angoisse silencieuse.
Je le soupconne meme de l avoir ramené un pochon a la rentrée pour me "maitriser".
Il m a connue sobre, il sait que quand mon cerveau fonctionne j ai envie de depacer des montagnes et ca le fait chier car il est tres possessif et jaloux.
La j ai vu quelque chose dans ses yeux quand hier je lui ai dit que je voulais plus fumer de beuh. Une lueur de panique... y avait ecrit "merde elle va encore perdre 5 kgs et aller danser toute la nuit" oy je suis pas au bout de ma merde je le sens...

Merci c est gentil... apres tout ce que j ai vécu j prefere rire de tout tellement c est surnaturel. Genre 11 ou 12 debuts d infarctus avec du liquide dans les poumons et le coeur decollé de sa paroi entre autres joyeusetés quand tu t en sors tu finis par rigoler en racontant que t a failli te "noyer dans un scanner"
Quand au reste j ai envie de te supplier de resister car les connards ne meritent pas ton "amour"
A chaque fois que j etais en descente apres avoir passé un si delicieux moment avec madame la pute en chef qui pue et qui degoute sa race j avais envie de me gifler... genre je la massais et je me disais "mais je suis sure qu elle a bon fond malgré tout" et meme je me confiais enfin le truc horrible avec du recul...
Garde ton amour pour les gens qui le meritent et laisse le naitre naturellement et a son rythme dans ta tete...
Moi emotionnellement je suis barrée depuis toujours. Genre je peux etre morte de rire a un enterrement et pleurer a vouloir m en trancher les veines une semaine apres quand "tout s est calmé"
La came m avait transformé en une simulatrice que je ne veux pas etre. Je me souviens de descentes de mdma atroces car je consommais enormement d opiacés toute la journée. Je me forcais a rentrer chez moi a 7h du mat en me faxant dans le lit les yeux noirs tellement c etait que des pupilles(alors qu ils sont verts) et me relever 5 min apres pour me bourrer de codeine pour "equilibrer" dans la nuit du samedi au dimanche quand j avais raconté un bobard pas possible pour aller discretement sautiller sur des peniches sur du goth metal hardcore mais que j en etais arrivée a un tel stade que je passais le reste de la semaine au lit avec une nevralgie geante a me taper la tete contre les murs... et cette culpabilité quand mon mec rentrait le soir en mode "olala les bouchons/il fait trop chaud/trop froid/ madame machin etait pas contente au telephone alors j etais stressé/ ce soir je me couche tot je suis faaaatigué" et moi qui reprenait une petite poignée de cachetons... ce que j aimais c etait la nuit quand il dormait et que j etais toute "petillante" je partais dans les vapes semi consciente un genre d orgasme de detente comme si on m enveloppait dans un nuage du coup je resistais au vrai sommeil juste pour le kif de me lever toutes les demi heures (qui me semblaient 3 heures) et de me griller une clope qui me filait des frissons de plaisir. J avais l impression que chaque minute m appartenaient... mais les detresses respiratoires et toutes les fois ou je me suis sentie partir en promettant a Dieu et tous ses potes que si je survivais je ne toucherais plus jamais a rien ont fait que j ai raccroché. Alors ouai le temps je le maitrises plus mais je maitrise mon vrai moi profond et j essaie de l apprivoiser. Et donc oui c est chiant je sais jamais dans quel etat et a quelle heure je vais me reveiller. Bien qu apres 48 h sans spliff j ai bien la peche aujourd hui et j ai pas scotché" aujourd hui. Genre les heures passent et je me dis que de toute facon c est foutu pour aujourd hui. J ai massé mes clients. Ils etaient heureux alors j etais heureuse. Et rien que ca c est deja bien...