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groovie a écrit
Par contre Bastiat il est pas ou peu enseigné au lycée , je pense que très peu connaissent ce mouvement que j'apprécie particulièrement moi aussi. C'est l'un des seul à voir légaliser les drogues oui. Après il existe beaucoup de variantes donc je pense qu'un citoyen de gauche lambda peut y trouver son compte aussi, tant qu'il n'est pas anticapitaliste. Perso je milite de mon coté mais généralement mes amis militants sont d'extrême gauche et anticapitaliste / anar etc Alors que les libertariens sont plus à droite sur le spectre politique en général je dirais..
Je peux me tromper, certes, mais j'ai l'impression que tu as une vision fausse du libertarianisme. Je vais donc tenter d'éclairer ta lanterne, si cela t'intéresse bien évidemment.
Le mouvement libertarien (le mot "libertarien") est assez récent historiquement, genre 30 ans à peine, sous la houlette d'un philosophe américain directement inspiré de Bastiat, Murray Rothbard (qui a écrit notamment un livre génial, "L'éthique de la liberté". Tu pourras trouver, en téléchargement légal et gratuit certains de ses ouvrages sur le site de l'Institut Coppet.
Dans la pratique, nous sommes, stricto sensu des anarchistes capitalistes. Ca peut en faire bondir certains, je sais bien, mais ce sont des gens qui ne savent pas ce que veulent dire les mots "anarchiste" ou encore "capitaliste". Je les encourage à se documenter. Sommes-nous de droite ou de gauche ? Bastiat avait trouvé une place dans l'hémicycle... du côté gauche. Par ailleurs, il me paraît idiot de classer les anarchistes "à gauche" plutôt qu'à droite, étant donné que nous rêvons, en bons anarchistes, de faire "sauter" (au sens figuré) le monopole étatique. Logique. Nous pensons en effet que l'Etat omnipotent est LA principale source de nos problèmes, tant sociétaux qu'économiques, et donc un frein majeur à la prospérité à laquelle nous aspirons tous sans exception. Nous sommes capitalistes, car le capitalisme est naturel, y compris chez les animaux (écureuils qui se constituent un capital de graines par exemple).
Nous ne sommes ni conservateurs (nous partons du principe fondamental que chacun fait ce que bon lui semble chez lui, tant qu'il ne gêne pas ses voisins), ni "progressistes". C'est contraire à la politique étatique.
Nous sommes donc des anti-étatistes et la gauche ne répond absolument pas à nos convictions sur ce plan, pas plus que la droite.
Amicalement
Dernière modification par NaturalDreamer (15 mars 2017 à 21:36)
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Dernière modification par NaturalDreamer (15 mars 2017 à 22:36)
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geosadak a écrit
Hello à tous,
Je ne vais pas répéter les propos de NaturalDreamer, j'aurais dis plus ou moins la même chose ! :)
Je peux uniquement parler de l'alcool que je connais bien, et comparer mon vécu sur ces deux substances :
J'étais, je suis alcoolique. Lorsque la locomotive démarre vraiment, l'arrêter c'est toujours difficile. J'arrive néanmoins à gérer une consommation raisonnable depuis le début de l'année (pas de gueule de bois = pas de cercle vicieux, mais ça c'est chez moi).
Je me souviens de lundis matins de 2016, me réveillant en sueur sans avoir dormi, les mains tremblantes, angoissé, anxieux, mal, à vomir, avec comme seules solutions celle de boire, ou de bouffer 1 lexomil et attendre.
L'alcool m'a aussi valu des gastrites, l'obligation d'être sous IPP probablement pour le reste de ma vie, de l'hypertension (je n'ai que 31 ans et mon IMC est de 24) et j'en passe. Sans avoir été un énorme buveur.
Je lutte aujourd'hui pour moins boire, non pas parce que j'en ai envie, mais parce qu'en France tout est une excuse pour boire. L'alcool on vous le jette à la figure. C'est hallucinant de voir qu'on vous taxe de noms d'oiseaux parce que vous refusez une bière chez un ami.
Le cannabis ne m'a jamais fait ça. Lorsque je pars à l'étranger en vacances je coupe simplement ma conso pour le temps des vacances et j'y pense à peine. Et pourtant je suis consommateur quotidien depuis bien 10 ans.
Une amie atteinte de crohn ne savait plus quoi faire pour améliorer sa qualité de vie. Seul le cannabis l'a aidé, pas les nombreux traitements (avec toutes les joyeusetés qui les accompagnent, prise de poids, effets secondaires etc), ni les interventions chirurgicale à droite à gauche.
Dès lors je ne comprends pas.
J'utilise le cannabis à des fins somnifères en premier lieu, même si l'aspect récréatif me plait. Mon toubib est au courant et tout à fait d'accord avec ça. Comme je conduis chaque jour j'ai voulu arrêter, en passant par la case médicale, et de lui même il me dit qu'il serait obligé de me refiler d'autres drogues, bien plus addictives.
On a donc d'un côté un produit addictif, avec des symptomes de sevrage prononcés, qui est hautement toxique pour tous les organes, en vente libre et socialement accepté. Et de l'autre côté un produit "naturel" (qui tendrait à l'être si on contrôlait un peu la production), sans symptomes de sevrage, avec comme toxicité +/- celle de la cigarette. Pire, on peut réduire les risques à zéro en changeant de mode de consommation...
Du coup pour militation j'assume ma consommation. J'en parle ouvertement, je défends le produit et je n'ai pas honte de ça.
Mais plus globalement, le principe de rendre délictueux la consommation d'une substance me dépasse.
Bonjour Geosadak,
Ton expérience est très riche et je plussoie. Et d'une, tu as un médecin honnête, et ça, c'est pas si fréquent. Conserve-le. D'autre part, même si je l'ai évoqué brièvement, j'ai bien cité l'alcool et le tabac comme étant deux des drogues les plus dures. Tu le confirmes (one more time, dirai-je...).
J'invite celles et ceux qui, en fumant du cannabis à réfléchir au fait qu'ils associent la consommation du chanvre avec celle du tabac, au passage.
J'arrive personnellement très bien à gérer les propositions à boire de l'alcool, je refuse d'une telle manière que mon hôte n'ose pas me le proposer une deuxième fois, et sans m'énerver.
la dureté des drogues est un autre problème, réel, mais qui, on vient de le voir avec ton vécu, n'a RIEN à voir avec la législation actuelle. Je pourrais discuter de la dureté, mais là n'est PAS le débat proposé par ce topic.
J'insiste (lourdement) : il convient, à mon sens, dans le débat sur la législation, de ne pas l'amalgamer avec le "débat" sur les drogues et psychotropes, psychoactifs ou pas.
Mais ton intervention a tendance à ajouter de l'eau, au moins à la critique que je fais du système actuel, en effet.
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