mon ado de 15 ans

Publié par ,
16214 vues, 12 réponses
unemaman femme
Nouveau membre
Inscrit le 29 Jan 2017
2 messages
bonsoir à  tous,

je viens vers vous car je suis très inquiète pour mon fils de 15 ans.

L'été dernier j'ai trouvé dans sa chambre de l'herbe, nous en avions discuté longuement et lui avons expliqué les risques liés à  la prise de drogue même si cela parait anodin, un joint c'est cool !

Nous avons vraiment pensé que le message était passé.

Puis est arrivée la rentrée, passage au lycée, 2 mois passent et les premiers résultats scolaires tombent : c'est une catastrophe, très bon élève jusque là ,  aucune moyenne n'est atteinte !

A nouveau, discussions, mais le ton monte, quoi les notes ! c'est tout ce qui vous intéresse etc... et tout est monté crescendo, retenu les mercredi, les profs se plaignent de son attitude ....
Nous sommes désemparés, nous avons battu le chaud et froid, en essayant de toujours maintenir le dialogue, mais ça n'allait toujours pas : quoi dire de plus ? quoi faire ? Il ne fournit plus aucun travail !

Aujourd'hui je suis allée dans sa chambre et j'ai trouvé de la résine de cannabis : c'est très foncé , entre 4/5 cm de long sur 1 cm de large, je n'y connais rien , combien coute tout ca ? ou a t'il pu se l'acheter ? Nous lui avons coupé les vivres cet été en attendant de voir un peu ..

Alors je cherche encore dans sa chambre et là  je tombe sur un cahier : il tient des comptes !
Le ciel me tombe sur la tête : il revend de la drogue ?!!!!!
Je n'arrive pas à  y croire , je suis en plein cauchemar.
Cela fait des heures que cela tourne en boucle dans ma tête : dois-je aller voir la police ?
dois-je me planter devant le lycée et voir qui il fréquente (depuis Septembre je travaille à  2 heures de chez moi) car je ne connais pas ses nouveaux amis de lycée.

Dans son cahier il est écrit qu'il : toutes les semaines 50 Euros . Ca représente combien de barrette ? combien coute une barrette de cette satanée merde ?

Aidez-moi si vous êtes passé par là , si vous avez été ado fumeur quelle a été l'issue ?
Est-ce que mon fils est en danger ? Pris dans un réseau de dealer ?
Ma première idée est de le sortir de là , mais pour aller où ? je ne sais vraiment pas quoi faire

une maman

Hors ligne

 

Mammon Tobin homme
Modéranimateur à  la retraite
Inscrit le 07 Sep 2007
5581 messages
Bienvenue merci-1

Cela fait des heures que cela tourne en boucle dans ma tête : dois-je aller voir la police ?

Pour le balancer comme dealer et qu'il se retrouve avec un casier au lycée?
Pas une super idée...
Pourquoi ne pas en parler au fiston à  la place?

Par contre je ne vois pas trop en quoi le fait de se cacher devant le lycée pour voir qui sont ses potes pourrait l'aider, il doit manquer une étape du plan là ... thinking

Alors je cherche encore dans sa chambre et là  je tombe sur un cahier : il tient des comptes !
Le ciel me tombe sur la tête : il revend de la drogue ?!!!!!
[...]
Dans son cahier il est écrit qu'il : toutes les semaines 50 Euros .

Juste pour avoir des précisions, car ce n'est pas très clair... qu'est-ce qu'il y a de marqué dans ce cahier qui pourrait faire penser qu'il deal? Ca pourrait être un "cahier de conso", pour "contrôler" sa consommation par exemple...
Ou alors il prend un chrome de 50€ par semaine (pour fumer gratos), bref il pourrait y avoir tellement d'explications...

Est-ce que mon fils est en danger ? Pris dans un réseau de dealer ?

S'il ne deal que 50€ de chichon par semaine pour payer sa conso, pas de panique il n'est sans doute pas dans la ligne de mire des "barons de la drogue" locaux big_smile


combien coute une barrette de cette satanée merde ?

Déjà , le cannabis n'est pas une "satanée merde" smile

entre 4/5 cm de long sur 1 cm de large, je n'y connais rien , combien coute tout ca ?

Quedalle, ça c'est la taille d'un 10€ de dépanne... sauf si il est particulièrement épais, ça pourrait monter jusqu'à  un petit 20€. 

Enfin ça il faut en discuter avec lui, c'est de loin la meilleure de solutions.

Ma première idée est de le sortir de là , mais pour aller où ?

L'aider à  trouver son premier petit boulot peut-être?
Livrer des pizzas, faire du jardinage, du baby-sitting, promener les chiens des vieux, etc... 
("de mon temps" c'était presque normal d'avoir un ptit taf quand on était au lycée)

Comme ça, problèmes de sous résolus, et ça l'aide à  bien démarrer au lieu de le couler en le donnant aux flics...
Juste quelques idées comme ça...

MT

Reputation de ce post
 
Tout est dit!
 
J'approuve deux fois(Daane-El)

Hors ligne

 

avatar
CrappyJunky non binaire
se prend pour
Inscrit le 03 Jan 2016
289 messages
J'ai été dans un cas similaire (plus ou moins) a celui de votre fils, et bien que je comprenne et que j'approuve personnellement votre demarche (je paye le prix de mes conso sur ma motivation moi aussi) "le sortir de la" n'est pas possible tant que LUI ,n'est pas d'accord. Je suis désolé de le dire mais même en vacances dans un patelin de 200 personnes j'ai reussi a trouver de l'herbe. (ok je triche c'etait dans les pyrenées) ce que je veux dire par la c'est que ce n'est pas en diabolisant le produit, ni en forcant un arret en coupant les vivres que celui ci ce produira forcement, perso j'ai fait pas mal de choses que je regrette aujourd'hui du a mes consos. Bien que je n'aie jamais revendu, je n'ai pas été bénéfique a tous. Voila.


En parler calmement serait la meilleure chose a faire selon moi, connaitre sons rapport au produit, et si il semble etre addict, penser a sovoir si il n'y a pas quelque chose de nefaste dans son environnement ?

Bonne journée/soirée

CraJun'

j'me défonce seul et sans ton avis, pour zapper que j'ai pas d'amis
on s'est bien amusé mais personne n'a réussi a gagner
souvent présent, rarement connecté

Hors ligne

 

avatar
phoenixxx homme
Merlin l'enchanteur
Inscrit le 17 Oct 2016
16 messages
En effet votre enfant a un gros problème: l'adolescence.

A son âge j'ai moi aussi vu ma moyenne considérablement baisser, et pourtant il aura fallu attendre mes 28 ans pour que j'aie de la drogue entre les mains. Alors c'était quoi le problème? Le rock, le soleil, les filles et les copains. Sans compter le problème avec toute forme d'autorité, quand bien même "souple", c'est à  dire les symboles que sont l'école et les parents. Je ne me droguais pas mais j'ai bien rempli le contrat niveau école buissonnière et heures de retenues, et il paraît même qu'avec mon petit groupe en 4ème on se retrouvait à  7h30 le matin pour siroter de la vodka orange avant d'aller en cours. 
De la cinquième à  la terminale, c'était pas joli.
A 25 ans j'étais agrégé et je commençais à  enseigner à  l'université.

Je vous dis ça pour vous rassurer car vous m'avez l'air d'être une mère très inquiète, trop inquiète, mais vous avez le mérite de vous préoccuper du bien être et de l'avenir de votre fils. Ce que vous avez trouvé dans son tiroir est dérisoire, et ne laisse aucunement présager d'une activité plus inquiétante que ne le serait la simple consommation (s'il revendait, et vu qu'il n'est pas très bon dissimulateur, vous auriez certainement fait d'autres découvertes).

Fouiller sa chambre, couper les vivres, envisager de le dénoncer à  la police, envisager de l'espionner, ne sont pas des projets très compatibles avec la situation que vous traversez. Des millions de parents ont un jour trouvé un bout de shit dans la chambre de leur fils, et les cas les plus heureux ont toujours été résolus par une communication basée sur la confiance plus que sur un rapport dominant/dominé.
Responsabilisez-le, instaurez un dialogue sur ce sujet précis, ne vous montrez jamais démesurément inquiète mais préférez lui faire comprendre que sa santé est importante pour vous.
Plutôt que de chercher à  le "sortir de là " (il aura l'impression que vous le faites plus pour vous que pour lui, donc ça ne marchera pas), la priorité semble en effet sur la réussite scolaire, mais là  je ne saurais quoi vous dire ! C'est vrai que c'est préoccupant de voir son fils passer à  côté de ses chances de réussite, et je ne peux que vous témoigner mon soutien, mais si vous parvenez à  trouver la bonne approche ll y a de grandes chances pour que tout cela ne soit qu'un petit remous. Et il faudra prendre son mal en patience, parmi tous mes amis qui en seconde avaient à  peu près le même profil que votre fils, aucun ne s'est réveillé en pleine année en disant "Et puis merde, ils ont raison mes parents, tiens je vais me remettre au travail!". Aucun d'entre eux n'est aujourd'hui dealeur ou au chômage.

Bon courage! Comme dit plus haut, si c'est vraiment la consommation de drogue qui vous trouble, essayez de comprendre son rapport au produit, il vous le dira de lui même s'il sent qu'il n'est pas en danger en se livrant. J'ai toujours pu parler de tout avec mes parents, et j'estime être très chanceux car j'en ai compris plus tard les bénéfices sur mon éducation.

Hors ligne

 

avatar
Shaolin femme
Modératrice à la retraite
Inscrit le 20 Sep 2009
3454 messages
Pas de panique, ton fils n'est pas prisonnier d'un réseau de dealers. 50euros de shit, c'est rien. Enfin je me doute bien que ce n'est pas rassurant pour une maman novice,  mais ne flippe pas outre mesure.
Si ça se trouve, il achète 50 et revend à  un ou deux potes de lycée pour pouvoir se faire un petit bout gratuit ou pas trop cher pour ses moyens de lycéens.

Je sais que la réponse que je vais te donner  risque de te choquer un peu, mais pourquoi ne pas encadrer sa consommation? Plutôt que te battre contre lui et flipper tout le temps, propose lui de lui accorder ce petit plaisir, mais à  la maison, et pas je ne sais où avec je ne sais qui.
Ma mère avait très mal réagit quand j'étais ado, et dès que je pouvais fumer quand j'étais pas chez moi je le faisais sans retenue.
À côté de ça, j'avais un pote (putain, qu'est-ce que je l'enviais le salaup!) dont le père fumait de temps en temps, qui avait à  disposition une boîte remplie de weed, et qui n'y touchait jamais!!! Je ne sais pas comment il faisait!
Probablement que le fait que ce soit là , que ce ne soit pas interdit, ça rendait la chose moins attractive?
Et puis, pas besoin d'aller revendre du shit ou de la weed pour fumer un peu, ça limite pas mal de risque aussi.

Je te laisse réfléchir à  ça "Maman".
Et relativise un peu, ton fils vient d'entrer au lycée, il a besoin de faire ses propres expériences. Mais tu peux décider de la meilleure manière de l'encadrer, en ayant bien pesé les pour et les contre.

Amicalement.
Shao

Faut rien regretter... Revendique tes conneries, elles sont à  toi. Et surtout, vis à  fond! On vieillit bien trop vite. La sagesse, ça sera pour quand on sera dans le trou.        Jacques Brel

Hors ligne

 

unemaman femme
Nouveau membre
Inscrit le 29 Jan 2017
2 messages
tout d'abord merci à  tous pour vos réponses, en les lisant beaucoup d'émotions, du réconfort et aussi un peu de colère. Beaucoup de chose vraie aussi : surprotection de mes enfants, et peut être un peu angoissée.

De la colère, parce qu'il est écrit d'ouvrir le dialogue plutôt que de "balancer" mon fils.

Or, même si cela ne transparait pas dans mon appel au secours, je suis plutôt une maman qui parle.

Nous avons bien évidemment parlé cet été de l'usage de cannabis, ce que j'en pense, la peur que j'éprouve, pour sa santé, lui qui est en pleine croissance.

J'ai eu des oui maman, j'ai compris, je vais arranger ça, ensuite les notes, plus aucun travail, mais oui maman je vais arranger ca, le temps passe, maintenant ce cahier que je comprends mieux , je pense qu'il achète pour 50€ et qu'il revend ensuite à  ses copains pour gagner un peu d'argent. Effectivement vous aviez compris.

Je suis plus que novice en la matière, j'en suis consciente, ce n'est pas mon monde et je hais l'idée qu'il est besoin de ce truc pour vivre "mieux" . Je suis tout de même capable de passer au delà  de cette répulsion (à  ce point oui !), j'ai même essayé de fumer un bout de ma trouvaille pour essayer de comprendre, qu'il fume à  la maison, pourquoi pas, même si cela va à  l'encontre de tout ce que je suis.
Tout pour qu'il arrête, à  long terme, en commençant sous mon toit. C'est assez dur.

Je retiens l'idée que le sortir de là  est brutale et probablement inefficace . Vous m'avez aidé à  dédramatiser la situation, je vais poursuivre le dialogue, non pas dominant-dominé mais pas non plus copain-copain. Merci à  tous, je vous donnerai des nouvelles.

Hors ligne

 

avatar
prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
Bonjour Unemaman,

Je comprends votre inquiétude. Il passe un moment difficile et vous voudriez bien que ce ne soit pas le cas, bien sûr.
Il faut savoir que c'est un problème fréquent et qui si une solution simple existait, ça se saurait. Donc, il faut bien se dire qu'elle n'existe pas.
Notamment, il faut écouter avec beaucoup de prudence les "affirmations" des "gourous", notamment des pouvoirs publics, qui disent que seule la répression est efficace et qu'il suffit de la mettre en oeuvre sans scrupule.
Si une mise en garde initiale (en famille) peut PARFOIS servir, la répression est inefficace et ne sert qu'à  enfoncer le jeune un peu plus.  Donc n'y participe pas !!!!
Toutefois il peut etre utile de mettre en place des limites du type "va fumer dehors". En bref, sa consommation et surtout ses conséquences néfastes sur lui et son comportement est SON problème. Il les laisse à  l'extérieur quand il revient dans SA famille.
Mais aussi  il existe la notion de RdR (Réduction des Risques) c'est à  dire toutes les actions permettant de réduire le risque de santé mais aussi disciplinaire et juridique.  Qui peut passer par exemple par un approvisionnement contrôlé sur le plan des risques.
Donc les limites et la RdR doivent etre combinées au mieux. Pour cela je te conseille de consulter un CSAPA ou un pedopsychiatre (oui, consulter TOI) pour avoir des conseils bien adaptées à  SA situation.

En effet, ses problèmes ne viennent pas seulement du fait qu'il a trouvé du cannabis. Il fait probablement une crise "existentielle" d'ado et il faut essayer de voir ce qui ne va pas et de l'aider dans son problème particulier. Evidemment comme tout ado, il refusera probablement cette aide, donc il faut la jouer fine, notamment avec l'aide du CSAPA.

https://www.stop-cannabis.ch/images/sto … r_ados.pdf
http://www.psychologies.com/Famille/Ado … -bons-mots

Et ne pas brusquer les choses. Je comprends ton désir d'intervenir vite et fort mais c'est souvent contre productif.
Mais par contre des limites raisonnables, bien définies dès le départ, te permettront d'obtenir un minimum "de sécurité" notamment respect des règles RdR et si possible consultation de professionnels (ou au moins prise de contact) . Les règles doivent d'ailleurs aussi inclure des aspects "positifs", notamment des "récompenses" pour les comportements positifs (positifs pour lui, pas pour la "morale"  commune). Et, bien sûr, ton évident amour maternel.

Dernière chose, l'importance de parler en JE "Je suis inquiète de te voir comme ça" et non en TU "tu dois arrêter".

http://www.redpsy.com/outils/communicat … unication1


Amicalement




PS Pour tous les forumers je trouve que la répétition de ce genre de demandes (familles sur la conso des enfants ou du conjoint) devrait nous pousser à  faire un psychowiki ou un ensemble de psychowiki, de préférence avec des professionnels, notamment la Fédération Addiction. Et peut etre même le sujet d'une réunion.
Reputation de ce post
 
Psychowiki j'approuve/petit conton
 
Très bonne idée, c'est bien trop courant pour passer à  coté. / L'Apo

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

Hors ligne

 

avatar
'Nrockandrolls femme
Banni
Inscrit le 04 Oct 2014
449 messages
Bonjour une maman,

Je suis une femme de 34 ans et ai été dans le même cas de figure que votre fils.

Très bonne élève, arrivée au lycée , à  15 ans, je me suis mise à  fumer des joints et me désintéresser des cours, notes en chute libre, absentéisme et beaucoup d'autres conneries d'ado. Ma seconde je l'ai passée de justesse puis dégringolade arrivé en 1ère. Et redoublement, ce qui m'a bougé et fait prendre conscience  qu'il fallait se reprendre, redoubler pour une  élève qui a des capacités, ça m'a fait mal.

Arrivé en teminal , je suis revenue à  mon niveau initial et ai continué de fumer des joints.

Une bonne scolarité tout en fumant des joints est tout à  fait possible. Tout est une question de priorité.
"Demain j'ai un oral important je ne fume pas trop le soir" ca s'appelle contrôler sa consommation. C'est ce qu'il doit apprendre.

Pour la santé, le plus nocif c'est le tabac, il peut fumer en vaporisant, il existe des appareils un peu couteux à  l'achat mais qui réduisent les risques sur la santé, un peu à  la manière de la cigarette électonique

Tout ça pour dire qu'une prise de conscience à  cette âge c'est pas évident et les déclencheurs dépendent de sa personnalité.

Tout d'abord mettre quelques règles, ok tu fumes, et je respecte ton choix  comme dit plus haut, par contre tu fumes pas dans la maison. Puis l'idée de lui faire découvrir le monde du travail parait une bonne idée comme l'a évoqué mammon :

'aider à  trouver son premier petit boulot peut-être?
Livrer des pizzas, faire du jardinage, du baby-sitting, promener les chiens des vieux, etc...

Ne paniquez pas il faut s'accrocher vous et lui et les années les plus critiques de l'adolescence passeront.

Hors ligne

 

Anonyme 473 non binaire
Banni
Inscrit le 11 May 2016
212 messages
Comme l'a dit Phoenixxx, Unemaman, je pense personellement que le problème viens plus d'une crise d'ado de sa part que d'une consommation de drogues, qui en est probablement la résultante.

Moi aussi, en première (Il y a deux ans, dans mon cas), mes notes ont chuté drastiquement, passant d'une moyenne de 15,5 a 10 sans raison "apparente".
Les raisons, en l'occurence, c'était les filles, les potes, les aprèm ensoleillées avec quelques bières dans une pinède... ^^
Au final, j'm'en suis tiré avec mention très bien au Bac, 16,8 de moyenne.
Donc c'est pas si inquiétant au final, c'est même plutôt normal... Tant qu'il finit par surmonter sa crise d'ado.
Vis à  vis de la fumette et des cours... C'est sûr que ça aide pas, mais c'est pas incompatible à  100%
Je ne fume pas moi même, mais des amis qui fument régulièrement, j'en ai (à  commencer par mon jumeau, fumeur quotidien depuis la 1ère), et ca les a pas empêché d'avoir le bac mention bien et plus.

Personnellement, je m'avance un peu, mais je pense que, plutôt que de trouver un moyen de lui interdire la weed, il vaudrait mieux essayer d'encadrer sa conso (conjointement avec lui). Pour plusieurs raisons (Que je tire de mon expérience perso) :
- Un ado, tu poses des limites, il les franchira quand même, le coût que tu y mets va simplement lui nuire ;
- La weed, t'en trouve partout, y'a juste à  sortir dans la rue et parler au premier gars que tu croises, il pourra sûrement te filer un numéro
- N'importe quel ado ne rêve que d'une chose : Avoir des parents compréhensif vis à  vis de leur découverte progressive de la vie.

Enfin, sans dire qu'il peut nuire à  la concentration et à  la mémoire, je pense que vous surestimez la dangerosité du shit (surtout quand on compare à  l'alcool) : Pour avoir fait déjà  pas mal de soirées, des gars qui font des comas éthyliques dans mes bras, j'ai vu, des gars qui finissent à  l'hosto pour avoir trop fumé, j'attends toujours. Les seuls "vrais" danger de la consommation (A moins de fumer quotidiennement des gros pilons) du shit sont dûe à  son illégalité.

Hors ligne

 

geosadak homme
Psycho junior
Inscrit le 25 Jan 2017
304 messages
Bonjour unemaman !

C'est impressionnant. À vous lire, ma mère aurait pu être l'auteur de ce post il y a 15 ans (j'en ai 31 aujourd'hui) !

Comme vous elle était surprotectrice, fouillait ma chambre (et de plus en plus au fur et à  mesure des "événements"), me surveillait, était très suspicieuse. Avec le recul j'aurais aimé que les choses se passent différemment. Le dialogue est bien plus productif ! J'ai vécu les petits morceaux de résine de cannabis retrouvés dans ma chambre, les notes qui ont baissé, seconde redoublée et meme le petit livret de comptes (il n'y a pas une année sans que cette histoire ressorte, on en rigole beaucoup aujourd'hui !).

A l'époque, comme l'expliquait un autre post, nous achetions ensemble, sorte de commande groupée, pour faire baisser les coûts. Le morceau que vous décrivez semble très petit, pas d'inquiétude ! Votre fils n'a probablement rien d'un dealer. 

Les notes qui baissent ne sont pas forcément en rapport avec sa consommation de cannabis, c'est le début du lycée, on est plus libres, on pense à  autre chose....

Concernant l'attitude à  avoir, elle doit être positive. Lui couper les vivres, le tout repressif ne conduira qu'à  amplifier le petit "mal être" que subissent les ados. Parlez-en avec lui en dédramatisant. Le cannabis est certes une drogue, mais de loin la moins problématique qui soit en dehors du fait qu'il soit illégal. L'alcool, par exemple, peut avoir un impact bien plus important à  tous les niveaux (social, financier, médical).

Vous ne connaissez vraisemblablement pas ce produit, et votre inquiétude vient en grande partie de là . Demandez peut-être à  votre fils à  essayer avec lui ? Cela briserait une grande barrière et vous permettra d'aborder le sujet de manière décontractée.

Énormément d'ados passent par la, mais tous les parents de s'en rendent pas compte.

Pour finir, ce n'est pas parce qu'il consomme du cannabis qu'il va droit dans le mur. J'ai 31 ans, je suis ingénieur en informatique, gérant de ma propre société depuis 2 ans et je gagne très bien ma vie. Et pourtant j'en consomme chaque jour !

Bon courage pour la suite et n'hésitez pas à  poser des questions au besoin !

(PS : bravo pour la démarche de venir ici. Prévenir la police ? Un casier ferme énormément de portes professionnellement parlant.)

Dernière modification par geosadak (29 janvier 2017 à  12:17)

Hors ligne

 

muttermutter femme
Nouveau membre
Inscrit le 02 Apr 2015
24 messages
Bonjour,
Même expérience avec mon fils, ce site m à  aide à  comprendre 1) que ce n est pas La drogue qui est le problème. 2) que en effet celui qui veut le fera partout où il ira MAIS la ou mon action à  été radicale et je crois qu elle a servi à  porter ses fruits (car aujourd'hui, 4ans après, sa consommation est devenue "festive" et non plus quotidienne du matin au soir sans aller au lycée etc..petits vols,commissariat etc..et il investit ce qu il aime. Donc mon action radicale c est d avoir tout change dans son environnement et même si j avais lu sur ce site : que si tu pars avec un addict en haut d une montagne, en re descendant il trouvera de quoi consommer, ma théorie à  moi c que au moins il aura vu quand même la montagne et à  partir de la je me suis mobilisée pour trouver une autre forme de vie, mon fils a un moment donné été intéressé et a trouvé des interlocuteurs autres que moi adultes et aussi de son age,d autres modes de vie (pas la ville) et au moins il a commencé à  pouvoir parler de sa souffrance de jeune et cela m'a obligé moi aussi à  me transformer et à  lui faire confiance, Mais une vrai confiance c'est à  dire en ses capacités, en ses solutions à  lui, a le lâcher en fait. Je remercie mon fils  de la transformation qu il nous a tous entraîne à  faire à  cet âge très difficile pour eux. Sous cette consommation il y avait une énorme anxiété qu il supportait mal depuis tout petit, dont il n avait pas  exprimé la forme, cette anxiété est tj la mais il peut l identifier et la travailler, il a compris ce qu il cherchait en fumant. Et cela m à  remise fortement en cause et son père aussi,et le systeme scolaire aussi. J ai souffert considérablement et j ai eu très très peur pour lui c pourquoi probablement j ai eu besoin d action et de mouvement,je n arrivais pas à  gérer l attente dans la nuit et son visage et son attitude. Pour les problèmes d argent et de police (jamais je n'aurai porté plainte contre m€on fils de 15ans) j ai toujours fait comme pour un gosse de 15 ans, montrer que je sais demander des explications et continuer à  parler des interdits, de toute façon tu es encore l adulte et ce ne sont que de petits larcins, mais j ai considéré qu étant moi tout le temps à  l extérieur à  travailler et lui séchant les cours et n allant plus en cours en 2nde, cela ne pourrait pas s arranger tout seul. Je suis donc partie avec lui, en demandant un arrêt maladie pour pouvoir me mobiliser. Et je ne regrette pas de ne pas avoir suivi le circuit propose (psy école et puis? Si tu n as pas de famille qui va accueillir ton fils?) mon fils avait eu un épisode delirant de quelques jours tout de suite stigmatise par psychiatres et j ai eu l intuition qu il fallait sortir de tout cela. Aujourd'hui la situation est totalement différente et c un garçon clair avec ses difficultés comme chaque humain. Courage et essaye d aller vers ce que TU sens toi pour lui, osé faire ce que tu sens. Mais pas de brutalité et de méchanceté (moi j ai été souvent méchante et accusatrice et pleine de peur). Bizz. Maman
Reputation de ce post
 
J'aime beaucoup, en particulier votre avis sur "la montagne". BoilingBlood
 
J'approuve, et heureux de savoir que ça va mieux ^^ /MT

Hors ligne

 

HeavenB homme
Psycho junior
Inscrit le 13 Sep 2015
211 messages
Hello!

Je ne peux qu'être d'accord avec les avis ci-dessus.
Moi, je vais plutôt témoigner à  la "place" de ton fils, parce que à  son âge je consommais déjà  et c'était aussi un problème pour mes parents.

Les miens ont pas étaient si "investis", malheureusement.

Ils ont toujours traités la weed comme LE problème, toujours à  tout m'interdire et à  me donner des ordres (TU arrête ou... [Menace]), au fil du temps j'ai fumer 10x plus, d'abord dehors sans aucune limite, puis dans la chambre.

Le problème c'est que le résultat de tout ça c'est simplement l'éloignement de la famille.

Tu consomme -> Ta famille te juge etc... -> Donc tu fume encore plus
Sauf que, petit à  petit j'étais défoncé du réveil au coucher (prendre une douille au réveil à  6h30 ça fait pas que du bien !) et comme je n'avais pas envie de me prendre la tête, je regardais jamais mes parents dans les yeux (pck rouges), je sortais plus de ma chambre, je mangeais presque plus ou très vite pour pas devoir les affronter.

Inconsciemment en interdisant le produit ca fini par créer un choix entre le produit ou la famille, et au bout d'un moment le produit prend le dessus parce qu'il faut l'avouer, entre se prendre la tête à  longueur de journée et se défoncer et passer du bon temps, le choix est vite fait.

Tout ça sans compter que moralement pour un fumeur, c'est impensable que quelqu'un vous interdise de fumer : vous dérangez personne et ne faites de mal à  personne (appart peut-être à  soi-même), bizarrement c'est presque la définition de la liberté.... Ou ce qu'il en reste lol...

Enfin bref, pour tout ceux qui liront ça, aborder la drogue en temps que prohibitionniste envers ses enfants, c'est mettre une barrière entre vous et souvent ça fait plus de mal que de biens pour des résultats pas si satisfaits que ça !

Dernière modification par HeavenB (30 janvier 2017 à  11:38)

Reputation de ce post
 
Très bien dit sur la prohibition chez l'adolescent.

Ma passion ? Le LSDetente.
*fier de moi* J'ai trouvé un jeu de mot !

Hors ligne

 

douwegberts homme
Psycho junior
Inscrit le 06 Sep 2016
243 messages
bonjour

15 ans c'est jeune quand même, dans l'idéal il ne devrait pas fumer à  son âge.

Je ne vais pas jeter la pierre, j'ai commencé à  16 ans, j'ai eu des mauvais résultats scolaires à  cette époque mais en réalité ils avaient commencé avant vers 15 ans aussi (tiens donc...). J'ai fini ma scolarité mais bon faut être honnête fumer à  l'école ça aide pas bcp à  se motiver pour les études, l'ambiance de l'école joue bcp aussi...

Je me suis ratatiné à  l'école supérieure par contre, je n'ai jamais acquis de méthode de travail, tout ça est multifactoriel, c'est un peu l'oeuf ou la poule...

Hors ligne

 

Pour répondre à cette discussion, vous devez vous inscrire

Pied de page des forums