Un auteur, David Brouhaud, nous fait cadeau de son livre, car il n'est plus réédité. Ca s'appelle "Un aller retour pour l'enfer". Une biographie sur la drogue, les voyages,le trafic international des années 70 à 1984.
MES LIVRES ET FILMS PRÉFÉRÉS CONCERNANT LES STUPS:
Confessions d'un opiomane anglais de Tomas de quincey. FLASH ou le grand voyage de Charles Duchaussois L’héroïne,une vie. d'Yves Salgue. Cocaine confidential. Recent mais en anglais
FILMS
L'homme aux bra Drugstore cowboy Traffic American gangster Transpoting Blow Scarface
David est un ami, notamment par l'intermédiaire de notre CSAPA, et je recommande son ouvrage. Amicalement
Pierre demande s'il est possible d'en faire un résumé mais cela me parait difficile. David est passé presque partout, par presque tous les produits comme dans de nombreux pays, Maroc, Inde, Turquie, Afghanistan, Angleterre, Pays Bas etc.., et son témoignage est deja un résumé.
S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)
Pour ma part, j'ai lu cette histoire d'une traite hier soir et je dois dire que je suis bien "rentré" dedans, c'est vraiment riche en détails et très bien écrit, de plus je me suis reconnu dans ce récit, d'une part par les voyages effectués et également par les époques.
Les photos des protagonistes et de l'auteur apportent un plus à l'immersion et sont très belles, vraiment, je conseille ce livre qui peut en rappeler d'autres plus connus mais qui est tout de même différent car émanant d'une histoire authentique, ce qui renforce pour moi l'attrait.
Et pour finir, ce livre est un témoignage important et précieux pour la communauté de PA, c'est un livre vrai créé par un ex UD pour les UD et ça, ça n'a pas de prix alors je vous le dit, jetez-y un œil, il vaut largement le moment que vous passerez à le lire.
Bien amicalement.
« La liberté des autres, étend la mienne à l'infini ». Mikhaïl Bakounine
En fait il me paraissait surtout important de décortiquer au maximum les éléments de la prise de conscience,des motivations et de la reconstruction car les détails de la descente aux enfers palier par palier ; tout le monde les connait bien. Je dois aussi dire que si vous trouvez la conclusion un peu différente (réac) du texte; c'est qu'à l'époque je n'avais pas encore assez de recule pour la rédiger moi même; c'est donc un ami magistrat à qui j'ai donné les éléments en vrac; qui me l'a écrit. Autrement Tout est rigoureusement exacte mis à part que de le chapitre Amsterdam; j'ai groupé les aventures de trois ou quatre voyages en un car c'était plus pratique. Je me suis vraiment mis à nu pour écrire ce bouquin. Si j'étais bon prince je le disais, mais quand j'étais "à chier" je l'ai dit aussi. Je ne voulais pas faire comme Charles Duchaussois, le héro de "Flash ou le grand voyage" qui ne se montre que sous son meilleur jour en toutes circonstances, partout ou il passe. Tom L'auteur
Mes livres préférés sur la toxicomanie sont "l’héroïne; une vie" d'Yves Salgue. Un bouquin qui nous fait découvrir comment un jeune gars sportif est initié à fumer l'opium avant la guerre de 40 et comment il sombre dans la schnouff de la libération jusqu'aux années 70 et fini par décrocher 39 ans après en écoutant du Gainsbourg.
J'aime aussi ''Junkie'' de William Burroughs qui nous fait découvrir un junk dans le New York des années 30 et 40. Chaque jour pendant dix ans , le mec vol un pardessus chic dans un magasin qu'il revend pour payer ses doses. Il deviendra l'un des principaux écrivains de la beat génération Il à fixé l'héro une trentaine d'années et il est mort ressemant à l'age de 80 ans. (Eh oui, la dope était pure dans ce temps là ...)
Plus dure à lire: "Les confessions d'un opiomane anglais'' de Thomas de Quincey; doit être le premier livre détaillant une toxicomanie. Le type à pris toute sa vie des quantités industrielles d'opium et il en est mort.
C'est dans ces 3 bouquins que j'ai trouvé des témoignages prouvant qu'il est possible de décrocher, même après des dizaines d'années de toxicomanie. Aillant commencé l'héro au début des années 70; je fais partie de la première génération de toxicos de l'après guerre; il était donc quasiment impossible de trouver de vieux ex-junkies capables de nous conseiller sur un façon de décrocher, ou de nous donner des trucs en connaissance de cause.
Dans les seventies les toxicos, encore peu nombreux, étaient considérés comme des parias. En prison, le statut d'un tox était équivalent à celui d'un pédophile aujourd'hui; il fallait réellement se battre pour faire sa place. Pas de méthadone, pas de subutex; juste du valium, le sevrage se faisait à sec. Aujourd'hui que les drogués représentent environ 70% de la population pénale; c'est eux qui "mac" les taules.
Plusieurs chapitres m'ont replongé dans bien des souvenirs d'enfance (et oui j'ai connu, à trés peu de choses près, exactement le même contexte et les mêmes jeux...Finalement on a que trés peu d'années d'écarts et moi aussi j'ai commencé jeune...Mais aussi, dans des souvenirs d'adolescence...La déscription du premier shoot d'héroine blanche est assez juste.
Par contre, on est tous différents et il s'agit d'un témoignage parmi tant d'autres sur ce que peut être une vie de "toxico" et même si j'y ai trouvé de nombreux points communs avec mon histoire, ayant malgré tout, toujours su garder quelques garde fou, j'ai su éviter la prison (il y a aussi une part de chance ) et les actes envers mes amis ou proches qui auraient pu me dégouter de moi même...Je n'ai jamais ressenti ce dégout de moi et de ce que j'étais et si j'ai décroché, c'est plus par un concours de circonstance et l'amour d'une jolie fille que par réelle volonté d'en sortir...Et puis, une fois qu'on est plus accro, autant éviter de retomber dedans (avec l'âge, plus du tout envie de me retrouver dans des endroits glauques, avec des gens malsains à qui je n'aurais sans doute jamais adressé la parole sans le besoin de came, plus envie de galérer pour la thune, et plus envie de faire le tour des commissariats pour les gav...) Bref, perso, je n'ai aucun regret de mon passé et je ne renie pas ce que j'ai été et ce que je suis devenu...
Le bouquin d'yves Salgue m'a déçu dans le sens où comme beaucoup de toxicos repentis, il chie sur ces années passées dans la came...Burrougs aussi d'ailleurs d'une certaine manière...
En clair, bouquin bien écrit, facile à lire (je l'ai lu en 2h environ), témoignage d'une époque révolue dont je n'ai connu que les derniers souffles, à prendre comme un témoignage et non comme une généralité sur ce qu'est la vie et le devenir d'un usager.
PS: Drôle de coincidence mon meilleur ami (toxico, lui aussi, à l'époque, a été embauché au zoo de Vincennes comme soigneur...Et parmi ces aventures rocambolesques au zoo, celle dont je me souviens le mieux, est celle où, à cause d'une erreur de manip d'un de ses collègues, il a faillit se faire "bouffer" par le panda alors que lui, s'occupait des oiseaux dont la porte qui le séparait du couloir où du coup s'est retrouvé le panda, fermait mal....°
Dernière modification par Mascarpone (24 mai 2017 à 13:41)
Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus! Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience! Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!
Monastère de Thamkrabok à 100 km au nord de Bangkok Thaïlande. Voir Thamkrabok sur U tube. Dans ce monastère au milieux de la foret; des moines dont des occidentaux sevrés de la drogue ou de l'alcool aident à décrocher une cinquantaine de résidents dont 90% de jeunes thaïs accros au meth et 10% d'occidentaux polytoxico. Les seuls médicaments sont des décoctions de plantes obligeant à vomir (en cœur, au son du tamtam et des encouragements des anciens) cela pendant 5 jours. Ensuite 1 ou 2 boulettes végétales par jour sont sensées accélérer le nettoyage du sang. Deux saunas aux herbes par jour aident aussi à évacuer les toxines. A coté de cela, un vieux moine anglophone et charismatique (lui même ex-héroïnomane) amène les patient à l'introspection par des discutions quotidiennes, suivies d'introduction à la méditation. L'avantage est d'être tous ensembles la journée; garçons, filles, locaux et occidentaux. Au fur et a mesure du séjour on est tirés stimulé par les plus anciens qui retrouvent la joie de vivre et on voit les derniers arrives souffrir le martyr qu'on à aussi souffert. Les moines pensent qu'un séjour d'un mois est le minimum. Pour ceux qu'ils le veulent; ils peuvent être ordonnés moines à leur tour et encadrer les nouveaux pour le temps qu'ils le souhaitent ( des anglais et des américains certains de replonger si ils rentrent, sont la depuis des années). Le confort est spartiate, le séjour éprouvant, mais le traitement efficace. Ensuite il faut vite rentrer au pays; l'erreur serait de vouloir fêter ca au pays des mille tentations. Encore une chose: On n'a droit qu'à un seul séjour à Thamkrabock
J'ai lu le bouquin en deux soir avt de dormir et je me suis régalé, tres simple à lire on rentre vite dans l'histoire.
Les aventures comme le voyage en Turquie, Afghanistan puis en Inde, les allez retours aux pays bas et toute les histoires liées au milieu des années 70, 80 période que je n'ai pas connue.
Le témoignage sur les produits est réel, sans se voiler la face, entre l'héroïne, la morphine, la coke, les cachets d'amphétamines ou le palfium, c'est de l'authentique, du vécu et on le sens bien, entre plaisir ultime du flash et galère interminable, entre fascination et désespoir a l'image de se lever de soleil devant l'Everest magnifique mais glace par le froid du manque...
Les délires lsd en Espagne et au Maroc m'ont régalés mais la prison pour un coup de balance d'un revendeur de haschisch à du etre un moment terrible surtout au bled avec des conditions d'hygiène moyenâgeuse. Le passage dans une fumerie d'opium afghane m'a fasciné c'est d'un autre temps et plus possible aujourd'hui de se rendre dans ces contrées, tout comme fumer l'opium à la bougie et à l'aiguille (snif j'aurais adoré :)).
Puis les tracas avec la justice en Europe avec la Suisse ou la France, les séjours en prison puis en post cure nous explique bien ce qu'était la vie d'un Ud avant l'avénement de la substitution et à quel point la loi de 70 enfonce les consommateurs meme lorsqu'ils veulent s'en sortir.
Le témoignage familiale aussi m'a beaucoup touché, l'enfance et le début de l'âge adulte et tout l'après came, comment on se reconstruit après tant de tracas et d'aventures.. pour moi c'est vraiment un bouquin à lire si on s'intéresse au sujet de la drogue et de ce que pouvait être la vie de consommateur, dealeur dans les 70s, 80s.
Dernière modification par Sufenta (28 mai 2017 à 05:03)
J'oubliais le dernier bouquin passionnant que j'ai lu (il est en anglais) il s'appelle COCAIN CONFIDENTIAL L'auteur parvient à interviewer des acteurs du trafique international et du deal en Espagne et en Angleterre. Il explique ce qu'est la géopolitique de la coke actuellement. J'y ai même appris ce qu'est la cocaïne ''noire''. Un mélange à 30 % de coke avec des matières genre plastique moulables, intraçables ni par les chiens , ni par d'autres tests. Arrivé à destination, les 30% sont récupérés à l'aide solvants. C'est dans les labos du general Pinochet que cette invention aurait été mise au point pour l'exportation.
Bonjour camarades, Je suis nouveau ici, bien que j'ai entendu parler du site par ASUD. Voulant savoir si on pouvait trouver le livre "Envoie moi au ciel Scotty" de Michael GUINZBURG, en PDF gratuit. Connaissez-vous cet ouvrage, américain? J'ai trouvé bien sur des occasions sur Amazon, et c'est la VO que je souhaiterais lire. Mais il y a les frais de port. Je n'ai jamais accroché à Hubert Selby, Last exit to Brooklyn. Encore moins le film, dont j'ai oublié le nom, avec la mère sous cachets et le fils qui se fixe. Cela ressemble peut-être trop à ma vie. Bon pour les témoignages, de Christiane F à Flash (pour la personne plus haut, Duchaussois se dépeint fièrement comme immoral, mi-voyou mi-tomane, il faut le lire comme un roman, avec des vrais bouts de vécu dedans). Salgues je connais bien sur, son expérience est incroyable, très datée par contre, ce qui donne des scènes impensables aujourd'hui. Son expresseion "Etat de besoin" pour le manque. Souvent ou disons, à mon sens, le manque n'est que rarement décrit avec l'humilité et la douleur qui l'accompagnent. C'est normal, on efface de sa mémoire les pires histoires, et souffrances, pour ne garder que le souvenir du soulagement. Ou même de la rechute, du tout début. Le coup où le dealer, après vous avoir harcelé au téléphone vous trouve en forme (et plus pour longtemps, tu pourras te payer une nouvelle voiture...). Alors je vais l'écrire. Mais, en dehors des témoignages, un ouvrage fait référence pour moi, LE DRAGON DOMESTIQUE, d'Anne Coppel (pionnière de la RDR) et Bachman. Formidable livre qui part de la création de l'héroïne et de la cocaïne par les labos tel BASF (l'H fut inventée le même jour par le même chimiste que l'aspirine, qu'il pensait inutile). Vraiment bien. Après j'ai un livre énorme "cocain unauthorised biography" de D Straitfield (en ligne mais avec inscription je crois), qui part du produit dans tous les détails possibles, et décrit avec cet angle tout ce qui y a trait (hips), de la découverte des Andes, à l'affaire North-Bush et l'apparition du Free base de south LA à la villa de Richard Prior. Surtout c'est sérieux au niveau chimie, molécules etc. C'est américain et pour le sujet c'est pas mal. La bible sur la CC et bien plus encore. J'ai dévoré les 500 pages en anglais. Il doit exister en français, je ne sais pas, entout cas il est cher sur Amazon alors qu'il ne vaut rien là-bas (7e). Dommage je trouve plus le mien. J'en ai offert un exemplaire à une amie qui n'y a jamais touché et elle l'a lu en deux jours! Il faut pas oublier que nous habitons un tout petit pays avec un marché du livre qui suffit à Marc Levy, pas à des gros volumes qui ne sortent pas ou quinze ans après. Et puis la loi interdit de présenter sous un jour (favorable), donc on a droit aux repentis mais moins aux journalistes. Alors que là-bas on peut même parler des complicités, comme Gary Webb qui a disparu par magie, juste au moment où il faisait éclater le scandale des Contra coca, iran gate. Là sur internet c'est visible je pense "comment la CIA a fait transporter la coke des cartels dans ses avions, par Oliver North (souvenez-vous du Air America de l'héroïne)". Just say no...to Nancy! Et je suis plutôt réfractaire à la théorie du complot. Même celle des campus et ghettos parasités pour éviter la subversion (cela a du exister mais il y a des motivations plus simples, depuis longtemps on finance les opérations extérieures qui n'existent pas, avec de l'argent qui n'existe pas c'est surtout ça, le rôle des drogues dans ce cas). Merci, 2 livres, le premier est facile.
j'ai connu, à trés peu de choses près, exactement le même contexte et les mêmes jeux...Finalement on a que trés peu d'années d'écarts et moi aussi j'ai commencé jeune...Mais aussi, dans des souvenirs d'adolescence...La déscription du premier shoot d'héroine blanche est assez juste.
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