Excessivité et passion fumette - c'est fini mais.. HELP HELP HELP

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mrsgrenadine femme
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Inscrit le 05 Jun 2017
4 messages
Bonsoir,

je vais essayer d'être concise et de vous expliquer mon problème.

J'ai trouvé ce forum parce que je sais que j'arrive à  un point de non-retour, et comme personne ne sait dans mon entourage que je fume, je suis seule avec ce fardeau qui m'alourdit chaque jour un peu plus, et je sais que j'ai besoin de sentir, en plus de ma motivation, un soutien, un avis ou quelques mots compréhensifs de gens qui fument, qui ont fumé, qui ont arrêté, ou qui veulent arrêter.
Voilà  la situation:
22 ans, fume clopes depuis mes 16 ans, et joints constamment depuis mes 17 ans.
5 ans de fumette, à  commencer avec mes potes, soirées, couler des douilles etc.,
puis en études, acheter tous les deux jours, acheter plus gros, tout fumer trop vite, et racheter encore. Tous mes potes fumaient et on cherchait toujours des meilleurs plans.
J'ai été avec un mec pendant un an qui fumait lui aussi, ça nous a rendu dingues, on se disputait jusqu'à  se balancer des trucs à  la gueule etc. A ce moment là , je coulais une dizaine de douilles par jour et lui aussi. J'ai réussi à  avoir ma licence parce que la dernière année j'avais quitté mon mec, j'avais perdu un proche pendant l'été et j'ai déchargé tout ça dans le travail, j'étais seule et j'avais réussi à  diminuer ma conso à  une dizaine de joints plus ou moins par jour,
mais une mauvaise rencontre pendant le dernier semestre m'a achevée, cette personne m'a agressée physiquement un soir, j'ai frôlé la mort et ma réaction à  tout ça a été de fumer non stop pendant une semaine (pendant mes cours bien sur),
Le réveil n'a été que plus dur et c'est quand je suis retournée chez mes parents que j'ai voulu tout arrêté du jour au lendemain, clopes et fumette. Comme pour un nouveau départ. Résultat, je pleurais tout le temps, j'ai eu des spasmes au niveau des côtes, étant hypocondriaque à  moitié, j'ai fait des tours aux urgences pour rien où on m'a prescrit du tramadol qui m'a fait planer pendant une semaine,
J'avais fini ma licence alors j'ai pris une année pour "me reconstruire" avant de reprendre mes études, nouvel appart, et après que le choc du sevrage clopes/fumette soit passé, je me sentais beaucoup mieux, tout ça était fini, je reprenais ma vie avec plein d'espoirs et surtout avec plein de belles illusions.
Parce que le retour dans un appart seule a été fatal. Le peu de potes qui me restait (mon ex m'avait isolé de tous, j'ai perdu beaucoup de monde) étaient fumeurs. Un soir, j'ai craqué pendant un rdv avec un mec en lui demandant une clope et au moment où je l'ai fumé je me suis dis "putain ça y est c'est foutu, et merde", une autre rencontre et là , le mec avait de la beu, pareil, j'ai pas résisté parce que j'avais repris les clopes et je me suis dis "au point où t'en es", en fait je crois que comme j'étais toute seule, je m'en foutais, personne me voyait et c'était occasionnel au début, jusqu'à  ce que ça redevienne excessif au possible. Je me disais que si j'avais réussi à  arrêter, je réussirai encore. Et que c'est peut-être que je n'étais pas prête. Je me justifiais auprès de mes parents en disant que j'avais été trop brutale, je n'avais pas vraiment envie, c'était trop tôt, etc etc. Je choisissais la facilité, et je me décevais sans vouloir me l'avouer.
Depuis ma reprise clopes et fumette, je n'ai jamais arrêté de fumer sauf quelques moments où je devais me calmer mais parce que j'y étais contrainte. Et en même temps, j'adorais sentir mon corps se réveiller de tout ce shit que j'avais fumé. Je voyais que je bossais mieux etc mais je voyais que j'étais à  cran, et un joint par soir me calmait quand je ne pouvais pas fumer de la journée.
La fumette me fait du bien, jusqu'à  ce qu'elle me fasse du mal.
La fumette m'entoure depuis mes 17 ans et ça me rend dingue, j'ai l'impression de ne pas avancer, de ne pas réussir à  bosser, et le pire, de gâcher mes capacités, de gâcher du temps, de perdre plein de choses pour une substance qui me détend jusqu'à  ce qu'elle me rende malade, de décevoir mes parents qui commencent à  se rendre compte que quelque chose cloche, et mon frère est le seul au courant mais ne me comprend pas, me fait la morale et on ne se voit pas souvent de toute façon.
Et le problème aussi, c'est que je suis excessive. Excessive en tout, et je sais qu'il faut que je me calme. Méditation, valériane, yoga, acupuncture, sport, j'adore tous ces trucs parce que j'ai l'impression que ce sont des moyens actifs, des soutiens qui peuvent m'aider à  arrêter. Parce que quand je fume, je peux ne pas m'arrêter et quand je me regarde après dans un état pas possible, je me déçois, ça me dégoute. Cet impact que la fumette a sur moi et le fait de ne pas avoir la volonté de me contrôler sans qu'il y ait un enjeu extérieur, ça me désole complètement.
Et je me dis que même si j'arrêtais tout, je sais que j'aimerai toujours ça, mais qu'il faudra que je me contrôle pour supporter le fait que ça existe autour de moi, sans que je puisse y toucher. Et c'est frustrant. C'est comme un caprice ultra égoïste d'enfant, je ne peux plus en avoir alors personne d'autre ne doit en avoir ou ça doit cesser d'exister.
Comme si c'était trop dur de voir quelque chose qui nous a procuré tant de plaisir continuer d'exister sans pouvoir y toucher.
Comment garder la motivation d'arrêter même après le choc du sevrage?
Le déclic, je l'ai eu plein de fois, chaque soir avant de m'endormir quand je sens ma gorge explosée, je m'engueule et je me jure que demain ce sera fini. Et je craque chaque lendemain en me disant que ce n'est pas si grave. Sauf que depuis quelques temps, après quelques heurts avec des potes qui n'en étaient pas, je n'avance plus, je n'ai plus envie de rien, plus envie de bosser, je perd toute motivation et toute envie, tout le positif n'existe plus. Et je fume toute la journée. Sauf que je n'ai plus de fric, et plus envie de fumer parce que je sens que ma gorge est en feu. Je garde les clopes pour le moment, mais j'aimerai vraiment arrêter la fumette. Pour moi, pour mon taf, pour mes parents, pour mon frère, pour ma vie en général.
J'irai voir mon médecin pour lui en parler et qu'elle puisse m'aider.
Je ne sais pas où est ce que je pourrais aller. A part me défouler dans mon taf, je ne sais pas comment combler ce manque qui va me tordre en deux.
Quand je repense à  ma première expérience de sevrage l'été dernier, j'en ai tellement bavé et le pire était de faire subir à  ma mère tout ça en lui disant que c'était l'agression (ce qui était en parti vrai) alors que je savais que c'était essentiellement la fumette qui me provoquait ses crises.
Je culpabilise chaque jour de me cacher de mes parents. J'ai l'impression de ne pas avoir évolué depuis mes 17 ans malgré le fait d'avoir fait des études etc. J'ai l'impression que le shit a bousillé des années de ma vie mais quand je me souviens que c'est moi qui l'ai bien voulu, je trouve ça pire. Ca me montre une négligence que j'ai envers moi-même, que j'ai eu pendant tout ce temps et qui me parait une montagne à  réparer.
Je ne sais pas si j'ai la force de tout ça maintenant, pourtant c'est inévitable parce que je sens que mon corps me dit stop et que je n'en peux plus d'être emprisonnée dans tout ça et d'avoir l'impression de ne rien contrôler.
Je ne me sens pas assez forte pour arrêter et je sais que c'est parce que je fume que je n'ai pas la force. On dirait que c'est le serpent qui se mord la queue.
J'ai peur d'avoir envie de prendre du tramadol pour compenser le manque au début, mais j'ai peur de devenir accro.
Je ne veux pas remplacer une addiction par une autre. Je me suis tellement déçue de m'être laissée aller pendant ces 5 années que j'ai l'impression que c'est trop de boulot de remettre tout en ordre.
Bref, tout ça me panique complètement, mais je dois y arriver, je n'ai pas le choix, pour moi, pour ma santé, pour ceux que j'aime, pour le boulot, pour ma vie.
Mais ça me panique complètement.

Excusez moi du pavé, mais je n'avais jamais fait le point sur ma conso depuis ces cinq ans..

Comment vivre le sevrage? Comment ne pas replonger dans des moments où on en peut plus et où les clopes ne suffisent plus sans tomber dans une nouvelle addiction du type alcool ou médocs? Comment trouver la motivation suffisante pour m'enlever le goût de la fumette?
Tenir un journal de sevrage? Est ce que ça pourrait se faire ici pour avoir des réactions? Je voulais trouver un départ un truc qui ressemble aux alcooliques anonymes mais pour les toxico, est-ce que ça existe?

(ps. j'ai fumé mes deux derniers oinj ce matin et ce midi, et depuis je fume des clopes. Même les clopes ont un goût de papier, j'ai pensé à  appeler mon dealos, je me suis dis que ce soir je faisais sans et que je verrais demain, je réussis à  tenir mais j'ai même pensé à  prendre un tramadol ou à  aller acheter du vin, c'est dire à  quel point j'ai besoin d'oublier ce manque)

Merci à  ceux qui auront eu le courage de me lire,
du soleil pour vous tous!

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Anonyme9404
Invité

mrsgrenadine a écrit

Bonsoir,
Tenir un journal de sevrage? Est ce que ça pourrait se faire ici pour avoir des réactions? Je voulais trouver un départ un truc qui ressemble aux alcooliques anonymes mais pour les toxico, est-ce que ça existe? !

Oui, ça existe, tu peux créer un blog...
Regarde lorsque tu arrives sur le forum en haut à  droite "Mon blog", puis ensuite laisse toi guider, ainsi tu pourras faire comme un journal de sevrage, régulièrement l'alimenter, et avoir des réactions de membres qui auront traversé des choses comme toi... ou pas d'ailleurs !

 

Anonyme9404
Invité
Et sinon, je ne peux pas vraiment t'aider, je ne connais pas la dépendance au shit, ni aux douilles, j'ai fumé durant un an, ou peut-être un peu plus tous les soirs, et j'ai arrêté du jour au lendemain, ça c'est fait tout seul, et je n'ai pas eu de symptômes physique, ou psychologique... rien, que dalle.

Mais d'autres membres pourront t'aider.

Belle soirée.
 

mrsgrenadine femme
Nouveau membre
Inscrit le 05 Jun 2017
4 messages

Anonyme9404 a écrit

mrsgrenadine a écrit

Bonsoir,
Tenir un journal de sevrage? Est ce que ça pourrait se faire ici pour avoir des réactions? Je voulais trouver un départ un truc qui ressemble aux alcooliques anonymes mais pour les toxico, est-ce que ça existe? !

Oui, ça existe, tu peux créer un blog...
Regarde lorsque tu arrives sur le forum en haut à  droite "Mon blog", puis ensuite laisse toi guider, ainsi tu pourras faire comme un journal de sevrage, régulièrement l'alimenter, et avoir des réactions de membres qui auront traversé des choses comme toi... ou pas d'ailleurs !

Merci beaucoup pour le blog, c'est bon à  savoir, je vais aller voir ça!
Sinon, pour les effets de l'arrêt, je pense que c'est du à  ma conso ultra excessive, même si j'ai arrêté les douilles y a deux ans et quelques, la conso reste dans l'excès et je sens que mon corps qui réclame rien qu'après une journée sans alors des semaines sans, ça me fait un peu peur..

Merci pour ta réponse en tout cas, et belle soirée à  toi aussi!

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zenoupazen homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 03 Jun 2017
76 messages
Bonjour à  toi et bienvenue.

Excuse moi mais j'ai souri (avec bienveillance) quand j'ai lu le passage sur ton côté "excessif en tout". Je ne peux pas parler pour les autres mais mon petit doigt me dit que tu ne dois pas être la seule dans ce cas ici...

Je me demande d'ailleurs si tu n'es pas aussi excessive dans ta volonté de tout arrêter d'un coup. Et si par exemple tu essayais déjà  d'arrêter la beuh, et que tu gardes la cigarette pour plus tard (dont la dépendance physique - et psychologique - est loin d'être négligeable) ?

En parler avec ton médecin me semble une bonne idée surtout si tu te sens à  peu près en confiance avec lui. Ou si tu es en France il existe des structures spécialisées et pluridisciplinaires qui pourraient t'écouter, te soutenir et t'aider, il s'agit des CSAPA (Centres de Soins, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie). Moi en tout cas j'ai apprécié leur aide y compris pour l'arrêt du tabac. Précision, c'est en ambulatoire (pas d'hospitalisation), anonyme si on le souhaite, et totalement gratuit (en tout cas pour toi).

Quant à  la méditation, yoga et tutti quanti, je ne peux que t'encourager à  continuer dans cette voie, ça aide pas mal à  appréhender les choses autrement, à  se détendre et à  mieux se connaître.

Et puis bien sûr il y a Psychoactif et sa communauté wink

Dernière modification par zenoupazen (05 juin 2017 à  22:45)

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mrsgrenadine femme
Nouveau membre
Inscrit le 05 Jun 2017
4 messages

zenoupazen a écrit

Bonjour à  toi et bienvenue.

Excuse moi mais j'ai souri (avec bienveillance) quand j'ai lu le passage sur ton côté "excessif en tout". Je ne peux pas parler pour les autres mais mon petit doigt me dit que tu ne dois pas être la seule dans ce cas ici...

Je me demande d'ailleurs si tu n'es pas aussi excessive dans ta volonté de tout arrêter d'un coup. Et si par exemple tu essayais déjà  d'arrêter la beuh, et que tu gardes la cigarette pour plus tard (dont la dépendance physique - et psychologique - est loin d'être négligeable) ?

En parler avec ton médecin me semble une bonne idée surtout si tu te sens à  peu près en confiance avec lui. Ou si tu es en France il existe des structures spécialisées et pluridisciplinaires qui pourraient t'écouter, te soutenir et t'aider, il s'agit des CSAPA (Centres de Soins, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie). Moi en tout cas j'ai apprécié leur aide y compris pour l'arrêt du tabac. Précision, c'est en ambulatoire (pas d'hospitalisation), anonyme si on le souhaite, et totalement gratuit (en tout cas pour toi).

Quant à  la méditation, yoga et tutti quanti, je ne peux que t'encourager à  continuer dans cette voie, ça aide pas mal à  appréhender les choses autrement, à  se détendre et à  mieux se connaître.

Et puis bien sûr il y a Psychoactif et sa communauté wink

Merci pour ta réponse Zenoupazen!
Contente d'être dans un endroit où les excessifs se rencontrent, je me sens moins seule! tongue
Je me suis peut-être mal exprimée, mon premier sevrage était l'arrêt de fumette et clopes mais là  pour ce sevrage là  ce sera uniquement la fumette que j'arrêterai, et tu as raison, pour le coup c'est trop excessif d'arrêter les deux, j'étais dingue à  l'époque d'avoir voulu tout arrêter sur un coup de tête sans penser aux conséquences, c'était beaucoup trop! roll
Là , je me dis que j'aurais la clope pour m'aider, même si rien que 6 heures après avoir arrêter la fumette, les clopes ont déjà  un goût différent, c'est toujours ça!

Juste pour vous raconter l'évolution depuis mon message: désespérément apeurée par ce deuil imminent et brutal de la fumette, j'ai appelé drogues info service pour parler à  quelqu'un, quelqu'un d'extérieur qui ne me connait pas pour avoir un avis direct, pour me consolider dans mon envie d'arrêter. J'avais jamais fait ça mais là  je me suis dis que j'en avais rien à  foutre et rien à  perdre.
Je crois que c'était cool, je lui ai tenu la jambe pendant une heure, il m'a fait dire ce que j'avais à  dire et on a conclu que le sevrage était comme une rupture, avec un deuil à  faire de ces 5 ans de fumette, et comme aussi (ouh la belle image) un grand VIDE qui va se faire que je vais devoir combler par tout ce que je veux, tout en accueillant les émotions bloquées par la fumette qui vont rejaillir, et les comprendre. Bon, ok la psychologie de supermarché mais bon, l'image du vide, du deuil, tout ça peut aider dans le processus peut-être..

Il m'a aussi parlé des CSAPA comme tu m'as conseillé Zenoupazen, des CJC aussi, je vais aller faire tout ça, en plus d'aller voir mon médecin et ça devrait aller!
J'espère..! neutral
J'ai confiance, y en a marre de tout ça punk1
mais putain qu'est ce que ça me fait flipper bordel hmm

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Jobal homme
Nouveau membre
Inscrit le 14 Aug 2016
8 messages
Salut salut,
Alors du coup, tu en es où maintenant ?
Ça m'interesse de connaître ta progression, car consommant du cannabis de manière extreme, j'ai du à  certains moment (classes préparatoires)  arrêter, et ce ne fut pas tâche aisée.
Et puis au bout de quelques années sans fumer il y a toujours moyen de refumer de temps en temps.
Le week-end, et jamais tout(e) seul(e) !

Courage à  toi et n'hésite pas à  demander soutiens.

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mrsgrenadine femme
Nouveau membre
Inscrit le 05 Jun 2017
4 messages

Jobal a écrit

Salut salut,
Alors du coup, tu en es où maintenant ?
Ça m'interesse de connaître ta progression, car consommant du cannabis de manière extreme, j'ai du à  certains moment (classes préparatoires)  arrêter, et ce ne fut pas tâche aisée.
Et puis au bout de quelques années sans fumer il y a toujours moyen de refumer de temps en temps.
Le week-end, et jamais tout(e) seul(e) !

Courage à  toi et n'hésite pas à  demander soutiens.

Hello,
merci pour ton message qui me permet de faire le point après ces 14 jours d'arrêt complet pour le moment. 
Je comprends que tu aies du arrêter pour tes exams and co. et c'est vrai que plus c'est brutal et plus les effets du sevrage se font sentir.
De mon côté, j'avais la clope pour compenser déjà , même si j'envisage d'arrêter aussi mais plus en douceur, j'attends de me sentir prête en diminuant au max. Le déclic pour la fumette, si ça en est un, ça a été de me rendre compte de la dégradation de ma mémoire et de ma concentration, et étant un peu hypocondriaque, j'avais peur de ne plus retrouver cette vivacité d'esprit qui me fait cruellement défaut dans mon travail. En fait, je peins, j'expose etc. et la fumette devenait un handicap pas possible, démotivation, manque de concentration, de ténacité, de recherche, plus envie de rien, alors que mon travail c'est toute ma vie. Alors j'ai fait un choix, pour mon travail, pour mon bien, mon bien-être, pour mon avenir, et aussi pour mes relations sociales.
Le petit plus c'est qu'à  force de fumer je m'étais clairement isolée, plus tellement de vie sociale excepté famille et un ou deux amis, et j'ai rencontré quelqu'un qui est mon copain actuel, il ne sait pas que j'étais en sevrage depuis seulement trois jours quand on s'est rencontrés, et pour ne pas passer pour une folle dangereuse je ne lui ai rien dit, ou juste sous-entendu que j'avais arrêté tout ça, que j'étais beaucoup trop excessive, que ça ne me convenait pas. Et depuis, plus rien, plus envie de fumer, parce que je suis avec lui. Bien joli tout ça mais j'avoue aussi que j'ai évité mon ancien dealer qui était devenu un ami à  part entière, mais je sais que c'est une relation nocive, parce que même si il respecte mon choix d'arrêter, les souvenirs me rappellent les moments fumette, et me redonneront envie. L'idée étant, je pense, que comme toute addiction, alcool, fumette ou autre, on sait toujours qu'on peut replonger parce qu'on sait que ça existe, mais la force que l'on retrouve en arrêtant, tous les aspects positifs d'une vie sans une quelconque addiction comme le travail bien fait, la bonne bouffe, le sport, l'amour, la présence des autres, un mode de vie sain est beaucoup plus fort et de longue durée qu'un oinj qui a un effet d'une heure ou deux, avec l'envie de recommencer après. J'ai réussi à  arrêter de tourner en rond, même si j'arrivais à  travailler quand même, et je retrouve goût à  tout ce que je ne voyais plus pendant mes excès, et ça vaut beaucoup plus que tout le temps que j'ai perdu en fumant.
J'avoue que j'ai même l'impression d'avoir beaucoup plus vécu en quinze jours sans fumer qu'en cinq ans à  me défoncer, et je souhaite à  tous ceux qui rêvent d'en finir avec tout ça pour x raison de voir que la réalité sans enjoliveur chimique est beaucoup plus belle et plus intense si on s'en donne les moyens, pour soi, pour les autres, et surtout pour soi, parce que vous êtes la personne la plus importante pour vous. Alors prenez soin de vous, surtout.
En conclusion: évitez les situations à  risque, et si c'est impossible, savoir les gérer et se rappeler pourquoi on veut arrêter, être fort, et être fier de l'être. Penser à  sa santé, son entourage, l'influence nocive que ça a pu avoir, ne pas oublier les efforts qu'on a pu faire, et s'en récompenser.
Quand on veut on peut, et la détermination paye toujours. Quand on est capable de passer la nuit à  chercher à  fumer, de se rouler sous les meubles pour en trouver, de se mettre à  découvert, de se rendre malade jusqu'aux angines chroniques, on est capables d'arrêter. L'excès négatif peut être transformé en excès positif pour son propre bien-être. On est capable de tout, du pire et surtout, heureusement, du meilleur. La vie est un roulement, ne jamais abandonner.
Bonus: j'ai l'appli 'stop-cannabis.ch' aussi sur mon portable, ça me permet de me suivre de temps en temps, avec conseils etc. chaque jour, j'ai trouvé ça encourageant et bien foutu!

Désolée pour le roman, un peu niais quand je parle d'amour, mais chaque proche qui peut vous aider, qu'il le sache ou non, est le bienvenu. Sans oublier qu'on est notre plus grande force, qu'on sera toujours seul face à  ces pulsions, et qu'il ne tient qu'à  nous de savoir si on veut qu'elle nous contrôle ou non.

Merci pour tes encouragements, pour les autres et je viendrais vous tenir au courant!
Vous m'avez été d'une grande aide tous au départ, et vous l'êtes toujours.
A toi si tu veux arrêter temporairement ou définitivement, et à  tous les autres dans des situations semblables, vous êtes forts et vous êtes beaux, prenez soin de vous, et plein de courage pour vous!
super salut

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