thecheshirecat a écrit
Rapport à la carte vitale chez les pharmaciens, si vous avez un doute, faut prétexter un oubli et régler, si vous en avez les moyens.
De mon côté, une solution "discrète" me plairait bien, c'est donc faisable en CSAPA la délivrance sans carte vitale ?
Ce qui m'inquiètes c'est qu'un peu plus haut (flemme de tout remonter, désolé), quelqu'un parlait que ca pourrait compliquer singulièrement la vie d'être "fiché" avec un TSO. Qu'en est il réellement ? Quels sont les risques éventuels ? Et surtout, faut mettre ça en balance avec les avantages.
En CSAPA, c'est anonyme, c'est délivré gratos, mais il me semble que tu dois justifier ton identité, question de droits du citoyen/ressortissant/résident [...].
Le coté anonyme/gratuit fait partie du programme, qui est un programme de Santé Publique qui a fait des merveilles à tous points de vues.
Si ça se passe avec un médecin de ville et que tu veux être remboursé, là, forcement, c'est sur ton dossier. Quand je parle des "infos qui passent", c'est entre les professionnels de santé, qui sont aussi des M.Mme Toulmonde, mais dans une grande ville, si tu t'éloignes de ton quartier pour la prescription et la délivrance, y'à quand même peu de chances, faut etre clair, que tu te fasse "cramer" via du ragotage de voisinage !... En province, c'est bien different, et si tu travailles de près ou de loin dans la santé, c'est different aussi...
Mais la Loi assure à tous les patients et à tous les assurés la confidentialité de leur dossier. Dans la réalité, ça dérape des fois. Mais si vous portez plainte suite à un dévoilement de votre dossier, c'est gagné d'avance. Si il y a un réel préjudice qui vous est porté suite à ça, indemnités garanties.
Sinon, y'a rien a prétexter : 'j'ai pas de carte, je raque, merci, au revoir" c'est ton droit le plus strict (on en a aussi, bordel !), pour les stups comme n'importe quoi d'autre d'ailleurs...
Quand on est traité à la morphine sur du long terme, la Sécu (qui reste réticente) te fait passer régulièrement des tests d'aptitude à la conduite, notamment. C'est aussi le cas pour les épileptiques, par exemple. Si la conduite est une part essentielle de ton métier, tu es tenu d'en informer ton employeur -ce que tu peux décider de ne pas faire, en général, ça passe. Mais en cas d'accident, tout se complique... Un exemple au hasard...
Dernière modification par coddeine (20 juillet 2017 à 21:21)
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Syam a écrit
On trouve aussi de la DHC, les prix sont plus élevés mais à efficacité égale ça semble assez compétitif : 1g à 50 euros ; pourquoi se priver.
Certaines pharmacies en ligne pratiquent des prix moins élevés, et sans le besoin d'acheter des bitcoins et tout le tintouin. En prime, c'est (presque) légal : les pharmacies qui proposent ce genre de produits font passer une consultation par formulaire en ligne, où on peut inventer tous les symptômes et toutes les douleurs possibles et imaginables, le seul enfreint à la loi étant du côté de l'utilisateur, il y a très peu de risques côté police. Enfin, il y en a assez peu aussi pour les produits illégaux, tu me diras. Pour les opiacés pharmaceutiques "légers" (en fait le trio codéine-tramadol-dihydrocodéine), passer par le darknet me semble superflu. Mais encore une fois, impossible d'acheter des paliers 3.
Qu'est ce que tu penses de la DHC pour remplacer la codéine ? J'en ai justement acheté de cette manière, et ça à l'air de me convenir, aussi bien sur le plan récréatif que d'entretien.
Dernière modification par herngest (20 juillet 2017 à 21:31)
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GBUNA a écrit
Rien à voir, j'ai toujours pensé, c'est encore + d'actualité,
mais ça ferait quoi si, je vais en pharmacie, qu'on me refuse une boîte de néo ou autre, et que j'agite de la brunette et que je dis " ok donc vous pouvez me vendre une seringue propre pour que je puisse m'injecter ça sans risques ? La mienne est tombée par terre "
Etre en possession d'héroïne est interdit par la loi....
Ils te mettraient dehors, et en plus ils seraient capable de porter plainte contre toi.
Je ne sais pas quel serait le chef d'accusation, mais ça ne jouerait pas du tout en ta faveur.
Il y a des caméras dans les pharmacies.
Les pharmaciens appliquent la loi (normalement) donc de ce côté là, ce sont des automates, ce n'est pas eux qui ont décidé de cet arrêté. T'en vendre serait mettre en péril leurs officines, même si je suppose qu'ils ne sont pas à une boite prêt.
Puis on dit pas une seringue, on dit un stéribox.... svp.
Et dans un stéribox, il y en a deux.... !!!
De ce fait, ils ne pourraient pas te vendre une seringue.
Donc s'ils te refusent ta codéine, demande simplement un stéribox, je pense que rien que ça, ils auront de suite compris, mais tu sais, eux, ils s'en foutent un peu, c'est ta vie, pas la leur !
Tant que leur responsabilité n'est pas remise en cause si il t'arrivait quelque chose, ils en ont rien à foutre que tu t'injectes ça. C'est ton problème, pas le leur ! Et c'est TA responsabilité.
Dernière modification par Anonyme9404 (20 juillet 2017 à 21:33)
coddeine a écrit
thecheshirecat a écrit
Rapport à la carte vitale chez les pharmaciens, si vous avez un doute, faut prétexter un oubli et régler, si vous en avez les moyens.
De mon côté, une solution "discrète" me plairait bien, c'est donc faisable en CSAPA la délivrance sans carte vitale ?
Ce qui m'inquiètes c'est qu'un peu plus haut (flemme de tout remonter, désolé), quelqu'un parlait que ca pourrait compliquer singulièrement la vie d'être "fiché" avec un TSO. Qu'en est il réellement ? Quels sont les risques éventuels ? Et surtout, faut mettre ça en balance avec les avantages.En CSAPA, c'est anonyme, c'est délivré gratos, mais il me semble que tu dois justifier ton identité, question de droits du citoyen/ressortissant/résident [...].
Le coté anonyme/gratuit fait partie du programme, qui est un programme de Santé Publique qui a fait des merveilles à tous points de vues.
Si ça se passe avec un médecin de ville et que tu veux être remboursé, là, forcement, c'est sur ton dossier. Quand je parle des "infos qui passent", c'est entre les professionnels de santé, qui sont aussi des M.Mme Toulmonde, mais dans une grande ville, si tu t'éloignes de ton quartier pour la prescription et la délivrance, y'à quand même peu de chances, faut etre clair, que tu te fasse "cramer" via du ragotage de voisinage !... En province, c'est bien different, et si tu travailles de près ou de loin dans la santé, c'est different aussi...
Mais la Loi assure à tous les patients et à tous les assurés la confidentialité de leur dossier. Dans la réalité, ça dérape des fois. Mais si vous portez plainte suite à un dévoilement de votre dossier, c'est gagné d'avance. Si il y a un réel préjudice qui vous est porté suite à ça, indemnités garanties.
Sinon, y'a rien a prétexter : 'j'ai pas de carte, je raque, merci, au revoir" c'est ton droit le plus strict (on en a aussi, bordel !), pour les stups comme n'importe quoi d'autre d'ailleurs...
Quand on est traité à la morphine sur du long terme, la Sécu (qui reste réticente) te fait passer régulièrement des tests d'aptitude à la conduite, notamment. C'est aussi le cas pour les épileptiques, par exemple. Si la conduite est une part essentielle de ton métier, tu es tenu d'en informer ton employeur -ce que tu peux décider de ne pas faire, en général, ça passe. Mais en cas d'accident, tout se complique... Un exemple au hasard...
Au CSPA on te propose l'anonymat total, sur tes arrêts malalies, seul le medecin conseil connait la"cause" pas ton employeur Evidemment.
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Anonyme9404 a écrit
GBUNA a écrit
Rien à voir, j'ai toujours pensé, c'est encore + d'actualité,
mais ça ferait quoi si, je vais en pharmacie, qu'on me refuse une boîte de néo ou autre, et que j'agite de la brunette et que je dis " ok donc vous pouvez me vendre une seringue propre pour que je puisse m'injecter ça sans risques ? La mienne est tombée par terre "Etre en possession d'héroïne est interdit par la loi....
Ils te mettraient dehors, et en plus ils seraient capable de porter plainte contre toi.
Je ne sais pas quel serait le chef d'accusation, mais ça ne jouerait pas du tout en ta faveur.
Il y a des caméras dans les pharmacies.
Les pharmaciens appliquent la loi (normalement) donc de ce côté là, ce sont des automates, ce n'est pas eux qui ont décidé de cet arrêté. T'en vendre serait mettre en péril leurs officines, même si je suppose qu'ils ne sont pas à une boite prêt.
Puis on dit pas une seringue, on dit un stéribox.... svp.
Et dans un stéribox, il y en a deux.... !!!
De ce fait, ils ne pourraient pas te vendre une seringue.
Donc s'ils te refusent ta codéine, demande simplement un stéribox, je pense que rien que ça, ils auront de suite compris, mais tu sais, eux, ils s'en foutent un peu, c'est ta vie, pas la leur !
Tant que leur responsabilité n'est pas remise en cause si il t'arrivait quelque chose, ils en ont rien à foutre que tu t'injectes ça. C'est ton problème, pas le leur ! Et c'est TA responsabilité.
Bon... mon gros délire ne fera pas l'objet d'une caméra cachée dommage... mais c'est gentil de t'être donné du mal pour ça
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Dernière modification par thecheshirecat (20 juillet 2017 à 22:42)
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MissySippi a écrit
Je suis désolée si je pollue le topic avec des posts pas directement liés au sujet (dernière heure de gloire pour la codéine) mais je souhaite avoir une vision claire de la loi et des pratiques en officine.
Alors voilà, je me suis baladée sur PA (vagabondé plutôt, au gré des sujets, un peu au hasard à dire vrai) et j'ai trouvé ce msg d'un forumer (datant un peu) , le voici ;
Par contre pour les medocs j'avais un doute en ce qui concerne leurs visibilité sur la prescription des medecins mais en pharmacie, tout est inscrit sur la carte vitale, il s'agit de ton DP et certains pharmaciens regarde et savent tout ce que tu as pris comme médocs et à quelle date. Avec quelques recherches, j'ai appris que les pharmaciens n'ont pas le droit de faire ça, c'est interdit, s'ils veulent le faire, ils doivent demander ton accord mais beaucoup ne se gênent pas et le font tranquilou devant ta tronche et te disent avec un air supérieur, non mais là ça n'va pas ! Vous en avez déjà pris a telle date etc...quand je ne savais pas, je leurs disais, ben oui c'est ma posologie c'est beaucoup mais c'est comme ça. Maintenant je leur dis "mais vous savez que c'est interdit ce que vous faites ? (explications blabla" et là changement de ton, "Ah oui désolé on a pas tendance à oublier" ou alors" Ah désolé je n'étais pas au courant" et finalement, ils se sentent tellement con qu'ils donnent le medoc hmm. Ils ont juste le droit de regarder ce que tu as pris dans leurs propre pharmacie.
Mon but n'est pas de brieffer les gens sur comment frauder et comment gruger les pharmas. Mais cette loi est dangereuse pour la santé à court terme des addicts et (et ça pour moi cest encore plus grave) pour leur bien-être. Donc c'est notre devoir de nous procurer la molécule dont nous avons besoin au quotidien. Bon je radote....
alors, anciens traitements visibles ou pas visibles sur la CV ?? je suis perdu !
bises à tous et à chacun
Missy
Tes anciens traitements sont visible si le médecin décide de fouiner oui (en général si il a un doute sur le patient en face de lui) C'est le DMP (Dossier Medical Partagé).
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Dernière modification par thecheshirecat (20 juillet 2017 à 23:00)
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MissySippi a écrit
alors, anciens traitements visibles ou pas visibles sur la CV ??
Dans la réalité, ça dérape...
GBUNA a écrit
Si je peux me permettre donc, si t'avais mis une capote tu l'aurais remercié de t'avoir permis de te vider les bourses.
Tieeeens, tu l'as pas volée, celle-là !...
(avec tendresse, bien sûr, Fredfenriz )
Les codolipouets, c'est ma hantise, moi aussi je dois m'y reprendre à 14 fois et 8 litres de bave pour les avaler, pour les raquer une fois sur trois ¼ d'heure après...
Ah, le Lyrica, ça tape, c'est clair !... Bon courage, mec, ça va bien se passer...
GBUNA a écrit
Attention toute fois par la suite, il créer une dépendance aussi.
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Terson a écrit
Tes anciens traitements sont visible si le médecin décide de fouiner oui (en général si il a un doute sur le patient en face de lui) C'est le DMP (Dossier Medical Partagé).
Mais arretes avec ça Terson! Le DMP est inexistant chez 90% des patients, Perso, jamais eu accès à aucun!
Pour que vous compreniez mieux de quoi il s'agit exactement :
https://www.service-public.fr/particuli … its/F10872
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Fredfenriz a écrit
Salut à vous. Nouveau sur le site et le forum. Je découvre, et vraiment, je trouve génial l'entraide et la camaraderie qu'il y a. Beaucoup de gens biens ici. Ça réchauffe l'âme. Inutile de préciser que je suis de tout cœur avec vous.
Voilà mon histoire. Mosellan, travaillant dans la sidérurgie au début 2000, souvent comme fondeur, acier liquide, chaleur, poussière, saleté, bruit, port de charges de fous. Ça vous fabrique un homme. Ça vous le détruit un peu aussi.
Un soir de 2006, mal diffus au dos (la chance d'avoir un corps plutôt solide malgré tout), je fais ma petite fiotte ce soir là. Paracétamol ne marche plus. Je découvre par un proche la codéine. Savais même pas ce que c'était. 2 petits cachets de dafalgan codéine 30mg avant dodo. Longue nuit magique, bien être total, rêves de fous, réveil en douceur super plaisant, retapé. Vous connaissez ça hein. J'ai même fais une sorte de délire dissociatif. J'ai tout de suite su que j'allais aimé ça. Je reste quelques jours sans, mais je deviens vite accro, j'en prends de plus en plus et de plus en plus souvent. Mon proche en a marre que je lui tape ses médocs. J'apprends que c'est vendu librement, à 25 mg maxi. Le début de 10 ans de fou. Je précise qu'avant je ne connaissais pas les drogues. J'aime pas l'alcool à part une bière parfois, ni le café, étant un cogitant l'herbe fait un effet merdique et dangereux sur moi.
Bref c'est parti. Je suis monté progressivement, même prudemment, étant un peu hypocondriaque. Hé oui on est pas tous des taré(e)s. J'ai longtemps stabilisé à 3 boîtes de codoliprane/jour en 2 prises, pas mal tout de même. Jamais de mélange. Juste ma codo et mes clopes. J'étais bien, mais certaines choses commençaient à merder. Douleurs légères au foie et aux reins, de plus en plus souvent la dose qui n'agit pas, à part l'anesthésie physique. Et parfois au contraire, quand le matin j'étais à peu près à jeun (je suis gros mangeur), la gerbe et un malaise limite d'appeler le samu, à cause de ce foutu paracétamol. Dieux remerciés encore d'avoir un corps bien solide, vous allez voir. Mais impossible de décrocher hein. D'ailleurs, parenthèse, j'ai jamais compris l'effet anti anxiété que la codéine fait sur certains. Je suis un anxieux au quotidien, un ruminant, souvent dans la procrastination, mais pas un dépressif. Je crois en mon avenir et celui de nos pays européens. Jamais touché un AD de ma vie. Mais vous pouvez déjà savoir dans quoi je vais tomber.
Ma vie dans les pharmacies. Je pourrais en écrire un bouquin d'anecdotes. Le petit vieux avec ses énormes sachets de médocs qui traînasse, le gars qui vient demander ses benzos en avance et qui insiste, limite brutal, ceux qui gueulent parce qu'ils doivent un peu payer.... mon territoire allait de la frontière luxo à Metz, une quarantaines de pharmacies. Dépense de temps et de gasoil tous les jours après le boulot, plus encore le samedi matin pour faire le plein pour le WE. Je faisais même une liste tenue à jour pour pas me fourrer et revenir trop tôt dans la même, roulements impeccables. Mais ils me connaissaient, et certains savaient sûrement. Le regard des pharmaciens, certains condescendants, certains sympathiques, d'autres indifférents, je ne les regardais jamais en face, trop honte, jamais sympathisé avec l'un deux. "Bonjour 2 boîtes de codoliprane svp" est la phrase que j'ai le plus dit dans ma vie. Somme exacte souvent, pour pas attendre le retour de monnaie. "Merci au revoir". 45 secondes chrono. Certains m'ont limités à une boîte, j'ai jamais osé demandé plus que deux. On ne m'a jamais refusé. Commerçants avant tout. Mais je ne leur en veux pas, c'est d'abord de ma faute.
Février 2010. J'en ai vraiment marre de ces dépenses, la moitié du temps un effet nul hormis l'anesthésie physique. Je suis au chômage, j'en profite, je me mets au sevrage brutal. Là je et vous allez commencer à rigoler. Chiasses en dizaines par jour (mon talon d'achille, une bière trop froide ou un banc glacé et c'est parti). Sueurs, insomnies, agitations, douleurs, certains connaissent en ce moment. 1 mois terribles à me vider, faible comme un nouveau né, à choper toutes les castros et tous les rhumes, maux de gorges.
Puis peu à peu la renaissance, la force, le goût des choses, la vie, nouvelle copine, l'amour :). Radios du foie, des reins, que dalle. Parfait. J'y pensais de moins en moins. Je ne prenais que de l'ibuprofène comme placebo.
Assez fier de moi, je reprends un boulot. Port de charges lourdes. Vu que je suis taillé comme un grand bœuf, c'est toujours pour moi ces boulots.
Vous imaginez la suite. Un soir de petite douleur, la copine qui me propose deux petits doliprane codéine 30 mg (ils ont tous une ordo pour ça ou bien?) et je replonge. Nuit magique encore, mais quelle salopen! Bon elle ne savait pas.
C'est reparti! Je suis monté à des 3/4 prises jours, mais jamais augmenter la dose. Au dessus le paracétamol me rend malade et la codéine ne métabolise plus. Plus de la moitié des doses sans effets psychiques , ce que je recherchais un peu. Que d'argent foutu en l'air. Hormis ma première dose à midi, je prenais toujours mes doses avant de faire un petit somme. Je suis un gros et bon dormeur à la base, le sommeil a toujours été un plaisir en soi depuis ma tendre enfance. Somnolence bien être, puis rêves de fous, expériences que je ne développerait pas, vous me prendrez pour un fou. C'était pas toutes les nuits, mais c'est ce que je recherchais avec la codo. A part ça c'était pour être bien dans mon corps la journée.
Mais je reste un anxieux de nature. Je hais fondamentalement le monde dans lequel je vis. Inutile de vous faire un dessin, mais je suis assez politisé. A vous de choisir et de deviner, plus un mot la dessus. Les dieux m'en préservent .
Donc septembre 2011, je découvre à 33 ans les benzos pour la première fois. Et la je suis parti en vrille. Mon cher médecin me prescrivait 2 boîtes/mois, le max autorisé. Je les avalais parfois en 3 jours. Puis lentement je remontais à la surface, le souvenir de rien. Jamais ressenti de manque de cette merde, j'attendais le mois suivant pour avoir mon ordo et recommencer les conneries. J'étais devenu un drogué compulsif. Mais j'avais ma codéine.C'est autre chose. Je n'ai jamais compris ceux qui pensent que le cocktail benzos/codo est dangereux, plus tard en prise normale de broma j'ai toujours trouvé que les effets s'annulaient plutôt.
Mais quelle résultat! Deux voitures à la casse, les gendarmes qui me ramènent chez moi après une séance sur autoroute à semi-éveillé sur la bande d'urgence à frotter mon aile sur les barrières. Tests alcool et cana négatifs, tenue sur un pied concluante, un "j'ai pas dormi" passait comme une lettre à la poste. N'était devenu un danger public. Heureusement jamais de blessés, autres ou moi. Le dieu des connards a toujours été avec moi. Parce que j'en ai été un beau.
Aujourd'hui je suis toujours sous benzos, mais c'est sous clé. Un proche me file ma dose chaque matin. Impossible pour moi d'être à une poso normale tellement j'ai explosé le seuil de tolérance. 2/3 très tôt le matin sauf WE avant de faire un petit somme pour éliminer les effets somnolants. Cela me suffit juste pour me bouger, aller bosser et ne pas trop procrastiner en fin de semaine. Mais mon médecin est au courant et je boucle mon mois entier avec ces merdes sans problèmes maintenant.
Allez une petite anecdote pour vous faire imaginer ou j'en étais, ou vous faire rire. Vous connaissez aussi un des sales effets de la codéine en masse, pissou leeeeeeennnnt lol. Un jour de full broma, sais plus trop, j'ai été avec une petite crasseuse de mon village. Le lendemain au réveil plus moyen de pisser. Panique, urgences, tuyau dans le tuyau (ma première, effet charmant garanti). Je pensais que c'était la codéine, mais j'avais chope une MST. Mais l'urologue m'a dit que la codéine n'aidait pas. Le premier a qui je l'ai dit, en doses raisonnables évidemment. Tout comme bon drogué menteur que je suis.
Je sais, je suis trivial, mais il faut parler franchement. L'autre côté aussi hein, à ne pas déféquer pendant trois jours, en sueur à essayer de lâcher un mastodonte, et y aller à la brosse à chiottes pour que ça passe le trou :)
Hé oui c'est aussi cela la vie d'un codéinoman.
Arrivons au présent. Il y a quelques mois j'étais passé au klipal. Moins cher, plus de codo, moins de para, et des comprimés enrobés. Je ne supportais plus les cachetons blancs du codiliprane, je n'arrivais plus à les avaler, même avec du soda. Mais étant un tox, je le faisais quand même. Je les régurgitaient, les ravalaient. Rien que me voir avaler ces trucs en cachette devait suffire à dégoûter n'importe qui.
Donc Klipal. 19 comprimés/prise, parfois 4 voir 5 prises le WE. Du joli. Toujours sans effet psycho, même pas physique des fois, vous savez, cette bouffée de chaleur montante et ce bien être dans son corps que vous ne connaîtrez plus pour beaucoup. C'était une habitude, avec mes benzos bien dosés qui annulaient l'effet souvent, et vice versa. Pure perte de temps, d'argent et de santé. Mais le corps et l'esprit réclament. Puis j'ai du fric, 15 pharmacies autour de moi, pourquoi arrêter?
Mercredi 12 juillet après le taf. Je sors de mes achats quotidiens. L'heure du goûter (je suis un gamin, je bois du nesquik à 38 ans). J'ouvre l'appli Figaro. Je lis. Je me suis tétanisé sur place. Même déjà un avant goût de chiasse. Pourquoi ils font ça? Je ne connaissais même pas cette Pauline ou ces rappeurs américains. Je ne regarde plus la TV depuis 2011, je ne vais que sur des sites réinformés, je suis metalhead depuis ma naissance, pas de facebook, je ne m'intéresse qu'à la politique, la littérature, musique et arts en général.
C'est quoi cette histoire? Arrêté immédiat? Applicable vendredi. Trop tard pour faire le plein. Demain je sèche le taf et je vais faire les pharmacies pour stocker. Je veux finir mon dernier WE codo en beauté, comme un seigneur. J'étais déjà résolu à arrêter au fond. Tant mieux. Lendemain, déception. Des pharmaciens appliquaient déjà l'arrêté qu'ils avaient reçu au matin, d'autres non. Juste réussi à choper 7 boîtes, j'ai vite arrêter mon tour, je supporte mal les refus. Comme ça on la fera dégressivement.
Dimanche soir. Ma dernière dose. Je vous jure, je l'ai dégusté jusqu'à la dernière minute du réveil lundi , avant que ca sonne 7h.
Mais voilà c'est fini.
Lundi ça va encore. Mauvaises pensées. Ou j'habite il me suffit de faire 100 m à pied pour avoir de la brune. Seulement j'ai jamais fait ça. Et comme j'aurais honte de moi, surtout d'avoir à acheter à ces gens...
Le soir, un petit somme de 19 à 23h bien sympa. Réveil terrible. Chiasse spontanée, tout juste le temps d'atteindre les toilettes. Nuit terrible, sueurs, douleurs, insomnies, un peu atténué par un visionnage de vieux épisodes des Pythons. Trouvé du Lopéramide chez moi pour la chiasse, mieux que cet inutile et dégueulasse Smecta. Trouvé aussi un myorelaxant, Lumirelax, sans grand effet. Prise de 2g paracétamol toutes les 2h comme placebo. Mais le lendemain, sûr, je vais chez mon docteur. Et je lui dit tout. Peut-être.
Lui dire tout? Mon médecin traitant à 30km, mon doc depuis mon enfance, celui qui m'a
presque torché, le seul qui a bien connu mon père, qui me connaît mieux que ma mère, mon presque second père/ami/doc/psychologue qui m'a fait ma brit milah d'européen et qui venait à la maison me soigner, parfois gratos. Vous pouvez montrer certaines parties à votre médecin traitant vous? J'en doute. Dire à mon vieux médecin juif de 64 ans, dans les yeux, que je suis un tox?
J'ai pas pu. Lui ai dit que je ne dormais plus depuis quelques jours à cause du taf et tous les symptômes cités sans dire plus. Il découvre que j'ai sûrement une petite tendinite à l'épaule gauche en pressant à peine, j'ai hurlé de douleur. Tellement anesthésié que je sentais même pas ce truc. Je sors déçu, avec juste des anti-inflammatoires et du bête paracétamol. Déçu surtout qu'il ne m'ai pas compris. Mais il me dis de revenir gratos jeudi si ça va toujours pas. Prises de sang et radios à faire bien sûr, je connais ça. Nuit de folie de merde, mais bizarrement, ça ne s'aggrave pas. La 2ème nuit est toujours la pire. Mercredi matin, j'arrive à dormir quelques heures grâce au broma, il m'a assommé en deux cachets, alors qu'avant il niquait plutôt mon petit somme pré matinal. Journée de merde, propre comme figuré, des douleurs intestinales comme des occlusions, mais déjà plus de chiasse? Le Bactéryl que j'ai acheté en absence de Lopéramide? L'été? Le paracétamol? Je pourrais être en pire état en fait, hormis la gueule de déterré dû au manque de sommeil. Nuit blanche encore mais je sais que je vais m'en sortir.
Ce jeudi matin, je me lève pas trop mal. Je vais chez mon doc. Mais je lui dis que ça pas mieux, on sait jamais si ça empire. Ach, je déteste lui mentir. Il l'ausculte de partout, comme les vrais médecins font, découvre que j'ai un peu de douleur sciatique, et peut-être comme ma mère un petite calcification des os. Me refait les ordos pour radios et prises de sang. Et me fait une ordo. M'explique les anti-douleurs, niveau I, paracétamol, ibu. 2ème niveau, "paracétamol codéine" et me fixe en le disant bien calmement. Je sais qu'il a compris. Pas besoin de mots entre nous. Mais c'est un médecin à l'ancienne. Je sais qu'il m'en prescrira pas. Pour lui je suis un dur, fory et je dois continuer à l'être. Il me prescrit comme anti inflammoires de la cortisone, un hypnotique dont j'ai plus le nom en tête et que je ne prendrais sûrement pas (mauvaise expérience avec un temesta) et un anti douleur que je ne connais pas. Il me dit sur celui que ça marche très bien pour les douleurs "et particulièrement pour les douleurs dues à ta situation mon garçon. Tu vas à la pharmacie et tu en prends deux de suite avant de retourner à ton travail". Son nom: Lyrica. Je m'exécute. Oh putain, presque plus de douleurs, un entrain, une joie de vivre. Mais franchement je marchais plus droit. Pas de taf possible. Je fais un assez bon petit somme. Je me réveille, je viens sur ce site. Lyrics: anti-douleurs, très peu prescrit, molécule machin chose, très bon pour les sevrages aux opiacés, presque un TSO. Mon bon médecin a vraiment tout pigé :). Boîte de 94, 3 par jour, de quoi venir. Et de m'en sortir. Mais maintenant j'en suis sûr. Les opis c'est fini. Sûr. Voilà ou j'en suis ce soir. Et j'arrêterais les benzos dans quelques mois. J'avoue avoir un peu peur pour les radios, j'attends un peu, pour la prise de sang aussi. J'ai eu tellement de chance jusque là. C'est pas éternel. Surtout peur du paracétamol. Mais j'ai lu tout et son contraire sur cette merde. Des corps dévastés par des abus très rapidement. Et des corps en pleine santé jamais malades, résistants. Je tombais jamais malade, jamais pendant ces 10 ans, et ce n'était pas l'effet de la codéine.
Enfin j'ai fini, pardon pour la longueur, paraît que c'est un des effets du Lyrica, la volubilité. Pardon pour les "crudités", mais j'avais envie de tout déballer. Inutile de cacher ces choses.
Je précise: je pourrais donner l'impression de mépriser ceux qui s'en sortent moins bien que moi, qui sont encore dans cet drogue. C'est tout le contraire. Je suis avec vous tous. Je pense à la façon dégueulasse dont cet arrêté a été déballé. Je pense aux gens qui ont vraiment de vrais douleurs chroniques, terribles, ceux qui ne pouvaient pas ou ne voulaient pas aller au médecin, ce vieux que je connais et qui en prennait pour son arthtrose et que je ne vois plus depuis quelques jours. Non vraiment, la façon dont ça a été fait, une vraie saloperie qui se payera. Agnès elle peut se faire prescrire ce qu'elle veut elle hein... et je n'ai rien à dire ni pour Pauline ni pour sa mère désolé, pas un mot, je commencerais à tomber bien bas et ce serait contre mon honneur.
Courage à vous tous. Chacun de vos messages me réconforte et m'aide. Je vous envoie le peu de forces que j'ai.
Salutations et merci pour ceux qui m'ont lu jusqu'au bout. Bonne nuit. Peut être.
Je suis crevée ! mais je suis prete à te donner la main! je te raconterai , ca va pas trop ma se passer ! bises
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Mascarpone a écrit
Terson a écrit
Tes anciens traitements sont visible si le médecin décide de fouiner oui (en général si il a un doute sur le patient en face de lui) C'est le DMP (Dossier Medical Partagé).
Mais arretes avec ça Terson! Le DMP est inexistant chez 90% des patients, Perso, jamais eu accès à aucun!
Pour que vous compreniez mieux de quoi il s'agit exactement :
https://www.service-public.fr/particuli … its/F10872
C'est pour ca qu'on est plusieurs sur ce site s'en plaindre ? Moi même on m'a ouvert un DMP sans que j'en sache rien, le consentement du patient n'est quasiment jamais demandé.
Je suis presque certains que tu as toi même un DMP sans le savoir :p
Et le DMP d'Amélie Pro, tu ne peux y avoir accès toi même a moins d'être un médecin.
Dernière modification par Terson (21 juillet 2017 à 00:10)
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Dernière modification par Bernard33 (21 juillet 2017 à 00:16)
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