Dernière modification par Annabelle (16 août 2017 à 18:57)
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Dernière modification par Mascarpone (16 août 2017 à 19:31)
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Mammon Tobin a écrit
Merci pour ta réponse et quelqu'un d'autre avait posé une question intéressante
(déso personne en question, je ne me souviens plus qui si on à une réponse elle te sera dédicacée)
Donc
, est-ce qu'un pharmacien peut refuser de renouveler une ordonnance (parce qu'il pense que la personne va aller direct le shooter, va savoir)?
J'imagine qu'en acceptant de prendre l'ordonnance en charge et donc la délivrance sur 3 mois par exemple, c'est différent du simple "j'ai refusé de prendre cette personne en charge depuis le début"...
Et celle ça c'est de moi, si tu te sens d'humeur
pour les gens qui par exemple sont sous méthadone et qui doivent venir la chercher tous les jours (pour une raison ou pour une autre), est-ce que tu te rappelles d'un cas
(j'imagine que tu dois avoir des potes pharmaciens et que vous échangez vos histoires zarb de taf tout en jonglant avec des boites de fioles de morphine)
où la seconde ou 3e délivrance à été refusée?
Genre parce que le gars sentait l'alcool "ah non monsieur désolé, alcool et méthadone c'est une association garantie mortelle, désolé monsieur, si je vous donne vos fioles désolé mais vous allez y rester, et je serais complice monsieur mvoyez
Désolé monsieur"
Genre "le pauvre hère, ce junkie je vais le traiter avec dignité et l’appeler monsieur, ça doit faire tellement longtemps que personne ne l'a traité avec respect"
Au moins ça part d'un bon sentiment ^^
MT
Oui le pharmacien peut refuser de délivrer en milieu du traitement s'il y a un motif médical valable... Par contre un pharmacien peut-être attaqué s'il provoque un syndrome de sevrage en arrêtant en plein milieu la délivrance de traitement sans trouver de solution alternative.
C'est valable pour tout traitement : un petit papy qui prend un antihypertenseur depuis 10 ans et qui a oublié d'aller chez son médecin pour renouveler son ordonnance, si jamais le pharmacien refuse de délivrer le traitement uniquement sur le motif que le patient n'a plus d'ordonnance, et que le patient décède d'un infarctus du myocarde par exemple, et bien le pharmacien sera responsable devant la justice.
Un patient italien en vacances en France, il avait oublié son ordonnance de Ventoline en Italie, un pharmacien français a refusé de lui délivrer sans ordonnance, le patient est décédé d'une crise d'asthme. Le pharmacien a pris de la prison.
Sinon j'ai déjà refusé de délivrer une fois une benzodiazépine prescrite chez un patient qui s'est présenté dans l'officine complètement saoul (il tenait à peine debout). Risque de dépression respiratoire, j'avais pas envie qu'il me fasse une Pauline.
Dernière modification par franck.pharma (16 août 2017 à 20:17)
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Elisa777 a écrit
Merci pour ta réponse. (Et pour le diagnostic aussi ça me fera gagner du temps )
Tant mieux s'il n'y a pas de jugement moral de ta part. Mais, tu en conviendras je pense, dans les faits, ces motifs moraux cachés derrière des motifs médicaux, ils ne sont pas si anecdotiques que ça, non ?
Ma crainte est qu'avec cet arrêté ils deviennent carrément monnaie courante. Tu l'as dit toi-même un pharmacien ne sera presque jamais inquiété pour un refus de délivrance de spécialité codeinées (ou opiacées) parce que c'est très facilement justifiable d'un point de vue "médical" (beaucoup plus qu'un refus de délivrance de norlevo).
Donc le pharmacien moraliste, celui qui n'a même pas le courage de ses opinions en ce qui concerne la pilule du lendemain par exemple (et qui se permet quand même de tirer la tronche ou de faire une réflexion en la vendant), pourquoi se priverait-il ?
Je suis parfaitement d'accord. Mais les pharmaciens (et les médecins) ne sont que le reflet de la société malheureusement. Si en France t'as 20% de misogynes, tu retrouveras 20% de misogyne chez les médecins, chez les pharmaciens, chez les infirmiers...
Dans notre société il y a encore beaucoup de moralistes. Et ces moralistes exercent tous les métiers possibles, y compris pharmacien. C'est la mentalité globale des humains qu'il faut changer, c'est pas un problème spécifique aux pharmaciens...
Gentle Iron a écrit
Bonjour Franck,
J'suis têtue.
1) un pharmacien qui refuse une prescription doit le justifier. Il doit prévenir le prescripteur et noter le motif de son refus sur l'ordonnance. Ce que vous avez oublié de préciser.
http://www.ordre.pharmacien.fr/Le-patie … en-et-vous
2) Comment un pharmacien peut-il savoir qu'une ordonnance pour de la codeïne est prescrite dans le cadre d'une addiction plutôt qu'en traitement d'une douleur chronique?Si l'ordonnance ne dépasse pas la dose journalière autorisée, comment justifier le refus ?
Bonne journée.
Salut Gentle Iron, la procédure de refus d'une délivrance de médicament prescrit sur une ordonnance est la suivante :
Le pharmacien doit commencer à prendre contact avec le prescripteur pour essayer de trouver une solution d'un commun accord avec lui.
Si pas de solution trouvée (ou médecin injoignable), soit le besoin de soins est urgent et le pharmacien peut délivrer, sous son entière responsabilité, un autre traitement pour permettre la continuité des soins.
Soit le besoin n'est pas urgent, et le pharmacien doit notifier le refus de délivrance sur l'ordonnance, et écrire le motif médical du refus sur l'ordonnance. Il doit rendre la prescription (avec le refus notifié dessus) au patient.
En outre, le pharmacien doit immédiatement prévenir le prescripteur pour l'informer de sa décision de refuser de délivrer la prescription.
Comment un pharmacien peut savoir qu'un patient traite une addiction plutôt qu'une douleur ? C'est simple, avec l'expérience, un pharmacien sait en 10 secondes pour quelle raison un traitement est prescrit à un patient. Avec l'historique du patient, son dossier pharmaceutique, la posologie, la durée de traitement, la spécialité du médecin qui a prescrit, la période de l'année, en posant 2 ou 3 questions ciblées au patient, en appelant le médecin... Bref, le pharmacien sait, aucun soucis. Et d'ailleurs il a même l'obligation de savoir, car dans certains procès en justice, quand le pharmacien a essayé de se défendre en disant qu'il ne connaissait pas la raison du traitement, le juge balaye cet argument en disant que c'est la responsabilité du pharmacien de savoir pour quel problème de santé il délivre (ou refuse de délivrer) un traitement.
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thecheshirecat a écrit
franck.pharma : merci pour ta réponse, qui a le mérite de la clarté. Je pense que c'est précieux de pouvoir échanger avec un professionnel de santé, et tes arguments sont censés.
Voilà le problème à mes yeux : quelqu'un qui prends 6 stilnox par soir, il en a besoin. Ca ne devrait pas être le cas, mais malheureusement, c'est comme ça. Tu ne peux pas juste lui dire "passes à la phytothérapie, tu vas voir, ca marche super".
Dans mon cas, à 3 stilnox par soir, je suis complètement dépendant du nomadisme médical. Je suis obligé de jouer avec vos règles pour satisfaire ma dépendance. Ca me pousse à éviter de dire la vérité aux médecins qui me suivent, à savoir que je consomme une dose trop importante de zolpidem, et à rechercher une solution avec eux, étant donné que quelque soit leur bonne volonté, je serais obligé de continuer mon manège pour faire un sevrage dégressif, sachant que dans mon cas une benzo à longue demie vie est inenvisageable.
Si un pharmacien était en mesure de me délivrer mon stilnox en une fois, j'entrerais dans un rapport de soin avec lui, mécaniquement. Je ne serais plus le fraudeur que je suis actuellement, et là j'attaquerais un sevrage dégressif avec remplacement progressif par de la valériane avec grand plaisir. Donc pour ma part, je suis convaincu que ces rigidités légales font plus de mal que de bien. Qu'en penses tu ? Avez vous la moindre marge de manoeuvre dans ce genre de cas ?
Pour la codéine , c'est pareil. Je ne crois pas une seconde que cet arrêté empêchera quiconque de consommer sa codéine si il le veut vraiment. On pousse juste les gens à la malhonnêteté envers les médecins et les pharmaciens, et personne n'y gagne au change. Là où le pharmacien avait un véritable rôle de RdR à la délivrance des codéinés en vente libre à jouer.
Donc il me semble que, dans ces cas que nous évoquons, la mission de soin du pharmacien est entravée par ces réglements, et ne lui permets pas d'exercer son métier de façon correcte, ne serait ce parce qu'il existe un risque que le patient ne lui déclare qu'une partie de la dose qu'il prend pour filer à la pharmacie suivante récupérer le reste.
Le problème, c'est que quelque soit la décision du pharmacien, elle sera critiquée. On le voit bien même ici sur ce forum pour la codéine...
Quand le pharmacien accepte de délivrer de la codéine sans poser de question, certains disent que les pharmaciens sont de "pauvres commerçants qui ne pensent qu'à leur chiffre d'affaire et qui font mal leur job de professionnel de santé" (j'invente rien, j'ai lu ça régulièrement ici).
Quand le pharmacien accepte de délivrer mais en prévenant le patient des risques, en essayant de lui faire prendre conscience qu'il faudrait trouver une autre solution plus adaptée, certains disent "que les pharmaciens sont des moralisateurs à 2 balles qui se mêlent de choses qui ne les regardent pas" (lu ici aussi).
Quand un pharmacien refuse de délivrer, certains disent que le pharmacien est un con qui abuse de son "pouvoir".
Alors tu vois, c'est quoi la bonne solution ? Dans l'affaire Pauline, les pharmaciens ont été pendus sur la place publique pour ne pas avoir refusé la délivrance de codéine.
Si demain les pharmaciens délivrent 6 Stilnox par jour et qu'un patient décède d'une somnolence au volant ou d'un arrêt respiratoire (couplé avec de l'alcool par exemple) bah ne t'inquiète que TF1, BFMTV, Europe 1, M6, Figaro, le Monde, et tout ce que tu veux... feront la une de leur journaux sur ces "pharmaciens irresponsables et sans scrupules qui délivrent 6 fois la dose maximale d'un médicament".
Pas facile, pas facile...
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franck.pharma a écrit
[...]
Bonsoir Franck,
Merci beaucoup de tes réponses.
Donc le refus d'une délivrance de traitement n'est pas si simple, ce qui permet d'éviter les refus d'ordre moral. Je pense que l'information est bonne à connaître.
Pour la deuxième réponse je pense qu'il ne peut pas toujours savoir (moi par exemple je n'ai pas de dossier médical partagé, je vais rarement dans la même pharmacie et il m'arrive régulièrement de payer mes médicaments et d'oublier la feuille de soin sous la pile de papiers).
Par contre je te rejoins sur les propos qu'ont tenu certains psycho à l'égard des pharmaciens (je l'ai d'ailleurs exprimé à un moment sur le thread) oubliant qu'en dessous de la blouse blanche il y a des individu.e.s.
Bonne soirée à toi.
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Gentle Iron a écrit
Elisa... Krrrrrr....shhhhh....Je suis ton addictologue... Krrrrrr.... Shhhh....
Je devais être vraiment crevée, je viens seulement de capter la référence
Honte à moi.
Je suis une énorme fan de SW !!!
Dernière modification par Elisa777 (16 août 2017 à 22:36)
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Dernière modification par Annabelle (17 août 2017 à 00:04)
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franck.pharma a écrit
Si demain les pharmaciens délivrent 6 Stilnox par jour et qu'un patient décède d'une somnolence au volant ou d'un arrêt respiratoire (couplé avec de l'alcool par exemple) bah ne t'inquiète que TF1, BFMTV, Europe 1, M6, Figaro, le Monde, et tout ce que tu veux... feront la une de leur journaux sur ces "pharmaciens irresponsables et sans scrupules qui délivrent 6 fois la dose maximale d'un médicament".
Ça tu vois ça m'étonnerait beaucoup. Si une telle chose arrivait, c'est le médecin qui aurait à répondre, pas le pharmacien !
Qu'un médicament vendu sans ordonnance soit à l'origine d'un drame, forcément l'opinion publique va jeter la pierre sur les pharmaciens.
Mais si c'est un médicament sous ordonnance, c'est le prescripteur qui est le responsable, c'est lui le plus "gradé" dans le circuit.
Là tu exagères franchement.
J'aimerais bien voir un médecin se défendre d'une surdose prescrite à un patient en se déchargeant sur le pharmacien "C'est LUI le coupable monsieur le juge, il avait qu'à pas suivre les conneries que j'avais écrites sur mon ordonnance ! C'est le méchant pharmacien qui a mal fait son travail"...
Tu exagères un peu. Si le médecin prescrit un médicament dans une certaine quantité, en son âme et conscience et en connaissance des risques encourus et du fait qu'il pourrait être amené à s'en justifier, le pharmacien s'il s'interpose le fait forcément pour un motif moral.
Donc je continue à penser qu'une bonne partie des "objections médicales" de la part de pharmaciens sont en réalité morales. Cachées sous un motif médical.
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Dernière modification par Neoneant (17 août 2017 à 13:32)
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Laguêpe a écrit
Bonjour,
Une petite suggestion/question , à propos par ex du post de Shirecat .
Est il vraiment nécessaire de toujours préciser que le sevrage sec a pour conséquence 95% des fois 99% de risque de rechute ?
Ces chiffres sont ils scientifiques ?
95% c'est une image, ça ne repose sur rien, surtout quand on cherche à parler d'un type de sevrage en particulier.
Le sevrage sec est simplement plus difficile que les autres à cause des douleurs sur quelques jours et du risque de déprimer plus tôt (ou pas du tout aussi).
Sinon, comme tous les chiffres proviennent du milieu médical (ou le sevrage trop rapide est un dernier recours), tu peux relativiser en te disant qu'il s'agit de données qui ne regroupent que des personnes qui ont décidé de passer devant médecin.
En gros la seule donnée qui s'en rapproche, c'est un 90-100% de taux d'échec en premier sevrage dans certains hôpitaux : Ils ne sont pas propres au sevrage sec, ils concernent tous les sevrages.
La petite recherche dans la partie spoiler est celle de "charliz"
Spoiler
Tu te rends bien compte que c'est pas pour rien qu'ils t'angoissent, ces chiffres ? C'est qu'ils sont angoissants par définition. Et bien sûr qu'il faut les mettre et les laisser chaque fois qu'on parle du sevrage sec
Oui, oui, c'est tellement intelligent de s'amuser à stresser ceux qui sont dans ce type de sevrage depuis le 13juillet (souvent par défaut de choix ou bête nuncupatio).
D'une image / prévention / mise en garde certains en arrivent à une véritable petite croisade de moralisation personnelle.
Dernière modification par Sevragemaso (17 août 2017 à 10:47)
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Sevragemaso a écrit
Oui, oui, c'est tellement intelligent de s'amuser à stresser ceux qui sont dans ce type de sevrage depuis le 13juillet (souvent par défaut de choix).
D'une image / prévention / mise en garde certains en arrivent à une véritable petite croisade de moralisation personnelle.
Encore une fois, ici, on n'est ni chez les bisounours, ni chez "parent contre la drogue"
Ici, on s'efforce de donner des infos et surtout des témoignages venant d'expériences personnelles.
Si tu as le temps et si ça t'amuse, tu peux même rechercher dans tout le forum les histoires personnelles de nombreux intervenants qui ont vécu leur (s) sevrages en direct sur le forum, et là, tu pourras ressortir toi même un pourcentage de réussite...
Passer des posts et des posts pour rabâcher aux gens la méthode kwé :"oui, bravo! Courage! tu es fort! Tu va y arriver!Encore un peu de volonté! " Il y a Doctissimo et tous les forums "à mémère" pour ça
Ici, on expose les faits et on prévient les gens de se qui risque (et on le dit aussi, ça n'est pas une obligation pour tout le monde) de leurs tomber dessus, car on est beaucoup à savoir exactement comment ça se passe dans la majorité des cas, pour l'avoir vécu, non pas une fois, mais des dizaines de fois souvent...Un sevrage, c'est pas juste quelques jours de souffrances physiques où il suffit de serrer les dents, se sevrer d'une addiction, à fortiori quand elle est ancienne, c'est tout un parcours du combattant et il n'y a rien de pire que de se croire sorti d'affaire pour tout à coup sombrer dans la pire des depressions quelques semaines ou mois après...Ce qu'on dit, surtout, c'est d'y aller doucement, avec le moins de mal possible, en se faisant accompagner par des pros qui ont l'habitude.
Et non, on ne va pas la fermer en croisant les doigts que certains passent au travers des mailles du filet De plus, chaque cas est différent, encore une fois, je lis ici des gens qui s'inquiètent alors qu'ils n'ont jamais été toxicos et qu'ils prenaient juste de la codéine en automédication pour des douleurs, ceux là, n'ont qu'à aller consulter leur médecin qui se fera un devoir de les soulager d'une manière ou d'une autre. La problèmatique est totalement différente pour quelqu'un qui se bouffe des 600mg/jr depuis 10 ans...
De plus, même au sujet des sevrages par diminution, le plus important, ça n'est pas "ouai! super j'étais à 25 lundi dernier, je suis à 12 7 jours après, l'important c'est tenir sans inconfort à chaque palier...Diminuer trop rapidement revient quasiment au même qu'un sevrage sec (sauf que ça dure encore plus longtemps pour un résultat similaire la plupart du temps...)et le gros hic de ces méthodes, c'est que plus tu te fais mal, plus ton cerveau (il est comme ça ) ressentira le besoin d'une "récompense" ou "un soulagement" "une décompensation" et c'est là en général, que soit tu re-craques au même point qu'au début ou plus encore et tout est à refaire...Et ainsi de suite et tu épuises ton corps et ta cervelle pour pas grand chose..Si jamais tu es dans l'impossibilité matérielle de recraquer, tu compenses avec autre chose (alcool, benzos...) ou tu tombes dans une profonde dépression...C'est ça qu'on cherche à prevenir en rabâchant toujours la même chose aux esprits butés Filousky, le décrit trés bien dans certains de ses posts...
Dernière modification par Mascarpone (17 août 2017 à 09:53)
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Dernière modification par Sevragemaso (17 août 2017 à 09:50)
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Sevragemaso a écrit
(On dit ne sera jamais une science, pas plus que Moi je. Donc quitte à vouloir donner une vérité scientifique, il vaut mieux être capable de la donner)
Ici, on parle bien plus de données factuelles que de données scientifiques.
Perso, je ne suis même pas concerné par le sevrage de codéine car ça fait bien 10 piges que je ne suis plus addict, étant passé par là après près de 30 ans d'addiction, et frayant avec ces "odieux toxicos" qui croient tout savoir sur "leurs drogues" depuis 40 ans, je pense pouvoir être bien placé pour avertir de comment ça se passe dans la majorité des cas. Les stats officielles, en réalité, je m'en cogne. Ce qui m'interpelle vraiment, c'est mon vécu et celui des centaines d'usagers que j'ai pu croiser ou cotoyer durant ma vie.
Si certains passent au travers je m'en réjouis pour eux, mais je n'irais jamais faire miroiter le paradis à la majorité alors que d'une part, il n'existe pas et que d'autre part pour ne serait ce que réussir à être heureux sur terre (métaphore bien sûr ) il faudra à la majorité passer par un parcours du combattant, autant être prêt à ce moment là.
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Ici, on parle bien plus de données factuelles que de données scientifiques (...) Les stats officielles, en réalité, je m'en cogne. Ce qui m'interpelle vraiment, c'est mon vécu et celui des centaines d'usagers que j'ai pu croiser ou cotoyer durant ma vie.
Si seulement, sauf que non, je t'invite à relire tes propres interventions : Ici
Si certains passent au travers je m'en réjouis pour eux, mais je n'irais jamais faire miroiter le paradis à la majorité alors que d'une part, il n'existe pas et que d'autre part pour ne serait ce que réussir à être heureux sur terre (métaphore bien sûr ) il faudra à la majorité passer par un parcours du combattant, autant être prêt à ce moment là.
C'est déjà dit, un certain nombre de fois, que n'est pas en cause la prévention, s'amuser à sortir des chiffres de son chapeau pour ceux qui ont plus d'un moi dans les pattes en mode "nananère", ça ne sert surtout qu'à stresser des gens qui ont fait un choix en connaissance de cause
Donc encore une fois (j'ai l'impression de faire de la procédure civile tellement je me répète), il ne s'agit pas de remettre en question la prévention liée à ce type de sevrage. (ça rentrera jamais mais je précise ENCORE)
EDIT: Bon comme je vois que même dans le premier post après celui ci ça ne passe toujours pas, je vais juste mettre en gras certains passages
Pour rappel : une prévention c'est AVANT. Pas après. Les données sont là, les inventer/déformer pour ceux qui ont déjà passé 1moi ou plus, qu'importe (sans aucun soucis psychologique pour certains, plus difficile pour d'autres), ça n'est plus de la prévention. +il ne s'agit pas d'opposer les sevrages en cours mais d'en discuter/s'entre-aider à posteriori
Dernière modification par Sevragemaso (17 août 2017 à 11:09)
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Oui, oui, c'est tellement intelligent de s'amuser à stresser ceux qui sont dans ce type de sevrage depuis le 13juillet (souvent par défaut de choix).
D'une image / prévention / mise en garde certains en arrivent à une véritable petite croisade de moralisation personnelle.
Je suis bien désolé que tu l'interprètes comme ça, mais ce n'était clairement pas mon intention. Juste qu'il me semble pertinent de prendre en compte ces éléments, et vraiment pas une bonne idée de les mettre sous le tapis pour "pas stresser ceux qui se sont engagé dans un sevrage sec".
J'admets volontiers que beaucoup de monde a entamé un sevrage sec et en souffre. Je ne porte aucun jugement là dessus, et aucun soucis d'ordre moral. Par contre, oui, j'ai une problématique morale à ne pas minimiser les inconvénients de celui ci, tout comme j'aurais une problématique morale si on voulait ne pas parler des inconvénients des TSO. Gardez en tête que vous n'êtes pas les seuls concernés, que beaucoup de personnes lisent le thread sans intervenir, et que ces informations peuvent être capitales pour qu'ils prennent un choix en conscience. C'est grâce à ces informations que j'ai fait mon propre choix de prendre un TSO, et je suis content que personne ne m'ai caché d'informations.
C'est dans la même logique que quand j'ai affronté des moments désagréables au niveau psychologique avec le suboxone, je l'ai mentionné sur ce thread, sans minimiser mon ressenti négatif. Ca me paraissait tout autant important de dire que de ce côté là non plus, tout n'est pas rose.
Si recevoir cette information en particulier vous met mal à l'aise, j'en suis désolé, mais dans cette situation je préférerais la lucidité sur le risque potentiel de rechute que d'avoir une mauvaise surprise après quelques mois. Tout le monde ne passera pas entre les gouttes, il faut le savoir.
Si il y a un consensus parmi les posteurs qui se dégage pour que je supprime l'information de mon post, je le ferais, bien sûr.
Je viens de rajouter une annotation au post pour signaler que ce chiffre est discuté / contesté.
Dernière modification par thecheshirecat (17 août 2017 à 10:56)
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[1] : le chiffre de 95% de rechute avait été mentionné plus tôt dans ce topic, et recopié dans ce récapitulatif. Ce chiffre est contesté / discuté dans les pages suivantes, il a donc été retiré temporairement, et sera à nouveau inclus si il est corroboré par une source scientifique fiable.
Le terme "95% de rechute" a été remplacé par "un nombre important de rechutes", et un renvoi en bas de page sur la quote précédemment citée.
Si ça vous convient, je laisse comme ça.
Dernière modification par thecheshirecat (17 août 2017 à 11:26)
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Dernière modification par Mascarpone (17 août 2017 à 11:45)
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Mascarpone a écrit
Vous n'avez pas l'impression que tout ça n'est que du trollage en bonne et due forme?
Franchement, discuter pendant des posts et des posts d'un chiffre???? Que ce soit 70,80,90 ou 95% non mais franchement, qu'est ce qu'on s'en tape!
.
Au moins tu l'admets, c'est pas mal. C'est sur qu'à changer de discours tous les 2jours on peut finir par dire tout et son contraire. (C'est quand j'ai dit que c'était une estimation que tu t'es pointé avec "la science" non ? Maintenant s'en est plus ? Faudrait savoir à un moment, dans la tête des gens c'est scientifiquement prouvé au regard des réactions plutôt agressives de certains)
Encore une fois, s'amuser à répondre à CHAQUE question de personne en sevrage(avancé)-qui-plait-pas au moyen d'une généralité bizarre basée sur la science incontestable du "On" dans le but de... quoi au juste ? (Clairement, pas donner une réponse)
PS: Syam, je te laisse le lien de l'un des post à ce sujet qu'il a laissé : lecture
(lis bien ! Il est très bon en synthèse. Ou en trolling selon toi, c'est à voir)
Dernière modification par Sevragemaso (17 août 2017 à 12:05)
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Dernière modification par thecheshirecat (17 août 2017 à 12:24)
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thecheshirecat a écrit
Bon, SevrageMaso, tu veux en venir où exactement ?
L'élément qui te chagrinait a été modifié. Mascarpone n'impose rien à personne, il ne fait que partager son expérience (précieuse) avec nous. Libre à toi de ne pas partager son point de vue, mais tu ne peux pas demander à tout le monde de chanter les louanges du sevrage sec.
Si quelqu'un n'a pas changé de discours tout les deux jours, c'est Mascarpone, qui nous rabâche la même chose depuis le début du thread. Visiblement ça ne te plaît pas ce qu'il dit, mais c'est TA vision des choses.
Ca serait bien de pas dégénerer en procès d'intention, je pense que tout le monde ici cherche la même chose, à savoir se soutenir et s'informer.
Je comprend pas trop comment de : "éviter d'enfoncer les gens" certains comprennent "demander de la non prévention/chanter les louanges". Je viens de mettre en gras, un certain nombre de fois, dans un certain nombre de messages qu'il était nécessaire d'informer au maximum, puis d'éviter de juger comme un bon gros catho et d'enfoncer pour le fun à posteriori.
(Pour le tout et son contraire c'est là : Ici, mais je l'ai déjà link, je m'attends donc pas à grand chose)
Tu as raison sinon, véritable dialogue de sourds, c'est usant, chaque réponse (sauf une !) a réussi à faire une interprétation de mes propos façon assemblée plénière (pas de sens caché pourtant sinon des oublis de précaution par fainéantise coupable).
Dernière modification par Sevragemaso (17 août 2017 à 12:38)
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Je crois qu'il est important de comprendre que le potentiel addictif de la codéine est très différent selon le caractère addictif de l'usager.
Personnellement j'ai pris de la codéine, comme des millions d'autres usagers et ça a calmé la douleur mais pas plus. Je ne pense donc pas etre guetté par l'addiction à la codéine.
Au contraire de nombreux témoignages dans ce post et ce forum font état d'une sensation aigue de bien être, d'une disparition de l'angoisse et de la dépression etc...dès la première prise de codéine.On comprend alors qu'il est difficile de résister et difficile de se sevrer.
Rappelons que l'un des mécanismes invoqués pour le PAWS serait un retour à l'état anxieux ou anxio-dépressif antérieur à la consommation. Ce n'est probablement pas une cause unique mais probablement, chez beaucoup, une cause favorisante.
Pourquoi certains deviennent ils addictés à la codéine ??
Je ne pense pas qu'il y ait de certitude mais on peut invoquer un état anxieux ou anxio-dépressif sous jacent, une sensibilité génétique particulière etc.. C'est probablement "une affaire d'endorphines" mais au delà du terme la réalité est probablement très complexe. On peut toutefois imaginer qu'on mette au point un examen qui montre de façon non équivoque "un déficit endorphinique central", avec si possible un chiffre (pourcentage par exemple, comme "pouvoir endorphinique" égal à 40%). Dans ce cas, la codéine (ou un autre opiacé ou opioide) deviendrait un traitement "physique" tout à fait officiel de cette affection.
Cela montre le caractère parfois arbitraire de la classification des psychotropes, où les BZD, les AD, les neuroleptiques sont "bons" , les opiacés (sauf contre la douleur physique), les stimulants, certains anxiolytiques, comme le cannabis, sont "mauvais", parfois au mépris de l'efficacité thérapeutique et de la toxicité au long cours.
Je ne dis pas qu'il faut tout chambouler mais on peut au moins y réflechir.
Amicalement
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