Le Manque D'opiaces : Ressentis Physiques Et Psychologiques

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Gentle Iron
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Caïn a écrit

je crois que j'ai plus souffert de la peur du manque que du manque lui-même.

Salut Caïn,

Comme je connais bien cette sensation. La peur du manque m'aura fait faire bien plus de conneries que le manque lui même.


«À mesure que l'on monte en haut de la société, il s'y trouve autant de boue qu'il y en a par le bas ; seulement elle s'y durcit et se dore.» Honoré de Balzac (1834)

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adebisi2
Banni
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48 messages
En faite, il me resté 0.2gr d hero,

Je viens de faire 1 test


Je l'est jeter par la fenêtre dans le vent pour voir ma réaction ...


sa fait mal, pas pour l hero, mais pour l argent foutu par la fenêtre, c est ce que je ressent ....   ° _ ° .


Je vous invites aussi à le faire...svp , c est délire...^^


Et pour le manque, si sa m arrivera un jour de subir le manque, je met mes baskets et je cours jus qua je m’effondre..car je n'accepterais jamais!!!

J ai toujours mené mon corps à la vie dur, alors le manque j'lattend !!

Dernière modification par adebisi2 (27 juillet 2017 à  18:23)


Celui qui se transforme en bêtes..
se délivre de la douleur d'être un homme.
   DR Johnson.

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Legarilmare homme
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Salut

King Kong. C est bien vrai.. Putain.. A quelques différence près de chaque individu.. C est la même musique ?.
Moi j ai 52 ans.  Je retournerai  pas directement à l hero.  J en ai peur pour les effets secondaires immédiat Aprés l euphorie..
Mais j ai eu 2 récréation à la codéine. Çes dernier temps . A bonne dose 18 comp.j ai espacé les prises de 3 semaine. Con j ai pas dormi toutes la nuits. A chaque prise . Montée satisfait.. Et assez longue.. Mais après 3 jours,  légère fatigué persistant mal dans le bras gauche et jambe gauche. Et 7 jours.puis mauvais sommeil, 10 jours Au moins pour éliminer.. Et revenir... Quand meme... La aussi c est cuit.  Le corps accroche trop vite.. C est cuit cuit... Pour une euphorie... Il en faut du temps pour s en remettre.  ..
Faut trouver autre chose pour se défouler...

Aller

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Partidzero homme
Nouveau Psycho
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63 messages
Le craving au bout de 5 jours ?!?! Ptin j'ai l'impression de l'être déjà alors que je suis encore à une minidose de codé (12 mg : 6mg matin,6mgsoir, je découpe le Klipal au cutter), et que j'en ai déjà pas mal bavé.... yikes

D'après vous, à cette dose, au bout de combien de temps j'peux passer à 0 ?! ( Un passage à 6 mg/j pdt 15 J serait préférable. ?)

Je sais que certains vont rire en voyant les faibles doses, mais j'ai tjrs eu un comportement addictif... Tramadol, alcool, (résultat, pancréatite chronique), puis codé...depuis 10 ans...


J'me méfie aussi bcp du syndrome de PAWS... Chaque chose en son temps...

À+

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PsyAgentDouble femme
Agent sous couverture
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Salut.
Tout comme toi j'ai vécu un sevrage violent. Je suis passée d'une boîte de prontalgine par jour à un demi klipal.

Bin je me suis faite un petit peu reprendre par le Doc. Des mots: un sevrage brutal d'opiace est plus dangereux que de la codéine quotidienne.

Actuellement je reste sur mon demi klipal par jour. Le médecin trouve que c'est bien. " Ça l'derange pas" ce sont ses mots.

Je sais pas si ça peut aider à y voir clair mais c'est un avis médical.

In a world full of hollow, i'm jumping jumping

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Petit conton homme
Petit coton
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Hello les psychos

Ne vous dites vous pas que parfois le manque peut venir d'un élément extérieur , de  l'environnement

Que l'arrêt de l'héroïne à un moment donné si il est anxiogène peut favoriser le manque ?

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
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Petit conton a écrit

Hello les psychos

Ne vous dites vous pas que parfois le manque peut venir d'un élément extérieur , de  l'environnement

Que l'arrêt de l'héroïne à un moment donné si il est anxiogène peut favoriser le manque ?

Oui, il y a de ça...Mais crois moi, c'est aussi réellement physique et c'est bien ça qui fait des opiacés le diable dans la tête de nombreuses personnes...Honnêtement, j'ai parfois ressenti de trés violentes douleurs...à te jeter par la fenêtre tant tu souffres...Mais les affres du manques sont vraiment incomparables, car quelles que soient les douleurs, soit elles t'occupent à 100%, à donf, soit elles finissent par t'épuiser et tu tombes de sommeil...Avec le manque, ce sont tes nerfs qui sont mis à rude épreuve, tu souffre insidieusement et tu ne peux ni dormir, ni courir ou te dépenser physiquement...Tu boues littéralement intérieurement comme une cocotte minute prête à exploser...Et ça dure, et ça dure...Tu es conscient de chaque quart de seconde qui te paraissent durer des jours..Et le pire dans tout ça, c'est que tu sais, ton corps sait, ton cerveau sait, qu'il existe un remède miracle, une panacée qui ferait disparaitre tes souffrances en 10 secondes...A mon avis, rien que ça, ça en fait une douleur incomparable à toutes les autres...Pire encore qu'une torture , car si on te pose la main sur une flamme, tu sais que si tu enlèves ta main, tu auras moins mal, mais ce qui est brulé est brulé, tu souffriras donc des séquelles de ta brulure...Avec le manque et les opiacés, non seulement tu ne souffriras plus du tout, mais en plus tu ressentiras un plaisir, un soulagement et un bonheur incomparable...


Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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Petit conton homme
Petit coton
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1632 messages
C'est vrai que le sevrage des opis est un des pires mais celui de l'alcoolghb et benzo les aussi et le risque dans mourir en plus

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Winter femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 11 Aug 2017
83 messages
J'ai dû faire plusieurs sevrages forcés soit d'héro ou soit de codéine voitr de tramadol.Chez moi les symptômes physiques sont abominables. J'ai 30 ans d'opiacés derrière moi à dose quotidienne. Ces symptômes vous les avez tous bien décrits.

Une grippe? Chez moi, c'est bien pire qu'une grippe (or je connais j'en ai eu une carabinée cette année). Impossible de me bouger, impression de peser une tonne. Peau froide mais bouillante à l'intérieur. Impatiences dans les jambes, gastro, etc etc. Baillements, éternuments, yeux coulants.
L'horreur suprême, la sueur puante qui colle les cheuveux, imprègne les draps.
Je ne sais pas si vous ressentez ça, mais moi en manque, je ne supporte pas qu'on me touche. C'est physique pas psy. J'ai l'impression que ma peau me fait mal. Je n'arrive pas à mettre des mots sur cette sensation mais ma peau me fait souffrir.

J'arrive à dormir, je dors même bcp en manque mais ça n'a rien d'un sommeil réparateur ou salvateur. Sommeil agité, entrecoupé de réveils réguliers. Genre un sommeil épuisant lol.

Mon pire sevrage, je me le suis infligée toute seule comme une grande! La métha... pire que l héro ou la codé. Dans mon cas, j'insiste. Je ne vais pas m'étendre vu que j'en parle ailleurs.

J'ai la chance d'avoir un généraliste génial. Il me suit depuis 25 ans. On parle très souvent du manque physique (le psy aussi parfois mais je n'ai pas vécu d'assez longues périodes sans opiacés pour vrmt leconnaître). Il pose des questions, s'interesse à cet aspect. Jamais il ne m'a laissée souffrir ou proposé des benzo ou autre chose car il sait que ça ne fonctionne pas. Je mesure la chance d'avoir ce médecin car nombre de consommateurs que je connais n'ont pas cette chance. Les sevrages forcés que j'ai connu sont de ma "faute". Pour l'héro c'est comme tout le monde. Pour la codé ou la métha c'est moi qui gérait mal ma conso et qui me retrouvais sans rien la week-end ou mon médecin était en congés, ce genre de choses.
Ou j'en prenais plus que la prescription et me retrouvais tellement en manque que j'étais incapable de me déplacer jusqu'à son cabinet.

Bref, pour ma part le manque d'opiacés est le pire de tous.
J'ai arrêté le prozac après 5 ans du jour au lendemain sans le moindre inconfort. Rien. Mais A NE PAS FAIRE, je ne suis pas un exemple à suivre. Je mesure avec le recul les risques que j'ai pris.

Pareil avec la ritaline. J'en consomme en quantité mais je peux rester un mois sans y toucher alors que la plaquette est dans mon sac.

Mais les opiacés... rien ne m'a autant fait souffrir dans ma vie que le manque. Surtout celui de métha. Le pire à mes yeux.

Voilà. En espérant qu'on en finisse avec cette image de manque= petite grippe.

Bonne journée.
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Courage à toi ! #Wht

“Tout est plus ou moins artificiel. Je ne sais pas où s’arrête l’artificiel et où commence le réel.” Andy Warhol

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Hypnos-bleu homme
Swiss-ID
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251 messages
Merci pour ce tr j’allais en faire un justement et pouf je tombe dessus ^^

Du pour moi ça ressemble plutôt à ça:

-brainzape
-supporte mal le froid (même si il fait chaud mais typiquement prendre une douche sur le coup c’est agréable mais le changement de température a la sortie de la douche est une torture)
-grande fatigue je peux dormir des journées entières
-au bout d’un des angoisses
-après j’ai des symptômes gastrique/intestinale mais ayant une espèce de maladie de crohn c’est assez dure de savoir d’où ça vient.

Y’a sûrement d’autre truc que j’oublie là maintenant.

Ce que je fait ces dernier temps quand j’ai plus d’ampoules de morphine je prend Mes ancienne sucette de fentanyl que je casse Tu suçote des morceaux dans la journée et là dernièrement j’ai trouver du temgesic du coup je prend Entre 2-3fois par jour 0,4mg et ça calme les symptômes.

Si j’ai d’autre symptômes je viendrais rafraîchir ma liste.

drogue-peace hypnos

Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec on atterrit dans les étoiles "o.w"
NE SOIT PAS SAGE, MAIS, SOIT PRUDENT!

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Caïn homme
PsychoAddict
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2027 messages
Sur le physique, j'arrive pas à déterminer si c'est du keum ou pas, étant en général régulier dans mes prises, même s'il m'arrive de diminuer quand j'en ai pris plus que ma posologie normale auparavant qui est de 1,8 mg (pris en sniff ou en spray), pour ne pas "chevaucher".
Bref le truc, c'est des crampes aux mollets, la nuit, qui font un mal de chien même si ça ne dure pas longtemps. Pendant une minute ou deux (ou peut-être plus) mon mollet se raidit, le pied est tendu vers l'arrière mais si j'essaie de l'allonger dans l'autre sens ça change rien. Y'a juste à attendre.
Bon j'ai trouvé la solution avec des comprimés qui s'appellent "Sérénité" un mélange de magnésium et de plantes genre passiflore, camomille qui aident en plus à dormir. C'est ultra efficace, plus aucune crampe. Mais du coup je suis obligé de prendre mon cachet le soir si je ne veux pas être réveillé la nuit par une crampe. C'est pas grave, la pharmacienne m'a dit que c'était sans aucun danger, mais bon.
Et une question, est-ce que ce que je décris correspond à ce que l'on appelle "le syndrôme des jambes sans repos" ?

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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L'Italien homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 23 Apr 2013
176 messages
Salut, j'ai du "bol" dans le sens ou même en manque complètement blanchis à l'héro titrant les 60 points (60% labtested) je n'ai jamais eu la chiasse, ni en sevrage méthadone 60mg à 0 direct, ni jamais lié aux opiacés, j'ai par contre toutes les autres joyeusetés, genre grippe sans fièvre, frissons, sueurs, larmoiement, nez qui coule, les jambes qui rendent ouf, jamais vraiment mal au ventre et si je bloque pas sur la nausée elle passe s'en que j'ai à vomir, la ou je suis très chanceux, c'est que je peux dormir 18 heures quasi d'affilé donc une bonne partie du manque passe par le sommeil, le reste devant films ou séries..

Je ne suis jamais en manque par choix sinon pour un sevrage choisie (chose que je ne fais plus), au choix les raisons du manque : GAV avec un médecin me donnant seulement 2mg de sub alors qu'ils en auraient fallu 8 minimum.. être déféré en manque c'est pas cool..

Les aléas du dealer associé à un relais foireux (ça arrive heureusement pas souvent mais ça m'arrive aujourd’hui, les aléas de la toxicomanie à l'étranger..)

Le soucis c'est l'état émotionnel instable, angoisses par moment, le cœur qui bat je m'y retrouve totalement, chaque battement de travers tu te demande si c'est le dernier, larmes qui coulent sans raisons, fatigue éreintante aussi mental que physiologique, pas d'appétit, mais obliger de me forcer à manger sinon sur un sevrage métha je perds 7-10 kilos en 3 semaines..

Heureusement, rien ne dure et on retrouve vite le gout à la vie, surtout quand tu te sèvres avec un but derrière, voyage, déménagement ect en gros un changement de vie aide, si je sais que c'est pour continuer de rester sur Paris 93 dans ma sphère qui me tire vers le bas, aucuns intérêt de me sevrer, je rechute qu'en passant par Paris pour une longue période, si je suis clean en road-trip je penserai pas à me camer mais des fois y'a la vie et ses rencontres improbables (j'ai rencontré une pickpocket camée dans un bus, 40 mins après j'étais chez son dealos..)

Le truc pour le PAWS, j'ai trouvé une parade.. C'est de reprendre juste un peu d'opiacé et dans l'idéal de l'opium plutôt que de la came, juste un peu, sans chercher la défonce, et jamais de manière continuel, jamais 2 jours de suite ect et ce faisant, le PAWS disparaît et ne revienne pas les symptômes physiques..

Ce paradoxe, tu veux "bien" arrêter mais pour ça tu dois re-consommer..

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Caïn homme
PsychoAddict
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C'est cool pour le sommeil ça aide. Le problème en ce qui me concerne, c'est que si je m'endors en étant pas bien moralement, ça peut dériver en affreux cauchemars. Du coup je me réveille en sueur, flippé, et j'ai l'angoisse de me rendormir.
Ta technique d'en reprendre juste un peu, ça ressemble à ce que je faisais, en fin de plan, j'espaçais les prises en essayant d'en mettre peu, quitte à pas sentir grand chose. Au moins quand j'avais tout fini, j'étais pas aussi mal (et même quelquefois sans soucis) que si j'avais arrêté brutalement.

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Caïn homme
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édit.

Dernière modification par Caïn (03 janvier 2019 à  17:53)


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Mascarpone homme
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Caïn a écrit

Et une question, est-ce que ce que je décris correspond à ce que l'on appelle "le syndrôme des jambes sans repos" ?

Selon moi, pas du tout....Pour moi, c'est d'ailleurs le truc le plus insupportable du keum physique : J'ai toujours eu beaucoup de mal à expliquer cette sensation insupportable à ceux qui ne connaissent pas et, entre autre, aux toubibs big_smile
Tu ressens en permanence une tension intolérable dans les membres (car, chez moi, il n'y a pas que les jambes), un besoin de t'étirer toutes les 10 secondes et des étirements qui sont vains et ne soulagent même pas 2 secondes...Autant dire que quand tu essaye de dormir, c'est totalement impossible...Moi, j'assimile ça à de la tension nerveuse ++++ qui se répercute dans les bras et les jambes, aucune douleur vraie, mais une nervosité physique insupportable...Le seul et unique truc (en dehors du catapressan) qui me soulageait une vingtaine de minutes (tout au plus), c'était de me plonger dans un bain trés chaud (je me rappelle certaines nuits où j'ai pu prendre 5 bains entre 22h et 6h du mat....Sales souvenirs...Je me serais flingué parfois si j'avais été seul...

Amicalement


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Caïn homme
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Mas,
Est-ce que tu avais essayé le magnésium ? Même si selon ce que tu dis c'est différent, pour moi ça s'apparente à des crampes nerveuses (moi c'était pas le keum mais le deuil), or les crampes quelle que soit l'origine (keum ou non) c'est relié à un manque de magnésium. D'ailleurs en dehors des cachets de magnésium que je prenais et qui marchaient, y'avait un autre truc qui marchait c'était l'Hépar (l'eau minérale la plus chargée en magnésium) sauf que ça me mettait la chiasse...

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Mascarpone homme
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Crampe et jambes sans repos sont 2 choses vraiment différentes.

Les crampes ça fait mal, les jambes sans repos, non...Ca n'est pas de la douleur du tout, mais une sensation insupportable et inexplicable pour qui ne l'a jamais ressenti...
Et pour moi, c'est vraiment le summum dans tous les symptômes de keum que j'ai pu ressentir...D'ailleurs, c'est aussi LE truc, qui provoque une insomnie totale durant des jours...S'il n'y avait que les larmoiements, les éternuements, le froid, les suées,les maux de dos, de bide, la chiasse, perso, j'aurais toujours décro sur un pied les doigts dans le nez lol , mais les membres qui tirent et cette sensation de surtention mélée à une gigantesque fatigue, pour moi c'était le comble du mal être et de l'insupportable...

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Caïn homme
PsychoAddict
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Moi je sais pas pourquoi mais la réaction la plus visible, c'était le nez qui coule, mais alors tout le temps. J'ai eu aussi en symptôme de keum, des crises de toux nocturne mais vraiment à t'arracher la trachée... Comme si mon corps me disait file moi de la codéine, tu verras, la toux s'arrêtera. Et pour le nez qui coule, allez un petit rail et ce sera fini. Ce genre de truc plus le manque de sommeil, plus le moral en couilles, ça rend les choses assez insupportables. Alors que ces symptômes-là, en fait ceux d'une bonne grippe, d'une gastro ben tu les supportes mieux dans le cas où tu sais que c'est une maladie. Là c'est une maladie plus un syndrome dépressif...
Bon pour en revenir aux "jambes sans repos", c'est effectivement à différencier des crampes nerveuses. Mais je reste persuadé qu'il y a des trucs communs, le raidissement, la tension, le fait que ça te réveille en pleine nuit.

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kameo femme
Mi humaine mi animale
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Salut!

Perso le truc des jambes sans repos je l'ai jamais eu, c'était plutôt des crampes que je faisais passer en refumant (après 2ans d'arrêt)de la bonne weed dès que je sentais mes jambes ou bras qui tirent je fumais 2/3 taffs et je m'imaginais que mes jambes flottaient et que c'était pas le manque mais la weed. Et au final j'ai beaucoup + souffert d'un arrêt du sub (1petite semaine et j'ai recraqué) que de l'arrêt de la méthadone.
Et le manque d'héroïne aussi était hardcore surtout quand tu venais de taper un mois de pure came et que ce qui tourne te laisse en chien car trop coupé ou juste de la merde, qu en + tu bouges ton cul pour aller toper en trans et que rien ne change...
J'ai fini par aller trouver une asso et du sub...

Bref sinon je troive ça étrange que chez certains ça soit invivable et que ça passe "mieux" pour d'autres.

"Si c'était si facile, tout l'monde le ferait, qui tu serais pour réussir là où les autres ont échoué, oublies tes rêves prétentieux, redescend sur terre ou tu n'en reviendra jamais..."

Kameo

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Caïn homme
PsychoAddict
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Bref sinon je trouve ça étrange que chez certains ça soit invivable et que ça passe "mieux" pour d'autres.

Pourtant ça n'est pas toujours vrai mais ça peut l'être. En fait moi je pense que ça dépend énormément de la conso.
J'ai longtemps été usager occasionnel. A cette époque j'avais du mal à piger le phénomène du keum. Sauf que mon expérience de l'héro, elle était différente. Avec 1/4 de G, c'était bon pour le week-end. Et la semaine je m'en passais sans problème (même si je crachais pas dessus si l'occase se présentait). Dès le moment où ma conso est devenue quotidienne, ça a été une autre histoire. Même en restant sur des dosages bas. Au début OK ça allait, je faisais des breaks. Mais quand les breaks se sont raccourcis au point de disparaître, ça a été autre chose dans la tête (physiquement ça allait).
ça se joue sur une capacité de contrôle, mais dès que tu la perds, le keum est inévitable. Même si tu continues de te mentir à toi-même en te disant que ça ira.


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StOo homme
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Je reviens sur le sujet des jambes sans repos smile
J'ai lu aujourd'hui, sur 20 minutes il me semble, qu’apparemment ça viendrait d'un déficit en dopamine ou d'une carence en fer. Je vais retrouver l'article pour le partager wink

Edit: Le voilà
https://www.20minutes.fr/sante/2476339- … siologique

Dernière modification par StOo (22 mars 2019 à  11:33)


La drogue a fait cent morts en France l'année dernière, l'alcool cinquante mille ! Choisis ton camp, camarade !
Coluche

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Caïn homme
PsychoAddict
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Merci à toi,
J'en conclue que les crampes nocturnes, ça n'a en effet rien à voir. Dommage dans l'article, ils ne parlent pas du phénomène associé au keum, c'est pourtant un symptôme fréquent.

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grenoble 38 femme
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4 messages
Salut pour moi le manque n'a jamais été très douloureux, pourtant j'ai plusieurs années de grosse conso derrière moi. C'est plus insupportable qu'autre chose : je baille tellement souvent que mes yeux sont constamment mouillés, le nez qui coule en permanence, et surtout ça tire partout, au point que je sois obligée de bouger constamment et particulièrement les jambes, besoin de soulager le besoin de m'étirer jusqu'à m'en déboiter les articulations. diarrhée, je vomi de la bile, je tousse tellement j'ai la gorge irritée.
Impossible de dormir car je bouge trop, impossible de rester immobile. et d'ailleurs, je ne supporte pas d'avoir envie de faire pipi haha j'y vais toutes les heures.
psychologiquement, je me met à faire les "fonds de tiroir", et ma détermination à tenir ce sevrage tombe de jour en jour, je pleurs, j'ai envie de me foutre en l'air, voila voila ^^

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Caïn homme
PsychoAddict
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Mais ce que tu décris est douloureux !
Evidemment pas de grosses douleurs comme si on te coupait un bras. Mais une accumulation de mal-être qui fait que c'est peut-être encore plus insupportable. Tu vois, je me suis tapé de lumbagos à crier de douleur, genre impossible de me redresser pour sortir du lit, obligé de rouler par-terre et d'agripper le lit pour pouvoir me lever.
Et pourtant je préfère mille fois ça à un keum même très supportable.

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hyrda femme
Psycho junior
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244 messages

Mascarpone a écrit

Crampe et jambes sans repos sont 2 choses vraiment différentes.

Les crampes ça fait mal, les jambes sans repos, non...Ca n'est pas de la douleur du tout, mais une sensation insupportable et inexplicable pour qui ne l'a jamais ressenti...
Et pour moi, c'est vraiment le summum dans tous les symptômes de keum que j'ai pu ressentir...D'ailleurs, c'est aussi LE truc, qui provoque une insomnie totale durant des jours...S'il n'y avait que les larmoiements, les éternuements, le froid, les suées,les maux de dos, de bide, la chiasse, perso, j'aurais toujours décro sur un pied les doigts dans le nez lol , mais les membres qui tirent et cette sensation de surtention mélée à une gigantesque fatigue, pour moi c'était le comble du mal être et de l'insupportable...

je suis présentement en sevrage de morphine je déteste ce mot alors je vais dire en descente et c'est exactement la même chose que toi Mascarpone c'est juste les jambes pour l'instant
Hyrda

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Lilas24 femme
Bavarde
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Pour avoir vécu les 2, je dirai qu'on peut facilement distinguer jambes sans repos des crampes, tensions physiques ou nerveuses dans un sevrage d'opiacé.

Les jambes sans repos ont une spécificité, elle s'arrêtent en se levant. Elles sont courantes dans les sevrages mais normalement ça ne dure pas, sauf pour quelques malheureux....comme moi. J'ai connu 5 mois d'impatiences nocturnes, 3 avant la fin de mon sevrage dégressif de la codéine, deux mois après qu'il soit fini. Ca revenait toutes les nuits, des décharges électriques durant environ 6 heures. Gigoter ne suffisait pas donc je devais rester debout pour calmer le truc.

Mon addicto n'avait jamais vu ça mais en allant à un atelier codéine à un colloque (comme la pâtisserie, atelier macaron, éclair...), elle a appris que cela se produisait parfois. Ca ne vient pas d'une carence en fer, magnésium, vitamine K ou tout ce qui peut générer les impatiences classiques. C'est un trouble directement lié au sevrage et pour l'arrêter quand il est si fort, il faut un médoc du type lyrica. J'en ai pris 4 mois, ça a tout arrêté (j'ai pris 300mg que j'ai arrêté facilement).

Les crampes, la tension physique et nerveuse, c'est autre chose et c'est si dur à décrire. Pour moi la tension physique est née un mois avant la fin du sevrage et elle dure toujours 15 mois après la fin. C'est une sensation dans les mains, bras et jambes que je décrirai comme si des graviers remontaient mes vaisseaux sanguins en les raclant. Ca ressemble un peu au vertige qu'on peut avoir dans les jambes en montagne mais en plus fort, une sorte de douleur des nerfs mis à vifs de bas en haut. Bref, impossible à décrire correctement...

Pour la tension nerveuse, je suis perchée, ça dure quelques heures. Je parle de plus en plus vite et fort, je coupe la parole, je ris bêtement, je travaille à grande vitesse, comme si les autres fonctionnaient au ralenti. Soudain, j'entends un son étouffé venant de mes oreilles et du coeur, je sens comme un malaise et c'est fini, je suis KO debout, juste bonne à rentrer chez moi et m'effondrer.

Bref, j'ai du accepter 10mg de valium à prendre le soir en guise de myorelaxant pour apaiser la tension physique car le lyrica n'a jamais marché. J'ai commencé 15 jours après la fin de mon sevrage et de janvier à juillet 2017 ça n'a fait que limiter la tension physique un petit peu. Je dormais à peine. En juillet, j'ai enfin pu dormir et la tension physique s'est limitée aux mains et aux avant bras, parfois aux jambes mais c'est rare.

Sauf qu'à ce jour, j'en suis toujours là. La tension physique a régressé mais elle existe toujours, quant à la nervosité excessive, c'est moins fréquent mais tout aussi intense. Je n'en reviens pas qu'avec 10mg de valium pris le soir je me réveille en pleine patate vers 6/7 heures du matin avec un cerveau lucide et clair qui tourne comme un hamster dans sa roue, ça me parait dingue.

Comme l'a dit Mascarpone plus haut, c'est peut être un problème nerveux qui a des manifestations physiques et sur le comportement, je ne sais plus, je suis paumée.

Je ne sais pas ce qui ne tourne pas rond chez moi. J'ai eu la chance de ne jamais souffrir de craving mais j'ai été servie en manifestations physiques et nerveuses.

L'addicto m'a proposé une fois de voir un neurologue mais quand elle a parlé de lithium, j'ai refusé net. Je lui ai demandé de me dire la vérité, que je souffrais en fait de bipolarité et pas d'un TAG. Elle a rit aux éclats car les grands anxieux ont parfois des angoisses comiques pour les autres...

Il est peut être temps pour moi de vérifier si j'ai un souci d'ordre neurologique ou si j'ai un syndrome de post sevrage avec une rallonge spéciale pour consommateurs excessifs de codéine dans le temps et la quantité gobée !

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