Psychiatrie - Désobéir en psychiatrie

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groovie
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Documentaire très intéressant de 28 minutes sur la psychiatrie et son univers, les dérives du privées, des protocoles, de la déshumanisation des patients depuis l'ère Sarkozy  etc.
à écouter sur france culture :

https://www.franceculture.fr/emissions/ … chiatrie-r

Les règles sont édictées pour le bien commun, mais ils les contournent au nom de ce même bien commun. Deux jeunes psychiatres nous donnent leurs interprétations de ces contradictions, et révèlent quelques-unes de leurs techniques de survie en milieu psychiatrique.

https://www.franceculture.fr/s3/cruiser-production/2017/07/6aa04c33-1b3e-465d-b0ed-870228fbaa86/738_hopital_psy_caroline_blumberg_maxppp.jpg

1ère diffusion le 25/05/2011.

Chanson de fin : "Oh Lord, things are getting crazy up in here" par Taj Mahal.

    Reportage : Pauline Maucort
    Réalisation : Nicolas Berger (et Alexandra Malka)
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MERCI !! Pour tous tes posts en général , et ce là sujet en particulier...La lie

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groovie
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Autre article aujourd'hui , encore plus accablant :
http://www.francetvinfo.fr/sante/enviro … or=CS1-746

Un rapport sur les maladies mentales accable la prison de Château-Thierry
Un rapport dénonce les conditions de détention indignes à la maison centrale de Château-Thierry dans Aisne. Les auteurs décrivent des prisonniers qui subissent des injections forcées alors que la grande majorité d'entre eux n'auraient pas leur place dans une prison mais en hôpital psychiatrique.

Les émissaires de la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) Adeline Hazan ont visité à deux reprises en 2015 cette prison qui accueille des personnes "inadaptées à la détention ordinaire", mais qui ne sont pas prises en charge en milieu hospitalier. Le rapport, publié fin juillet mais passé relativement inaperçu, dénonce un "exercice de la psychiatrie plus coercitif que soignant et contraire à la déontologie" au sein de la maison centrale.
80 à 90% des détenus relèvent de l'hôpital psychiatrique

Selon le document, 80 à 90% des 74 détenus qui s'y trouvaient au 30 mars 2015 "relèveraient de l'hôpital psychiatrique" s'ils étaient libres, en raison de leurs états psychotiques graves.

Les contrôleurs ont constaté le recours "fréquent" à une "pratique illégale" depuis 2011: les injections forcées, avec l'aide de surveillants équipés de tenues pare-coups et de boucliers. Les contrôleurs donnent l'exemple d'un patient pour qui une telle piqûre a été "prescrite et réalisée sans qu'un médecin ne l'ait ausculté ni même rencontré". Un détenu leur a confié: "Je ne dis rien, je ne revendique pas, par crainte d'être piqué".
Des injections forcées, des détenus prostrés

Les contrôleurs décrivent une équipe sanitaire insuffisante et "livrée à elle-même". "Aucun psychiatre n'est présent les mardis, jeudis et vendredis matin. Le chef de pôle, censé assurer une consultation d'addictologie par semaine, a vu douze patients en 2013 et aucun en 2014. Il ne se rend que très exceptionnellement" dans la prison, lit-on dans le rapport.

Le document contient par ailleurs des photos de cellules jonchées de détritus, occupées par des personnes en état "d'incurie, voire de prostration". Les contrôleurs ont aussi relevé des "odeurs pestilentielles".

Sollicité par l'AFP, le ministère de la Justice n'a pas donné suite dans l'immédiat.
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C'est un champi compte triple. G.Iron

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Gentle Iron
Maison Sucrée Maison
Inscrit le 18 Jul 2017
345 messages
Bonjour Groovie,

Merci de mettre le sujet sur la table. Il y a un vrai tabou social en ce qui concerne les troubles et maladies psychiatriques.

Du moment qu'ils sont cachés et qu'ils ne font pas de bruit cela semble satisfaisant pour la société.
En une phrase: "cacher cette folie que je ne saurais voir".


Si l'on cumule cet état de fait avec l'incarcération pénitentiaire, l'idée de punition, de "dette envers la société"...  quand est-ce que cette fameuse société remboursera sa dette envers les individu.e.s qu'elle a éhontemment broyer parce qu'ils ou elles étaient différents ?

J'appelle ça des oubliettes, pourvu que les fous ne fassent pas de bruit... Ça me fout les boules.

Dernière modification par Gentle Iron (11 août 2017 à  18:21)


«À mesure que l'on monte en haut de la société, il s'y trouve autant de boue qu'il y en a par le bas ; seulement elle s'y durcit et se dore.» Honoré de Balzac (1834)

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Fenouil2 homme
Docteur Fenouil
Inscrit le 14 Jan 2017
647 messages
Je ne savais pas pour ça :

Les contrôleurs ont constaté le recours "fréquent" à une "pratique illégale" depuis 2011: les injections forcées, avec l'aide de surveillants équipés de tenues pare-coups et de boucliers. Les contrôleurs donnent l'exemple d'un patient pour qui une telle piqûre a été "prescrite et réalisée sans qu'un médecin ne l'ait ausculté ni même rencontré".

On me la déjà fait en hp et j'ai déjà vu d'autres personnes dans l'hp où j'étais qui on subis ça, sans même avoir vu un médecin n'y rien.. Là-bas ils attachés la personne, plusieurs soignant pour la maîtriser et l'empêcher de bouger et ils font la piqûre..

Ça arrivait même qu'ils menaces de " faire une piqûre " quand quelqu'un osait trop l'ouvrir.. Tu m'étonne qu'il y en ais qui essayer de s'enfuirent...

Personnellement en 3 mois d'hp je n'ai pas vu mon psychiatre plus de 6 fois et en 3 mois j'y ais rencontrer un seul médecin suite à des blessures qu'un autre patient m'avais infligée... Sinon rien quedalle..

Pareil pour les autres patients, à peu prêt une rencontre avec le psychiatre toutes les 2 semaines grand maxi

Dernière modification par Fenouil2 (11 août 2017 à  18:07)

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BanlieueTriste homme
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Inscrit le 24 Jul 2017
47 messages
Les hopitaux psys en France sont a vomir.
J ai eu droit aux medocs sans avoir de rdv avec un quelconque medecin, pas un seul rdv avec le psychiatre (ce connard venait a peine deux fois par semaine).
Et la gueule des zombies sous medocs putain, comment handicaper des gens plus que les aider.

Sans parler des sorties qui n avaient pas lieu histoire de brasser plus...

Le jour ou j en ai eu plein le cul, j ai commencé a dire qu on se foutait de moi, me plaindre (je m etais interné moi meme) la j ai eu la visite du psy, pour me menacer !

J'ai halluciné franchement, le gars me sort que je fais aucun effort, utilise son poste pour me foutre la pression.

Je me suis retenu tres tres fort de pas lui faire bouffer ses dents et des qu il s est barré j ai fais mon sac et hop parti.

A savoir j y etais allé pour depression/comportement suicidaire interné a mon nom je pouvais me tirer quand je voulais.
A peine une heure apres etre parti, coup de fil de ma mere qui m informe que le psy a contacté la gendarmerie leur disant que je me suis enfuis et suis dangereux.

J en garde une haine enorme pour les fils de putes comme ce psy, combien de personnes a t il ruiné par sa connerie, et le souvenir d une institution deffaillante plus la pour te pourrir qu aider.
Une honte...



"Eh connard à tes yeux on était quoi tous
Juste de la mauvaise graine hein
Que tu écrasais histoire que rien ne pousse
Avec fourberie deuxième manche : sers de revanche
Tu peux toujours prier ton diable pour qu'aucun d'entre nous se venge"
Keny Arkana- Eh Connard

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La lie
Banni
Inscrit le 01 Aug 2012
1945 messages

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       Merci beaucoup Groovie de parler de ce sujet qui à des résonances très particulières pour moi (tant personnellement , que pour des proches ami-e-s à moi sad ... )



=================================================================================================================




     Pour les personnes intéressées par le sujet , je vous invite à pousser la réflexion un peu plus loin grâce aux liens qui vont suivre ...



/forum/uploads/images/1502/1502476376.jpg






La revue Sans Remède[/b][/color] nouveau site de Sans Remède , journal de critique et de témoignages contre la psychiatrie qui prolonge aujourd’hui son propos à l’emprise que le médical peut prendre sur nos corps et nos vies.








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L'entonnoir tous les Mercredis de 9h 30 à 10h 30

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• CRPA : sur l’internement psychiatrique abusif et illégal[large][b]Singe Des Rues[/large]l'album   gratuitement (ça ne vous empèche pas de laisser un don ... faut bien les payer les cacahuètes wink ... )





SINGE DES RUES    ****    ON PARTIRA PAS SEUL










EDIT = sad Il manque les 3/4 de mon post à l'affichage ... Alors qu'en prévisualisation il ressort impec mad

Dernière modification par La lie (11 août 2017 à  22:08)


Par delà les miens et les balles ...

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La lie
Banni
Inscrit le 01 Aug 2012
1945 messages
sad  &  censored

Franchement , j'suis trop vénère !!!

J'ai passé un temps de ouf à faire un super truc propre nickel , et pas moyen de le ressortir !! (alors qu'en prévisualisation c'est tout OK hmm .... )

Dernière modification par La lie (11 août 2017 à  22:15)


Par delà les miens et les balles ...

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Tatami femme
Psycho junior
Inscrit le 09 Jul 2017
266 messages
Merci

Nous sommes tous concernés de près ou de loin. Moi de très près.

Je ne connaissais pas donc MERCI ça m'intéresse grandement.
Tatami

PS : expérience de courte durée en guise de punition sous la contrainte, mais hautement traumatisante et stigmatisante gerbe

Dernière modification par Tatami (11 août 2017 à  22:13)


Vous pouvez échapper à la critique, en ne disant rien, en ne faisant rien, en ÉTANT RIEN !

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Stop_Codeine homme
Nouveau membre
Inscrit le 15 Jul 2017
11 messages
Bonjour à tous !
Atteint de troubles bipolaires de l'humeur, j'ai été hospitalisé environ 7 fois en HP... En moyenne 3 mois à chaque fois.
Je suis d'accord avec vous... C'est une honte. J'ai fait 2 cliniques différentes.
La dernière été moins pire.

Visite du psychiatre tout les jours... Mais entretien de 5 minutes max
Toujours la même chose... "comment ça va ?"... "ben... Pas bien"... "ok, on continue le traitement et on voit"

J'ai du de moi même demander à avoir des séances d ECT (sismotherapie, choc électrique au niveau du cerveau sous anesthésie générale) car malgré le lourds traitement antidépresseur j'étais toujours aussi mal. Ces séances m'ont permis de sortir de la dépression....

Donc j'étais beaucoup mieux... Mais malgré çà mon psy ne me baissé pas mon traitement... J'ai donc de moi même diminué, jusqu'à arrêter, la plupart des médicaments (anxiolitique, anti psychotique,...)
Avant avec une dizaine de médicaments très fortement dosé j'étais une loque... Souvent les infirmières se posaient la question de savoir comment il était possible que je tienne debout et sois capable de parler.
Nb: il est important de savoir que le patient a le droit de baisser son traitement, voir supprimer certains médicaments...
Après, pour l'avoir vécu, certaines infirmières te disent le contraire... J'ai des fois du me battre oralement pour ça

Sortit depuis 6 mois de cet HP je vais très bien... Et ne souhaite plus être hospitalisé... C'est même une motivation lorsque j'ai pas le moral.

Dans un cadre post-hospitalisation, je me rends à l hôpital de jour deux après midi  par semaine de cet HP.... Et je croise des gens que j'ai connu lors de mon hospitalisation qui sont toujours là... Et certains sont là depuis des années...
C'est une put..n de machine à fric.
Petit exemple, lors de l'été ceux qui enfreignent le règlement sont de suite mis dehors... Car il y a du monde qui attend derrière pour rentrer... Mais en hiver, il faut vraiment en vouloir pour se faire virer... Car il y a peu de demande

Beaucoup de protocoles ne sont pas respecté par le personnel hospitalier (port des gants), plus grave encore les erreurs dans la distribution des médicaments... Je l'ai vécu plusieurs fois et heureusement connaissais mon traitement par cœur.

Voilà mon expérience dans ces lieux où il est plus important de faire du fric que de soigner !!!
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Texte mis dans les morceaux choisis de Psychoactif. (mikykeupon)

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groovie
Adhérent
Inscrit le 13 Feb 2016
5107 messages
Suite - Château Thierry
On en parle ici aussi : http://www.20minutes.fr/lille/2116031-2 … au-thierry

Les photos sont en intégralité sur twitter, absolument inacceptable :


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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages
Pour avoir vécu une hospitalisation j'ai pu voir de l'intérieur comment ça fonctionnait.
J'ai eu droit à une camisole chimique que j'ai dû longuement négocier pour qu'ils l'arrête car je n'arrivais même plus à parler, mes lèvres étaient trop lourdes.
J’ai vue là-bas une majorité de personnes qui y étaient pour des raisons de burn-out. Il y avait une personne qui était là à la place de la prison (6 mois ferme avec interdit de sortir, 5 cigarettes par jour et obligation de prendre la camisole chimique), ça fait bizarre à voir.

Enfin, tout ça pour dire que l’hôpital où j’ai été peut aller pour une dépression ou un burn-out, mais je ne pense pas que la plupart des troubles psy sont bien traité là-bas, le corps médical est trop absent, mis à part les infirmières-ers qui tiennent le rôle de gardien-nne de prison.

Sinon au début de mon poste je voulais rebondir sur la désobéissance en hôpital psychiatrique. Ils auront fait fort avec le DSM V pour qui ça devient un trouble. Il ont transformés les « colères en trouble de dérégulation dit d’humeur explosive »
https://www.scienceshumaines.com/dsm-v- … 30957.html
Ce qui va permettre à certains psychiatres de prescrire des médicaments à tour de bras, car qui n’a jamais été en colère ou révolter ? Moi le premier.
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Merci, vécu aussi. Colère=troubles psy et psychotropes que je vomissais. Tatami

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Recklinghausen homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 09 Mar 2015
6185 messages
Salut,

Château Thierry est une sorte de prison hospital qui a été mise en place avant la création des UHSA ( des structures fermées pour des détenus à l'intérieur d'un centre psychiatrique ).

C'est un lieu difficile tant pour les personnes qui y sont incarcérées que pour les personnels qui y travaillent.

Le problème reste toujours le même, il est d'ordre financier.

Un détenu coûte quasiment 10 fois moins cher qu'une hospitalisation en psychiatrie.

Cette prison est une sorte d'UMD ( Unité de Malade Difficiles ) mais à plus grande échelle et gérée par le parc pénitentiaire, même si le personnel médical y est assez important.

Se sont des personnes considérées comme " dangereuses " dont personne ne souhaite s'occuper qui ont commis des crimes ou des délits et qui ne sont pas la bienvenue en psychiatrie, même en UMD.
Parce qu'elles font souvent trop peur et que leur potentiel " agressif " est important.

Ce qui entraîne une surmédicalisation, principalement en ce qui concerne les traitements médicaux.

Les doses importantes de benzodiazepines et de neuroleptiques qui leur sont délivrées empêchent souvent ces personnes de s'occuper décemment d'eux même et d'entretenir leur cellule, ce qui entraîne des soucis d'hygiène important.

Pour que les,choses s'améliorent, il faudrait beaucoup plus de personnels soignants, des personnels extérieurs pour entretenir les cellules et plus de personnels pénitentiaires pour surveiller tout ce petit monde et pour pouvoir dégager du temps pour le côté social ( discussion avec les personnes en particulier ).

Mais... Dans la population, peu de personnes sont prêtés à penser qu'il faut dépenser plus d'argent, surtout en ces périodes de crises où l'argent a pris une place trop importante et où il n'est question que de réduction de déficits budgétaires.

Une des solutions passe donc par un investissement financier massif... Mais le problème est que la population française est plus enclin à penser que cet investissement sera " rentable ".

Pour avoir vécu plusieurs hospitalisations en hôpitaux psychiatriques, je me suis aperçu que l'ambiance qui y règne dépend principalement du chef de service. De son humanisme et de son empathie en particulier.

Avec les réductions budgétaires, les soignants se raréfient et le psychiatre prescripteur ne peut même plus avoir le temps de s'occuper correctement de chaque patient. Il en a " simplement " trop.
Ce qui entraîne encore une fois trop de médicaments... Pour avoir la paix ?

En tout cas, une chose est sûre, le handicap mental coûte beaucoup d'argent et le rongement des budgets ne profitent vraiment à personne... Principalement aux gens atteints de troubles, voir de handicaps mentaux.

Et les choses ne vont pas en s'arrangeant avec les années qui passent...


@ +


Reck.

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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BoilingBlood homme
PsychoHead
Inscrit le 02 Feb 2013
1289 messages
J'ai encore pas fait de blog depuis le temps que je suis inscrit, mais je crois que je vais en faire un notamment sur ce sujet suite à mes internements (en public).
Autant j'ai eu des soignants plutôt adaptés, autant les comportements des infirmiers/soignants/responsables santé etc, bref tous les autres, ceux qu'on côtoie au quotidien, peuvent avoir un comportement juste incroyable! C'est évident que pour eux, on n'est pas au même niveau... je leur disais souvent que si un membre de leur famille était interné dans ces conditions et surtout si on lui parlait ou était traité de la manière qui était la leur, ils n'auraient JAMAIS trouvé ça normal...
Clairement, quand on est interné, d'autant plus en secteur fermé, on devient directement et automatiquement un "sous-homme". Ils ne nous verront JAMAIS comme leurs égaux. Certainement aussi simplement parce que c'est plus facile pour eux...
Je crois que je ferai un blog à ce sujet...

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Sufenta
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 11 Apr 2015
6267 messages
Salut

C'est vraiment navrant de voir ce genre de prise en charge de nos jours et je comprend même pas comment les soignants acceptent de travailler la bas ..

Je vais peut être me faire taper sur les doigts mais perso mon souvenir de la psychiatrie est très positif ..

J'ai fait deux stages de 5 semaines en intra hospitalier et en HDJ (hôpital de jour) ..

En intra c'était dans un hôpital tout neuf refait depuis peu, une équipe très présente et humaine, j'en garde un très bon souvenir ..

Et l'HDJ me faisait plus penser à une sorte de centre aéré avec une ambiance familiale

J'ai même eu envie de me lancer dans cette voie à une période ..

Les hôpitaux comme château Thierry sont une honte, la dignité humaine est bafouée c'est inadmissible..

Je me souviens en plus le soir avant mon premier jour en intra j'ai regardé un reportage sur la psy et les umd, il était flippent j'en ai pas dormi :), il y avait une structure parisienne qui était clairement dans la maltraitance, une patiente se plaignait de douleur à l'estomac personne ne s'en est soucié, elle a fini en rea pour occlusion du aux neuroleptiques, elle a survécu heureusement

on voyait aussi un étudiant infirmier première année lâché tout seul pour les médicaments inadmissibles...

J'étais pas rassuré mais heureusement je me suis retrouvé dans un hôpital ou c'était tout l'inverse..

Amicalement

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Recklinghausen homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 09 Mar 2015
6185 messages
Salut,

Je me permets juste une petite précision... Château Thierry n'est pas un hospital mais... Une prison.

Elle rassemble des détenus réputés difficilement gérables en détention et donc ces personnes sont livrées à elle même, d'où la difficulté de préserver une hygiène correcte. Les détenus présentant de nombreux troubles ne sont plus en capacité d'entretenir leur cellule.

L'OIP ( l'Observatoire Internationale des Prisons ) dénonce à juste titre l'insalubrité des lieux mais ne propose à aucun moment un début de solution pour parfaire à ce triste constat.

Je précise que la majorité des personnes incarcérées n'ont que peu de visite de la part de leur famille et amis, ce qui accroît l'isolement et la détresse psychologique.

Ces endroits sont très difficile à vivre sur le long terme et la majorité des soignants sont " dans l'obligation " de s'éloigner des principes humanistes pour " survivre ".

Il serait par exemple possible de penser à une rotation après quelques années passées dans ces établissement ( avec une petite promotion à l'issue pour motiver les vocations ) pour que ces professionnels de santé ne perdent pas de leur humanité et de leur empathie, sentiment indispensable pour que les patients prétendent aux soins qui leur sont dus.

Ce n'est malheureusement pas le chemin qui se dessine...


Reck.
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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
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4222 messages
48h, même pas il y a 35 ans, à ma demande pour sevrage....J'étais arrivé en ambulance avec une prescription de clonidine faite par les urgences l'hosto  de la ville où j'habitais...
Reçu par un "infirmier"manifestement alcoolique en blouse blanche qui ressemblait à ça :

/forum/uploads/images/1502/1502613181.jpg


Dépouillé de toutes mes affaires personnelles (papiers,argent,aspirine...), et conduis à un lit à barreaux dans le coin d'une salle commune qui devait en contenir une cinquantaine...Il était 14h...Je vois un "psychiatre brésilien qui parlait à peine français, qui ressemblait à ça :

/forum/uploads/images/1502/1502613537.jpg



Et qui lit négligemment l'ordonnance de catapressan que je lui tends, il relève les yeux et me toise en rétorquant :

" Pas de ça ici, je ne sais même pas ce que c'est! Non, non, on va vous donner plutôt une bonne dose d'équanil, de valium, de tranxène et j'en passe..."

Je lui répond que c'est hors de question et que si j'ai accépté que l'on me transfère ici c'est parce qu'on m'a dit que vous aviez l'habitude et que j'aurai ma cure au catapressan...Il me répond, on en reparle demain....
Sachant qu'on était vendredi et que "demain" il ne serait pas là big_smile

S'en suit une nuit abominable, en manque ++++ où les infirmières ont fini par m'offrir tilleul sur tilleul désemparées par mon état et mon refus absolu de bouffer la moindre de leurs saloperies de"casse cervelle"
Cette nuit au milieu de 50 malades p^lus ou moins atteints...Dont une vieille qui énumérait à haute voix les jours de la semaine, un autre qui comptait de 1 à 100 sans s'arréter, certains qui gémissaient, d'autre qui hurlaient...Tout ça dans l'indifférence générale des 3 infirmier(e)s de garde...

En fin d'aprés midi, je me souviens, qu'on avait amené une jeune fille (dans les 20 ans) qui m'avait l'air parfaitement normale (j'ai appris qu'elle était juste dépressive par la suite), ils l'ont obligée à se déshabiller et à s'allonger dans le lit en face du miens (ah oui, ça aussi! Les hommes ,les femmes et les pathologies joyeusement mêléssurpris )
Cette nana quelques heures et une injection plus tard, sera en train de se balader à poil dans les allées, bavant et le regard vide...En train de me piquer mes pompes dans mon armoire aussi acsessoirement hmm

Les chiottes : des battants de saloon en guise de porte
La baignoire en face, en plein milieu de la carrée!

Le lendemain matin, je fais un ramdam pour me barrer parce qu'ils refusaient de me laisser partir eek (j'ai oublié de préciser que j'étais en secteur fermé, pourquoi? Mystère! Alors que je le rappelle, je suis venu là de mon plein gré...
Vous auriez vu la gueule des clefs et des infirmiers!!!! Format xxl pour les 2 surpris
Bref, je finis enfin par être reçu par une jeune interne qui comprend bien mon problème et surtout, qui dit bien qu'ils n'ont pas le droit de me retenir contre mon gré...
Je signe une décharge et je me barre! Non sans avoir été récupéré mes papiers face à l'alcoolo de la récéption qui me regarde d'un air vicieux en me disant narquois "On se reverra! wink "

Anecdote lors du "repas" au réféctoire avec les cinglés de tous poils : bouillie et fromage blanc dans la gueule à tous les étages, couteau et fourchette interdits big_smile une handicapée mentale qui était réquisitionnée pour passer la serpillière et que je remarque couverte de bleus...Je lui demande ce que c'est, elle me répond que les infirmiers la battent...

Résultat: A peine dehors, je prend un taxi, le train pour Paris et direction Belleville, un bon gros shoot dans la gueule pour digérer tout ça lol

Cette histoire s'est passée en 1982 à Clermont de l'oise...

Dans ce reportage, ils parlent de chambre....Moi je n'ai vu que des salles communes...


Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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BanlieueTriste homme
Nouveau membre
Inscrit le 24 Jul 2017
47 messages
Que de reponses attestant de l'etat mediocre de nos services psy...

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
Pour la psychiatrie en milieu carcéral voir notamment

https://www.cairn.info/revue-regards-20 … ge-245.htm

Il est clair que la prison "accueille" ceux que l'hôpital psychiatrique ne prend plus en charge depuis des décennies. Avec des "soins" manifestement insuffisants, pas tant au niveau des traitements (ce qui permet à l'administration pénitentiaire de dire que ces patients sont "traités") qu'au niveau de la vie quotidienne, difficile pour des personnes normales mais insupportable pour beaucoup de malades mentaux. 
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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MissySippi
Psycho junior
Inscrit le 20 Jun 2011
219 messages
je up

même si le sujet a un an.

parce que je suis vraiment dégoutée et démoralisée de ces gens qui croient que eux, jamais ils vont avoir besoin d'aide, leur cerveau fatiguera jamais, non non

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Anonyme1756
Invité
A propos d'HP, il y a un article de 1973 "On being sane in insane places"
Lien article ncbi / Lien en clair assez édifiant. Un certain nombre de membres ici doivent connaître cette expérience.

But normality and abnormality, sanity and insanity, and the diagnoses that flow from them may be less substantive than many believe them to be.
At its heart, the question of whether the sane can be distinguished from the insane (and whether degrees of insanity can be distinguished from each other) is a simple matter:  Do the salient characteristics that lead to diagnoses reside in the patients themselves or in the environments and contexts in which observers find them?
[...]
This article describes such an experiment.  Eight sane people gained secret admission to 12 different hospitals. Their diagnostic experiences constitute the data of the first part of this article; the remainder is devoted to a description of their experiences in psychiatric institutions.

Un extrait de la conclusion:

It is clear that we cannot distinguish the sane from the insane in psychiatric hospitals.  The hospital itself imposes a special environment in which the meaning of behavior can easily be misunderstood.  The consequences to patients hospitalized in such an environment – the powerlessness, depersonalization, segregation, mortification, and self-labeling – seem undoubtedly counter-therapeutic.

Je pensais / espérais que cela avait bien changé depuis... hmm

 


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