Comment être présente auprès de son conjoint
Publié par Belette0612,
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- Belette0612
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- 12 messages
Bonjour, je me suis inscrite sur ce site car je suis dans une impasse...
Il y a deux mois, j'ai rencontré quelqu'un avec qui le courant est passé de suite. Quelques jours après, il m'a informé qu'il fumait des joints et qu'il était sous méthadone suite à une consommation d'héroïne. Il est assez flou sur certains détails mais d'après ce que j'ai compris, il était consommateur depuis au moins 6 ans et sous méthadone depuis quelques années mais ça lui arrivait de consommer les deux.
Il est suivi par son médecin traitant et a été au CSAPA mais le suivi psychologique ne lui convenait pas du tout, estimant qu'il n'en avait pas besoin.
Il a vécu une précédente relation compliquée car la personne avec qui il était est tombée dans la drogue avec lui. Ils fréquentaient des festivals techno etc. Ce qui fait qu'il se sent responsable et faible. Cette personne l'a quitté, ce qui l'a profondément blessé et meurtri.
Au tout début de la relation, il était très proche de moi. Il me remerciait d'être là pour le motiver, de m'occuper de lui. Et il y a eu des moments où il n'était "pas en forme" et là c'est difficile à gérer. Très distant, tire la gueule mais dit que ça va, très renfermé, plus de motivation pour rien... Il n'est pas capable de me dire si ma présence lui fait du bien ou non...
C'est très difficile pour moi, sortant également d'une précédente relation compliquée (7 ans) mais je veux rester. Je tiens énormément à lui, je lui dis tous les jours. Je ne veux pas abandonner aussi facilement mais j'ai besoin d'être rassurée. Je ne sais pas si je dois insister et rester auprès de lui ou si je dois le laisser.
J'ai besoin d'aide
Il y a deux mois, j'ai rencontré quelqu'un avec qui le courant est passé de suite. Quelques jours après, il m'a informé qu'il fumait des joints et qu'il était sous méthadone suite à une consommation d'héroïne. Il est assez flou sur certains détails mais d'après ce que j'ai compris, il était consommateur depuis au moins 6 ans et sous méthadone depuis quelques années mais ça lui arrivait de consommer les deux.
Il est suivi par son médecin traitant et a été au CSAPA mais le suivi psychologique ne lui convenait pas du tout, estimant qu'il n'en avait pas besoin.
Il a vécu une précédente relation compliquée car la personne avec qui il était est tombée dans la drogue avec lui. Ils fréquentaient des festivals techno etc. Ce qui fait qu'il se sent responsable et faible. Cette personne l'a quitté, ce qui l'a profondément blessé et meurtri.
Au tout début de la relation, il était très proche de moi. Il me remerciait d'être là pour le motiver, de m'occuper de lui. Et il y a eu des moments où il n'était "pas en forme" et là c'est difficile à gérer. Très distant, tire la gueule mais dit que ça va, très renfermé, plus de motivation pour rien... Il n'est pas capable de me dire si ma présence lui fait du bien ou non...
C'est très difficile pour moi, sortant également d'une précédente relation compliquée (7 ans) mais je veux rester. Je tiens énormément à lui, je lui dis tous les jours. Je ne veux pas abandonner aussi facilement mais j'ai besoin d'être rassurée. Je ne sais pas si je dois insister et rester auprès de lui ou si je dois le laisser.
J'ai besoin d'aide
Je ne suis pas en train de te dire que ce sera facile, je te dis juste que ça en vaut la peine...
Hors ligne
- Corbeau
- Banni
- Inscrit le 28 Feb 2017
- 65 messages
Bonjour et bienvenue sur Psychoactif, c'est une bonne chose que tu aies trouvé notre forum. 
Je suis moi-même ancienne injectrice quotidienne d'héroïne actuellement sous méthadone, et mon copain, lui, est ex-consommateur quotidien de codéine (plus de 2 ans dans la codéine), maintenant sous TSO aussi, Subutex/buprénorphine pour lui. Un petit couple de drogués.
Je t'écris car je souhaiterais t'apporter mon aide, en te racontant mes expériences et celles de mon copain, notre vécu.
Comme toi, je vis des moments parfois difficiles avec mon copain en raison de ses changements d'humeur, de ses moments de fragilité. Et à l'inverse, il arrive que ce soit moi qui lui mène la vie dure.
Nous avons tous les deux un TSO (traitement de substitution aux opiacés), et c'est un traitement important dans la vie d'une personne, éprouvant, et qui prend de la place dans le quotidien du concerné et de son entourage.
La méthadone et le Subutex sont deux médicaments pouvant affecter l'humeur, la libido, le comportement, et j'en passe.
Il est normal que ton copain ne soit pas toujours "stable" dans sa relation et ses réactions au traitement, cela peut parfois venir d'un sous-dosage, c'est à discuter avec l'addictologue du CSAPA. D'ailleurs, puis-je te demander quelle dose prend-il ?
Je te demande aussi : sais-tu pourquoi il "tire la gueule" ? Peut-être pense-t-il encore à l'héroïne et regrette de ne pas en avoir ? Je pose cette question car cela m'est souvent arrivé, et à mon copain aussi. Discutez-en, le dialogue est primordial. Ou bien peut-être est-il déprimé mais n'ose pas t'en parler, de peur de t'inquiéter ? Je ne le connais pas donc pose-lui des questions à ce sujet et tiens-nous au courant. Peut-être fait-il un début de dépression, tu parles d'une absence de motivation dans ton post.
Mon copain et moi avons récemment traversé une période difficile, liée aux TSO et à la drogue. En juillet j'ai fait une TS (tentative de suicide) à la méthadone. En août, j'ai craqué et recontacté mon dealer, puis ai fait demi-tour au dernier moment, rechute probable évitée de justesse.
Tout ça pour dire que même sous TSO, rien n'est sûr à 100%, la rechute est toujours possible, des malheurs arrivent… et c'est difficile pour l'entourage. Cet été fut mouvementé et pour mon copain, et pour moi. Donc sache que je te comprends, et je ne suis pas la seule ici à te comprendre. Tu as tout mon soutien, notre soutien. Malgré ces événements notre couple est aujourd'hui ressoudé et plus fort que jamais, tout ça grâce au dialogue et à la confiance mutuelle que nous nous sommes accordée. Nous nous aimons passionnément, et cela n'est pas prêt de changer, alors je souhaite de tout mon cœur qu'il en soit de même pour votre couple.
Je te souhaite bon courage, bien à toi, j'attends ta réponse, bises
Corbeau
Je suis moi-même ancienne injectrice quotidienne d'héroïne actuellement sous méthadone, et mon copain, lui, est ex-consommateur quotidien de codéine (plus de 2 ans dans la codéine), maintenant sous TSO aussi, Subutex/buprénorphine pour lui. Un petit couple de drogués.
Je t'écris car je souhaiterais t'apporter mon aide, en te racontant mes expériences et celles de mon copain, notre vécu.
Comme toi, je vis des moments parfois difficiles avec mon copain en raison de ses changements d'humeur, de ses moments de fragilité. Et à l'inverse, il arrive que ce soit moi qui lui mène la vie dure.
Nous avons tous les deux un TSO (traitement de substitution aux opiacés), et c'est un traitement important dans la vie d'une personne, éprouvant, et qui prend de la place dans le quotidien du concerné et de son entourage.
La méthadone et le Subutex sont deux médicaments pouvant affecter l'humeur, la libido, le comportement, et j'en passe.
Il est normal que ton copain ne soit pas toujours "stable" dans sa relation et ses réactions au traitement, cela peut parfois venir d'un sous-dosage, c'est à discuter avec l'addictologue du CSAPA. D'ailleurs, puis-je te demander quelle dose prend-il ?
Je te demande aussi : sais-tu pourquoi il "tire la gueule" ? Peut-être pense-t-il encore à l'héroïne et regrette de ne pas en avoir ? Je pose cette question car cela m'est souvent arrivé, et à mon copain aussi. Discutez-en, le dialogue est primordial. Ou bien peut-être est-il déprimé mais n'ose pas t'en parler, de peur de t'inquiéter ? Je ne le connais pas donc pose-lui des questions à ce sujet et tiens-nous au courant. Peut-être fait-il un début de dépression, tu parles d'une absence de motivation dans ton post.
Mon copain et moi avons récemment traversé une période difficile, liée aux TSO et à la drogue. En juillet j'ai fait une TS (tentative de suicide) à la méthadone. En août, j'ai craqué et recontacté mon dealer, puis ai fait demi-tour au dernier moment, rechute probable évitée de justesse.
Tout ça pour dire que même sous TSO, rien n'est sûr à 100%, la rechute est toujours possible, des malheurs arrivent… et c'est difficile pour l'entourage. Cet été fut mouvementé et pour mon copain, et pour moi. Donc sache que je te comprends, et je ne suis pas la seule ici à te comprendre. Tu as tout mon soutien, notre soutien. Malgré ces événements notre couple est aujourd'hui ressoudé et plus fort que jamais, tout ça grâce au dialogue et à la confiance mutuelle que nous nous sommes accordée. Nous nous aimons passionnément, et cela n'est pas prêt de changer, alors je souhaite de tout mon cœur qu'il en soit de même pour votre couple.
Je te souhaite bon courage, bien à toi, j'attends ta réponse, bises
Corbeau
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- Belette0612
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De mon côté, j'ai été dépendante à la codéïne et à la Lamaline suite à des problèmes de santé. En parallèle j'était sous anxiolitique, anti-dépresseur et compagnie. Mais je ne peux pas prétendre connaître ce qu'il traverse.
Il est très mystérieux et quand je propose le dialogue, c'est compliqué. Si je pose des questions, il ne sait pas. Je lui ai demandé si ma présence était une bonne chose ou non car au début il me disait qu'il était heureux que je sois là car je le motivais. Et la réponse a été "je ne sais pas". C'est difficile car je ne sais pas si je dois rester ou pas, si ce serait bon ou non pour lui comme pour moi.
La seule drogue à laquelle je suis vulnérable, c'est l'affection et l'amour. Quand je l'ai vu, j'avais trouvé mon idéal. Quand j'ai appris son passé, ça ne m'a pas rebuté bien au contraire, j'avais envie de me battre pour lui et pour nous. La relation a été vite, je vis chez lui la plupart du temps mais j'ai mon appart à côté. Je ne sais pas si un retour en arrière signerait la fin ou un renouveau.
Par moment, il va me proposer de lâcher mon appart pour vivre chez lui. Si j'ai une opportunité pro, il va me proposer de me suivre et de trouver un logement commun. Et après, plus rien.
Côté traitement, il avait du Subutex avant mais en a toujours au cas où le traitement métha soit décalée (son médecin traitant n'est pas dans la même région)... Après ce sont des fioles de 40mg et il divise en 3. Je sais qu'il en prend le matin parce qu'il me l'a dit mais je crois qu'il en prend aussi le soir (pas confirmé). Il fume un joint par jour mais me dit que ce n'est pas nécessaire. Il a arrêté pendant 2 semaines mais a repris, chose que je ne lui reproche pas.
Il a eu beaucoup de mal à se remettre de sa précédente relation car la personne avec qui il était n'a pas voulu le suivre (changement de région pour le boulot) et l'a délaissé petit à petit. Il me dit que je suis trop gentille de rester pour lui, qu'il est faible et qu'il peut replonger s'il croise les mauvaises personnes. C'est terrifiant d'entendre ça mais je sais qu'il fait en sorte de ne pas les croiser.
N'étant pas de ce "monde", je m'informe un maximum pour ne pas lui poser trop de question et il est "content" que je ne sois pas "comme lui" mais du coup, je ne sais pas comment réagir face à tout ça. Il était très affectueux avant et aujourd'hui plus rien...
Merci de me répondre, c'est très dur actuellement de vivre comme ça
Il est très mystérieux et quand je propose le dialogue, c'est compliqué. Si je pose des questions, il ne sait pas. Je lui ai demandé si ma présence était une bonne chose ou non car au début il me disait qu'il était heureux que je sois là car je le motivais. Et la réponse a été "je ne sais pas". C'est difficile car je ne sais pas si je dois rester ou pas, si ce serait bon ou non pour lui comme pour moi.
La seule drogue à laquelle je suis vulnérable, c'est l'affection et l'amour. Quand je l'ai vu, j'avais trouvé mon idéal. Quand j'ai appris son passé, ça ne m'a pas rebuté bien au contraire, j'avais envie de me battre pour lui et pour nous. La relation a été vite, je vis chez lui la plupart du temps mais j'ai mon appart à côté. Je ne sais pas si un retour en arrière signerait la fin ou un renouveau.
Par moment, il va me proposer de lâcher mon appart pour vivre chez lui. Si j'ai une opportunité pro, il va me proposer de me suivre et de trouver un logement commun. Et après, plus rien.
Côté traitement, il avait du Subutex avant mais en a toujours au cas où le traitement métha soit décalée (son médecin traitant n'est pas dans la même région)... Après ce sont des fioles de 40mg et il divise en 3. Je sais qu'il en prend le matin parce qu'il me l'a dit mais je crois qu'il en prend aussi le soir (pas confirmé). Il fume un joint par jour mais me dit que ce n'est pas nécessaire. Il a arrêté pendant 2 semaines mais a repris, chose que je ne lui reproche pas.
Il a eu beaucoup de mal à se remettre de sa précédente relation car la personne avec qui il était n'a pas voulu le suivre (changement de région pour le boulot) et l'a délaissé petit à petit. Il me dit que je suis trop gentille de rester pour lui, qu'il est faible et qu'il peut replonger s'il croise les mauvaises personnes. C'est terrifiant d'entendre ça mais je sais qu'il fait en sorte de ne pas les croiser.
N'étant pas de ce "monde", je m'informe un maximum pour ne pas lui poser trop de question et il est "content" que je ne sois pas "comme lui" mais du coup, je ne sais pas comment réagir face à tout ça. Il était très affectueux avant et aujourd'hui plus rien...
Merci de me répondre, c'est très dur actuellement de vivre comme ça
Je ne suis pas en train de te dire que ce sera facile, je te dis juste que ça en vaut la peine...
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- Corbeau
- Banni
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De ce que je lis, ton copain manque de confiance en lui, éprouve de la culpabilité vis-à-vis de son passé, et fait sûrement un début de dépression. Ça nécessite l'intervention d'un médecin. Je vous propose de consulter tous les deux et ensemble un psychiatre psychothérapeute. Ça pourrait vous aider ! Je crois que je ne peux rien faire de plus à part te réaffirmer mon soutien et mon souhait que tout aille mieux pour vous deux.
Que dis-tu de consulter un psychiatre, ensemble ?
Que dis-tu de consulter un psychiatre, ensemble ?
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- Belette0612
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- 12 messages
Je lui ai indiqué que ce serait bien pour lui parce qu'il a trop de colère et de chagrin en lui. Il n'en parle pas avec ses parents car il part du principe qu'il les a suffisamment fait souffrir. Après je lui ai indiqué qu'il faut en voir plusieurs pour trouver le bon, c'est pas toujours du premier coup et j'en sais quelque chose... Mais il ne veut pas. Il explique qu'il n'a pas envie et n'en a pas besoin.
Son médecin traitant est le médecin de famille, malgré les liens, je ne pense pas qu'il soit attentif au côté psychologique. Mon copain ne lui dit pas qu'il a des maux de ventre quotidien, des troubles de la libido. Je peux comprendre qu'il y a des sujets plus sensibles que d'autres mais c'est un médecin donc c'est fait pour.
Il me dit qu'il faut qu'il se bouge mais qu'il n'est pas en forme. Au début j'étais compatissante mais y a deux jours j'ai été plus "brutale". Je lui ai dis qu'il fallait qu'il se bouge parce qu'on ne pouvait pas le faire à sa place. Il a une famille, des amis et moi (même si ça fait que deux mois) qui le soutenons mais ça ne suffit pas j'ai l'impression.
Des jours, j'ai la rage de me battre et d'autres où je suis au 36ème dessous parce que je ne sais pas comment faire, quoi dire pour faire réagir... Je suis prête à tout pour qu'il retrouve du bonheur, de la joie de vivre, de la sérénité. Mais il ne me laisse pas le soutenir. Je ne sais pas si je dois rester, si ça lui fait du bien ou si ça l'emmerde que je sois là
Son médecin traitant est le médecin de famille, malgré les liens, je ne pense pas qu'il soit attentif au côté psychologique. Mon copain ne lui dit pas qu'il a des maux de ventre quotidien, des troubles de la libido. Je peux comprendre qu'il y a des sujets plus sensibles que d'autres mais c'est un médecin donc c'est fait pour.
Il me dit qu'il faut qu'il se bouge mais qu'il n'est pas en forme. Au début j'étais compatissante mais y a deux jours j'ai été plus "brutale". Je lui ai dis qu'il fallait qu'il se bouge parce qu'on ne pouvait pas le faire à sa place. Il a une famille, des amis et moi (même si ça fait que deux mois) qui le soutenons mais ça ne suffit pas j'ai l'impression.
Des jours, j'ai la rage de me battre et d'autres où je suis au 36ème dessous parce que je ne sais pas comment faire, quoi dire pour faire réagir... Je suis prête à tout pour qu'il retrouve du bonheur, de la joie de vivre, de la sérénité. Mais il ne me laisse pas le soutenir. Je ne sais pas si je dois rester, si ça lui fait du bien ou si ça l'emmerde que je sois là
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