Lui consomme moi pas : j'essaye de comprendre et respecter

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Toutendoutes femme
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3 messages
Bonjour,
Ça fait quelques semaines que je consulte le site, ce soir je me lance. J'aimerais vous demander conseil pour gérer la présence de la coke dans mon couple. C'est lui qui consomme, pas moi.
Je savais depuis le début qu'il sniff de la coke depuis l'adolescence, fume des joints quotidiennement. De mon côté je n'ai jamais fumé, jamais pris de drogues. Enfin. Si. Je bois du vin à table, j'ai été saoule plusieurs fois, je suis rapidement accro au sucre, j'ai dû faire gaffe au café (pour ne pas être irascible avec mon prochain en cas de panne de machine ^^), ce genre de choses. Pas plus, pas de but récréatif notoire (très rarement pour l'alcool).

A l'adolescence, j'étais assez méprisante vis à vis de ça : je me sentais bêtement autorisée à penser des choses du type "Ils ont besoin de se saouler pour passer une bonne soirée", "un rire provoqué par un pét' ne vaut pas un rire sincère", "c'est pathétique",  blabla. Oui, j'étais ado, pardon.

Aujourd'hui au contraire je viens vers vous parce que j'essaye d'être le plus open possible, mais j'ai de gros gros gros préjugés sur la cocaïne.
Pour moi c'est vraiment connoté négativement, j'ai beau essayer de me détendre, quand mon copain vient se coucher à 7h du matin avec le corps brûlant le coeur qui bat à 100 à l'heure ça m'impressionne, me glace. Et  à me fait me sentir mal à l'aise.
Je ne le montre pas, je repousse mes "instincts" négatifs. Mais c'est là.

Comment est-ce que je peux lui en parler sans qu'il pense que je le juge et se braque ? Est-ce que vous avez vécu ça avec vos conjoints?

Il prend de la coke seulement avec des amis, MAIS notamment avec un de ses meilleurs amis qui est diagnostiqué gravement cocaïnomane.
Jusqu'alors je pensais que c'était seulement 100% festif et lié à la consommation de ses amis. Mais on est rentrés de vacances depuis une semaine et il en a pris avec son ami malade le dimanche, puis à cherché à s'en procurer auprès d'autres amis le mercredi à 18h... Il n'était pas en soirée, n'avait pas de soirée prévue... Il aurait été chez le premier pote qui réponde "oui j'en ai".
Et là j'avoue que ça m'a fait un choc.

Mais est-ce que c'est par ignorance de ma part ?




Je crois qu'en gros je suis un peu déstabilisée par un "monde" que je ne connais pas et je ne sais pas si je serais capable d'identifier le moment où ça de barre en couille.

Help ? Qu'est-ce que vous pensez de tout ça ? Je suis une niaise puritaine malgré moi ? Je devrais parler / ne pas.parler ? M'inquiéter / ne pas m'inquiéter ?



Merci de votre patience, et merci à tous les contributeurs

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Anonyme95 femme
Psycho junior
Inscrit le 25 Jul 2017
254 messages
Je t'ai lu ce matin mais n'ayant pas vécu ce que tu vis, je ne me suis permise d'écrire. Comme pas encore de réponse, je voulais te dire que j'ai lu attentivement ton post. Un post similaire est déjà passé il y a peu de temps. Peut être trouveras tu quelques réponses à tes questions. Le temps d'avoir quelques retour car bcp sur PA sont de bons conseils. En tous cas, j'apprécie l'humilité de ce post et ta remise en question. Bon courage et tiens nous au courant.

Dernière modification par Anonyme95 (29 septembre 2017 à  20:00)

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Entropya femme
Infirmière psychoactive
Inscrit le 25 Sep 2017
31 messages

Salut toutendoutes, :)

Même si je n'ai pas eu un parcours exactement similaire au tiens, je vais essayer de te faire part de mon expérience en matière de drogue et de couple.J'espère que mon témoignage t'aidera.

J'ai 26 ans, cela fait 5 ans que je suis avec mon compagnon ( d'ailleurs sans vouloir être intrusive combien de temps cela fait que vous êtes ensemble ?). Au début de notre relation, je ne consommais aucune drogue qu'elle soit légale ou illégale à part de l'alcool de manière vraiment occasionnelle, jamais jusqu'à l'ivresse. En ce temps là je pensais que "la drogue" ne concernait que des personnes marginales et que c'était un moyen d'échapper à un mal être. Rien que le concept de sniffer un produit me paraissait complètement aberrant. Beaucoup de préjugés, des idées préconçues sur les substances, des appropries quant aux consommateurs...Mes etudes d'infirmière ne m'ayant pas particulièrement aidé à prendre du recul ( stage en addicto avec des patients qui rencontraient de réels problèmes d'abus...).

Je savais que mon ami fumait des joints quotidiennement, il ne s'en ai jamais caché et m'a demandé dès le départ si cela me dérangeait. Je n'étais pas particulièrement pour mais j'acceptais passivement sans m'y intéresser particulièrement.

Avec le temps, j'ai commencé à fumer occasionnellement, nous avons commencé à sortir dans des soirée techno (milieu qui m'était jusque là inconnu)  et à un soir lors d'un festival, j'ai pris mon premier para de MDMA... par la suite vinrent les premières experiences aux champi, la première ligne de cocaine (quel peur ça me faisait la première fois ), le speed, la morphine, le tramadol, les rc... ( ATTENTION je n'encourage personne à faire pareil il s'agit de mon histoire) Et tout en développant mon goût pour les substance psychoactive, grâce à une consommation raisonné et beaucoup de RDR, je reste parfaitement "fonctionnelle". J'ai travaillé dans plusieurs grand hôpitaux parisien, où j'ai toujours été apprécié pour mon sérieux et ma rigueur, et pour mon chéri tout se passe très bien aussi le plan professionnel.

Je me souviens de la première fois où j'ai pris de la cocaine, quelle déception, je m'attendais vraiment à quelque chose de dingue et au final j'ai été déçu, oui ça boost et euphorise,pour le cul c'est sympa... mais comparé à l'image que l'on nous véhicule, rien d'impressionnant. (après on a été raisonnable au début).

Alors bien évidement les produits ont tous un revers de médaille, et aucune drogue n'est vraiment complètement safe. Mais avec le temps j'ai surtout compris que au delà des substances en elle mêmes, c'était la façon d'en faire usage qui comptait. Nous ne sommes pas égaux face à la dépendance, different usagers auront des experiences pour un même prod parfois diamétralement opposés... le contexte, l'environnement social, les relations avec son entourage sont autant de facteur qui détermineront la vie du consommateur de drogue.

C'est un bonne démarche que tu entreprends, tu essayes de comprendre ce qui se passe et c'est un excellent point de départ. Maintenant je ne peux que te conseiller d'entamer la discussion avec lui à ce sujet, de lui expliquer simplement ta crainte. Tu ne veux pas le contrôler, tu cherches simplement à le savoir en sécurité et c'est normal.

La cocaine a un réel potentiel addictif (et ça coûte terriblement cher comme addiction), ce n'est pas à négliger, mais une consommation raisonnée est possible . L'essentiel étant de se fixer des limites, d'écouter son corps et de pratiquer la RDR autant que possible (roule ta paille !).
Invite le, si possible, à se renseigner sur la substance, mettez vous d'accord sur des "contextes" pour sa consommation ( par exemple : seulement en soirée ou le week end, faire des pause entre les prises...) Mais surtout il faut rester honnête, ne pas être trop rigide et savoir pardonner (dans une certaine mesure) les écarts.
Si tu le brusques il pourrait effectivement se cacher de toi pour consommer et ce serait dommage pour lui comme pour toi, il est donc important de conserver un climat de confiance.

Tu ne consommeras peut-être jamais toi même de drogue, et il important qu'il te soutienne dans ce choix. Mais si un jour tu franchies le pas cela doit-resté ta décision, il ne doit pas te l'imposer.

Dernière modification par Entropya (30 septembre 2017 à  00:27)

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Co-dep? femme
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Inscrit le 15 Aug 2017
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Bonjour,

Là aussi une situation qui me parle. Non, je ne te crois pas puritaine, ni naïve. Au contraire. Tu poses les bonnes questions, et tu veux comprendre pour prendre des décisions en pleine connaissance de cause. Et c'est loin d'être une démarche facile, car, je pense pas si habituelle, et donc les supports aidant sont peu nombreux. Prendre le plus de renseignements possibles, oui. Oser affronter toutes ces questions de face. Pouvoir en parler avec lui. Discuter des limites ou conditions pour l'un et pour l'autre. Et pour le couple.

Tout ce que nous n'avons pas vraiment réussi à faire.

Se coucher une fois de temps en temps à 7h du mat, c'est pas grave. Quand ça devient assez systématique, et que l'un se lève quand l'autre se couche, la vie de couple n'est quand même pas facilitée. Et si toi, ça te renvoie à des pensées légitimes sur sa capacité à la maitrise ou non, aux effets suivants, cela fait partie du processus de malaise.
Partir sur les faits des conséquences de la consommation, pas de la consommation en elle-même.
Et pour toi, réfléchir à tes limites d'acceptation propres en terme d'individu dans un couple. Éventuellement en prévoyant une "marge de manœuvre" malléable selon l'évolution.

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Toutendoutes femme
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Inscrit le 29 Sep 2017
3 messages
Bonjour,
D'abord je vous remercie beaucoup de vos réponses, qui me touchent, et c'est vrai que je n'avais pas trouvé d'interlocuteurs avec qui parler intelligemment de tout ça jusqu'alors ! C'était toujours manichéen.

Je réponds un peu aux points que vous avez soulevés :

Nous sommes ensemble depuis 2 ans. Je suis française, mais lui argentin, et nous vivons en Argentine. Ce qui implique que la coke est biiiiien moins cher qu'en France, et moins coupée aussi.
Il est originaire du Nord du pays, près de la frontière avec la Bolivie, c'est par là qu'entre  la cocaïne en Argentine. Il y a une grande normalisation de la consommation de coke dans son groupe d'amis et connaissances.
Il y a aussi plusieurs d'entre eux qui ont des parcours de vie plus ou moins cassés par la coke + alcool.

C'est d'ailleurs une de mes interrogations :
Il y a cet ami, son meilleur ami, comme un frère depuis la primaire, qui ne va pas bien. Il fout sa santé en l'air, dépense l'argent qu'il n'a pas en coke, est dépressif et autodestructeur, s'isole de plus en plus, se met dans des situations vraiment extrêmes pour pouvoir obtenir quelques grammes.
Avant, on n'habitait pas dans la même région que lui. Et mon copain invectivait leurs amis communs : ils devraient tous se retenir de consommer quand ils sont avec lui, parce que, eux ils rentres chez eux, mais lui il ne s'arrête pas jusqu'au mercredi, ne dort pas, ne mange pas, termine aux urgences. Bon. Ça c'était le discours avant, un discours plutôt cohérent / responsable / qui mettait au premier plan le soutien à son ami.
Mais depuis qu'on habite au même endroit, quand ils se voient, ils en prennent ensemble.
Question : pourquoi ? Ma réponse : parce qu'il ne peut pas résister.

Et ça m'inquiète carrément. Je précise quand même qu'ils ne se voient pas plus d'une fois par semaine.



Je vous remercie beaucoup de vos conseils, je vais effectivement en parler avec lui. Je cherche les mots pour expliquer que je ne veux pas juger et ne prétend pas interdire, et vous m'avez beaucoup aider en formuler ça de différentes façon dans vos messages.
Je pense que je ne vais pas, pour le moment, discuter d'un cadre à sa consommation, mais je crois que je vais lui demander une énorme transparence sur quand et où il prend.


Entropya : Très intéressant ton retour quant à ta relative déception à la première prise ! Je demande régulièrement à ses amis ou à lui pourquoi ils en prennent, et en général les réponses / sensations décrites ne me semblent pas très fun.
Je ne suis pas du tout curieuse / intéressée par essayer, mais je ne lis pas l'avenir, peut être qu'un jour ça viendra. Merci d'insister sur votre expérience de consommation raisonnée et contrôlée.


Merci à tous, et je suis à l'écoute de tous vos conseils / expériences

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Entropya femme
Infirmière psychoactive
Inscrit le 25 Sep 2017
31 messages

Coucou Toutendoutes smile

Merci beaucoup pour l'honnêteté de ton témoignage, et avec tous les détails que tu viens d'ajouter je comprends d'autant plus le coté sensible de ta situation. L'isolement (je suppose) lié à l'expatriation, le passé de ton copain et de son ami et le fait que, effectivement, l'accès facile à la cocaïne là où tu trouves rend le risque d'abus un peu plus élevé... Ce sont autant d'éléments qui s'accumulent et peuvent rendre ta situation inconfortable.

2 ans en couple c'est à la fois peu et beaucoup. C'est, certain diront, un cap et une bonne communication devient essentiel au fonctionnement de ton couple (drogue ou pas).

Même si il ne sert à rien de s'alarmer, il est important de conserver à l'esprit que oui des risques existent, et une consommation régulière de cocaïne pourrait lui amener des problèmes de santé. D'après ton témoignage, il semble se contenter d'un usage occasionnel et récréatif, et tant que cela en restera là pas trop d'inquiétude à te faire.

Comme de ton aveux le monde des drogues t'est inconnue je vais essayer de t'aider à y voir plus clair. Tout d'abord je pense qu'il faut comprendre que même si la cocaïne n'est pas une drogue "douce" (elle présente des réels potentiel d'abus) cela ne veux pas forcement dire que ton copain aura des problèmes. Pour illustrer un peu ce que je dis et t'aider un peu à te situer je vais utiliser ce graphique (ce n'est pas la vérité absolue hein, juste une approximation mais je trouve ça plutôt parlant) :

/forum/uploads/images/1506/1506818923.gif


source : ARPAE

Comme tu peux le voir la cocaïne a un fort potentiel addictif (axe horizontal), ce serait comparable à l'alcool ,le manque physique en moins. En terme d'intensité (axe verticale) elle est plutôt dans le haut du panier bien que loin derrière l'héroïne le crack ou certains hallucinogènes. Typiquement beaucoup de gens (je ne le conseille pas ) travaille et consomme en même temps, c'est une drogue plutôt "fonctionnelle". Pour ce qui est de la toxicité (Axe z du graphique) ce n'est pas aussi dangereux que le tabac, l'alcool ou la méthamphétamine mais abuser de la cocaïne peut amener à de grave problèmes de santé.
Pour le moment il est important de garder à l'esprit que ton copain ne fait (semble t-il) que consommer occasionnellement et n'abuse pas (ou peu) du produit.

Si tu souhaites comprendre ce que fait ton copain et "surveiller" qu'il ne dérape pas il est préférable que tu te documentes un peu sur le sujet. Il y a quelques facteurs important qui sont à prendre en compte si tu souhaites évaluer la consommation de ton compagnon.

Les mode consommation :

Il faut savoir qu'il existe plusieurs façon de consommer de la cocaïne. Tous ne présentent pas les même risques.
Comme tu n'as rien précisé et qu'il s'agit d'une prise occasionnelle, je suppose que ton chéri sniff sa cocaïne donc nous commencerons par ça ( le reste est à titre informationnel)

- le sniff : qui reste probablement le mode de consommation le plus courant. C'est la façon de consommer qui présente le moins de risque d'overdose (même si une OD à la cocaïne peut survenir quel que soit la dose et le mode d’administration). Néanmoins la consommation est quotidienne, le sniff présente des risques de lésions de la cloison nasale, des infections, des problèmes ORL.
Le mieux est de se nettoyer le nez avec du sérum physiologique ou de l’eau en fin de consommation.
Il faut aussi veiller à ce qu'il prenne l'habitude de ne pas partager sa paille afin de limiter au maximum les risque de contamination à l'hépatite C ou B (le mieux étant de la rouler, et surtout pas avec un billet) Tu pourras trouver plus d'info ici sur la RDR lié au sniff : Comment sniffer à moindre risque

- l'injection : c'est un mode de consommation relativement rare. Globalement l'injection par voie veineuse représente plus de risque. C'est beaucoup plus intense et la prise est suivi d'un fort craving (envie de reconsommer) ce qui peut amener à la longue des dommages sur la santé plus importants. Si il y a injection il faut redoubler de vigilance, face au risque de contamination au VIH et hépatites. ( Wiki pour la réduction de risque lié à l'injection )

- l'inhalation : Moins intense que l'injection mais plus addictif que l'injection. Fumer de la cocaine est une pratique relativement répandue comparé à l'intraveineuse. Elle implique en général de purifier d'abord le produit, pour obtenir la cocaïne base ou crack. (Comment baser la cocaïne)
Les sensation sont plus fortse qu'avec le sniff et le potentiel d'addiction plus élevé. Il faut aussi faire attention aux infections pulmonaires liées à ce mode de consommation.

- Le plug : en suppositoire pour fair court ^^ c'est intense on ne développera pas plus ici.


Tant que ton conjoint continuera de sniffer, les risques de complications médicales seront relativement minimisées, un changement de mode d'administration pourrait être un indicateur de son accoutumance (le fait de ressentir de moins en moins les effets avec le même dosage).
Si il ne pratique pas la réduction de risque tu peux discuter avec lui des bonnes pratiques et/ou lui indiquer des site dédiés à ce sujet.

La dépendance à la cocaine

A la difference de l'heroine, des benzos, ou de l'alcool, la cocaïne ne présente pas de dépendance Physique.
Par contre qui dit cocaïne dit craving. Comme dit plus haut c'est un besoin irrépressible de re-consommer le produit, ce qui est souvent confondu avec la dépendance psychologique.
Le craving ressemble beaucoup à quelque chose que tu as peut-être déjà connue, la fringale nocturne. Tu as soudainement un "besoin" irrépressible de manger quelque chose de sucré par exemple.
Ce sont des pensées obsédantes qui dureront en générale quelques minutes.
Différentes situations peuvent déclencher un craving : l'état émotionnel, des situation associées à la consommation et la consommation de cocaïne elle même.

Tant que la consommation est restreinte à un contexte festif, ou en tout cas les prises sont limitées dans le temps et séparées par des pauses, il pourra conserver une certaine maitrise sur cette sensation "de manque". Ce n'est pas la peine de le surveiller constamment, il serait probablement beaucoup plus payant de l'aider à se maitriser et faire en sorte que de lui même il se fixe des limites et s'y tienne.
Par exemple avec mon chéri nous avons un budget alloué à chaque produit par mois et un certain nombre de règles ( pas au travail, pas tous les jours, pas plus d' 1G pour une soirée... )  auxquelles nous nous tenons, tu pourrais tout à fait essayer de te mettre d'accord avec lui sur certaines limites à ne pas dépasser, dans son intérêt comme pour le tien.

Les complications :

Dans le Wiki nous pouvons lire que :

L'incidence des complications aiguës de la cocaïne a été évaluée (en 1990) à 15 passages aux urgences et 0,5 décès par an pour 1000 usagers [1]. En 2009 en France, sur 400 000 usagers de cocaïne, il a été répertorie 32 décès liés à la cocaïne, dont 15 à la cocaïne seule [2]. Au cours des passages aux urgences les complications cardiovasculaires (douleurs thoraciques et arythmies) ont été le principal motif (50%) suivis des complications psychiatriques et neurologiques[3] mais une autre étude[2] met les complications psychiatriques au premier plan (40%) suivis des complications cardiovasculaires (20%) et neurologiques. L'association de plusieurs symptômes était fréquente (50%).

source Complication lié à l'usage de la cocaine

Comme tu peux le voir les risque de décès sont finalement assez faible (0,5 pour 1000) comparé par exemple à l'alcool. Mais les problèmes au coeur sont à surveiller (surtout dans le cadre d'un usage regulier. Si jamais il présente le moindre symptôme cardiaque, des palpitations, des trouble du rythmes, si il présente des douleurs dans la poitrine ou une sensation d'oppression, il faudra consulter dans les plus bref délais.

Un autre problème ,que l'on a tendance à oublier, est celui de la consommation associée d'alcool.
Même si la cocaine présente de très nombreuses interactions medicamenteuses.Il faut garder à l'esprit que l'association la plus dangereuse reste avec l'alcool ( ainsi que l'héroine et les anti-depresseurs si on veut-être honnête) . Plusieurs études indiquent que l’usage concomitant de l’alcool et la cocaïne chez les usagers présentant une dépendance à l’une ou l’autre est très élevée ( si tu es accros à l'un de forte chance que tu le soit à l'autre).

Voilà je pense t'avoir présenté quelques bases d'information, mais je t'invite vraiment à continuer ta lecture ici : PsychoWiki Cocaine 
ou sur le forum.

Conclusion : Que ce soit la plongée sous-marine, le ski hors-piste ou les drogues, ce sont toutes des pratiques qui pourraient être qualifiées de conduite à risque. Ce sont des activités dans lesquelles beaucoup de gens se retrouvent, se transforment, se découvrent et, il est vrai, parfois s'abiment. Mais il existe de nombreuses façon de limiter les dangers liés à ces passe temps un peu hors normes.
S'informer, communiquer seront tes outils les plus efficaces pour aider ton conjoint à rester en sécurité. Soit honnête avec lui autant que possible, et essaye de lui expliquer ce qui te fait peur dans le fait qu'il consomme de la cocaïne, la difficulté sera certainement de pas le surveiller et savoir lui laisser conserver son indépendance et son "jardin secret". L'équilibre n'est pas toujours évident à trouver, mais tous les couples ou presque en passe par là :)

Aujourd'hui il n'y a pas de raison de t'en faire, même si les fréquentations de ton ami te font craindre le pire, cela lui sert aussi de mise en garde, il aura probablement la crainte de finir comme son pote. Mais si un jour le besoin s'en fait sentir n'hésite pas à chercher de l'aide au prêt de gens compétents ( médecin,association...) en attendant n'hésite pas à venir poser toute tes questions ici.

Bon courage et prends soin de toi et de ton chéri.

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Luciole femme
Nouveau membre
Inscrit le 06 Oct 2017
1 message
Coucou à tous, je voulais partager avec vous mon expérience et demander si possible des conseil!

Voilà ça fait 2 ans que je vis avec mon chéri, on se marie dans un mois, et je me pose des questions!
On s’est connus lors d’une soirée dans un bar où on était tous les deux sous cocaine! Au début on en prenait quand on sortait dehors avec des amis!
Mais depuis ça beaucoup changé car on a découvert qu’on appréciait beaucoup plus en prendre quand on est que tous les deux chez nous au calme!
On a fait ça pendant longtemps et ça s’est toujours bien passé car on faisait ça le week-end! A fréquence de 1 fois par semaine ( les quantités diffèrent à chaque fois mais généralement c’est entre 4 et 10g par week-end à deux )

Mais ça fait un mois à peu près que mon chéri s’en procure en semaine sans me consulter, et je me retrouve à snifer et partir au travail. Son envie d’en prendre dépasse la mienne mais quand j’en ai juste sous les yeux je ne peux pas y résister!
Je suis de plus en plus fatiguée et ça se ressent dans mon travail!

Ce qui me dérange le plus c’est que lui il se permet de ne pas aller au travail suite à des nuits blanches! Ça commence à poser problème parce que je me retrouve à payer le loyer toute seule. Je trouve ça injuste car j’ai assumé toutes les fois où j’en ai pris et je suis allée travailler quand même, alors que j’etais dans le même état que lui.
Ce n’est pas juste une question d’argent mais de place dans le couple!
Je ne sais pas si je peux compter sur lui dans la vie de tous les jours!
Je l’aime à la folie mais son comportement ne me rassure pas!

J’ai essayé d’en parler avec lui et il reconnaît qu’il est en tort mais il ne tient pas ses promesses, de plus en prendre en semaine par exemple ou de me demander avant d’en prendre...

Je ne sais plus quoi faire!

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Entropya femme
Infirmière psychoactive
Inscrit le 25 Sep 2017
31 messages
Coucou luciole :)

Je comprend tes inquiétudes, surtout avec le mariage qui arrive. Je sais que cela peut sembler un peu radicale, mais je pense que ce serait le bon moment de faire une petite pause sur votre consommation. Par exemple jusqu'au mariage. Je dis pas que ce sera simple, ou même que ton chéri sera d'accord, mais au vu de ce que tu raconte,il me semble que vous êtes un peu en train de perdre le contrôle. On va pas se mentir hein, si je me laisse aller je finirai probablement par claquer tout mon salaire en prod divers, c'est toujours un numéro d'équilibriste avec les drogues.
Sois franche avec ton compagnon, visiblement la communication n'est pas coupé même si il fait des promesses en l'air il donne quand même l'impression d'être ouvert au dialogue.

Après pour ce qui est des finance dans un couple, c'est toujours un sujet sensible, et tout dépend de votre situation ( vos revenues respectif,  compte séparés ou non, comment les dépenses sont répartie entre vous..). Dans mon cas par exemple j'ai entretenue mon chérie pendant la fin de ses études :p, et quand je vais faire retourner à l'école pour faire infirmière anesthésiste  c'est lui qui s'occupera de la majorité des dépenses, le tout c'est de se mettre d'accord.

En tout cas bon courage à toi, et reviens nous donner des nouvelles si la situation évolue salut

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Toutendoutes femme
Nouveau membre
Inscrit le 29 Sep 2017
3 messages
Bonjour à tous,
Cette conversation est tellement vieille (3 ans!!), je ne sais pas si quelqu'un aura l'occasion de lire ça !

Mais je l'ai relue, je la relis de temps en temps, même trois ans plus tard.

Et j'ai encore envie de dire merci à tous ceux qui ont répondu.
Merci merci merci.

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Number613 homme
Sheykh Al-Hashishim
Inscrit le 20 Apr 2019
95 messages

Toutendoutes a écrit

Bonjour à tous,
Cette conversation est tellement vieille (3 ans!!), je ne sais pas si quelqu'un aura l'occasion de lire ça !

Mais je l'ai relue, je la relis de temps en temps, même trois ans plus tard.

Et j'ai encore envie de dire merci à tous ceux qui ont répondu.
Merci merci merci.

Hello Toutendoutes,

Où en est ta situation, trois ans après ?


"...Et leurs yeux s'ouvrirent."
- Genèse ch. 3 v. 7

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