Maroc : la Khardala et les hybrides bouleversent le Rif

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ElSabio homme
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« Oh toi l’accro, sache tout d’abord ce que tu fumes... Khardala est dangereuse, elle n’est pas comme le joint traditionnel (beldi) Khardala, avec une feuille de nibrou (feuille à rouler) quand tu la fumes, tes oreilles grandissent et tes yeux rapetissent (...) »

Cette chanson chaabi (populaire) fait partie de la culture cannabique marocaine. Ses paroles mettent en garde contre la consommation d’un nouveau produit du nom de khardala dont les effets et la dépendance seraient très importants, plus que ceux du joint beldi qui contient la résine « traditionnelle ». Kenza Afsahi en présente ici les risques écologiques, sanitaires et socioculturels.



Le Maroc est, aujourd’hui encore, un important producteur de cannabis et de haschich pour le marché national et le marché européen (1). Mais depuis une dizaine d’années, la culture de cannabis y est au centre de changements importants avec l’introduction de variétés hybrides, au rendement et aux taux de tétrahydrocannabinol (THC) (2) beaucoup plus élevés. Le phénomène des hybrides s’est accentué au fur et à mesure que la concurrence au haschich marocain grandissait au sein des marchés européens avec l’intensification de la culture de cannabis en intérieur et l’apparition de nouveaux produits, notamment en provenance des Balkans. Dans ce contexte d’introduction des variétés hybrides, les paysans doivent concevoir de nouvelles conduites de culture et de transformation de cannabis alors qu’ils ne maîtrisent pas les résultats de leur production et que, bien souvent, ils doivent composer avec un environnement très fragile. La culture des hybrides soulève diverses préoccupations d’ordres à la fois écologique, social, économique et de santé publique. Ici nous allons nous concentrer sur ses rendements incertains et sur les questions d’environnement, à travers l’étude du cas de la variété hybride la plus populaire dans le Rif ces dernières années, la khardala.

Beldiya

Les paysans du Rif et ceux d’autres anciens espaces de culture de cannabis du Maroc (Oasis du Sahara, HautAtlas) ont adapté les plants de cannabis à leur environnement pendant des centaines d’années, depuis l’introduction du chanvre indien au Maroc qui remonte au XIVe siècle. Le travail et le savoir-faire des paysans, en symbiose avec les conditions climatiques et les ressources, bénéficiant d’échanges et de dons de semences entre voisins ou voyageurs, ont permis de développer des variétés de kif (herbe à cannabis) locales, propres au pays. Ce travail de l’homme en harmonie avec la nature a permis de constituer une biodiversité et un patrimoine génétique spécifiques. Ces variétés locales étaient hétérogènes car développées sans contrôles stricts. Les paysans se contentaient de sélectionner les meilleurs plants dans leur champ et d’éliminer à chaque culture les plants qui ne leur convenaient pas. Ainsi, le kif (ici entendu comme mélange de tabac et de cannabis séché fumé traditionnellement au Maroc) était issu de ces variétés traditionnelles de cannabis ; comme le ktami du Rif (3) ou le kif du Souss (4).

Depuis les années 1960, l’environnement a été bouleversé par le développement d’une agriculture intensive de cannabis pour répondre à l’augmentation de la demande mondiale. Des intermédiaires marocains et étrangers ont introduit des variétés de cannabis, vraisemblablement du Liban, aux rendements plus importants et de nouvelles techniques de culture et de transformation favorisant la fabrication industrielle de haschich. La variété locale traditionnelle, kif, aurait ainsi évolué au cours des deux ou trois dernières décennies lors de la transition entre la production du mélange à fumer et celle du haschich pour donner la variété que les cultivateurs nomment aujourd’hui beldiya. Ces dix dernières années, malgré une nette diminution des surfaces cultivées de cannabis (47 000 hectares en 2015 contre 134 000 en 2003) (5), le cannabis a subi de nombreuses reconfigurations avec l’introduction de nouvelles variétés hybrides (6). Les variétés hybrides sont des croisements destinés à agir sur le taux de THC, le rendement, les effets, le goût, etc.

Khardala

La khardala n’est ni le premier ni le dernier hybride introduit dans le Rif, mais nous l’avons choisi parce qu’elle a acquis une telle popularité qu’elle fait aujourd’hui partie de la « nouvelle culture cannabique » marocaine. La khardala a remplacé une autre variété hybride: la « pakistana » (7), abandonnée par les cultivateurs à cause de ses rendements médiocres.

Mais la khardala est aussi vouée à disparaître et sera un jour remplacée par d’autres variété (gaouriya, Critical, Kush, Lemon Haze, etc.), à plus fort rendement et à taux de THC plus élevés. Il est difficile de retracer l’origine de la khardala. La nature réelle des variétés hybrides utilisées n’est connue que par les semenciers européens, qui détiennent l’information à l’autre bout de la chaîne ou par certains intermédiaires qui transmettent aux paysans à la fois ces semences et les informations nécessaires à leur culture (8).

Si nous nous intéressons au sens du mot, il est difficile de retracer l’origine de khardala, qui est à la fois le nom donné à la graine de cannabis, à la plante et au haschich. Il a au moins trois significations. Dans le langage scientifique et botanique, khardal signifie moutarde ou graine de moutarde, les intermédiaires lui auraient ainsi donné ce nom pour signifier son goût prononcé ou la force de ses effets. Dans le langage vernaculaire mkhardal veut dire « devenu fou ». Les cultivateurs s’accordent sur un autre sens qui est « mélangé » ou « panachage », comme le raconte ce cultivateur: « Cette nouvelle variété est un mélange (...) qui se transforme sur le sol marocain pour donner ce qu’on appelle khardala ». Elle est aussi appelée berraniya, l’« étrangère ». Khardala a des feuilles fines qui, selon certains cultivateurs, ressemblent à celles de la beldiya, sa hauteur varie en fonction de la quantité d’eau qui lui est donnée (contrairement à d’autres variétés). Malgré sa ressemblance avec la beldiya, ses qualités et son rendement, telles que décrites par les cultivateurs, sont différentes: « elle est dense et trapue (maamra ou ghlida) ».

Le goût et les effets de la résine de la khardala ne font l’unanimité ni chez les cultivateurs ni chez les consommateurs marocains. Certains cultivateurs refusent de la consommer mais justifient sa production par une demande européenne qui apprécie la khardala à la fois pour ses qualités calmantes, son goût très fort, prononcé, et ses effets puissants. Cependant, le discours sur la khardala n’est pas le même dans tous les villages. Ainsi, ce cultivateur nous dit qu’elle est appréciée: mezyana (bonne) et que les cultivateurs la fument: « Dieu merci elle rend fou, tout le monde la fume ici ». Les réactions des consommateurs marocains sont tout aussi mitigées, certains la trouvant très calmante, voire légère, tandis que d’autres n’aiment ni son aspect, ni sa texture, ni ses effets décrits comme « violents » ou qualifiés de sum (poison).

Des rendements incertains

Alors que les hybrides ont été adoptés pour augmenter le taux de THC et les rendements, ceux-ci se révèlent incertains car ils dépendent à la fois de la maîtrise des nouvelles techniques de culture, et d’un environnement déjà très fragilisé par des décennies de culture de cannabis intensive pour la production industrielle de haschich.
La production de la khardala nécessite des savoirs et des techniques spécifiques relatifs à la culture, à la transformation du cannabis en haschich, au stockage, différents de ceux de la beldiya. Au centre de ces savoirs, il y a la graine et la plante. Après l’introduction de la nouvelle graine, les cultivateurs entrent dans une période d’essai pour évaluer sa réaction à l’environnement. Les paysans se fient à ce que les intermédiaires leur disent sur les semences introduites, puis ils acquièrent une expérience personnelle en les cultivant.

D’après une famille de cultivateurs, 100 kg de cannabis brut séché de khardala donne 7 kg de résine la première année, 5 kg la deuxième année et 3 kg la troisième année, c’est-à-dire que le taux d’extraction variait entre 7 et 3%. Mais au-delà de trois années, il devient difficile d’avoir un rendement optimal, selon les critères des cultivateurs, sans acheter de nouvelles semences: « Il faut alors soit changer la graine, soit changer la terre pour obtenir le rendement de la première année » explique un cultivateur. Les cou?ts de production de la culture de cannabis ont en conséquence changé aussi, le prix du kilo de graine est désormais de 200 à 400 euros alors qu’auparavant les semences étaient gratuites. L’estimation des rendements de la khardala est imparfaite car elle oblitère aussi de nombreuses disparités entre les cultivateurs en fonction de la maîtrise des savoir-faire, de l’accès à l’eau, à la terre. Son rendement n’est donc pas assuré. Les cultivateurs s’accordent sur le fait que la khardala demande également plus d’attention, d’entretien et de main-d’œuvre: « Il faut s’en occuper six mois par an, du début à la fin » nous livre un cultivateur. Ainsi, il faut plus d’entretien et donc plus de main d’œuvre: « Même pendant la récolte ce n’est pas pareil, khardala tu la récoltes alors qu’elle est encore de couleur verte et ses têtes ne se voient pas de loin pas comme la beldiya que tu vois de loin quand elle est prête, khardala non, tu dois te déplacer dans le champ et vérifier plant par plant que les têtes luisent au soleil et si tu tardes, c’est foutu (...) ».

La khardala bouleverse aussi le calendrier des cultures: elle est normalement semée les mois d’avril et de mai alors que, pour la beldiya, les paysans préparaient la terre mi-février pour semer les graines au mois de mars. Certains cultivateurs, qui ont utilisé les mêmes techniques ou les mêmes calendriers de culture que la beldiya, ont eu très peu de rendements ou ont perdu leur récolte. Ne connaissant pas au départ les caractéristiques des hybrides, très gourmands en eau, ils ont par exemple essayé la culture pluviale pour tester s’ils peuvent utiliser cette technique lorsqu’ils n’ont pas d’eau. La khardala nécessite aussi de maîtriser de nouvelles techniques de séchage, de stockage et de transformation et, à cause du changement de calendrier de culture, beaucoup de cultivateurs se sont fait surprendre par l’humidité lors du stockage en intérieur et ont ainsi perdu leur produit du fait de la moisissure. Certaines cultures de khardala se sont faites sur des sols inappropriés. Dans certains villages, à cause des sols épuisés par des années de surexploitation du cannabis, certains producteurs ont vu leurs rendements de ces nouvelles variétés réduits de moitié.

Terre, eau, forêt : un environnement fragilisé

Le Rif se caractérise par un relief très accidenté avec de fortes pentes et des sols très pauvres. Les précipitations y sont irrégulières et l’agriculture souffre de façon très régulière des années de sécheresse. La densité démographique y est très forte. Les terrains agricoles sont de petites surfaces très parcellisées à cause des héritages successifs. Ces caractéristiques et le sous-développement de la région ne favorisent pas l’agriculture légale. Pendant la période d’extension des cultures de cannabis des années 1980 et 1990, les paysans ont adapté leur environnement à la culture de cannabis afin d’augmenter leur productivité et de développer une activité de survie. Le plus grand impact sur l’environnement était certainement le défrichement des forêts, à la fois pour l’appropriation de nouveaux terrains de culture mais également pour bénéficier de sols fertiles riches en humus. Les paysans ont aussi cultivé au sein même des forêts en altitude pour les nombreuses petites sources d’eau qui descendent de la montagne (9). En plus de la recherche de rentabilité, commune à toute agriculture intensive, l’illégalité est dans le Rif un facteur important qui a influencé l’action des paysans sur la forêt. Par exemple, certains paysans ont dissimulé leurs champs de cannabis dans les cédraies.
L’intensification de la culture de cannabis n’a pas atteint que les forêts puisque, sur les surfaces agricoles déjà acquises, les cultures traditionnelles (blé, orge, etc.) ont été remplacées par le cannabis, les maraîchages ont disparu et, dans certains villages, le cannabis pratiqué en monoculture a envahi les terrains cultivables, ce qui a davantage fragilisé la biodiversité de la région. L’autre élément important fut l’introduction d’éléments chimiques comme des engrais et des pesticides, jugés nécessaires pour combattre les nuisibles et protéger les plants introduits dans des environnements qui ne leur étaient pas toujours naturels. Cette utilisation massive de produits chimiques a non seulement épuisé les sols mais également les nappes phréatiques. Les cultivateurs ont adopté également de nouvelles techniques de pompage d’eau pour l’irrigation.

Pour ne rien arranger, la culture des variétés hybrides a des exigences en ressources naturelles encore plus importantes que pour les variétés de cannabis utilisées pendant la période d’extension des cultures industrielles.

Mais la pression exercée sur les ressources naturelles aujourd’hui n’est pas tant de préempter de nouveaux terrains, puisque les surfaces cultivées de cannabis ont diminué, que d’utiliser de manière excessive l’eau, déjà très rare, et de consacrer les bonnes terres encore fertiles aux variétés hybrides, qui rapportent plus, au détriment de la variété locale. Aujourd’hui, le patrimoine biologique du cannabis du Rif est en danger. Avec la beldiya, les paysans avaient le choix entre cultures pluviales ou irriguées, mais les variétés hybrides, elles, doivent impérativement être arrosées au risque d’être perdues. Cette irrigation contraint les paysans à puiser l’eau en profondeur (30 à 100 mètres) dans les nappes phréatiques, des puits par ailleurs très coûteux au forage (10). Ainsi comme le raconte ce cultivateur: « certains paysans n’ont plus d’eau à partir du mois de juillet, (...) si tu arrêtes d’arroser la khardala, elle meurt ; alors que la beldiya peut résister sans irrigation, même si tu ne lui donnes pas d’eau pendant 15 jours (...). Ces pratiques épuisent les nappes phréatiques, les producteurs en ont conscience: en deux heures, la pompe épuise l’eau du puits ».

Les variétés hybrides sont également très gourmandes en engrais et en pesticides contrairement aux variétés traditionnelles. Certains cultivateurs considèrent ces produits chimiques comme une opportunité pour améliorer les rendements et ne voient pas la dangerosité à moyen et long termes. La population locale n’a pas véritablement conscience des dangers de ces utilisations néfastes ou des mauvaises pratiques agricoles, obnubilée par l’opportunité économique que les hybrides procurent sur le court terme.



Conclusion

La question du développement des hybrides au Maroc dépasse le simple aspect économique, elle présente aussi des risques en termes écologiques, sanitaires ou encore socioculturels. Bien qu’il soit impossible aujourd’hui de connaître les surfaces exactes occupées par les variétés hybrides, celles-ci ont envahi les champs des paysans les moins réticents ou les plus influencés par les intermédiaires. Ces nouvelles cultures, voraces en intrants et en ressources naturelles, fragilisent l’environnement et créent pour les paysans une dépendance à un marché mondialisé des semences. Ainsi cette problématique est aujourd’hui celle d’un marché du cannabis mondialisé, aux fortes interdépendances, elle toucherait également d’autres pays traditionnellement producteurs. L’épuisement des nappes phréatiques a d’ailleurs accentué les tensions locales, la rareté de l’eau provoquant, dans certains villages, des conflits entre les petits et les grands cultivateurs qui ont davantage les moyens d’utiliser des techniques d’irrigation performantes. Aujourd’hui, après plus de dix années de culture des hybrides, alignée sur des critères industriels, le Rif et son environnement, y compris la variété locale beldiya, sont menacés par l’exploitation intensive des ressources naturelles, mettant en péril aussi la sécurité alimentaire de la population. De surcroît, la dégradation de l’environnement, la pollution des sols, de l’eau et de l’air par les produits chimiques touche indéniablement la santé humaine des populations locales et en premier lieu celle des cultivateurs de cannabis.


Kenza Afsahi




-- 1. Observatoire européen des drogues et des toxicomanies. Rapport européen sur les drogues, tendances et évolutions. OEDT 2017.
-- 2. Principale substance psychoactive du cannabis. En dix ans, le THC de la résine aurait plus que doublé, passant d’une moyenne de 9% en 2006 à 22% en 2015. Cadet-Taïrou A. et al. Substances psychoactives, usagers et marchés: les tendances récentes (2015-2016). Tendances, no115, OFDT.
-- 3. Afsahi K. La construction socio-économique du cannabis au Maroc: le kif comme produit traditionnel, produit manufacturé et produit de contrebande. Tempo Social 2017, sous presse.
-- 4. Benabud A. Psycho-pathological aspects of the cannabis situation in Morocco: statistical data for 1956. Bulletin of Narcotics 1957 ; 4.
-- 5. Office des Nations unis contre la drogue et le crime (ONUDC). Maroc. Enquete sur le cannabis 2003, Vienne. United Nations Office on Drugs and Crime (UNODC). World drug report 2017. New York: United Nations.
-- 6. Chouvy PA, Afsahi K. Hashish Revival in Morocco. Int J Drug Policy 2014;25(3).
-- 7. La «pakistana» est la plus célèbre des variétés introduites au début des années 2000.
-- 8. Afsahi K. Ketama et Amsterdam. Les acteurs transnationaux de la circulation des savoirs dans la production de haschich. Revue Autrepart 2017, sous presse.
-- 9. Grovel R. La préservation des fore?ts du Rif centro-occidental: un enjeu de développement de la montagne rifaine. Revue de géographie alpine, 1996 ; 4: 75-94.
-- 10. Chouvy PA, Afsahi K. Hashish Revival in Morocco. Int J Drug Policy 2014;25(3).


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Source : Vih.org
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Dernière modification par ElSabio (16 octobre 2017 à  18:28)


« La liberté des autres, étend la mienne à l'infini ».
Mikhaïl Bakounine

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babaji
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salut les psychos
merci pour ce post tres interressant ,
lorsque j ai ete ds le rif j ai pu observer ce changement
c etait l epoque du pako fabrique au Maroc ,les pieds etaient deux fois plus grands ,necessitaient de deux fois plus d eau a la culture l aspect ressemblait plus a du charas qu a un marroco de bonne qualite 
les pieds ds le rif sont trappus alors que la pakistanaise fait le double et ca se ressentait sur les tarifs la meilleure qualite marocaine etait a un euro le meuj ,le pako a deux, mazis il etait bien plus fort plus stone 
de plus il est cultive en altitude comme au Pakistan et avait des effets lourds a deconseiller la journee mais ideal a fumer le soir
les marocains se mefient des nouvelles qualites les anciens fument le kif qui est agreable et subtil en psi psi et trouvent le hash trop fort et l huile est consideree comme une dope dures meme par les jeunes alors que une clope a l huile au matin me filait un bon high mais une seule il ne faut pas en enquiller une suivante sinon on ne fait plus rien de constructif
j adore la prod locale de double 0mais ce pako m avait imlpressionne a l epoque (environ 10piges)par contre je ne connais pas les autres varietes citees  ,vu le terroir il peuvent faire pousser plein de varietes mais ca nique les nappes phreatiques,tout comme la culture du Khat a des consequences desastreuses au Yemen qui est deja un des pays les plus pauvres avec de gros pbs d eau
amicalement
babaji

La dope fait mieux passer les moments sans argent que l argent les moments sans dope

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Mister No homme
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Je me suis régalé à cultiver des plantes marocaines fin des 80 et début 90. Effets clairs, idéale du soir au matin et du matin au soir. Rien d'affalant ni qui empêche de dormir.
J'ai récolté en juillet bien avant de savoir ce que le mot autoflo voulait dire. Quand les pistils ont fané, j'ai cru à un soucis, mais la plante avait juste terminé son cycle.
A l'heure actuelle, certains imports de teuche empestent la WW qu'on trouvait en coffee dans les 90's. Certains best sellers développés sous lampe se tiennent très bien en exté, en particulier dans le riff.
Ces imports sont de plus en plus présents. Cela fait déjà plusieurs années que j'ai entendu des minots marseillais me parler de "shit à la beuh" pour désigner l'odeur riche du shit issu de ces plantes "remarquables". L'article et mes trouvailles semblent montrer que l'utilisation de semences exté est devenu la norme.

c etait l epoque du pako fabrique au Maroc

Un autre mystère résolu par la suite. Je ramène à mes potes une africaine épicée, mal séchée, mal conditionnée, avec de la graine, mais franchement super sympa. Ni une ni deux, mon pote plope une graine.
Quelques semaines plus tard, je repasse chez mon pote et je découvre une plante comme je n'en avais jamais vu. Feuilles extralarges et vert foncé, tronc épais comme jamais vu. Je ne connaissais pas, je n'avais vu que de plantes "pures sativa"... mais les graines de pakistanaises tournaient déjà en Afrique en imposant certains gène dominants.

Dernière modification par Mister No (24 octobre 2017 à  21:41)


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Tikalmaya homme
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Salut,

cet article est un résumé de l'enquête menée par Kenza Afsahi, Docteur en économie au laboratoire Clersé (Lille 1) et Pierre-Arnaud Chouvy, Géographe, CNRS-Prodig, et créateur du site Internet www.geopium.org, publiée dans le numéro 8 d' Enjeux internationaux, la lettre d'information de l'OFDT

Voici l'enquête dans son intégralité:

https://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/efdxkav2.pdf

Cordialement.

Dernière modification par Tikalmaya (08 janvier 2018 à  15:26)

Reputation de ce post
 
Merci pour ta contribution à ce post - ElS

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La lie
Banni
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Bonjour Psychocrack salut

(Mon téléphone merde, j'peux pas "quoté" désolé... sad ...)

Par rapport à la non sélection , et qu''il y'ai pas séparation des mâles/femelles surpris , tu peux me dire tu tiens ça d'où thinking ? ... car je trouve ça , comment dire , Heuuuu , bizarre , quoi ....

Par delà les miens et les balles ...

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groovie
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Salut et merci pour l'article qui est bien détaillé et riche :)

Je suis jamais allé au Maroc, on ne m'y a jamais autorisé (étant classe moyenne, je ne fais partis ni des 50% riches ni 50% pauvres)


Par rapport à la non sélection , et qu''il y'ai pas séparation des mâles/femelles surpris , tu peux me dire tu tiens ça d'où thinking ? ... car je trouve ça , comment dire , Heuuuu , bizarre , quoi ....

Ben  je pense pas que ce soit facile d'éliminer toutes les plantes ayant des coucouilles (herma, mâles) quand on a des centaines de milliers plants issus de graines féminisés

et même sans graines fémis, si on attend qu'ils se déclarent avec des graines classiques, il faudra passer tous les jours pour éliminer les précoces sur le point d'inséminer toutes les autres + les retardataires qui se sont pas encore déclarés ; et il suffit qu'on en oublie un...

https://www.alchimiaweb.com/blogfr/wp-content/uploads/2014/04/Rif+mountains.jpg
Techniquemetn c'est difficile d'éliminer tous les mâles d'un champ de moyenne taille comme ça , a lors quand c'est toute la vallée qui est remplis....De plus s i ils partent de graines, il y aura forcément un petit hermaphrodite dans le lot (même à 1% de 1% d'herma; on les fait vite avec de grandes surfaces donc pour moi si il y a des milliers de graines impliqués dans le culture..). Et ça me semble compliqué d'éviter les graines en plantant des milliers de boutures, ça demande un prix/logistique indoor conséquent pour d'aussi grands volumes

Donc j'émet cette théorie :

a mon avis on a commencé à éliminer les mâles systématiquement plutôt récemment dans l'histoire de la culture du chanvre ; dans le cas du cannabis à visée récréative on peut très bien utilisé des femelles pollénisés :)
Certes elles ont des graines, donc pour fumer les têtes c'est nul. Mais d'après ce que j'ai compris ils font surtout du hash wink or vu que les graines/coquilles ont un diamètre largement supérieur à ceux des trichomes, elles sont bloquées par les tamis ensuite les femelles inséminées ont un taux de THC bien moins important mais elles en conservent quand même pas mal, malheureusement elles produisent aussi moins de résines donc moins de hash ce qui pourrait expliquer qu'ils se casseraient le cul à veiller à ce que les champs ne contiennent que des fem'.

Enfin il y a une dernière chose à prendre en compte: toi tu as beau éliminer tous les mâles, mes hermaphrodites etc.
c'est pas forcément le cas du voisins et le pollen peut voyager sur des hectares avec le vent.
Donc c'est peut être donné des coups d'épée dans l'eau de faire cette slection dans certaines vallées où les cultivateurs continuent de cultiver à l'ancienne ...



psychocrack a écrit

vue que les paysant marocain ne selectionne rien, ça va pas crées un "caca d'oie" gennetique et petit à petit faire disparaitre totalement les vrais landrace marocaine?

j'ai entendue dire qu'ils ne retire pas les mâles


que le polène traverse plusieurs kilomètre avant d'aterrire dans la fleurs femelle de la plante

Oui ! Deja les landraces sont naturellement souillées génétiquement à force, dans la nature, le pollen n'a pas de frontière. DE plus avec l'arrivée des nouvelles génétiques et autres hybrides, cf : ce reportage en Jamaique tu vas voir qu'ils galèrent à trouver des pures jam'



c'est pour ça que des habitants conservent les graines tel des seedbanks... valeur historique smileC'est souvent le cas des landraces, qui sont généralement en voie de disparition et sans les grainetiers on en aurait perdu beaucoup

Honnêtement je ne sais pas si il existe des pures landraces marocaines vu que les graines ont déjà du être ramené regulierement et dpeuis quelques décennies (business du cannabis  , une mane là bas depuis quelques temps)
Il faudrait voir chez les grainetiers spécialisés landraces :)
Sinon mis a part le fait que les " marocaines landraces " partiel sont bien adaptés au climat (soif, resistance chaleur, cycles) je peux comprendre l'intérêt pour les producteur chercher à améliorer leur pool génétique dans l'objectif de produire un cannabis de meilleur qualité ou du moins qui répond mieux à la demande du marché

Strain Hunter a fait un épisode spécial maroc , vers la fin on voit bien le produit (hash jaune, probablement car récolté sec donc peu résineux/chlorophile.. + on voit la presse etc

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Merci Groo & PA qui font que j'mendors -bête chaque soir :) .Lalie

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Tikalmaya homme
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groovie a écrit

Oui ! Deja les landraces sont naturellement souillées génétiquement à force, dans la nature, le pollen n'a pas de frontière. DE plus avec l'arrivée des nouvelles génétiques et autres hybrides, cf : ce reportage en Jamaique tu vas voir qu'ils galèrent à trouver des pures jam'

c'est pour ça que des habitants conservent les graines tel des seedbanks... valeur historique smileC'est souvent le cas des landraces, qui sont généralement en voie de disparition et sans les grainetiers on en aurait perdu beaucoup

Les landraces c'est ma spécialité wink J'ai créé plusieurs threads sur ce sujet, notamment sur l'origine de la Colombienne.  J'en ai cultivées beaucoup et ça été une de mes grandes passions ces dernières années. J'en ai également reproduis et distribué un sacré paquet, en particulier la Jamaican Blue Mountain de mon ami kaiki, breeder de Cannabiogen, ainsi que la Jamaican Lambsbread de mon pote Jahgreenlabel, un des breeders d' Underground seeds collective. Une souche unique qui est conservée depuis les années 60 et qui garde toutes les caractéristiques de la vraie jamaïquaine, celle qu'on ne trouve même plus sur l'île.

Malheureusement, la plupart des banques de graines n'en à rien à foutre de ces souches. C'est pourtant avec les landraces que sont nés les premiers hybrides de cannabis, mais malheureusement aujourd'hui personne ne pratique le breeding tel que le faisaient les pionniers de l'époque. Le niveau a baissé drastiquement, c'est plutôt avec les clones élites et le marketing que fonctionnent la plupart des seedbanks de nos jours, entre autofécondations (S1) et/ou reversion sexuelle d' un ou de deux clones qu'on croise ensemble ou avec d'autres femelles.

De nos jours, pratiquement toutes les landaces sont "souillées" génétiquement, que ce soit en Amérique centrale et du sud, en Afrique, et au proche et moyen orient. Sans oublier celles qui ont été éradiquées par les programmes gouvernementaux, comme la Thaï qu'on ne trouve plus qu'épisodiquement qu'au Cambodge.

Il y a pas longtemps, j'ai cultivé des graines de mexicaine envoyées par un cultivateur de l'État du Sinaloa qui bosse pour les narcos (il a pas vraiment le choix^^). C'étaient des hybrides de locale croisée avec de l'afghane, ils appellent ça " cripis"  et on en trouve dans toutes l'amérique du sud maintenant, comme la Paraguay Widow par exemple.

PS: Je sais pas si j'ai le droit de mettre des liens vers d'autres forums.

Dernière modification par Tikalmaya (09 janvier 2018 à  07:52)

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Mister No homme
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C'est cool de te trouver ici, qua,d je me pose une question en matière de cannabis, tu fais partie de mon comité d'experts pouvant m'apprendre beaucoup.
Je te contacte la prochaine fois, dès que je suis de l'autre côté de la montagne.

Enfin il y a une dernière chose à prendre en compte: toi tu as beau éliminer tous les mâles, mes hermaphrodites etc.
c'est pas forcément le cas du voisins et le pollen peut voyager sur des hectares avec le vent.

Quand les mâles fleurissent, le nord du Maroc est enveloppé dans un nuage jaunâtre visible depuis l'espace. big_smile
Ce nuage se déplaçant avec le vent, tu peux imaginer du pollen en courant ascendant passer du riff à l'Irlande. Je suis persuadé que l'on doit trouver du pollen de cannabis au delà du cercle polaire, conservé dans la glace, dans une sorte de bibliothèque génétique ayant partiellement fondu. hmm

ensuite les femelles inséminées ont un taux de THC bien moins important

C'est bien que tu postes ici^^, je me demande si l'affirmation de groogroo est vraie.
La pollinisation impacte quantitativement la production de capsules, j'imagine, mais ne change pas le chémotype ?
Pour avoir fumé des monoïques, c'est avec certaines "landace" que j'ai chopé les plus fortes calotte cannabiques.

il a pas vraiment le choix

Les cultivateurs guerrilla, d'où qu'ils soient minimisent le risque de tout perdre en semant des plantes à temps court de flo y compris des autoflos.

ils appellent ça " cripis"

Pour moi, la "cripi", c'est la plante qui contient de la cryptonite, celle qui te fait perdre tes pouvoirs physiques. Elle doit contenir pas que de la pomme. THCV provenant des afghanes ? Ou simplement hénormément de THC en raison de ce type d'hybrides et presque plus de CBD ?

De nos jours, pratiquement toutes les landaces sont "souillées" génétiquement, que ce soit en Amérique centrale et du sud, en Afrique, et au proche et moyen orient.

Les souches présentes sur le marché ne sont plus issues de sélection massale. Ce sont des plantes sélectionnées pour certains critères et cultivées dans leur jus. (IBL)

PS: Je sais pas si j'ai le droit de mettre des liens vers d'autres forums.

Tu peux tant qu'il ne s'agit pas d'un lien... transactionnel.

Dernière modification par Mister No (09 janvier 2018 à  08:11)


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Tikalmaya homme
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Comme anecdote au sujet du pollen qui voyage, je me rappelle avoir lu dans un quotidien de Malaga (Andalousie) que ce nuage envahissait l'atmosphère de la ville tous les ans.

Le chémotype d'une plante fécondée ne change pas. Par contre le taux de cannabinoides peut varier car c'est un caractère quantitatif déterminé génétiquement, certes, mais fortement soumis à l'influence de l'environnement. Quant aux plantes monoïques, il faut juste se rappeler la tendance des plantes du sud-est asiatique à exprimer un phénotype sexuel fortement hermaphrodite sans que cela n'altère leur puissance wink

Effectivement, les cultivateurs guerilla préfèrent les plantes précoces et c'est justement ce qui s'est passé au Mexique. Sous la pression de l'armée, les plantes locales qui fleurissaient en 6 mois n'étaient plus rentables car trop de récoltes étaient détruites par les militaires. Les narcos ont alors décidé d'écourter les temps de flo pour éviter ce problème, et augmenter au passage la production, en croisant les variétés locales avec des variétés commerciales, donnant ainsi naissance aux «cripis ». Ce faisant, ils ont grandement contribué à contaminer les gènes des variétés mexicaines qui ont pratiquement disparu du pays.

Les souches présentes sur le marché ne sont plus issues de sélection massale. Ce sont des plantes sélectionnées pour certains critères et cultivées dans leur jus. (IBL)

C'est exact, c'est ce qu'on appelle de l'amélioration variétale mais ce n'est pas vraiment un problème tant que ces variétés IBL restent cantonnées au marché des graines. Le souci c'est de ne pas avoir pu préserver les landraces et de voir cette diversité génétique disparaître. Actuellement, le pool génétique du cannabis est composé des gènes des variétés commerciales qui sont toutes issues des skunks, widow, haze et cie, ce qui le réduit d'autant plus.

Je te contacte la prochaine fois, dès que je suis de l'autre côté de la montagne.

Ce qui suppose qu'on se connait, non? Quoi qu'il en soit, pas de souci, je serai ravi de te rencontrer :)

Cordialement

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Mister No homme
Pussy time
Inscrit le 04 Aug 2014
8598 messages

Ce qui suppose qu'on se connait, non?

GG le coup du polystyrène pour les pépins postés depuis le chien à 3 têtes.^^
Je te dois un smock test... au moins un.
Nous avons échangé sur cannaway.
C'était sympa avec des topics webinar que tu amenais de type "apprenez Mendel avec la ganja" "aujourd'hui un cross avec le caractère autoflo dominant ou récessif ?". super
ça marque plus que les cours au lycée. fume_une_joint

Dernière modification par Mister No (09 janvier 2018 à  12:31)


Just say no prohibition !

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groovie
Adhérent
Inscrit le 13 Feb 2016
5107 messages
merci !
j'étais persuadé qu'en était gorgée de graines, la plante étaient moins forte en thc  : )
jaime bien cannabioogen/ace seeds pour les liens on laisse faire, tant que ya pas vente de produits etc

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