Coucou me revoilà sur ce forum plusieurs mois après ma 1ere "bouteille à la mer" bah putain je continue de boire la tasse.
Les faits : je tape depuis 8 ans, régulièrement depuis 3 ans quand j'ai commencé à en vendre et marger en teuf.
J'ai commencé en janvier un suivi en ambulatoire dans un hôpital en addictologie, c'est remboursé et je me sens à l'aise avec la psy; J'ai eu un 1er rdv horrible avec un autre psy addicto en libéral ("nan mais Melle votre vrai problème c'est pas la
coke mais le
cannabis d'ailleurs vous empestez" / je me suis barrée direct, je fume de la
weed depuis mes 15 ans mais je m'en suis toujours tenu à 3 pet par jour max, généralement quand j'étais en
descente, et je préfère largement ça que d'être accro aux lexo..). Entre temps j'ai appris que ce mec était l'ancien psy d'une personne que je connais qui a plus que le nez dedans depuis 10 ans, comme quoi ya vraiment des dangers publics...
J'ai passé toute une série de tests pour voir où en était ma santé : sinusite chronique mais pas de trou, coeur nickel mais dents plus que pourraves. Au final rien de gravissime même si je vais douiller, ce qui est horrible c'est que du coup je me sentirais presque autoriser à continuer si j'avais pas clairement l'impression d'avoir touché le fond tant ma vie me semble au point mort.
On m'a mis sous
xeroquel et attarax, ça m'a posé et j'ai redécouvert ce que c'était de dormir vraiment mais passé les 3 semaines d'adaptation, c'est pas dingue. Leffet antidépresseur je l'attends comme le loup blanc et au delà j'ai l'impression juste d'être ralenti, ce qui paradoxe donne envie de taper.
La c j'ai réussi à m'en passer pendant 3 semaines au début sans en acheter avant de rechuter à 5H du mat dans une cuisine où j'en ai vu passer (mais qu'est ce que je foutais dans une cuisine à 5H du mat ?!). Depuis j'en prends beaucoup moins, mais j'en prends toujours, à hauteur d'1/2 g tous les 15 jours, je n'arrive pas à stopper complètement, et je parle même pas des qq conso de
md pour compenser, donc résultat mon moral est toujours en dents de scie tant ma vie me semble vide en dehors.
Diagnostic
TDAH et surdoué en cours avec un neuro-psy, ceci expliquant cela selon ma psy, la "coke" comme forme d'automédication c'est pas si con...
Mais ça va très lentement, la galère pour les délais de rdv., on remercie Macron...
J'ai tenté de me couper de mon milieu précisément, mais sans déménager et commencer une "nouvelle vie ailleurs" (est ce que ça existe en dehors des films ??) je ne vois pas comment...
Or je suis dans une impasse professionnelle et réussir à payer mon loyer est déjà une petite victoire chaque mois. j'ai déjà rompu plusieurs relations clairement dangereuses (paye ces "potes" qui t'appellent à 7h du mat et te proposent même de t'envoyer un taxi pour venir taper oui oui...et après évidemment il n'y a plus personne).
Je vais beaucoup moins en soirée alors qu'avant c'était continuel du jeudi au dimanche sans compter des relations et ses dérapages qui m'ont fait prendre conscience du merdier : j'étais amie avec une nana qui en tape tous les jours et j'ai vraiment flippé quand on a commencé à se faire des trucs "normaux" type faire les magasins puis taper dans les toilettes du café, en pleine journée...
J'ai rompu avec cette "amie" car j'ai l'impression qu'elle est clairement dans la résignation en plus d'avoir une situation financière qui lui permet de se complaire dedans, mais ce qui me manque c'est nos discussions sur le sujet, cette impression de compréhension totale entre psycocopétées (..l'ennui avec les personnes sobres on en parle ou pas ?)
Et au delà de la conso ce qui me manque c'était de ne jamais être seule. Même si c'était de la merde, du vent, on recherche quand même son souffle. Or là non seulement j'ai pas complètement stoppé mais je découvre la solitude la vraie, et ça ne m'encourage pas à stopper au contraire.
Je tente de m'accrocher aux seuls 3 amis qui n'en consomment pas mais qui ont leur vie et au final je me retrouve souvent seule.
Alors ma question : comment faites vous?
J'aime bien dessiner et faire de la photo, mais ça ne me suffit pas, en plus d'avoir l'impression constante que ça ne sert à rien, qu'il est trop tard etc.
J'ai le syndrome de ces gens qui se sont trompés dans leur orientation et qui s'en sont jamais remis.
Le sport pour le sport, encore plus seule, j'ai vraiment du mal, et puis c'est le cercle vicieux : l'impression de ne plus se sentir capable de rien pousse à se couper de tout pour éviter les jugements.
Alors voilà l'impression d'être dans une impasse, ni trop intoxiquée pour toucher vraiment le fond et se retrouver en cure ni vraiment normale pour vivre et "aller de l'avant" (cette expression me donne envie de buter celui qui la prononce... HELP