Dihydrocodéine et arrêt cannabis et benzo

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Yellowtree homme
Psycho junior
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231 messages
Bonjour a toutes et a tous !

Je me prénomme Pierre, jeune adulte sans activités en ALD pour dépression et trouble anxieux généralisé depuis 2014. J'ai commencé a fumer du cannabis a mes 18 ans en 2011 puis j'ai ensuite découvert le reste et notamment les benzodiazépines, l'alcool, la cocaïne bref un peu de tout dans le but de calmer une agitation et une anxiété terribles. Si je me suis débarrassé des drogues "dures" depuis 1 an et demi, je consommais néanmoins énormément de cannabis (20€ par jour en moyenne depuis 6 ans) et beaucoup de benzodiazépines ou de barbituriques (Gardénal entre autres) de manière totalement incontrôlée et incontrôlable.

En ayant marre de me faire prescrire systématiquement benzodiazépines ou neuroleptiques de manière automatique par mon médecin traitant a Aurillac, j'ai décidé de briser le silence de mes consommations il y a peu de temps en en parlant a mon frère, médecin a Saint-Etienne. Après avoir beaucoup discuté, il a décidé de me mettre sous Dicodin L.P 60mg a raison de 2 comprimés par jour dans le but de baisser ma consommation de cannabis et de benzo / barbituriques. Je précise que j'avais déjà expérimenté de grosses doses d'opiacés par le passé, jusqu'à 120mg de méthadone par jour en 2015 mais dans un but "d'automédication", sans rien de formel ni légal.

Je suis absolument bluffé des effets thérapeutiques du Dicodin. J'ai cessé le cannabis du jour au lendemain il y a 3 semaines et ait baissé mon Valium de 25mg/ jour a 5mg/jour sur le même laps de temps. Quand au Gardénal il est parti a la poubelle (je me l'étais procuré de manière frauduleuse). Je ne ressens pas le besoin d'augmenter le Dicodin et j'en suis content car la posologie actuelle est faible. Je prenais également du Haldol le soir pour dormir que j'ai également arrêté il y a 2 semaines. Je suis aussi sous Cymbalta 60mg le matin depuis longtemps mais nous ne toucheront pas a l'AD en l'état actuel des choses.

En fait je n'ai pas tellement de questions mais je voulais vous exposer mon histoire et surtout créer ce post afin de vous tenir informés de l'évolution des choses. Et pourquoi pas "aider" ou mettre sur des pistes des personnes qui ont pu avoir les même problèmes d'addictions que moi même si je précise, et c'est très important, que chacun réagit différemment et en aucun cas mon expérience positive ne saurait être valable pour tout le monde, cela serait trop simple...

J'étais plongé dans une dépression depuis plus de 5 ans et je revis complètement depuis ma mise sous Dicodin. En réalité il est probable que ce soit du a la combinaison de la molécule additionné a l'arrêt du cannabis que je consommais malgré son effet parano très marqué sur moi. Je dormais énormément avant et ce depuis mes 18 ans, entre 12 et 15h par nuit, mon rythme de vie a complètement changé depuis ma mise sous Dicodin, je sais pourquoi je me lève le matin, je dors environ 6 a 7 heures par nuit. Une vie plus normale en bref.

Je tiens a vous tenir informés de ma situation. Et pourquoi pas recueillir des témoignages de personnes qui ont pu retirer des bénéfices d'une consommation contrôlée d'opiacés.

Bonne journée, a très bientôt.

Pierre wink

Dernière modification par Yellowtree (20 décembre 2017 à  15:45)

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Yellowtree homme
Psycho junior
Inscrit le 10 Oct 2017
231 messages
Bonsoir :)

Je sais pas si j'ai posté dans la bonne section car je ne vois pas de réponses, j'avais hésité a poster dans le sous-forum "Codéine" mais vu qu'il est question de la dihydrocodéine ici, j'étais dans le doute.

Hier j'ai pris seulement 2.5mg de Valium et aujourd'hui aussi, ce soir j'ai pas encore pris le Dicodin et je me sens correct, pas anxieux, et vraiment, je me répète, impressionné par les bénéfices que je retire du Dicodin. Pas la moindre envie de cannabis, ça faisait 6 ans que j'en fumais !! J'ai le grinder dans ma table de chevet il est encore rempli de poudre mais je m'en passe très facilement je n'y pense pas en fait. Je suis trop content.trompette

J'ai appelé mon frère et je vais passer a valium 2mg (je n'ai que des comprimés de 5mg que je dois maintenant couper soit 2.5mg) afin de pouvoir descendre plus progressivement la posologie. Je reste sur deux prises de Dicodin par jour et je laisse le Haldol de coté. Nous nous sommes fixés comme objectif de descendre a 1 mg de valium journalier d'ici février. Ce qui me semble atteignable.

Mon moral n'a jamais était aussi stable depuis 5 ans, quelle résurrection !! J'ai l'impression de retrouver mémoire et concentration, c'est super. A bientôt :)

Pierre

Dernière modification par Yellowtree (21 décembre 2017 à  19:26)

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Sufenta
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 11 Apr 2015
6267 messages
Salut

Tu avais posté ta présentation dans le forum opiacé du coup nous sommes passé à côté ..

Tout d’abord bienvenue sur PA, je vois que tu étais bien accroché au canabis et au benzo plus le gardenal ..

Et que le dicontin t’as été d’une grande aide, bon comme tu le sais c’est un opiacé et il peut créer une dépendance, mais si ta qualité de vie est largement supérieure ça n’est pas un mauvais choix ..

Qu’en est il aujourd’hui tu as quelques semaine de recul maintenant, niveau cana, benzo ? Tu es tjrs à 2 dicontin par jour ?

Amicalement

SINTES: Analyse de produits :
https://www.psychoactif.org/sintes

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Yellowtree homme
Psycho junior
Inscrit le 10 Oct 2017
231 messages
Bonjour,

Je pensais effectivement avoir posté au mauvais endroit.

J'ai peu de choses à rajouter par rapport à mon dernier message si ce n'est que je n'ai pas retouché au cannabis. Je suis toujours a 2 comprimés de Dicodin, c'est suffisant. J'ai en revanche, en concertation avec mon frère, cessé le Valium pour passer au Lexomil à raison de 1 comprimé à 1 comprimé et demi par jour. Toujours sans excès ni sur la benzo ni sur l'opiacé, je ne ressens pas le besoin d'augmenter les posologies. Je précise quand même a titre informatif qu'il n'est généralement pas recommandé d'associer un opiacé a une benzo, chaque cas est unique et mon passé fait que la combinaison des deux est possible et même préférable pour moi.

Le bénéfice que je retire de la DHC est pour moi remarquable. Cette molécule ne me procure pas de plaisir a proprement parler (euphorie ou autres) mais me stabilise à un point rarement atteint depuis bien 5 ou 6 ans. Elle m'a permis de cesser complètement ma consommation de cannabis qui je le rappelle était quotidienne depuis 6 ans et de diviser par 5 à 10 ma consommation d'anxiolytiques. Et surtout je vis ! Je sors, je me balade, plus question de phobie sociale ou d'introversion maladive.

C'est cool d'avoir répondu en tout cas, je vous tiens informés.

Bonne fin d'année a tous, a très bientôt.

Pierre.

Dernière modification par Yellowtree (26 décembre 2017 à  10:33)

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Yellowtree homme
Psycho junior
Inscrit le 10 Oct 2017
231 messages
Bonsoir,

Suite a deux nuits très pénibles (endormissement correct mais maintien du sommeil impossible, 1h30 de sommeil la nuit dernière), je suis allé chercher une boite de Nuctalon (estazolam) en pharmacie. Je le préfère au Noctamide qui m'assomme trop, et surtout, l'estazolam possède une demi-vie proche de celle du Lexomil, environ 17 a 19 heures, j'enlève donc le Lexomil du soir. L'absorption est relativement lente comparé au loprazolam (Havlane) ou au nitrazépam (Mogadon), c'est la raison pour laquelle je le favorise par rapport aux z-drugs et aux autres hypnotiques. J'en avais parlé dans un autre post, mais le Nuctalon est parfois comparé au Xanax de par son côté légèrement stimulant sur de faibles posologies (0.25 - 1 mg), mais bien hypnotique au delà avec un potentiel assez similaire au Havlane. il est généralement question d'une posologie de 2 mg au coucher pour dormir correctement. C'est une molécule intéressante bien que relativement méconnue en France. Dans certains pays où l'on trouve une galénique à 1 mg sécable voire quadrisécable, cette dernière est indiquée pour l'anxiété diurne en plus de l'insomnie (Argentine ou Danemark par exemple).

Je précise que tout ça est fait en concertation avec mon frère (voir premier message) et que j'ai déjà eu recours à des somnifères dans le passé (pardon pour mon blabla de molécules).

Pour le reste tout roule, moral au top, merci la DHC ! Je reposterai demain après avoir passé une bonne nuit.

Bonne soirée, bien à vous.

Pierre.

Dernière modification par Yellowtree (28 décembre 2017 à  22:59)

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Yellowtree homme
Psycho junior
Inscrit le 10 Oct 2017
231 messages
Bonjour, et bonne année à tout le monde !

De mon côté tout va pour le mieux puisque j'ai définitivement tourné la page des benzodiazépines. Je ne prend plus le Lexomil depuis bientôt une semaine pendant que j'augmentais petit à petit la posologie du Dicodin, jusqu'à arriver à ma dose adéquate qui est maintenant de 4 comprimés par jour soit 260 mg de tartrate de dihydrocodéine = 160 mg de dihydrocodéine.
Néanmoins j'ai une ordonnance de 5 comprimés par jour au cas où il faudrait ultérieurement très légèrement augmenter la dose. C'est davantage pour le côté "rassurant" en réalité.

Étant donne que je ne prends plus de benzo en journée, le milligramme d'estazolam pour dormir est remplacé par un peu de mirtazapine depuis la semaine dernière, avec une efficacité équivalente sur le temps de sommeil et, à terme, une qualité de sommeil améliorée vu qu'une benzo perturbe sensiblement les cycles de sommeil. A noter également une probable synergie entre duloxetine et mirtazapine (le fameux "california rocket fuel"), bien que je prenne une dose minime de Norset à visée sédative comme dit précédemment.

Forme physique et psychique au mieux, rien à rajouter depuis mon dernier message.
Je suis vraiment heureux d'avoir réussi à abandonner cannabis et benzo / barbi et à remplacer par une molécule définitivement plus saine (de mon point de vue), surtout sans effets indésirables gênants (paranoïa et ivresse cannabique pour le thc, amnésie et sédation avec les benzos).

Un peu embêté quand même de ne pas avoir pu être mis sur la piste d'un traitement opioïdes plus tôt ce qui m'aurait évité des années de "n'importe quoi". C'est la France... C'est aussi la raison pour laquelle je souhaitais partager mon expérience qui pourrait aiguiller certaines personnes.

Bonne journée, j'alimenterai régulièrement ce post. A bientôt.

Pierre.

Édit : un modérateur pourrait-il déplacer cette discussion dans le forum approprié ? Merci d'avance.

Dernière modification par Yellowtree (04 janvier 2018 à  06:08)

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Yellowtree homme
Psycho junior
Inscrit le 10 Oct 2017
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Allô ?

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filousky homme
Modérateur
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12273 messages

Yellowtree a écrit

Allô ?

Il est bien ici dans opioïdes, ton thread. Qu'il n'y ai pas de réponses est normal, tu ne poses pas de questions !
Heureux que tu es d'avoir réussi le sevrage benzo/cannabis avec la découverte du plaisir que procure la dihydrocodéine.

La seule remarque que je m'autorise à faire est : es-tu au courant que l'agréable consommation de dihydrocodéïne s'accompagne des phénomènes de tolérance et de dépendance ?

Amicalement

Fil

Dernière modification par filousky (05 janvier 2018 à  13:55)


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Yellowtree homme
Psycho junior
Inscrit le 10 Oct 2017
231 messages
Bonjour,

Nous sommes quand même sur une plateforme d'échanges, je pensais qu'il n'y avait pas nécessairement besoin d'une question pour interagir. Imaginez la vie dans ce cas de figure, elle serait d'une tristesse infinie.

Je n'ai jamais tellement eu d'accrochage avec les opioïdes. J'ai enlevé 30 milligrammes de DHC mercredi à la prise du midi, suite à une excitation un peu excessive l'après-midi attribuable à l'ajout récent de la mirtazapine qui se synergise très probablement avec la duloxetine. Depuis deux jours donc (surtout depuis hier), je suis un peu moins high smile, bien que je sois comme tout le monde hein, j'aime être à fond et blablater sans cesse avec tout le monde, mais c'était un peu trop fort à mon goût.

Évidemment, j'aurais pu baisser le Norset et garder mes 30 mg de DHC mais comme vous le dites, mieux vaut jongler avec des molécules moins addictives.

Oui je suis très content, mon train de vie est normalisé, de même que les interactions sociales qui étaient quasi inexistantes depuis plusieurs années. Ça va bientôt faire un mois et demi sans cannabis, je suis tellement fier de moi ! Finis les bédos,(quand bien même j'ai toujours le grinder rempli de poudre dans ma table de chevet), les benzos, les barbis, l'alcool, le haldol, les consultations ridicules chez le médecin traitant ou le psychiatre, simplement une bonne médication. C'est le TOP !

A tout hasard, je serai preneur de témoignages de personnes ayant associé ISRN et mirtazapine avec ou sans opioïdes. La synergie fonctionne bien sur moi de la sorte que j'ai légèrement baissé le Dicodin. C'est surprenant !

Bonne journée à bientôt sur PA wink

Pierre

Dernière modification par Yellowtree (05 janvier 2018 à  14:58)

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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
Inscrit le 26 May 2015
3358 messages
Je recommande de continuer mais de tenter de garder le niveau de Dicodin (la dose quoi) aussi basse que possible.
C'est vraiment le danger des opiacés de devenir de moins en moins efficaces avec des doses de plus en plus élevées. Et c'est probablement évitable à condition de garder vraiment un niveau faible, jamais abuser et bcp de vigilance.

Psychoactif propose l'analyse de vos produits (effets indésirables ou inhabituels) de manière anonyme, gratuite et par courrier (dispositif SINTES). psychoactif.org/sintes

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Yellowtree homme
Psycho junior
Inscrit le 10 Oct 2017
231 messages
Bonjour,

Après quelques mois sous Dicodin je suis passé sous Subutex depuis trois semaines, j'ai pas mal jonglé au début pour trouver ma dose adéquate, 210mg de DHC base donnait 2.96mg à 3.43mg de BHD selon le mode de calcul, j'ai commencé a 2mg, puis tâtonné entre 3 et 5mg avant de me poser sur 4mg / jour en une ou deux prises.

Comme pour le dicodin j'ai une ordonnance à 5mg / jour au cas où...

Je me suis remis à 6mg de Lexomil / jour.

Vous allez me demander pourquoi être passé sous Subutex, c'est après avoir pas mal réfléchi, pesé les pour et les contres... Avec du recul je pense que c'est une bonne solution (sans présumer que cela soit la meilleure), la buprénorphine est davantage étudiée que la DHC dans l'indication de la prévention de rechute dépressive et l'anxiété généralisée, je rappelle que c'est pour ça que je prend des opioïdes, aussi en terme de dépendance ou d'escalade des doses, le Subutex est un agoniste partiel et non pur comme la DHC, et il semblerait qu'il soit moins évident de développer une tolérance rapide.

Mais sur ce sujet là je ne suis pas un expert, peut-être pourrait-on m'en dire davantage ici.

Pierre

Dernière modification par Yellowtree (06 février 2018 à  19:43)

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