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Dernière modification par LLoigor (06 juin 2010 à 20:35)
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Dernière modification par reskaper (07 juin 2010 à 19:19)
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Dans une interview publiée dans les quotidiens alémaniques «Tages-Anzeiger» et «Bund», Bernard Rappaz déclare que ses forces s'amenuisent. «Je me suis comme une flamme qui vacille et s'éteint lentement. Parfois mon esprit quitte mon corps», raconte Bernard Rappaz au sujet de son état physique. Le chanvrier en jeûne de protestation depuis une centaine de jours non consécutifs a répondu aux questions des deux journaux par écrit lundi, jour de son transfert à l'hôpital de l'Ile à Berne.
Bernard Rappaz na pas lintention de terminer sa grève de la faim. Bernard Rappaz n'a pas l'intention de terminer sa grève de la faim.(photo: Keystone)
Le Valaisan dit se sentir «anxieux» depuis qu'il se trouve dans l'établissement bernois. Il y a été transféré car les médecins le nourriraient de force s'il devait tomber dans le coma. Le corps médical de l'hôpital universitaire de Genève où le détenu était auparavant hospitalisé y était opposé, car il voulait respecter à la lettre les directives du chanvrier.
Prolonger le supplice
Aux yeux de Bernard Rappaz, être nourri de force représente une violation des droits de l'homme. Et cela ne lui apporterait rien: «Si on me nourrissait de force, cela ne ferait que prolonger le supplice. On meurt simplement plus tard». Le chanvrier est prêt à mourir et n'en a pas peur. Mais il ne se sent pas comme un martyr. «Je ne veux pas de monument. Ma personne n'est pas importante».
Bernard Rappaz répète dans l'interview que sa grève de la faim est consacrée à la légalisation du chanvre. La vie n'est-elle pas plus importante que le chanvre? «Mieux vaut mourir le dos droit que vivre couché», répond le Valaisan.
Jeudi, le Tribunal fédéral (TF) a refusé la demande de mesures provisionnelles assortissant son recours, qui demandait l'interruption de l'exécution de sa peine. Les juges doivent désormais se prononcer sur le fond de la requête.
Condamné à cinq ans et huit mois de réclusion pour violation grave de la loi fédérale sur les stupéfiants, Bernard Rappaz a entamé sa peine le 20 mars. Il a immédiatement débuté une grève de la faim. Le 9 mai, la conseillère d'Etat valaisanne Esther Waeber-Kalbermatten a suspendu la peine pour des raisons de santé. Le chanvrier a été reconduit en prison le 21 mai et refuse depuis de s'alimenter.
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