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Le récepteur de chimiokines CCR5 est utilisé par le virus de l´immunodéficience humaine de type 1 (VIH-1) pour pénétrer dans les cellules du système immunitaire. Les porteurs de la mutation CCR5Δ32 sont naturellement résistants au VIH-1 [1] car la délétion de 32 paires de bases dans le gène de ce corécepteur empêche le virus de pénétrer dans les cellules cibles
Le reportage montré que le VIH n'arrive pas a pénétrer dans les céllules des personnes ayant le génotype CCR5 delta 32 , une image de synthèse montré qu'en fait quand le VIH en temps normal s'introduit dans la céllule , le porteur de ce génotype lui ses cellule sont comme résistante et le VIH "rebondi" sur la parois de la céllule et donc ne pénètre pas , et par conséquent la personne n'est jamais contaminé par le VIH.
Le spécialiste , qui l'a découvert et qui passé sa vie a travailler dessus , a comprit que ce géne est apparu au 15eme ou aux 16eme siècle , pendant les grande épidémie de peste noire et de variole :
Hypothèses sur la nature de la pression sélective favorisant CCR5Δ32
Selon les estimations, la peste noire tua 40 % de la population européenne au xive siècle, et continua de sévir par flambées récurrentes sporadiques pendant 400 ans. Une autre hypothèse, soutenue par un modèle mathématique publié en 2003 par Alison P. Galvani et Montgomery Slatkin, désigne la variole comme origine probable de la pression de sélection en faveur de CCR5Δ32 [4]. Causée par un virus de la famille des Poxviridae, la variole a provoqué des épidémies importantes en Europe au xviie et xviiie siècles. La distribution de la variole représenterait mieux, selon les auteurs, le gradient de distribution nord-est/sud-ouest de CCR5Δ32 en Europe que la peste, qui, elle, aurait sévi plus fortement en Europe centrale. De plus, le rôle facilitateur des récepteurs de chimiokines pour l´entrée virale de certains poxvirus dans des cellules cibles a certes été suggéré, mais uniquement dans un rapport isolé en 1999 [5]. En revanche, l´analyse de souris dont le gène ccr5 est inactivé a donné des résultats ambigus sur une éventuelle implication de la bactérie Yersinia pestis, l´agent de la peste. En effet, la délétion de ccr5 n´affecte pas les taux de survie après inoculation à dose létale [6, 7], même si l´absence du récepteur semble réduire le taux de phagocytose [6]. L´ensemble de ces données serait donc en faveur des vagues de variole à l´origine de la sélection positive de CCR5Δ32, plutôt que des épidémies de peste.
Le chercheur en question a donc passé de nombreuse années pour retrouver des descendants de familles d'Angleterre du 16eme siècle , pour en savoir plus sur ce génotype.
Bref ca m'impressionne toujours de voir comment la nature , trouve toujours des parades.
En revanche si quelqu'un du forum en connais plus sur le CCR5 Delta 32 , savoir si depuis sa découverte ca a donné des pistes pour un vaccin , traitement , travaux en cours , etc
Je suis preneur d'informations , merci d'avance
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Dernière modification par LLoigor (12 juin 2010 à 11:42)
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Dernière modification par LLoigor (12 juin 2010 à 12:13)
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L'étonnante résistance des porteurs sains du sida
Vingt ans après leur contamination, certains séropositifs ne développent toujours pas la maladie. Si l'étude de cette protection aboutit à des traitements, le voile n'est pas entièrement levé sur ses mécanismes.
Chaque année, dans le monde, 3 à 5 millions de personnes sont contaminées par le virus du sida (VIH). La plupart développent la maladie quelques années après le début de l'infection. À l'exception de 2 % à 5 % de séropositifs qui apparaissent étrangement épargnés par le virus. Quinze, vingt ans après leur contamination, ils ne présentent toujours pas de symptôme. Leur taux de lymphocytes T CD4, une des cibles du virus, est stable en l'absence de tout traitement. Quant à la quantité de VIH dans leur organisme, elle est parfois si faible que les instruments de mesure peinent à la détecter.
Sans grande surprise, les porteurs sains du VIH, appelés « non-progresseurs à long terme » par les spécialistes, suscitent un immense intérêt chez les scientifiques depuis leur découverte, au début des années 1990. « À l'époque, tout le monde a cherché à recruter ces patients considérés comme le modèle absolu de la protection contre le VIH, y compris la France qui s'est constituée une cohorte de 71 patients » , raconte Brigitte Autran, immunologiste à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris . Il faut dire que l'enjeu est crucial : décortiquer le mécanisme à l'origine de cette protection peut conduire à la mise au point de nouvelles molécules antivirales, voire de vaccins.
Pourquoi ces patients résistent-ils si bien au virus du sida ? Les biologistes proposent dès le départ deux hypothèses : soit le virus est moins virulent chez eux que chez les autres séropositifs, soit les porteurs sains présentent une particularité physiologique. La première hypothèse est vérifiée, pour certains patients, dès 1995. Frank Kirchhoff et ses collègues de l'École de médecine de Harvard découvrent alors une mutation dans le génome du virus du sida présent chez un porteur sain [1] .
Des « champions » de la défense immunitaire
Cette erreur génétique est située au niveau du gène nef, qui intervient notamment dans la réplication du virus. Cela semble atténuer la virulence du microbe, sans que l'on sache bien comment. La même année, une équipe australienne découvre cette mutation chez les virus de six porteurs sains contaminés par un seul et même donneur de sang. Mais « ce cas de figure se révèle rapidement exceptionnel, remarque B. Autran. L'immense majorité des non-progresseurs à long terme ne présente pas de virus atténué ».
La seconde hypothèse est confirmée un an plus tard par l'équipe de Nathaniel Landau, de l'université Rockefeller à New York. Certains porteurs sains présentent bel et bien une particularité qui leur confère une protection anti-VIH. Une mutation génétique limite la fabrication d'un récepteur dit CCR5, à la surface de certains de leurs globules blancs [2] . Or ce récepteur sert de porte d'entrée au microbe. Le virus a donc nettement plus de difficultés à coloniser les globules et à s'y multiplier. Fin de l'énigme ? Hélas, non : seuls 32 % des porteurs sains présentent cette mutation génétique...
Les chercheurs en sont persuadés, tous les facteurs génétiques n'ont pas encore été trouvés. Et un pan entier de la physiologie des porteurs sains reste à explorer : celui de leur système immunitaire. « Dans la cohorte française, explique B. Autran, on constate que
les non-progresseurs sont des "champions" de la défense immunitaire [3] . » Leurs lymphocytes mémoire, capables de reconnaître à long terme le virus, ont un potentiel de renouvellement mieux préservé, ce qui permet de juguler les pics de multiplication du VIH. Les non-progresseurs possèdent également des anticorps uniques, appartenant aux immunoglobulines Ig G2, et dirigés contre les molécules de la surface du VIH. « Vraisemblablement, ces non-progresseurs ont des caractéristiques qui leur permettent de déclencher une meilleure réponse immunitaire », ajoute l'immunologiste.Mais quels sont les gènes à l'origine de cette capacité ? On l'ignore.
En attendant que la lumière se fasse sur cette question, trois firmes pharmaceutiques, Pfizer, GlaxoSmithKline et Schering-Plough, mettent à profit les découvertes d'ores et déjà réalisées sur les porteurs sains. Plusieurs molécules sont en essai thérapeutique. Il s'agit d'antagonistes des récepteurs CCR5, des molécules capables de se fixer au récepteur. « Ils empêchent le virus d'entrer dans le globule blanc, explique B. Autran. Ces molécules devraient transformer en quelque sorte les globules blancs des malades en globules de porteurs sains. »
Sophie Coisne
[1] F. Kirchhoff, NEJM, 332 , 228, 1995.
[2] R. Liu, Cell, 83, 367, 1996.
[3] V. Martinez , Journal of Infectious Diseases, 191, 2053, 2005.
et là : (article plus récent, 28.02.10)
http://newslibre.net/2010/02/28/des-por … a-maladie/
Des porteurs sains du VIH apportent une solution pour lutter contre la maladie
Posted by La rédaction on Feb 28th, 2010
En premier lieu il est essentiel de faire la distinction entre avoir le sida et être infecté par le VIH, virus qui entraine la maladie.
Il existe des personnes (environ 5%) qui bien qu´étant infectées ne développent pas pour autant les symptômes. Pour une raison encore inconnue, l´organisme de défense de ces personnes arrive à contrôler le virus.
Ces groupes de personnes intéressent énormément les chercheurs, tentant de comprendre le pourquoi et d´obtenir ces informations pour pouvoir lutter plus effectivement contre le sida. Ces patients sont nommés “contrôleurs d´élite” et le défi médical est d´obtenir que le reste des patients se convertissent aussi en contrôleurs d´élite.
Des recherches effectuées à l´Hôpital Clinique de Barcelone ont permis d´avancer dans ce sens. Une étude s´est concentrée sur l´analyse des cellules dendritiques sur les trois catégories suivantes:
* Personnes saines,
* Patients infectés par le sida contrôlant la maladie, les “contrôleurs d´élite”
* Patients infectés qui ont besoin d´une thérapie antirétrovirale pour ralentir la maladie
On a alors pu constater que les patients qui arrivent à contrôler la maladie ont une capacité à séparer les molécules alpha-défensives dix fois supérieur au reste de la population.
Une découverte qui ouvre une nouvelle voie dans la recherche d´alternatives thérapeutiques pour contrôler le sida, puisque « si nous réussissons à stimuler la ségrégation de ces molécules, nous pourrons obtenir que le patient maintienne sous contrôle la maladie. » selon Josep Marie Gatell, chef du service de Maladies Infectieuses qui a présentée l´étude.
La découverte de cette équipe scientifique est d´une importance remarquable, puisque bien qu´on ne sache pas encore comment faire pour stimuler cette ségrégation, c´est quelque chose de potentiellement possible. Cette étude publiée dans la revue PLoS ONE, est dirigée par le docteur Marta Rodràguez Garcàa, prix “Emili Letang” de l´Hôpital Clinique de Barcelone pour ses travaux dans cette ligne de recherche. Elle effectue actuellement des recherches post-doctorales au sein du « The Rangon Institute of Massachussets General l´Hôpital. »
La recherche, qui a durée trois ans, a reçu la collaboration du Centre Catalan de Recherche et développement de Vaccins pour le sida (HIVACAT), en collaboration avec les laboratoires Esteve et la Fondation la Caixa.
20minutos.es, creative commons,
http://www.20minutos.es/noticia/637587/0/sida/VIH/cura/
Ceci étant, il y a un autre phénomène qui existe, moins documenté parce plus rare. Mais j'y reviendrais lorsque j'aurais un peu plus de temps. Evoqué en partie dans le premier article :
Or ce récepteur sert de porte d'entrée au microbe. Le virus a donc nettement plus de difficultés à coloniser les globules et à s'y multiplier. Fin de l'énigme ? Hélas, non : seuls 32 % des porteurs sains présentent cette mutation génétique...
Allez petite histoire "drôle" (à vérifier, compléter car de mémoire et je suis fatigué) : un jour, il y a pas mal d'années (début des années 90 ?), un "vieux" monsieur se présente dans un centre médical américain pour un bilan des plus classiques. On lui fait son bilan. On l'appelle et le convoque : "Monsieur, nous sommes désolés mais vous êtes séropositif au virus du Sida ; Êtes-vous malade depuis longtemps et suivi ??". Réponse du Monsieur : "Bah, vous me faites bien rire, parce que déjà je suis en pleine forme, et depuis 20 ans je n'ai touché personne !"... C'était le premier porteur sain de l'histoire.
ps : Attention, il est "fréquent" de dire qu'en premier stade après une contamination, la personne est "porteur sain", car elle ne développe aucun symptôme (phase asymptomatique), mais cela ne dure pas. Ce qui n'a rien à voir avec le sujet évoqué. "Ecarts de sémantique".
A lire également le wikipédia du syndrome de l'immunodéficience acquise :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_d … ce_acquise
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Dernière modification par LLoigor (13 juin 2010 à 10:20)
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Dernière modification par keiser (16 juin 2010 à 16:49)
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keiser a écrit
...Voila et excusez moi de m'être étendu , je devais avoir un peu le blues .
J'ai d'ailleurs supprimé ce post inutile .
Pour le blues, tu es tout excusé ; pour avoir effacé ton post, c'est dommage pour la compréhension
ps : et oui, le terme de génotype s'applique au virus de l'hépatite C. Mais on fait aussi des génotypages du VIH en particulier pour déterminer à quel médicament le virus d'une personne sera sensible. On fait même aussi des tests de phénotypes pour les résistances aux traitements ARV.
Tenez, ça remonte à 2003 : http://www.pistes.fr/transcriptases/106_215.htm (sur le CCR5 Delta 32)
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Alain Will a écrit
Je n'ai pas vu le reportage dont tu parles et je ne sais pas quelle est la situation exacte du monsieur dont tu parles. Il est possible qu'il présente l'une ou l'autre des caractéristiques évoquées précédemment. Vraisemblablement, si j'ai bien compris, il serait porteur d'une "anomalie" (dans le bon sens du terme pour une fois), de son propre génome, et ne fabriquerait pas de récepteur CCR5 ; ce qui lui aurait permis de ne pas développer le Sida puisque le virus ne bénéficie plus de porte d'entrée sur ses lymphocytes. Mais il est fort possible également comme tu le suggère qu'il ait été contaminé par un virus "défectueux", conduisant à une sérologie positive mais "asymptômatique" (cf. porteur sain).
J'ai cherché a retrouvé le nom du reportage , nom du spécialiste etc , en vain.
Sinon la personne dont le spécialiste parlé était un hémophile qui au USA pendant une certaine période était une maladie ou l'ont risqué a coup sur une contamination du VIH (un scandale du sang contaminé comme nous en france a une époque je présume).
Et donc cette personne hémophile , savais qu'en prenant un traitement pour sa maladie serait a coup sur contaminé , il a choisit de prendre le risque , sans savoir qu'il avais le CCR5 delta 32.
Puis il a effectivement était infecté , mais il son génome particulier l'a complètement immunisé , et un spécialiste a fait de la recherche avec son accord , pour découvrir plus de chose sur le CCR5 delta 32
Alain Will a écrit
ps : il faut savoir également que le virus du Sida comme de nombreux virus de sa famille (rétrovirus) a besoin impérativement de squatter une cellule (en l'occurrence un lymphocyte) pour se répliquer, et donc survivre (son génome, constitué d´ARN, est transcrit en ADN grâce à une enzyme d´origine virale : la transcriptase inverse). Si ce n'est pas le cas, pour x raisons, comme pour d'autres virus, l'organisme se charge de l'éliminer "de facto" car il ne survit pas.
Voila , en fait une animation en 3D expliqué comment le fait de porter le CCR5 delta 32 , fait que le virus "rebondit" (c'est ce que l'animation montré , en gros le virus n'arrive pas a pénétrer la cellule) sur les cellule qu'il tente de squatter , et donc le virus est ensuite illuminé.
En gros être porteur du CCR5 delta 32 , c'est très rare , mais ca rend la personne immunisé au VIH , et la variole et d'autres maladie infectieuse si j'ai bien suivit.
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