Ce n'est pas lié à la
descente... Ce n'est pas 3-4 heures après la prise que ces symptômes apparaissent, c'est après 8 heures (au début quand j'ai baissé les doses à 50 mg, avec le temps, cela a mis plus longtemps à apparaître) ou après 24 heures (après une prise de 200 mg).
Et ça dure jusqu'à ce que je reprenne une dose (mini 50 mg, en dessous, pas efficace).
Là j'en suis à 4 jours sans rien prendre, et j'ai toujours ces effets, mais ils sont nettement moins forts que les premières fois où j'ai essayé d'arrêter. Cela fait maintenant quelques mois que je suis passé à une consommation de 50 mg par jour en général, et je me suis un peu habitué à subir les effets de manque pendant quelques heures avant de reprendre une dose (c'était impossible de passer une nuit entière avec ces effets, donc j'étais obligé à un moment donné de reprendre).
J'ai en quelque sorte fait comme avec des
AD où on diminue les doses progressivement avant de pouvoir arrêter.
Mais du coup, même si j'ai les effets, ils sont plus modérés que lorsque j'avais essayé auparavant, et je réussi à tenir sans trop de difficultés, parce que pour la 1ère fois, les effets nocturnes sont assez faibles.
Bon, j'avoue, au départ, c'est aussi un peu parce que je n'arrivais plus à m'approvisionner que j'ai tenté de rester le plus longtemps possible sans en prendre, puisque si j'arrivais à épuisement total des stocks (ce qui n'était pas loin), je savais que j'allais passer un très violent moment... Et puis "miracle", j'ai réussi à passer une nuit sans, donc là c'était le bon moment pour essayer de rester sans en prendre
Sans compter que la situation personnelle qui était ma source principale d'envie de consommation évolue et m'incite moins à céder à la facilité... Bonne combinaison quoi...
Les benzos ne sont pas une option, je ne les tolère absolument pas, en 24 à 48 heures, je deviens totalement parano-agressif-suicidaire... Et la seule chose qui arrive à me sortir de cet état, c'est la
MDMA A noter qu'elle m'a aussi guéri d'une dysthymie liée à un dérèglement chimique cérébral, d'où l'impossibilité de la diaboliser pendant longtemps, et cette consommation totalement déraisonnable à l'arrivée... Même si j'ai fini par voir les effets négatifs (effets sur ma mémoire, mon humeur normalement stabilisée grace à la
MDMA qui se redétraquait, les effets de manque si je voulais arrêter...).
D'une manière générale, mon cerveau réagit différemment de la majorité aux substances... Plusieurs autres
psychotropes que j'ai essayé ne m'ont pas du tout fait les effets prévus (cannabis,
cocaïne...), voir même quasiment aucun effet avec de grosses doses (GHB, 2-CB...)
C'est peut-être pour ça que j'ai des effets de manque peu répertoriés ? Je réagis différemment? Mais je ne peux pas être le seul, alors si jamais ça peut aider quelqu'un d'autre dans la même situation qui tomberait là-dessus plus tard, ben je continuerai à donner des nouvelles de l'évolution de mon cas :)
Mais je suis confiant. Pendant ces 2 ans, je me suis dit que j'arrêterais quand je le voudrais, puis que je ne serais peut-être jamais capable de m'arrêter... Là je pense que je vais réussir à m'arrêter. Physiquement, j'en suis certain. 4 jours sans, et ça va, je me dis que ca ne peut qu'aller mieux après (peut-être à tord ?). Psychologiquement, c'est différent, je suis à la fois extrêmement fort, et extrêmement faible... Suffit d'un rien pour passer de l'un à l'autre... Les 20
taz à 280 mg reçus aujourd'hui étaient un bon test, mais aussi une grosse source de tentation pour les jours à venir, j'ai fortement hésité à me faire un 1/2 pour effacer les effets, avant de recommencer plusieurs jours sans rien prendre, mais 4 jours, c'est le temps de présence dans l'organisme de la molécule (sauf erreur de ma part), et du coup, me dire que pour la 1ère fois en plus de 2 ans, j'avais 0 mg de
mdma dans le sang, c'était un joli trophée :)
Le plus dur, ca sera après. Parce qu'à ma connaissance, je ne peux pas arrêter définitivement la
MDMA, à la
base, c'était un médicament pour moi... Elle a rétabli mon équilibre chimique, mais l'état n'était pas permanent. Après 4 semaines, ca recommençait à merder, après 6 semaines, c'était très difficile de tenir, après 8 semaines, c'était encore plus violent qu'avant... Donc j'avais mon traitement "mensuel", et tout allait bien. Mais ca c'était avant mes soucis persos, que j'ai supporté en m'abrutissant à la
MD...
Cela fait plus de 2 ans que je n'ai pas eu de périodes sans en prendre, je ne sais absolument pas du tout si ce cycle de 4 semaines existe toujours, a augmenté (bonne nouvelle), ou s'est considérablement réduit (grosse merde).
Je suis donc obligé d'en conserver, et donc d'avoir toujours la tentation... Et je suis très faible face à la tentation...
Pour l'instant, je compense la tentation d'en prendre... en mangeant lol L'autre tentation que je n'ai jamais réussi à combattre (sauf avec l'effet
coupe faim de la
MD)... Le problème, c'est que j'ai déjà pris 3 kg en 3 semaines, ca risque vite d'être un problème lol
Mais j'ai aussi une énorme source de motivation : la chose la plus importante pour moi est ma liberté. Et le fait que mon corps réclame contre ma volonté une substance, c'est une forme de prison pour moi, et je préfère mourir que d'être emprisonné. La dépendance psychologique, je l'avais acceptée depuis longtemps, mais la dépendance physique, c'est hors de question. Donc là je suis engagé dans une évasion, qui comme elle est bien engagée, ne s'achèvera pas parce que j'ai succombé à la tentation, il en faudrait beaucoup plus !