L'alcool c'est plus pour moi

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Flytothemoon homme
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Salut, je me présente vite fait j'ai 21 ans et je suis déjà sacrément touché par l'alcool, je suis incapable de m'arrêter quand je commence à boire, je bois que le week-end 1 ou 2 fois (avant je buvais 3/4 fois semaine j'ai réduit un peu) en contexte festif, rarement seul, ça m'est arrivé mais ça m'a jamais vraiment plus de boire seul, ça ne masquait pas l'ennui. Parfois je consomme des stups, parfois même je consomme des stups juste car je me dis qu'au moins ça me permettra de tenir ou d'éviter l'abus d'alcool

Depuis plusieurs mois déjà j'envisageais d'appeler un CSAPA mais j'en ai pas eu la force, puis là ce week-end j'ai vraiment trop déconné, la soirée c'était super bien passé puis le lendemain encore un peu bourré j'ai continué à picoler, je me souviens de deux trois shots, il devait être 12h puis plus rien, un flash de mes parents qui débarquent chez mes potes et j'atteris dans mon lit.

Résultat des courses, coma ils m'ont foutu dans la baignoire m'ont foutu à poil pour me laver (je me suis pissé dessus, je sais pas si j'ai vomi) ont appelé les pompiers j'avais 9 de tension mais j'ai refusé de monter avec eux donc ils ont appelé mes parents avec qui j'ai été odieux d'ailleurs, et là c'est dans les grandes lignes c'était probablement bien pire en direct live, ils m'ont géré pendant 5 heures je crois

Je dois arrêter de me mentir à moi-même, de me trouver des excuses quand je déconne "j'étais fatigué" "j'ai pas mangé avant" "j'ai bu trop vite", au final je dois me rendre à l'évidence: Je ne contrôle plus rien passé les premiers verres et c'est la roulette russe à chaque fois. Avant ça j'ai déjà fais deux fois dégrisement et deux fois hosto plus un nombre innombrables de conneries

Là c'est vraiment dur je me sens super super mal, j'ai honte de moi, de mes actions, de l'image que je renvois du mal que je fais à mes amis, à ma famille.

Je sais même plus pourquoi je bois, dépression, habitude, ennui, vie sociale qui se résume qu'à ça, si je sors plus je vois plus personne, mais mes amis quand ils sortent ils boivent un peu, moi je bois bien plus

J'suis en train de perdre mes amis (je me suis excusé et certains veulent plus entendre parler de moi pendant un moment ce qui est normal), ma dignité et je sais plus quoi faire, j'essaie d'appeler un CSAPA depuis deux jours mais ils répondent pas, je réessaierai demain

De l'autre je suis totalement incapable d'envisager la vie sans boire même si je sais que je ne peux pas me contrôler et qu'il faut que je me dirige à terme vers une abstinence totale, vu mon profil (je bois pour finir arraché et je perds le contrôle)

Merci de m'avoir lu, je suis preneur de tout conseil, petit mot sympa etc car ça va pas fort du tout là.

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charliz homme
Péripatéticien.
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 11 Jun 2017
200 messages
Je suis passé par là, voire pas mal d'étages en dessous. Entre "L'alcool c'est plus pour moi" et "l'alcool ne m’intéresse plus" il m'a fallu presque 10 ans. La période la plus noire et dangereuse, car on veut encore plus ce qu'on ne peut pas avoir; et résigné, on accepte de se mettre encore plus en danger. Je te souhaite donc d'atteindre "l'alcool ne m’intéresse plus" le plus rapidement. Entre temps entoure toi comme tu peux, CSAPA ou autres, et migre peut-être de produit. Tu dis consommer des stups, lesquels?


Aussi je pense, en connaissance de cause, que dramatiser la situation est un faux-ami. Cela risquerait de causer plus de problèmes que de solutions. Comme tu décris ta situation, je pense que si pour quelques mois tu ne bois pas du tout et trouve une source d'épanouissement, tu auras "oublier" l'alcool mais sache que lui n'oublie pas.


Amicalement

Dernière modification par charliz (27 mars 2018 à  19:05)


Astronaute d'eau douce!... Bachi-bouzouk des Carpathes!..Mérinos mal peignés!..Ad hoc des prés !...Marmotte mal réveillée!...Végétalien!...

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Anonyme7402
Invité
Salut,

J'étais dans le même cas que toi y'a encore 1 an, l'alcool c'est la misère...
Je picolais toujours seul chez moi juste après le taff, vers 17h et souvent ça se terminait à l'aube.. j'te raconte pas ma gueule au bureau.

Tous les jours les mêmes pensées : le matin sous la douche je me dis "c'est fini tout ça, ce soir 1 bédo et au lit à 22h".
Puis à midi je me dis "pourquoi pas une petite bière ce soir? rien de méchant, ça va me retaper".
A 15h c'est décidé, je passe à Carrefour après le boulot. L'appel de l'alcool !
Une fois au magasin en fait j'achète beaucoup plus que prévu.
Et arrivé à la maison, rebelotte, une bonne grosse défonce à la tize.

C'était comme ça du lundi au vendredi, le weekend encore pire, je commençais à boire le samedi à 12h jusqu'au dimanche 23h-minuit, sans dormir. 
En fait je ne contrôlais plus rien du tout. Je n'avais même plus de plaisir à boire, c'était plus pour soulager ma gueule de bois et pour passer l'ennui.

A la fin de cette période qui a duré quelques années j'ai pris 30 kilos (avec l'alcool j'avais toujours des cacahuètes, fromage ou saucisson), bouffi du visage, je transpirais l'alcool au moindre effort, quand je fermais mon pantalon je ressemblais à une poire.

Par la suite on m'a prescrit du Lexomil et c'est parti en couille avec les mélanges.
Plusieurs fois dans la semaine je me réveillais par terre, au milieu de mon salon, sans aucun souvenir.

J'ai également perdu beaucoup d'amis (en fait, quasiment tous). Dans mes délires j'envoyais des textos complètement délirants ou insultants à mes contacts. J'étais même plus invité en soirées car ça finissait toujours mal.

On m'a orienté vers une psy en CSAPA mais rien à faire, le dialogue ne m'a pas aidé.

J'ai aussi essayé plusieurs traitements censés réduire mes pulsions, rien à faire non plus.

En fait pour moi la seule solution a été de faire une cure de désintox de 5 semaines en clinique : sevrage à l'aide de Valium et vitamines, sport, thérapies, consultations..

Je suis abstinent depuis 1 an mais je sais que je peux replonger au moindre problème. Je croise les doigts !
L'alcool me manque mais c'est comme ça, quand t'es alcoolique c'est à vie, mais j'ai pas envie de revivre ces moments.

Je me contente de weed et de benzos et tout va bien pour le moment.
 

krakra homme
Psycho junior
France
champi vert2champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 10 Oct 2016
335 messages
Tu viens de faire le premier pas vers la guérison
Essayé de te trouver une occupation un hobby ce qui peut occuper ton esprit et faire de nouvelles rencontres
Un suivi psychologique et addictif pour comprendre le pourquoi de ces abus
J imagine que l alcool n est pas la drogue la plus facile à arrêter car c'est la drogue nationale  (cf macron)
Prend soin de toi

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Anonyme1756
Invité
Bonsoir Flytothemoon,

Un petit message en guise d'encouragement.

Je suis en arrêt d'alcool ou abstinence partielle depuis 6 mois maintenant, et même si je n'avais pas du tout les mêmes habitudes de consommation que toi, j'ai arrêté suite à une prise de conscience, et je peux comprendre que tu sois incapable d'imaginer la vie sans boire.

Je suis arrivée à arrêter en commençant par une abstinence totale pendant plusieurs semaines, ce qui m'a déjà contrainte à modifier toute mes habitudes, et par derrière cette expérience m'a permis d'envisager de boire à certaines occasions seulement et en quantité limitée.

Je me suis pas mal intéressée aux effets de l'alcool depuis, aux dégâts à LT surtout. Si j'appréciais le côté stimulant, désinhibant et euphorisant de l'alcool, j'avais moins conscience de son côté anti-dépresseur et anxiolytique (mais dépresseur à LT). Je le voyais comme une sorte de récompense de fin de journée qui va permettre de mieux apprécier la soirée ou la sortie, ou de déstresser quand on est stressé, énervé ou autre, qui en plus garantissait un bon endormissement et une bonne nuit.

Rapidement je me suis rendue compte que la disparition -plus ou moins rapide- des effets indésirables réversibles de la consommation prolongée l'alcool était quelque chose de franchement appréciable au quotidien, 24h sur 24. Cela a toujours un effet dissuasif sur moi : je n'ai pas envie de perdre cela en reprenant une consommation régulière.

Je n'ai pas trop eu de difficultés au début et rapidement j'ai eu une assez bonne forme psychique qui faisait que les cravings ne duraient que quelques secondes. Je me suis autorisée l'alcool qu'à quelques sorties ; en général j'avais un bon moral et n'étais pas spécialement motivée par l'alcool, mais il y a eu aussi un soir de déprime après que des tonnes de problèmes me soient tombés dessus, où mon attente était vraiment de profiter des effets sympas de l'alcool, et effectivement cela a marché comme espéré, et je n'ai pas eu envie de recommencer juste après.

Là je suis déprimée depuis quelques jours, je me rends compte que mon humeur est assez basse (un signe en particulier c'est que je suis beaucoup moins réceptive à la musique). J'ai davantage d'idées d'alcool qui me reviennent le soir; ce ne sont pas vraiment des cravings, mais plutôt une sorte de souvenir furtif que dans de telles circonstances autrefois j'aurais pris un petit verre de vin (ou plusieurs) pour me remonter le moral. Mais plus de potion magique, et je réalise que je dois donc affronter ce passage un peu pénible dans son intégralité le temps que cela durera. C'est aussi cela vivre sans alcool... En même temps ce n'est pas pire que cela.

Pour revenir à toi, tu me sembles bien motivé puisque tu es venu poster un message et chercher des conseils, et c'est je pense essentiel pour arrêter. Longtemps j'ai voulu juste diminuer, réduire, etc., je le faisais de temps en temps avec des petits breaks, mais c'est très dur à tenir dans la durée car on conserve ses habitudes et du coup on se soumet sans cesse à la tentation et au devoir de contrôler la quantité sans agir sur le nombre d'occasions.
La motivation est essentielle pour mettre fin à ces occasions de prise d'alcool. Dans ton cas c'est exclusivement en soirées du week-end, donc ça veut dire, du moins dans un premier temps, ne pas boire du tout à ces occasions-là si tu ne veux pas déraper, et ce type de changement demande beaucoup de motivation.

A côté de cela tes amis sont au courant, ta famille est au courant, etc., donc si ce sont vraiment des "amis" ou s'il y a des amis proches parmi eux, si tu décides de t'abstenir pour reprendre le contrôle tu peux aussi leur en parler, pour qu'ils comprennent ta démarche, que c'est important pour toi de résister, t'encouragent et te soutiennent pendant ces soirées-là. Tu peux aussi chercher du soutien dans ta famille, auprès de tes parents...

Bravo pour ta lucidité et bonne chance pour la suite,

ILE
 

Flytothemoon homme
Nouveau membre
France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 05 Feb 2018
8 messages
Merci pour vos messages de soutien, je vais essayer d'apporter quelques précisions

Concernant les stups, j'ai été accro au cannabis pendant environ un an un an et demi je dirai, je fumais tous les jours d'ailleurs ça me permettait de calmer ma conso d'alcool en soirée, puis j'ai arrêté de fumer car je voulais boire plus. Ensuite j'ai vécu aux Etats-Unis pendant un petit moment donc j'ai rajouté un peu de coke dans le mix (j'habitais à côté du Mexique donc je vous laisse imaginer...), j'ai adoré entre autre car je pouvais picoler comme un trou sans tomber raide mort comme ça m'arrive avec l'alcool, ça m'aidait à tenir, puis les descentes ont commencé à devenir trop dures et je suis rentré en France donc j'ai stoppé, j'ai refait quelques excès mais plus du tout pareil depuis, en même temps avant mon dealer il habitait en face des chez moi, 60 dollars en poche je traversais la route et hop j'avais ma dose

La MD j'en ai un peu abusé mais je gère, j'ai pas forcément fais de la RDR à savoir espacer 6 semaines les prises à chaque fois mais je suis loin d'en consommer toutes les semaines même si parfois je déconne un peu (un peu de LSD aussi mais j'en ai pris genre 5 fois)

Non mais celui qui me fout tout en l'air c'est la tise, et c'est pas comme la coke où il m'a suffit de déménager de plus voir mon dealer et des mecs qui consomment pour pouvoir stopper, la tise y en a partout

Le problème aussi c'est que si je sors pas, je vois personne, et si je sors, ça va bien se passer une deux trois quatre dix fois mais invariablement je vais refaire de la merde à un moment. Toujours les mêmes histoires, un joli coma ici en l'occurence. Puis hop le temps passe j'oublie, j'y retourne, ça se passe plus ou moins bien et rebelote je vais déraper

Le regret du dimanche, la descente du lundi, l'apathie du mardi mercredi, le jeudi on se sent bien, et vendredi c'est reparti en gros. J'en ai ma claque

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