Je relance mon
TR, complétement pipé hier...
Pourquoi prendre des psilo ? c’’est une histoire assez simple. Plus jeune j’ai eu ma phase récréative
MDMA/teuf techno, puis un peu de champi. Arrêt sur quelques années (car trop tiré sur les stocks de
sérotonine), puis passage modéré mais passage quand même vers la
coke. J’ai peu aimé cette drogue mais je l’ai surtout détestée, et aujourd’hui encore je considère qu’elle n’a pas sa place dans mon domaine du plaisir. Une mauvaise amie. Perfide.
J’ai toujours eu la nostalgie de la
mdma, donc j’y suis revenu tout en prenant conscience de la rigueur qu’elle impose, et donc de la frustration qui en découle puisque l’on aimerait en prendre souvent, disons 3 à 4 fois par semaine, son petit soir hebdomadaire de
mdma en quelque sorte.
Bascule alors vers les psilo, moins dangereux, même si le trip est différent il est pour moi celui qui se rapproche le plus de la
mdma et vous l’avez compris de l’état recherché : un bonheur, une sérénité, une joie de vivre et un rapport aux autres délicieux (tout ce que la
coke n’offre pas).
Derrière tout ça il y a une vie saine, sport, alimentation etc, peu d’alcool, et derrière tout ça une forme légère de dépression qui à mon avis est totalement liée à la
sérotonine. Je verrai avec un psy bientôt.
Revenons sur les psilo. J’ai tenté un
TR ici en live, mais j’aurai dû me souvenir qu’il m’est impossible de tenir une conscience plus de 3 secondes sous champi, et écrire finalement vous empêche de vivre pleinement le délire. A éviter je crois, vous êtes décevants.
Des psilo amazonian, 2g à 20h45 et 1 g à 22H30, la prochaine fois je prendrai directement les 3.
Pas de nausée (aucune).
Je n’avais pas respecté le fait d’être à jeun, aucune conséquence, d’ailleurs je fus très surpris de voir le produit agir dès les 25 premières minutes, puis une montée folle pendant 30 minutes ou plus, genre tu prends un ascenseur qui va à fond vers le cosmos, avec en prime une sentiment de joie extrême (proche de la
mdma encore une fois).
J’ai dû me calmer un peu, me rassurer car la montée était vraiment puissante, un peu affolé par ces effets de fou (quelques champi quoi !), bref on se parle à soi-même, phase de respiration dans l’esprit
méditation puis ce fut disons maîtrisé. Et Parfois ça se tassait puis ça repartait, vraiment impressionnant, quelle expérience…
Arrive rapidement cette joie intense et une envie de rire, de s’esclaffer, c’est une joie plus solaire que la
MDMA, plus taquine, joueuse, moins
empathogène (c’est venu après), mais très proche. A partir de là je sentais la stabilité (le plateau), j’ai démarré ma « soirée », soit un pc, youtube et des mix dans l’esprit Boiler Room, bref ce que je considère comme des mix très léchés, par des pointures évidemment. Et ce fut la paradis sur terre.
Les effets visuels, donc des couleurs saturées, magnifiques, d’une chaleur inouïe parfois m’entourèrent, imaginez des rouges, des ocres, des bleus très prononcés. Puis mes doigts, mon corps se transformait en liane géante (pensez à Groot, Gardien de la galaxie), j’avais des bras longs et filandreux, un corps végétal, léger). La lourdeur était concentré sur mes doigts qui tentaient laborieusement d’écrire sur ce forum… ils s’alourdissaient sans cesse.
Les structures complexes et symétriques apparurent (surtout dans mes toilettes en regardant le sol, devant le pc, le plafond), des fractales forcément pures, fluides. J’ajoute que la dose de 3 grammes suffisait à avoir des visions légères et souples, pour un trip vraiment psyché il faudra pousser vers les 5 grammes ou plus je pense (il m’est arrivé il y a 10 ans d’en avaler 8 à 9 grammes, ce fut très et trop intense, épuisant. Les formes apparaissaient si je fixai ou laissai mon cerveau, dès que je bougeais un peu, elles s’effaçaient, comme si vous touchiez les cornes d’un escargot, les tentacules d’une anémone de mer.
Coté esprit et psychisme, rien de bien barré et mystique sinon une foi religieuse envers moi-même, mon estime de soi (ça faisait vraiment du bien, une caresse bienveillante d’une chaleur à en pleurer parfois), foi en ce monde, les jeunes, nos sociétés… ça tranchait radicalement avec les informations anxiogènes de notre quotidien…là j’étais dans l’accomplissement et une croyance profonde en des choses simples, des valeurs comme la confiance, le respect, la compréhension, l’indulgence. J’étais le moine du bonheur pour tous et du combat contre les personnalité toxiques...
Est arrivé un désir très tenace de prendre de la
mdma. Pourquoi ? Parfois la plénitude descendait un chouya alors que j’avais envie qu’elle augmente un peu et surtout qu’elle soit plus stable… alors oui vers 23h j’ai pris un 80mg en
sniff, bizarrement cela à structuré l’effet des champignons dans le sens où j’ai eu un bonheur avec moins de vaguelettes, imaginez une ligne linéaire, stabilisation totale.
Je m’en suis un peu voulu car j’ai un peu tiré ce mois-ci sur la mdm et je dois me faire une belle pause de deux mois ou plus (teuf en prévision). Mais au passage mes quatre dernières prises de
mdma cristal très pur (sur deux mois) furent toutes extra, pas d’accoutumance et pas de déception, celle par exemple de ne pas ressentir les effets des « premières » fois, non, c’est à chaque fois un plaisir inavouable.
S’ajoute à tout ceci, effets visuels, envolées philanthropiques et radieuses la conscience éphémère, soit des pensées qui démarrent, se construisent et s’étiolent pour passer sur d’autres pensées, tout change vite..
J’ai eu deux départ de
bad trip, des angoisses…là-dessus je me suis « fait » confiance dans le sens où j’étais seul et je me suis dit : si ça se passe mal, tu te parles, tu respires et tu souffles : franchement cela a fonctionné. Ma femme m’a aussi rassureé en me disant que si j’allais mal, elle serait l dans la pièce à coté.
Le prochain trip que je souhaite faire sera dehors, avec des potes, dans une ambiance bucolique, le printemps devrait le permettre un peu plus. Je recherche plus le coté « bonheur » que l’aspect psyché, donc je ne pousserai pas plus loin le poids des prises.
Ces expériences depuis deux mois (reprise de la
mdma, champi, abandon radical de la
coke) ont eu un effet vraiment positif sur moi, une forme de lâcher prise, un regard détoxifié sur ma vie, l’existence, bref un grand souffle sur les tensions, les errements, et le grand retour du désir d’être heureux que j’avais un peu oublié.
Oui, ça fait du bien, vraiment.
Dernière modification par Zarathoustra (31 mars 2018 à 22:17)