Je vais vous raconter une de mes expériences vécue il y a quelques mois...
C'était à Nantes, tous les deux à la rue, et nous avons eu la chance de rencontré quelqu'un (appellons le X par souci de discression) qui nous a offert son toit pendant près de trois mois...
Il nous demandait rien comme participation, si ce n'est qu'on devait juste se fournir nous même notre nourriture...
Une aprem', nous avons appris que X revendait de la
MD rose. Un peu tenté par ce produit, nous lui avons demandé s'il en avait à nous vendre. Un peu méfiant au début (on lui a demandé en présence d'un pote qu'il ne connaissait pas), il a fait mine de ne pas savoir, et nous a dit qu'il "se renseignerait s'il entendait quelque chose" lol!
Puis plus tard, un matin il nous appelle pour nous dire qu'il arrivait avec des potes pour faire un after. Dormant dans le salon, nous nous sommes levés, avons rangé le lit, et les avons attendus.
Arrive X avec 6-8 de ses potes, et les voyons complètement déchirés et bourrés. On nous propose un verre de vodka (au réveil c'est rude! ^^) et un
parachute de
MD. Ensuite mon homme demande qui en vend, X lui repond que c'est lui. Mon homme lui prend 1g, consommé en même pas une heure (!).
Puis le
speed tourne, la
MD, l'
alcool, et les clopes (jamais autant fumer de clopes de ma vie!)...
Au final, on est resté éveillé trois jours, prenant des gros potos de
speed dès qu'on avait un coup de mou... Bonne expérience en somme, avec en plus de la minimal et autre genre de son, mixé en direct avec tout le matos par X, deux-trois de ses potes, et son coloc'.
Le lendemain, un énorme mal de crâne me vrille. Ayant entendu mon homme dire n'avoir jamais mal à la tête, j'en ai déduit très (et trop) bêtement que c'était grâce à sa
méthadone. Me rappelant qu'il avait un fiole de secours en cas de coup dur (de 20 mg), j'ai décidé de lui prendre (car mon mal de crâne était vraiment affreux) mais sans lui dire ni le consulter. Au 1début, j'ai pris une mini-gorgée. Mais pas patient, et le mal de crâne toujours là , j'ai bu le reste. Je n'ai pas mis longtemps à réagir. Ah oui, mon mal de crâne était parti, mais les sueurs sont arrivées, puis les nausées, puis le tourni...
Obligé d'en parler à mon homme, qui m'a passé un savon énorme, plus par inquiétude que par colère, puis repos forcé pendant deux jours, pendant lesquels j'ai été malade comme un chien.
Deux semaines plus tard, nouvel after, sauf que cette fois nous avions nous-même commencé la veille, avec 1g de
MD. Arrivé au matin, tout le monde se retrouve chez X, on lui reprend de la
MD, puis du
speed nous est proposé, et enfin, apogée, on nous propose la goutte (LSD). Moi très excité à l'idée de goutter un nouveau produit, j'accepte immédiatement, mon homme aussi. Bonne réaction, 2-3h plus tard on me repropose une goutte, j'accepte. Bon délire étant très bien entouré, mais gros Bad pour l'un de nous... Heureusement, on a un esprit communautaire, et nous l'avons doucement ramené vers le bon feeling, il s'est calmé, puis une fois entièrement sur qu'il allait bien, qu'il nous parlait vraiment serainement, et qu'il rigolait avec nous, on l'a laissé rentrer chez lui pour qu'il puisse correctement se reposer et se remettre de ses émotions. La, celui qui fournissait la goutte (le neveu de X -appellons le Y) nous offre une dernière goutte, dans du sucre en poudre, à se partager.
Le lendemain, réveil un peu dur (surtout niveau machoires!), mais en somme correct.
Moins d'une semaine après, nous avons demandé à X à nouveau 1g de
MD, consommé dès le matin pour ma part, car mauvais réveil ce jour là , avec deux gros
parachutes. Puis dans l'aprem, nous avons appellé Y pour qu'il nous vende de la goutte (deux gouttes dans une gellule de sucre!!). Il nous amène ça, plus 1g de
MD que mon homme lui avait demandé la dernière fois qu'on l'avait vu. Il nous a fait "crédit" le temps qu'on trouve de l'argent... Donc au total, en une journée et une nuit nous avons consommé 2g de
MD et 4 gouttes de
LSD...
Plus tard après s'être remit de tout ça, nous nous retrouvons à nouveau à la rue, à cause d'une coloc' à X qui est de retour dans la maison et qui ne veut pas de nous chez elle.
Et là commence pour moi le mauvais côté des produits. Je deviens irritable, je renvois "chier" mon homme pour n'importe quoi, et en l'occurence, je deviens invivable au point de lui reprocher de se reposer tout le temps à cause de la
méthadone (!!!). C'en suit d'innombrables engueulades injustifiées, je lui reproche tout et rien, je psychote sur des gestes qu'il a que j'interprète mal, j'en viens à me frapper dès que je suis énervé...
Un soir, après encore une engueulade, je me frappe une énième fois, en lui hurlant que de toutes manières, il ne m'a jamais aimé... Gros choc pour lui, qui le conduit à me dire que si c'est comme ça, il ne sert plus à rien de continuer comme ça, que notre couple est en danger, et me dit même (pour me faire peur) que tout est terminé. Enorme choc pour moi, je pleure, me mets à genoux devant lui, le supplit, lui dit que je l'aime... Il me dit qu'il est nécessaire qu'on arrête de prendre des produits si on veut sauver notre couple. Après une hésitation (j'en ai honte aujourd'hui) j'accepte.
Aujourd'hui nous sommes de retour dans "mon pays natal", le Limousin, à St-Priest-Taurion, chez des amis, à l'abris, sans aucun contact pour être tenté d'acheter de la drogue.
Je raconte un peu ma vie :p mais ça me fait du bien d'en parler et de partager ça. :)