Colombie: 2018, une année décisive pour la drogue

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
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Les enjeux liés à la drogue sont, en Colombie, plus que jamais au centre des préoccupations. La question est centrale pour la paix et pour la reconquête du territoire national, à la fois pour les politiques, en pleine élection présidentielle ce dimanche 27 mai, et pour les organisations criminelles, en quête de nouveaux développements après la signature des accords de paix entre la guérilla des FARC et le gouvernement colombien. Une année 2018 décisive pour l’avenir de la drogue, à l’heure où la Colombie n’en a jamais autant produit.

Bien que la Colombie tente depuis des années de changer son image de premier producteur de cocaïne et de grande plaque tournante du trafic de drogue dans le monde, le pays bat des records de production de chlorhydrate de cocaïne (suivi par le Pérou et la Bolivie) et d’autres stupéfiants qui inondent la planète.

D’après le rapport 2017 de l’Organisation des Nations unies contre la drogue et la criminalité (ONUDC), la surface des plantations de coca, après une période de forte baisse, a progressé en Colombie de 52% en 2016 par rapport à l’année précédente et la production de cocaïne de 34%.

Les cultures de coca sont passées de 96 000 hectares en 2015 à 146 000 en 2016. Cependant, pour le Système intégré de surveillance des cultures illicites (SIMCI), organisme de l’ONUDC, cette hausse se concentre dans des zones qui produisaient déjà de la coca dans le passé.

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Les FARC et la guerre contre la drogue

La lutte contre la drogue en Colombie s’inscrit aujourd’hui dans une histoire complexe, marquée en ses débuts par la déclaration de « guerre contre les drogues » de Richard Nixon en 1971, qui aboutit au plan Colombie en 1999. Un accord bilatéral entre la Colombie et les Etats-Unis dont l’objectif annoncé était de réduire la production de drogue et de rétablir la sécurité en Colombie.

Or, cette guerre s’est très vite superposée aux conflits armés qui opposaient l’Etat colombien à plusieurs guérillas, et principalement les « Fuerzas armadas revolucionarias de Colombia-Ejército del Pueblo », les Forces armées révolutionnaires de Colombie-Armée du peuple (FARC-EP ou FARC), la principale force rebelle communiste du pays, qui mènera une guerre contre le pouvoir central pendant plus de 50 ans.

Comme l’explique Juan Camilo Macias dans son article « Plan Colombie et Plan Merida : chronique d’un échec » cité par le site internet Slate, « en Colombie, dans le cadre du conflit armé, la guérilla et les cartels sont mis sur le même plan, alors qu’il ne s’agit pas de la même chose… Il y a une asymétrie de l’information. En effet, alors que Washington croyait combattre des flux de drogue, Bogota cherchait à résoudre le problème des FARC. »

Les FARC, comme d’autres mouvements armés, vont aussi multiplier plusieurs activités criminelles pour satisfaire leur besoin de financement de la guerre, comme le kidnapping contre rançons. Progressivement, ils vont s’impliquer dans le circuit de la drogue avec le contrôle des plantations de coca et la fabrication de cocaïne dans des laboratoires en forêt, jusqu'à devenir un acteur très important de cette activité hautement lucrative.

Dans son dernier rapport, l’ONUDC estime que le trafic de drogue rapportait chaque année aux FARC près d’un milliard de dollars. Mais finalement, après plusieurs années de négociation, les FARC signent un accord de paix le 26 septembre 2016 et se transforment en un parti politique légal avec le même acronyme, pour « Fuerza Alternativa Revolucionaria del Comun », la Force alternative révolutionnaire du commun (FARC), le 31 août 2017.

Dans le cadre des accords de paix, le gouvernement et les FARC, via un communiqué commun publié en janvier 2017, annoncent un « Programme national intégral de substitution des cultures d’usage illicite (PNIS) », pour remplacer la culture des drogues (coca, pavot et marihuana) par des cultures légales comme le café.

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La Colombie face à ses difficultés : la multiplication des groupes criminels

Mais les FARC n’ont jamais été les seuls protagonistes de ces activités illicites. De nombreuses régions liées au trafic de drogue échappent toujours à l’autorité de l’Etat, parce qu’elles sont par exemple tenues par l’Armée de libération nationale (ELN), dernière guérilla active du pays.

Tenues par l'ELN, mais aussi par des dissidents des FARC qui n’ont pas accepté les accords de paix, comme l’ancien 7e front, ou encore par diverses organisations criminelles qui profitent, notamment aussi, de la défection des FARC pour récupérer certaines de leurs zones de plantation et de trafic.
De plus, les difficultés s’accumulent pour l’Etat. L’arrestation d’un ancien chef démobilisé des FARC, Jesus Santrich, demandée par les Etats-Unis, ou encore les assassinats d’une équipe de journalistes à la frontière équatorienne ou de huit policiers dans le nord-ouest du pays en avril dernier, sont venus se rajouter aux difficultés de l’application des accords de paix.

La réinsertion des guérilléros démobilisés a pris du retard, les fonds pour financer l’après-conflit n’ont été que très partiellement débloqués. Le PNIS peine à se mettre en place, et l’objectif que s’était fixé le gouvernement - transformer 50 000 hectares en 2017 - n’a pas pu être atteint.

Malgré certains programmes de soutien pour accompagner les agriculteurs qui acceptent de se reconvertir, les projets de développement rural ont de nombreuses difficultés à voir le jour, et les fumigations continuent à détruire les plantations de coca dans certaines régions, entraînant des réactions locales vivement réprimées.

Le pouvoir des narcos : l’exemple du Clan du Golfe

En Colombie, des villes, des ports, des communes et de vastes territoires sont toujours sous le contrôle d’organisations criminelles, qui sont aussi présentes dans les espaces gérés par l’Etat. L’une de ces organisations, la plus importante du pays - elle est considérée comme la plus puissante dans le domaine du narcotrafic en Amérique du Sud - est le « Clan del Golfo » (le Clan du Golfe).

Cette organisation criminelle, connue aussi sous les noms de « Los Urabeños », « Clan Usuga » ou « Auto-défenses Gaitanistas », est issue de la dissolution en 2006 du groupe paramilitaire d’extrême droite « Autodéfenses unies de Colombie (AUC) ». Ce groupe, considéré comme l’un des plus violents et cruels de Colombie, contrôle plus de la moitié de la cocaïne dans le pays (certaines sources disent 70%).

Il dispose de surcroît de 1 500 hommes qui ont une autorité absolue sur une centaine de communes et différentes régions du pays. Leur chef, Dairo Antonio Usuga alias « Otoniel », est l’homme le plus recherché de Colombie. Ses faits d’armes et de tortures ont construit sa légende, avec par exemple au sein des quartiers populaires des maisons de démembrements, pour que les hurlements des suppliciés sèment la terreur et entretiennent la soumission des populations.

Il a également décrété, comme en 2012, des périodes de couvre-feu ou de grèves totales dans plusieurs départements, sous peine de mort. Ou encore offert de fortes primes pour l’assassinat de tout représentant des forces publiques. Mais au-delà de ses activités de terreurs et d’extorsion, l’homme est un trafiquant connu qui passerait près de 2 tonnes de cocaïne par semaine aux Etats-Unis.

Suite à une opération militaire ratée pour le capturer (Opération Agamemnon), lors de laquelle plusieurs de ses proches ont été tués, Otoniel aurait proposé une reddition à l’Etat sur la base des accords proposés aux FARC, ce que le gouvernement a refusé. Les Etats-Unis, de leur côté, offrent 5 millions de dollars pour sa capture mort ou vif.

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Les réponses politiques au trafic de drogue

« Le trafic de drogue est la principale menace à la paix », a affirmé le président colombien Juan Manuel Santos, également prix Nobel de la paix pour avoir négocié les accords avec l'ancienne rébellion marxiste des FARC, lors d'un discours devant l'Assemblée générale de l'ONU en avril 2018. Et d'ajouter : « Si nous voulons protéger la paix en Colombie, dans la région et dans le monde, nous devons changer de stratégie face au problème de la drogue ».

Après avoir expérimenté de nombreuses solutions, depuis les années 1990, pour mettre un terme au trafic de drogue, l’idée émerge, depuis quelques années en Colombie : il faut trouver des alternatives au modèle répressif dominant qui se révèle inefficace. Le pays, à la faveur des élections, est en effet en train de repenser sa politique des drogues illicites.

Même si certains candidats préconisent toujours un rapport de force (comme Ivan Duque du Centre démocratique - parti de droite), l’idée émerge chez d’autres candidats (tel Gustavo Petro, de Colombia Humana - gauche), qu’il faut peut-être reconsidérer ce problème comme étant une question de droit et de santé publique.

Une des pistes explorées préconise par exemple la légalisation de la marihuana et la création d’une industrie légale qui pourrait s’imposer autrement dans le marché mondial du cannabis. Dans tous les cas, quelle que soit l’issue de la présidentielle (premier tour ce dimanche 27 mai, second tour le 17 juin 2018) et des politiques préconisées, l’année 2018 sera décisive en matière de drogue pour l’avenir du monde et de la Colombie.

Sources: http://www.rfi.fr/ameriques/20180526-co … ive-drogue

Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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bazukero homme
Psycho junior
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Petro presidente!

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MissySippi
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Inscrit le 20 Jun 2011
219 messages
Layer cake ........... tout légal, avec des taxes dessus, et moins de gens en taule, donc moins à raquer (un détenu ça coute cher à la saussiétai !!) et un pays qui s'en sort mieux économiquement .

c'est simplet comme raisonnement ? j'y connais rien à l'amérique du Sud ..........

jsuis ravie d'apprendre si y en a qui sont calés (genre des copains psycho qui y seraient allés, j'adorerai causer avec vous ici)

.Missy.

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