salut salut !! de retour sans Méthadone , apres un sevrage !

LLoigor a écrit

Je trouve ca également très court 9 jours.

M'enfin tant mieux , si seulement ca pourrait être aussi court pour tout le monde

C'est meme ridicule pour crier victoire.. on connait la virulence de notre dépendance et ca se joue pas en jours, ni même en semaine.. mais en mois.

Mais 9 jours, c'est un très bon début et surtout si ca va pas si mal ! Ca veut dire que le sevrage se déroule au mieux, ce qui n'est pas du luxe et augmente les chances de succès. Mais meme si les douleurs et ressentis sont passés, au niveau neurologique pur et dur, le cerveau ne se remet pas d'une conso si vite... va y avoir des hauts et des bas et le truc, c'est de pas reprendre de meumeu sur un coup de bas ou de cravings explosifs.

D'expérience, je ne présage de rien avant d'avoir réussi à  passer plusieurs semaines cleans et pour un substitut, je dirais 6 semaines pour une retape complete de son organisme.

9 jours, pour une décro de sub, c'est normalement le sommet du manque. Faut croire qu'ils savent faire leur job à  l'hosto et trouver le bon appoint pour enlever les sensations pourries plus rapidement. Mais c'est à  vrai dire étonnant 9 jours pour un arret métha, j'avoue ne pas comprendre. TANT MIEUX ///

Mais Tek ne nous a pas dit à  quelle dose elle a arreté... je connais un paquet de gens à  mon csst qui ont arreté à  5 mg (et un peu moins) et qui ont trouvé ça très facile et bien en dessous de leur appréhension. On leur avait tellement rabaché d'horreurs sur la méthadone qu'ils s'attendaient à  franchement pire. Faut croire que c'est pas toujours la mer à  boire. J'imagine qu'apres 25 ans d'opiacés c'est plus compliqué qu'apres deux ans de meth.

Mais pour des doses actives (10 mg et plus) on en chie classiquement une bonne quinzaine minimum, sachant que la plupart des témoignages parlent d'un mois difficile et d'un deuxieme mois pas simple, avant d'etre mieux....

Par contre, il est certain que le catapressan agit. Par exemple, début 2010 j'ai fait un sevrage de skenan 100 mg sans clonidine (cata), ben putain... j'ai vu la différence; c'était torride et me suis rué sur une gellule le 5eme jour. Cet été, sevrage skenan 300 mg et en plein sueur chaque matin à  07h00 du mat, j'allais gober 15 mg de catapressan et ca me permettait de dormir, donc doit y avoir un effet mais il est léger. En tout cas, ca marche pas du tout comme un morphinique. Avec le cata, on est toujours en manque... mais un peu moins. Mais à  la maison, on ne peut qu'en prendre 1 moitié le matin et 1 moitié le soir, ca doit pas etre assez. A l'hosto sous controle de la tension, ils t'en donnent bien plus et en parfois en perf meme... ça fait un paquet de témoignages de gens que je lis, qui ont vécu grace à  ça des sevrages décrits comme FACILE, alors ça vaut peut etre le coup d'aller sacrifier quelques jours en clinique plutôt que de répéter echec sur echec à  la maison... ca me laisse pensif pour la prochaine fois. Ca change certainement pas mal de parametres d'etre bien encadré, bien traité, entouré par du personnel de soin, des psys au quotidien et un lieu pour expier... ca me plairait je pense.

Grace au cata j'ai réussi à  faire 8 jours de sevrage et si j'ai repris du sub, c'est pas parce que j'étais en chien mais parce que je l'ai pas senti au fond de moi, et que j'ai encore besoin mentalement d'etre un peu dosé, car un fond d'opio c'est si doux, si relaxant... si paisible surtout apres 8 jours sans rien, cette détente magique d'une petite dose...

ça aide. Oui ça aide. Ca aide tellement qu'en me ressentant presque clean, je me suis dit que "c'était dommage d'etre presque clean" alors que je sens que j'ai encore besoin d'opis, parce que ca me rend les choses plus faciles tout simplement... et que depuis que j'accepte de me faciliter les choses, ma vie se construit 10 fois mieux. Alors je veux en profiter encore, et je pense que je pourrais arreter quand j'aurai plus l'impression que ca m'aide. A moins que cette sensation n'arrive jamais. Qu'en pensez vous ? Faut il nécessairement avoir le sentiment de renoncer à  qqchose quand on se sevre d'une base dose de substit ? C'est vraiment ma question du moment. Je me dis que si on ressent encore un bénéfice à  le prendre, autant continuer.

Et puis surtout envisager la suite, parce que d'après mon vécu, le plus dur c'est de sevrer sa mémoire corporelle. Perso après le manque, meme si je suis plus malade, je ressens une frustration et surtout un ressenti de fardeau vis à  vis de mon corps: la pesanteur, la condition humaine, les nerfs, la fatigue... à  quoi bon se priver d'un remede ?

Dernière modification par Desmundo2 (03 septembre 2010 à  20:45)

TeKeNvRaK a écrit

et bien voila.....chose dite , chose faite , je suis parti a Esquirol ( CHU psychiatrique) près de Limoges , en pavillon fermé ,du 23 Août au 1 Septembre et me voilà  déjà  de retour , complètement sevré et très heureux !!! Tout ça grâce à  un médoc qui n'a rien à  voir avec la substitution, juste un régulateur de tenssion ( pas moins de 10/5) , le CATAPRESSANT !!! Excellent comédien , qui fait preuve d'une remarquable fixation au capteur où la méthadone s'accroche !!!

Je suis très content de m'être sorti après ces 3 année sous substitution et les années sous héroïne , mais seulement je n'arrive toujours pas à  dormir , sauf si je prend le théralène en 20 GOUTTE par nuit , mais j'ai peur d'une éventuelle dépendance...

Tu peux en dire un peu plus sur ton dosage avant de lacher ? A combien t'étais, et depuis combien de temps ?

Merci de ton témoignage ;-)

@+