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Bref, on m'a dit que cette hémorragie était typique des alcooliques de longue date, mais vu la concomittence reprise de l'héro/décès (une semaine après), je m'interroge : ne serait-ce pas plutôt lié à ça??? Je veux dire, l'amoniac utilisé pour baser, même si on le retire après, il doit en rester un peu quand même dedans, et en fait on fume de l'héro ET de l'amoniac, non??!! Je sais aussi qu'il a utilisé, et ça c'était la nouveauté (merci le pote qui lui a filé cette brillante idée...) un autre truc que l'amoniac, dont je me rappelle plus le nom, mais quand j'ai vu le produit j'ai badé, c'était encore pire.
L'ammo sert à baser la cocaïne si il en utilisait.
Maintenant, je pense qu'il ne devait pas ou peu consommer de cocaine si jamais il en consommait. La cocaine exacerbe l'envie de boire tandis que l'héro va calmer cette envie, en principe, ce n'est pas une vérité qui s'applique à tous.
Enfin, je me dis aussi qu'il m'a peut-être caché plus de choses que je ne me l'imagine, et qu'il avait replongé dans l'héro bien bien avant d'arrêter la tize, à partir du moment où il est retourné vivre chez lui, des mois auparavant.... Mais vu que j'ai aucune idée si une seule semaine de conso, même intensive, peut produire cet effet, je me pose aussi la question......
L'alcool est très corrosif pour le digestif pas l'héro ni même la coke basée.
L'alcool est la drogue qui tue le plus dans le monde.
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Et donc l'ammoniac s'utilise pas pour l'héro?? Donc c'est qu'il consommait que de la C?? Parce que je l'ai toujours vu ne faire QUE ça, baser à l'ammoniac, et si ce que tu me dis sur ses effets sur l'envie de boire est juste, ou du moins, s'appliquait à lui, ça n'a aucun sens par rapport à l'objectif de sa démarche telle qu'il me l'a expliqué... *Dubitative.
Ha, ok. En même temps ça faisait vraiment longtemps qu'il buvait. Je ne sais pas vers quel âge il a commencé à y avoir prise quotidienne, mais je dirais assez jeune, vers la vingtaine, et il est décédé à 32 ans... Apparemment avant de me rencontrer il tournait au sky... Mais je l'ai jamais vu boire autre chose que des bières, il a stoppé l'alcool fort dès qu'on s'est rencontrés. Mais voilà, il faut le savoir aussi, on peut se tuer à la bière... Genre 8-6 bon marché... Selon les périodes, le moral, de 3-4 en moyenne à une dizaine-douzaine en 24H (la dernière année surtout)...
L'alcool est la drogue qui tue le plus dans le monde.
C'est clair... Et ça on ne le dit pas assez... Et on ne dit pas assez non plus que mourir de l'alcool, c'est pas seulement cirrhose ou accident de la route, ça peut prendre d'autres formes, une mort lente, quasi invisible, insidieuse...
Avant sa mort je n'avais jamais entendu parler de rupture des varices oeusophagiennes. Pourtant on me dit que c'est typique??!!! Pourquoi son médecin, son psy, lorsqu'il était en cure, en clinique, personne ne nous en a parlé??!!! Après son décès je me suis renseignée sur le net et j'ai lu qu'il y avait des signes avant coureurs : si on les avait connus, on les aurait peut-être détectés. J'ai lu que dans le cas d'une longue dépendance, on fait des radios, pour voir l' état de l'oesophage, et si besoin est, intervenir, ou du moins prévenir des risques. On lui a fait un check-up pour le foie mais rien pour l'oesophage. S'il avait su qu'il était au bord du précipice - je n'en suis pas certaine évidemment, il était très malade, mais une part de lui avait encore un pied dans la lutte, il avait de bonnes raisons de se battre puisqu'on voulait se marier, avoir des enfants - je me dis que peut-être ça lui aurait mis un frein, et il aurait eu un délai supplémentaire : quelques jours après sa mort il devait rentrer en cure pour, à sa demande, une longue période (6 mois), puisque 1 mois de cure, c'était clairement insuffisant...
Je parle de tout ça pour faire connaître, si jamais certains étaient dans l'ignorance de tout ça, c'est important.
Merci beaucoup pour ta réponse.
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Dernière modification par Luci0le (26 juillet 2018 à 11:43)
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Dernière modification par Lilith32 (26 juillet 2018 à 14:11)
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blastfunk a écrit
Bonjour,
Les ruptures de varices œsophagiennes sont potentiellement très graves et apparaissent souvent avec une cyrrhose du foie.
C'est un domaine que je connais bien, je suis greffé du foie suite à une cyrrhose.
Ton ami avait-il d'autres symptômes ? Membres et abdomen gonflés, nausées, fatigue généralisée, teint jaune...
Il est bien possible que son utilisation d'alcool chronique lui ait déclenché cette cyrrhose, dont les symptômes ont o du être masqués par l'hero.
Son alcoolisme aurait dû faire suspecter ce type d'atteinte, mais ce n'est que mon avis.
Bon courage, vraiment.
Salut. Hé bien justement, ses examens avaient révélé qu'il n'y avait aucune atteinte au foie... On en était même hyper étonnés, on s'attendait pas à ce résultat-là.
En revanche, ce que je n'ai pas précisé, et qui à mon avis a pu masquer pas mal de symptômes, c'est qu'il était bipolaire, et dans une période de grave dépression qui durait depuis plus d'un an. Il était fatigué, mangeait peu, dormait peu et mal... Par ailleurs, je ne suis pas convaincue que s'il avait remarqué des choses anormales, il nous en aurait parlé, car une part de lui voulait vivre, mais une autre n'en avait plus rien à foutre de rien....
Merci pour tout...
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Luci0le a écrit
Hello,
Ton message raisonne beaucoup en moi, puisque même si je n’aime absolument pas parler de ce passage de ma vie, j’ai perdu mon père lorsque j’avais 22 ans. Il y a maintenant 3 ans.
Il est mort à cause de l’alcool, et je l’ai accompagnée et me suis occupée de lui jusqu’à sa mort, dans d’atroces souffrances. (...)
Il a fait une rupture de varice œsophagienne donc hémorragie interne lorsque j’étais plus jeune, il a réussi à être réanimé malgré les dégâts et le fait qu’il était condamné. Cette varice œsophagienne était bien sûr dû à l’alcool. Donc je pense que ton compagnon c’était l’alcool, mais ça n’engage que moi. Pour l’héroïne j’y connais walou.
Malgré avoir vu les médecins, je suis toujours au jour d’aujourd’hui entrain d’essayer de comprendre le pourquoi du comment mon père est mort. Bien que je sache que ce soit l’alcool. J’ai besoin de comprendre TOUT. Donc je te comprend tout à fait.
Je rajoute que tu es en droit de demander le dossier médical afin d’avoir des réponses.
Voilà, je t’embrasse
Salut LuciOle. Je suis désolée pour tout ce que tu as dû traverser... Quand je lis que tu es encore traumatisée, 3 ans après, j'ai peur de mettre des années aussi à m'en remettre, car j'ai également vu l'état de mon copain se dégrader sous mes yeux sans que je parvienne à y faire quoique ce soit, et bref, je te passe les détails, ça n'a pas été aussi extrême que ce que tu as vécu, mais ça été très éprouvant aussi.
Oui je pense maintenant que c'était bel et bien l'alcool. Durant les 6 derniers mois sa conso était devenue incontrôlable, c'était du non stop, jour et nuit, et il fumait beaucoup également, clope sur clope, donc je pense que ça été trop trop trop quoi, vu tout ce qu'il s'était déjà infligé auparavant.
Je ne sais pas si son dossier médical m'apprendrait grand chose, car je m'occupais de lui, j'ai suivi tout ça de très près. Ou alors c'est l'impression que j'en ai alors que je découvrirais peut-être des choses. Mais il faudrait pour cela que je passe par sa mère, et je me vois mal lui faire cette demande...
Merci pour tout. Courage à toi également pour continuer à avancer malgré la douleur de ce vécu et cette perte.
Dernière modification par Lilith32 (26 juillet 2018 à 14:26)
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blastfunk a écrit
l'attitude de la médecine vis à vis de la famille étant généralement celle que tu décris c'est à dire : " circulez, y'a plus rien à voir".
C'est ça, et quand je suis allée voir son psy après pour avoir des réponses, j'ai pas du tout aimé son attitude. J'avais vraiment l'impression qu'en fait il s'en lavait les mains, qu'il se dégageait de sa part de responsabilité (il n'était bon qu'à lui filer des ordonnances, et bon, le gaver de médocs c'était pas ça non plus la solusse quoi) en me disant en gros : il a fait son choix, il n'y a rien que je pouvais faire, vous non plus, point barre. Peut-on vraiment parler de "choix" quand on est malade, dépressif et donc vidé de toute énergie de se battre??!! L'envie est là, mais plus la force. Et c'est au médecin, aux proches, de trouver des trucs, pour palier à ce que lui ne pouvait plus faire par lui-même, combien même il en aurait eu l'envie!! Après 4 ans et demi de lutte j'ai baissé les bras, pas totalement perdu espoir, mais baissé les bras, et je ne peux m'empêcher de me dire que c'est ce qui lui a mis un pied dans la tombe.
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Merci pour tes encouragements
Justement, il m'en reste à dire :
Que ce soit une drogue ou pas qui ait causé son décès, j'imagine que tu cherches en quoi tu aurais pu l'aider au mieux pour éviter ce drame.
Je sais que c'est facile à dire, mais tu ne pouvais rien faire même si tu te dis que ce qui est arrivé était prévisible en raison de sa consommation d'alcool...
Déjà, modifier son comportement alimentaire, l'alcool ou la clope après un infarctus est difficile à mettre en œuvre en raison des processus d'addiction.
Ce que ne parvient pas le patient à faire avec l'aide de son staff médical, tu ne peux pas prétendre avoir eu la possibilité de le faire pour prévenir ce drame.
J'espère que tu vas pouvoir reprendre le cours de ta vie rapidement, tu as le droit d'être très triste et perdue, mais tu ne dois absolument pas te sentir fautive de quoi que ce soit.
Tiens nous au courant, même si un tel drame ne s'oublie jamais, reviens nous donner des news quand tu auras le sentiment que ce drame est derrière toi et que tu ne le vis plus en permanence.
Même si ça va pas, tu es toujours bienvenue ici, écrire permet de prendre du recul, cette forme de communication a aussi des avantages.
@+
Dernière modification par Mister No (27 juillet 2018 à 08:57)
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Mister No a écrit
Que ce soit une drogue ou pas qui ait causé son décès, j'imagine que tu cherches en quoi tu aurais pu l'aider au mieux pour éviter ce drame
Oui, ça c'est clair. Pour l'instant je ne cesse de me dire et si j'avais fait ceci, et si j'avais fait cela, ou au contraire, si je lui avais dit ça, et pas dit ça... Bref, et parfois aussi je remonte le temps en imagination, je refais les choses autrement, et j'imagine que ces choses ont permis de le sauver, qu'il est toujours là etc etc... De la torture mentale?? Ouais.
Mister No a écrit
Je sais que c'est facile à dire, mais tu ne pouvais rien faire même si tu te dis que ce qui est arrivé était prévisible en raison de sa consommation d'alcool...
Je me dis maintenant que je n'avais pas du tout pris la pleine mesure de son mal en fait... Que j'ai été conne... Connerie aux conséquences dramatiques... Derniers mois de sa vie où j'aurais pu profiter de lui, mais non, j'étais loin, j'en avais marre... Si j'avais su....
Mister No a écrit
Ce que ne parvient pas le patient à faire avec l'aide de son staff médical, tu ne peux pas prétendre avoir eu la possibilité de le faire pour prévenir ce drame.
Ouais mais le staff médical était vraiment incompétent, le suivi tout pourri, si on peu appeler ça un suivi. Pourtant il en a vu des psy, des médecins, fait des cliniques, des centres de cure... Si à part un centre qui était bien, mais il s'est fait dégager parce qu'il fumait du shit lol Mais sinon c'est là qu'on se rend compte qu'il y a très peu de choses pour aider les personnes comme ça, que ce qui est proposé est nul à chier, et ça craint quoi. Je suis très remontée contre le corps médical.
Mister no a écrit
J'espère que tu vas pouvoir reprendre le cours de ta vie rapidement, tu as le droit d'être très triste et perdue, mais tu ne dois absolument pas te sentir fautive de quoi que ce soit.
Tiens nous au courant, même si un tel drame ne s'oublie jamais, reviens nous donner des news quand tu auras le sentiment que ce drame est derrière toi et que tu ne le vis plus en permanence.
Même si ça va pas, tu es toujours bienvenue ici, écrire permet de prendre du recul, cette forme de communication a aussi des avantages.
@+
Hé bien on va essayer...
Ok oui, pourquoi pas. :-)
Merci pour tout en tous cas, en parler ici m'a effectivement fait un peu de bien.
Dernière modification par Lilith32 (27 juillet 2018 à 23:11)
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Dernière modification par blastfunk (30 juillet 2018 à 11:40)
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Dernière modification par Mascarpone (30 juillet 2018 à 11:57)
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Mascarpone a écrit
Sinon, pour ce qui est du temps qui apaise tout, c'est vrai, et heureusement! Sinon, on ne pourrait plus vivre après des malheurs pareils...Courage, le cerveau et la nature sont bien faits...
Exact.
Bien dit.
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Co-dep? a écrit
Et n'oublies pas aussi, de ne pas t'en vouloir si tu passes un bon moment sans penser à tout ça: c'est très important pour continuer de faire face.
Alors ça c'est peut-être curieux mais je ne culpabilise pas du tout, au contraire, parce que tout ce que je vis, je le vis avec lui, pour moi mais aussi pour lui, pour vivre pour lui.
Merci pour ton soutien Co-dep.
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